Histoire d'Israël

Histoire d'Israël

Cet article relate l'histoire moderne de l'État d'Israël. Pour les périodes antérieures à la création de cet État, veuillez consulter les articles détaillés suivants :

Cet article parle aussi de l'histoire du sionisme après la création de l'État.


Sommaire

Avant 1947

Dès la fin du XIXe siècle, alors que les États européens connaissent la montée du nationalisme et, parallèlement, de l'antisémitisme, le mouvement sioniste apparaît dans les communautés juives d'Europe : il s'agit de créer un État des Juifs en Palestine - état laïc à l'origine. Ce mouvement est au départ minoritaire, mais il va peu à peu acheter des terres sur place, négocier avec le Royaume-Uni (qui administre la Palestine à partir de 1922) et, prenant de l'ampleur, amener après la seconde guerre mondiale à la création d'Israël.

1947-1948

Le vote du plan de partage de la Palestine

Article détaillé : Plan de partage de la Palestine.

En février 1947, alors que l'idée d'un État-refuge en Terre sainte pour les rescapés de la Shoah s'impose dans l'opinion occidentale, le gouvernement britannique remet le mandat qu'il détenait depuis 1920 sur la Palestine aux Nations unies.

Le 29 novembre 1947, l'Assemblée générale des Nations unies adopte la résolution 181 qui prévoit le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.

Le nouveau Yichouv et les communautés juives sionistes accueillent favorablement ce vote mais les Arabes palestiniens et l'ensemble des pays arabes qui militaient pour la constitution d'un État palestinien rejettent la résolution.

Le lendemain du vote, la guerre civile éclate entre les communautés juive et arabe palestiniennes.

La création de l'État d'Israël, la guerre de 1948 et les problèmes de réfugiés

Le 30 novembre 1947, la guerre voit s'affronter les communautés juive et arabe. En janvier, des volontaires arabes entrent en Palestine pour seconder les arabes palestiniens. En avril, les forces juives, passent à l'offensive. Les forces et la société palestiniennes s'effondrent. Le 14 mai, dernier jour du mandat britannique, l'indépendance de l'État d'Israël est proclamée. Le lendemain 15 mai, les États arabes voisins, opposés au partage, interviennent. En théorie alliés, ceux-ci ambitionnent des objectifs différents et combattront leur adversaire de manière désorganisée et désunie. Suite à une série d'opérations entrecoupées de trêves, les forces israéliennes vainquent militairement sur tous les fronts. La ligne d'armistice partage Jérusalem, laissant la vieille ville du côté arabe.

En gagnant la guerre de 1948, Israël conquiert 26 % de territoires supplémentaires par rapport au plan de partage et prend le contrôle de 81 % de la Palestine de 1947. La guerre s'accompagne de bouleversements démographiques. Entre novembre 1947 et juillet 1949, environ 720 000 Arabes de Palestine fuient ou sont expulsés des territoires qui formeront Israël et dans les 20 années qui suivront, en parallèle avec les tensions du conflit israélo-arabe, l'essentiel des membres de la communauté juive du monde arabo-islamique, soit plus de 850 000 personnes, fuient ces pays souvent en abandonnant tous leurs biens.

Le 7 janvier 1949, un ultime cessez-le-feu est imposé avec succès sous la pression conjointe des Britanniques et des Américains. Le 24 février 1949, Israéliens et Égyptiens signent à Rhodes, sous l'égide de l'ONU, un accord d'armistice et des armistices seront signées avec les autres protagonistes les mois suivants.

Cette guerre marque le début d'une très importante immigration de Juifs en provenance des pays arabes et d'Europe, avec la mise en œuvre d'une série d'opérations programmées comme au Yémen (opération Tapis Volant) ou en Irak (opération Ezra et Néhémie).

de 1948 à 1967

1948-1952

Immigration en masse de Juifs vers Israël, en provenance des pays arabes et d'Europe. Opérations « Tapis volant » (au Yémen) et « Ezra et Néhémie » (en Irak).

1950

Vote de la Loi du Retour.

1952

La présidence de l'État d'Israël est proposée à Albert Einstein, lequel refusa.

1954

David Ben Gourion se retire (temporairement) de la vie politique et Moshe Sharett devient chef du gouvernement.

1955

26 juillet : Élections législatives. Moshé Sharett et Ben Gourion mettent au cœur de la campagne l'ouverture du Golfe d'Aqaba à la navigation israélienne. Le Mapaï perd 5 sièges, le Hérout en gagne 7. Ben Gourion forme un gouvernement de coalition regroupant le Mapaï, le Mapam et une dissidence de ce dernier Achdut Ha'avoda[1].

1956

Article détaillé : Crise du canal de Suez.

La crise du canal de Suez fait suite à la nationalisation du canal de Suez par l'Égypte. La France, le Royaume-Uni et Israël concluent un accord secret à Sèvres pour prendre le contrôle du canal. En octobre 1956, l'invasion israélienne du Sinaï est suivie par le débarquement des forces britanniques et françaises à Port-Saïd[2]. L'Assemblée générale de l'ONU impose un cessez-le-feu et Britanniques, Français et Israéliens laissent le canal aux Casques bleus en 1957.

1956-1962

Décolonisation française en Afrique du Nord : immigration massive de Juifs en provenance du Maroc, de Tunisie, d'Algérie. Création des villes de développement en Israël.

1959

Juin : premières manifestations de Juifs originaires d'Afrique du Nord contre les disparités sociales, dans le quartier de Wadi Salib à Haïfa.

1960-1962

Capture d'Adolf Eichmann en Argentine: il est amené en Israël pour y être jugé, puis condamné à mort et exécuté le 31 mai 1962.

1962

Fin de l'embargo tacite imposé à Israël par le gouvernement des États-Unis.

1963

David Ben Gourion se retire de la vie politique et va s'installer définitivement au kibboutz Sde Boker dans le Néguev. Levi Eshkol, qui appartient au Mapaï devient premier ministre.

1964

Fondation de l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) qui décide l'intensification de la lutte des Palestiniens contre Israël.

1965

Grave crise économique en Israël: chômage, problèmes sociaux et Yeridah ("descente" - émigration) du pays.

1966

L'écrivain israélien Shmuel Yosef Agnon reçoit le prix Nobel de Littérature.

1967

Article détaillé : Guerre des Six Jours.

L'Égypte obtient le retrait des troupes de l'ONU en mai 1967, remilitarise le Sinaï et ferme le détroit de Tiran, passage-clef du transport maritime israélien. Le 15 mai 1967, les forces égyptiennes pénétrèrent dans le Sinaï, contrairement aux accords de démilitarisation de 1957.

Le 5 juin 1967, devant l'imminence d'une attaque arabe préparée et les bombardements syriens réguliers depuis le plateau du Golan depuis début 1967, Israël lance une offensive préventive éclair contre l'Égypte, menée par le général Moshe Dayan et appelle la Transjordanie à rester neutre. La Jordanie refuse et attaque Israël avec l'artillerie lourde sur Jérusalem-ouest et la région de Tel Aviv. Le 8 juin, Israël vainc l'armée jordanienne et prend le contrôle de tout Jérusalem et la Cisjordanie. Les Syriens continuent de bombarder les habitations, les vergers et les silos agricoles israéliens depuis le plateau du Golan ; en réponse le 9 juin, Israël attaque les Syriens sur le Golan.

Les aviations égyptiennes, jordaniennes et syriennes sont détruites en une journée. Au terme d'une guerre-éclair de six jours, Israël conquiert la Cisjordanie, la bande de Gaza, le Golan (y compris la zone des fermes de Chebaa), la péninsule du Sinaï et Jérusalem-Est[3].

Le 22 novembre 1967, adoption de la résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité de l'ONU. Cette résolution stipule le retrait des forces armées israéliennes « des territoires occupés » (dans sa version en français) ou « from occupied territories » (c'est-à-dire « de territoires occupés », dans sa version en anglais) au cours du récent conflit. La fin de toute revendication ou de tout état de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance politique de chaque État de la région et de leur droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues, dégagées de toute menace ou tout acte de violence. D'apporter une juste solution au problème des réfugiés. De garantir l'inviolabilité territoriale et l'indépendance politique de chaque État de la région, à travers diverses mesures telles que, notamment l'établissement de zones démilitarisées.

de 1967 à 1987

1968

Début de l'Aliyah de Juifs en provenance d'URSS et début d'une série de procès antijuifs spectaculaires intentés en Russie, contre les « refuzniks » ou « prisonniers de Sion ».

1969

Début de la guerre d'usure le long du canal de Suez.

Yasser Arafat devient le leader de l'OLP.

Après la mort de Lévi Eshkol et l'intérim de Yigal Allon, Golda Meir devient premier ministre.

1969-1972

Les passagers juifs et israéliens des lignes aériennes deviennent la cible du terrorisme de l'air palestinien.

1970

Septembre noir : la guerre éclate entre les Palestiniens et les Jordaniens. La poussée palestinienne (les Fedayin) menace le trône hachémite : tentative d'assassinat du roi Hussein de Jordanie. Offensive de l'armée jordanienne contre les bases palestiniennes à Amman et Irbid du 17 au 27. Combats syro-jordaniens. Accord d'Amman le 13 octobre signé entre Yasser Arafat et le roi Hussein.

1972

4 septembre : onze athlètes israéliens sont assassinés aux Jeux olympiques de Munich. Les jeux ne s'arrêtent pas pour autant.

1973

Article détaillé : guerre du Kippour.

6-24 octobre : le 6 octobre, le jour de la fête du Kippour, la plus importante du calendrier juif, l'Égypte et la Syrie lancent par surprise une attaque coordonnée contre Israël: l'Égypte attaque par le Sinaï, la Syrie par le plateau du Golan (le plateau du Golan contrôle le lac de Tibériade et toutes les ressources en eau du Nord d'Israël). L'armée égyptienne en progressant rapidement dans le Sinaï se retrouve coupée de son ravitaillement, Israël profite de ce répit pour reprendre l'initiative grâce au général Sharon : il fait couper les arrières de l'armée égyptienne en envoyant des hommes de l'autre côté du canal. L'armée égyptienne est alors contrainte à la reddition. Devant la pression des États-Unis, l'Égypte stoppe ses armées et signe l'accord de paix avec Israël. La Syrie poursuit la guerre avec l'espoir de récupérer le reste de Golan, mais sans résultat.

L'armée israélienne est mise en difficulté, mais repousse les assaillants en quelques jours grâce à un ravitaillement en munitions, par un pont aérien américain. L'ONU adopte le 22 octobre 1973 la Résolution 338 (1973), qui réaffirme la validité de la résolution 242 (1967), adoptée pendant la guerre des Six Jours et appelle toutes les parties en conflit (l'Égypte, la Syrie, Israël, la Jordanie) à un cessez-le-feu immédiat et à des négociations en vue « d'instaurer une paix juste et durable au Moyen-Orient ».

Les combats cessent le 25 octobre[4]. Les pertes israéliennes sont lourdes : plus de 2500 morts, des milliers de blessés.

Après la guerre, les pays arabes augmentent le prix du pétrole et cessent leurs exportations vers les pays ayant soutenu Israël, c'est le début du choc pétrolier de 1973.

1975

17 octobre : l'Assemblée générale de l'ONU vote une résolution (résolution 3379) assimilant le sionisme au racisme (résolution annulée par la résolution 46/86 de l'ONU le 16 décembre 1991).

Début de la guerre civile au Liban.

1976

Année record pour l'Aliyah en provenance d'URSS.

27 juin - 4 juillet : opération Entebbe. 103 otages juifs et israéliens, capturés par un commando terroriste germano-palestinien à bord d'un avion et fait kprisonniers en Ouganda, sont délivrés par un raid de lww'Armée de l'Air israélienne. Le commandant de l'opération, Yonatan Netanyahou, est tué durant le raid ainsi que trois otages.

1977

Novembre : le président égyptien Anouar el-Sadate met fin à 30 ans d'hostilités avec Israël et prononce un discours à la Knesset dans lequel il propose une paix « juste et durable ». En septembre 1978, le président américain Jimmy Carter invite le président Sadate et le Premier ministre israélien Menahem Begin à Camp David pour négocier les accords de paix.

1978

Anouar el-Sadate et Menahem Begin reçoivent le prix Nobel de la paix.

Le 26 mars 1979, Anouar el-Sadate et Menahem Begin signent les accords de Camp David[5] qui prévoient le retrait israélien du Sinaï et la reconnaissance de l'État d'Israël par l'Égypte. Conformément au traité, Israël se retirera du Sinaï en avril 1982. Nombreuses manifestations d'extrémistes musulmans dans les capitales européennes contre le traité de Paix, notamment à Bruxelles, avec pour slogans « Begin, Sadate, assassins ».

1980

Article détaillé : Loi de Jérusalem.

Le 30 juillet, l'État d'Israël proclame « Jérusalem, entière et unifiée » comme sa capitale.

1981

6 octobre : assassinat du président égyptien Anouar El-Sadate par un extrémiste arabe lors d'un défilé militaire.

1982

Depuis le Liban sud, des centaines d'obus sont lancés contre Israël, sur la Galilée. Le 6 juin 1982, Israël déclenche l'« opération Paix en Galilée » et envahit le Liban jusqu'à Beyrouth pour repousser les forces de l'OLP à plus de 40 km de la frontière israélienne. Le 20 juin, les États-Unis obtiennent un cessez-le-feu comportant l'évacuation de l'OLP en Tunisie.

1982

Massacre de Sabra et Chatila durant la guerre du Liban.

La guerre du Liban est le théâtre d'un des épisodes les plus sombres de l'histoire d'Israël. Le massacre perpétré par les phalangistes chrétiens sur des civils palestiniens dans les camps de Sabra et Chatila dans une zone du Liban contrôlée par l'armée israélienne donnera lieu à des enquêtes pour faire la lumière sur ces événements. Il y aurait eu 900 réfugiés palestiniens tués (3500 selon le journaliste israélien Kapeliouk).

1984

Formation d'un gouvernement d'union nationale pour permettre la résolution de la crise économique et la sortie du Liban. Première opération de sauvetage en masse des Juifs d'Éthiopie : opération Moïse.

1985

Raid de l'aviation israélienne sur le quartier général de l'OLP à Tunis.

1987

Les Palestiniens déclenchent la première Intifada ou « guerre des pierres », en réponse à l'occupation israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ce conflit prendra fin avec les accords d'Oslo signés à Washington le 13 septembre 1993 par Yitzhak Rabin et Yasser Arafat. Ces accords prévoient la création d'une Autorité palestinienne et une reconnaissance mutuelle de l'OLP et d'Israël.

De 1987 à 2006

1989

Novembre : chute du Mur de Berlin marquant la fin du Bloc de l'Est, début de l'alya de masse en provenance de l'Union soviétique et des anciens pays communistes.

1990

Deuxième opération aérienne pour sauver les Juifs d'Éthiopie : opération Salomon. 2 août : l'Irak annexe le Koweït.

1991

15 janvier : début de la première guerre du Golfe.

30 octobre : conférence de paix, qui réunit à Madrid, pour la première fois, Israël et les dirigeants des pays arabes.

Décembre : Mikhail Gorbatchev annonce la fin de l'Union soviétique.

16 décembre : résolution 3379 décrétant que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale est annulée par la résolution 46/86.

1992

Élections législatives en Israël : le Parti travailliste revient au pouvoir, dirigé par Yitzhak Rabin.

1993

13 septembre : signature de la déclaration de Principes entre Israël et l'OLP.

1994

4 mai : signature de l'accord sur Gaza et Jéricho par Israël et l'OLP.

25 février : 29 fidèles musulmans qui prient au Caveau des Patriarches à Hebron, sont assassinés par le Dr Baroukh Goldstein.

26 octobre : traité de Paix entre Israël et la Jordanie.

12 décembre : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat reçoivent le prix Nobel de la paix.

1995

4 novembre : assassinat du premier ministre Yitzhak Rabin par un fanatique juif.

1996

Le Hezbollah envoie des obus sur Israël depuis le Liban sud.

Mars : l'opération Raisins de la colère lancée contre le Hezbollah au Sud-Liban.

29 Mai : élections en Israël. Benjamin Netanyahu est élu Premier ministre.

1997

Janvier : l'armée israélienne quitte la ville de Hébron qui passe sous Autorité palestinienne.

1999

Ehud Barak est élu Premier ministre.

2000

Mai : les forces israéliennes quittent l'intégralité du territoire sud-libanais après 20 ans d'occupation. Ce retrait est en grande partie dû au Hezbollah qui inflige d'importantes pertes à l'armée israélienne et à son allié l'Armée du Liban Sud, dont les membres se réfugient en Israël ou sont « poursuivis, arrêtés ou tués sans autre forme de jugement[6] ».

Septembre, début de la seconde Intifada ou Intifada al-Aqsa.

Novembre : Ehud Barak approuve un plan de construction d'une « barrière destinée à empêcher le passage de véhicules motorisés » depuis le Nord-Est de la Cisjordanie jusqu'à la région du Latrun.

Le problème des mouvements armés palestiniens : Les organisations armées les plus actives sont le Hamas, le Hezbollah, les Brigades d'Al Aqsa et le Jihad islamique qui sont localisés dans la bande de Gaza et la Cisjordanie. Certaines de ces organisations considèrent les morts civils qui en découlent comme étant des martyrs du jihad islamique.

Le Hamas a créé une infrastructure d'aide sociale, lui faisant gagner ainsi des milliers de supporters. C'est un mouvement politique et terroriste, très répandu et très populaire, à sa tête : Ramadan Abdallah Shalakh. Le Hamas est soutenu financièrement par de nombreuses organisations mondiales, particulièrement en Europe, ainsi que des pays comme l'Iran et la Syrie. Le Jihad islamique palestinien est moins populaire que le Hamas. Il est plus petit, et n'a pas d'activités sociales au programme et aucune aspiration politique. Le Jihad islamique est très actif à Jénine, Tulkarem et Naplouse (Schrem) en Cisjordanie. Il travaille en cellule et n'a pas d'infrastructure civile.

2002

14 avril : suite à la multiplication des attentats, le gouvernement décide de construire une barrière antiterroriste à l'intérieur de la Ligne de Séparation, et émet une directive en vue de « commencer immédiatement la construction d'une clôture dans la région de 'Anin… le secteur de Tulkarem et le secteur de Jérusalem ».

14 août : approbation par le gouvernement du tracé du Mur, resté secret. Il sera composé en grande partie de barrières électroniques.

Novembre : élections primaires (les adhérents d’un parti élisent leur chef) au sein du Likoud et du parti travailliste, en vue des élections de janvier 2003.

2003

Janvier, élections pour la 16e Knesset. Likoud 37 sièges, travaillistes 19 sièges. Le premier cosmonaute israélien, Ilan Ramon, décède dans la catastrophe de la navette spatiale Colombia.

2004

Deux chercheurs du Technion, Aaron Ciechanover et Avram Hershko, reçoivent le prix Nobel de chimie.

2004/2005

Plusieurs modifications du tracé du mur de protection anti-terroriste, pour contenter des demandes palestiniennes, européennes et de la haute cour de justice israélienne. 11 novembre 2004 décès de Yasser Arafat, chef de l'OLP (né le 24 août 1929 au Caire en Égypte - mort le 11 novembre 2004 à Clamart en France). Un astronaute israélien rejoint le programme spatial de la Nasa, qui met au point un ambitieux programme visant à faire atterrir un être humain sur Mars, avec la probabilité qu'Israël participe au programme, selon l'ambassadeur d'Israël à Washington.

2005

Après la mort de Yasser Arafat, relance du processus de paix par Ariel Sharon et Mahmoud Abbas (Abou Mazen), nouveau président de l'Autorité palestinienne. Ce dernier, élu sur un programme visant à la fin de la violence, établit une trêve avec Israël qui semble respectée par des mouvements terroristes palestiniens, sauf par le Hamas et le Jihad qui s'opposent à Abou Mazen au sein de l'Autorité palestinienne et durant les élections. Ariel Sharon de son côté, œuvre à la décolonisation de Gaza mais se heurte à une opposition au démantèlement des colonies dans son propre parti, le forçant à composer avec la gauche israélienne. Les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés font barrage politique à leur démantèlement et réclament un référendum soutenu par la droite israélienne.

Mars : Israël envisage de confier à l'Égypte le contrôle d'une zone tampon à Gaza. Un « accord de principe » sur le déploiement d'une force égyptienne de 750 hommes le long des huit kilomètres de la zone tampon, dite du « couloir de Philadelphie », a été conclu à Charm el-Cheikh en Égypte entre le président égyptien Hosni Moubarak et le ministre israélien de la Défense Shaul Mofaz.

Décembre : des désaccords majeurs sur la politique à suivre vis-à-vis de la Palestine aboutissent au départ de deux des principaux hommes politiques de leur parti respectif : Ariel Sharon créé un nouveau parti et convainc Shimon Peres de le rejoindre. Le jeu politique israélien est donc complètement modifié avec trois partis : le Likoud de Benyamin Netanyahou, le parti travailliste d'Amir Peretz et Kadima ("en avant") d'Ariel Sharon. La Knesset est dissoute par le président israélien, et Kadima part favori pour les élections anticipées.

2006

Kadima remporte les élections législatives de mars qui portent Ehud Olmert à la tête du gouvernement. Cependant, la tension avec les Palestiniens continue d'être encore vive (tirs de roquette "Qasam" sur les villes israéliennes et représailles de Tsahal). Le 25 juin, le caporal Gilad Shalit est enlevé par 3 groupes terroristes palestiniens (les Comités de résistance populaire, l’Armée de l’Islam et la branche armée de l'organisation terroriste Hamas) lors d'une attaque conjointe contre un poste militaire de Tsahal en territoire israélien. En riposte, le cabinet israélien déclenche l'opération Pluie d'été.

Le mercredi 12 juillet, 8 soldats de Tsahal sont tués et 2 capturés par le Hezbollah près de la frontière israélo-libanaise. Les sources divergent quant aux circonstances et au côté de la frontière ou a eu lieu l'accrochage[7],[8]. L'aviation israélienne riposte en bombardant routes, ponts et l'aéroport de Beyrouth. Le bilan de la journée est de 40 morts civils[9]. La réponse d'Israël est jugée "disproportionnée" par l'ONU mais soutenue par les Etats-Unis qui estiment comme la Grande Bretagne qu'Israël a le "droit à l'autodéfense".

Des observateurs se demandent alors si l'Iran ne tente pas de prendre la place de la Syrie au Liban et s'il n'a pas utilisé le Hezbollah pour détourner l'attention de ses activités nucléaires controversées lors du récent sommet du G-8 à Saint-Pétersbourg.

Alors que le Hezbollah intensifie ses tirs de roquettes Katiouchas sur le Nord d'Israël, les pays du G8 exigent :[réf. nécessaire]

– le retour des deux otages Israéliens, avec ou sans échange de prisonniers ;
– le cessez-le-feu total ;
– le déploiement de l'armée libanaise dans tout le Sud-Liban.
Article détaillé : Conflit israélo-libanais de 2006.

De 2007 à aujourd'hui

2007

Le président de l'État d'Israël, Moshe Katsav, est contraint à quitter son poste suite à des accusations de viol d'une subordonnée. Le 13 juin, Shimon Pérès est élu président. Il prend ses fonctions le 15 juillet 2007.

2008

Ehoud Olmert est impliqué dans des affaires de corruption et est contraint d'annoncer sa démission. Tzipi Livni réussit de justesse à se faire élire à la tête du parti Kadima. Le 22 septembre 2008, elle est chargée par le président Shimon Pérès de former le prochain gouvernement. Son échec oblige Shimon Pérès à convoquer des élections anticipées en 2009, alors qu'Ehoud Olmert continue à assurer les affaires courantes.

Le 5 novembre, après 5 mois de trêve partielle[10], Israël procède à un raid contre un tunnel du Hamas qui entraîne des échanges de feu et la mort de 6 membres du Hamas[11],[12]. Le 18 décembre, le Hamas annonce la non-reconduction de cette trêve[13]. Les tirs de roquettes vers Israël reprennent[14].

À partir du 27 décembre, l'aviation israélienne bombarde les infrastructures du Hamas à Gaza : c'est le début de l'opération Plomb durci.

2009

Le 3 janvier, l'opération Plomb durci connaît une nouvelle phase quand les Israéliens envoient des troupes dans la bande de Gaza. L'opération fait selon les sources palestiniennes plus de 1 300 morts à Gaza et 13 du côté israélien selon les sources israéliennes.

Le 18 janvier, Israël proclame le cessez-le-feu. Le même jour, le Hamas annonce une trêve et donne 7 jours à l'armée israélienne pour quitter Gaza, ce qui est fait dès le 21 janvier.

Pendant les semaines qui suivent, les Palestiniens de Gaza continuent d'envoyer quelques roquettes plusieurs fois par semaine sur Israël dont l'aviation réplique en bombardant les tunnels palestiniens de contrebande avec l'Egypte.

Les élections législatives anticipées ont lieu le 10 février et si elles montrent une poussée à droite, elles ne dégagent pas de majorité claire. Benyamin Netanyahou est chargé, le 20 février, par le président Shimon Peres de former le nouveau gouvernement.

Le 25 novembre 2009, le gouvernement israélien proclame un moratoire de dix mois sur la construction et la planification de nouvelles implantations[15].

2010

Le 31 mai 2010, l'abordage par l'armée israélienne de la flottille de militants « humanitaires » décidés à briser le blocus de Gaza fait 9 morts parmi les militants et suscite la réprobation d'une importante partie de l'opinion internationale.

Article détaillé : Abordage de la flottille pour Gaza.

En août 2010, Israël entre officiellement à l'OCDE[16],[17].

Le 31 août, un attentat revendiqué par le Hamas[18] fait quatre morts israéliens sur une route des Territoires palestiniens près de Kyriat Arba. Malgré cet attentat, les pourparlers directs entre Palestiniens et Israéliens reprennent à Washington, le 2 septembre avec Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, plus de neuf mois après le début du moratoire de dix mois sur les constructions de nouvelles implantations proclamé par les Israéliens. Ce moratoire n'est pas reconduit à son expiration.

En décembre 2010, le plus grand incendie de forêt de l'histoire d'Israël fait 42 morts sur le mont Carmel. Le feu détruit les forêts (environ 5 millions d'arbres) et la végétation, sur une vaste superficie entre Isfiya, le kibboutz Beit Oren, Haïfa et Tirat Carmel (près de 50 kilomètres carrés) : 17 000 personnes sont évacuées de leur domicile. Deux bataillons de sauvetage du Tsahal avec hélicoptères ainsi que des citernes d'eau et de bulldozers sont mobilisés afin d'essayer de maîtriser le feu et d'arrêter la propagation de l'incendie de forêt. L'aide internationale vient de nombreux pays, dont la Turquie, la Jordanie, la France[19],[20]...

Article détaillé : Incendie du Carmel de 2010.

2011

La tuerie d'Itamar, le 11 mars 2011, suscite une émotion considérable en Israël et par contre-coup une relance de la construction dans les implantations juives des territoires palestiniens[21].

L'accord entre le Fatah et le Hamas, annoncé le 27 avril et signé le 4 mai[22] est considéré comme de mauvais augure par les Israéliens car le Hamas a en effet clairement annoncé que l'accord ne vaut ni reconnaissance d'Israël, ni participation au processus de paix[23].

L'été 2011 est marqué, à Tel Aviv et ailleurs dans le pays par de continuelles manifestations de masse contre le coût trop élevé des logements. En réponse à ce mouvement, le gouvernement de Benyamin Netanyahou nomme une commission d'experts présidée par le professeur d'économie Manuel Trachtenberg qui doit rendre ses conclusions à la mi-septembre 2011[24].

Le 18 août, plusieurs attaques terroristes ont lieu simultanément dans le désert du Negev, près d'Eilat faisant 8 morts israéliens[25]. Représailles et contre-représailles s'ensuivent, terminées par un cessez-le-feu le 22 août, entre le Hamas et Israël[26].

Le 24 septembre, le président Mahmoud Abbas demande officiellement à la tribune des Nations Unies l'adhésion de l'État palestinien à l'ONU[27], ce que rejette le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui rappelle la caractère « juif » de l'état d'Israël [réf. nécessaire] et presse le président Mahmoud Abbas à ouvrir immédiatement à New-York des négociations directes[28] dans un discours disponible en français ici.

Le 26 septembre, la commission menée par le professeur Trachtenberg rend ses conclusions : elle propose de stimuler la construction de logements sociaux et d'assurer graduellement la gratuité de l'éducation pour les enfants dès l'âge de trois ans. Pour financer ces mesures, elle préconise une hausse des impôts pour les salariés touchant plus de 8000 euros par mois, pour les entreprises et pour les gains en capitaux, tout en réduisant de 500 millions d'euros le budget de la défense, ce qui laisse présager une forte opposition[29].

Dan Shechtman reçoit le prix Nobel de chimie pour sa découverte des quasi-cristaux.

Le 18 octobre, la libération de Gilad Schalit échangé contre un millier de prisonniers palestiniens, provoque joie et émoi en Israël[30].

Notes et références

  1. Henry Laurens, La question de Palestine à partir de 1949, cours au Collège de France du 22 novembre 2006, consultable en ligne
  2. Carte de l'invasion israélienne du Sinaï de 1956
  3. Carte de la guerre des Six Jours
  4. Carte de la guerre du Kippour
  5. Extraits des accords de Camp David
  6. Le sud liban, zone d'occupation et de conflit
  7. L'enlèvement des soldats israéliens selon un site d'information belge
  8. L'enlèvement des soldats israéliens selon Voltairenet.org
  9. Blocus du Liban par Israël, 40 civils tués dans des raids au sud du pays, AFP (2006-07-13). Consulté le 2008-05-05.
  10. Les points de passage vers Gaza fermés après un tir de roquette, Le Monde, 20 août 2008. Consulté le 20 janvier 2009
  11. (en) Gaza truce broken as Israeli raid kills six Hamas gunmen, The Guardian, 5 novembre 2008
  12. Denis Sieffert : “La couverture médiatique du conflit à Gaza est très déséquilibrée”, Telerama, 9 janvier 2009
  13. La trêve entre le Hamas et Israël aura duré six mois, Libération, 19 décembre 2008. Consulté le 30 décembre 2008
  14. Le Hamas annonce la fin de la trêve avec Israël, Radio-France Internationale, 19 décembre 2008. Consulté le 6 janvier 2009
  15. Trois mois après le début du moratoire sur la colonisation : le bilan sur Association bego-palestinienne
  16. Patricia Lecomte, « Israël dorénavant membre de l’OCDE », Radio France internationale, 28 mai 2010
  17. Israël dans l'OCDE: Netanyahou d'accord sur Le Figaro, AFP, 22 août 2010
  18. La mort de quatre colons juifs assombrit la reprise des pourparlers de paix, 2septembre 2009
  19. L'énorme brasier n'est pas jugulé sur Radio-Canada, 4 décembre 2010
  20. L'incendie rapproche la Turquie et Israël sur JDD, 4 décembre 2010
  21. Israel approves 500 new homes in West Bank settlements in response to Itamar attack, Haaretz, 13 mars 2011. Consulté le 14 mars 2011
  22. Pascal Hérard, « Accord Hamas-Fatah : préfiguration d'un futur Etat palestinien ? » sur TV5 Monde, 4 mai 2011
  23. Paul Larrouturou, « L'accord entre le Hamas et le Fatah menace-t-il la paix ? » sur Le Monde, 28 avril 2011
  24. Israël : la «révolte des tentes» minée par ses divisions sur Le Figaro, 4 septembre 2011
  25. (en)Anshel Pfeffer, « Coordinated attacks in south Israel kill 8 » sur Haaretz, 19 août 2011
  26. Israël et le Hamas annoncent un cessez-le-feu à Gaza sur Le Monde, 22 août 2011
  27. http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110923.FAP5058/mahmoud-abbas-demande-la-reconnaissance-d-un-etat-palestiniens-a-l-onu.html
  28. Après son discours ferme à l'ONU, Netanyahu voit sa cote grimper sur Le Matin, 26 septembre 2011
  29. Marc Henry, « Nétanyahou pris entre la rue et l'armée » sur Le Figaro, 26 septembre 2011
  30. Adrien Jaulmes, « Les minutes de l'échange hors norme de Shalit » sur le Figaro, 17 octobre 2011

Voir aussi

Bibliographie

Liens internes

Histoire et géographie

Sionisme et État d'Israël

Palestine (arabe)

Conflit israélo-arabe et « israélo-palestinien »

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Histoire d'Israël de Wikipédia en français (auteurs)

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