- Résolution 242 (1967) du Conseil de sécurité des Nations unies
-
Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies
Les Nations unies
face au conflit israélo-palestinienRésolutions du Conseil de sécurité Résolution 194 (1964) Résolution 242 (1967) Résolution 338 (1973) Résolution 476 (1980) Résolution 478 (1980) Résolution 1322 (2000) Résolution 1397 (2002) Résolutions de l'AG des Nations unies Résolution 181, 1947 Résolution 194, 1948 Résolution 3236, 1974 Résolutions 3376 et 3379, 1975 Résolution 4686, 1991 Instruments et législations Convention contre la discrimination raciale (1965) Convention sur le crime d'apartheid (1973) Statut de Rome (1998)
définissant la Cour pénale internationaleConférences et comités Conférence mondiale contre le racisme
(1978, 1983, 2001, 2009)Comité pour l'exercice des droits inaliénables
du peuple palestinien (1975 à nos jours)La résolution 242 est une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui a été votée le 22 novembre 1967 suite à la Guerre des Six jours.
L'ONU se réfère régulièrement à ce texte dans d'autres résolutions adoptées sur la question israélo-palestinienne.
Sommaire
Texte
- Texte en français : Résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies
- Texte en anglais : UN Security Council Resolution 242
Analyse
Controverse sur l'interprétation de la résolution 242
La résolution 242 est sans doute celle qui a fait couler le plus d'encre. Ceci provient de l'ambiguïté née d'une subtile différence entre les textes anglais et français (tous deux officiels) qui parlent de retrait « des » territoires occupés en français et « from territories occupied » en anglais. Les gouvernements israéliens veulent seulement prendre en compte cette dernière version parce que dans une acception limitative elle leur permettrait éventuellement de conserver certains territoires occupés. Ceci ne tient cependant pas compte du second considérant, affirmant l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la force.[évasif]
L'Organisation des Nations unies, après avoir obtenu un cessez-le-feu durable à la Guerre des Six jours en 1967, a adopté la résolution 242, qui requiert :
- selon sa version officielle en français, « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit » ;
- selon sa version officielle en anglais, « withdrawal of Israel armed forces from territories occupied in the recent conflict » ;
- selon ses versions officielles en espagnol, arabe, russe et chinois (autres langues officielles de l'ONU), un texte dont le sens est le même qu'en français.
L'ONU connaît six langues officielles, mais l'anglais et le français ont une prééminence, à égalité, au sein du Conseil de sécurité.
La divergence entre la version en anglais et les autres versions de la même résolution a conduit à des interprétations incompatibles entre elles.
L'application de la résolution dans sa version en français signifierait le retrait d'Israël de la totalité des territoires occupés en 1967. Mais la résolution dans sa version en anglais n'emploie ni l'expression « of the territories » (littéralement « des territoires »), ni « of all territories » (littéralement « de tous les territoires ») et, de ce point de vue, ne requerrait pas nécessairement le retrait de la totalité de ces territoires. La difficulté vient du fait que l'expression en anglais « from territories » peut se traduire soit par « de territoires », soit par « des territoires ».
Le Conseil de sécurité n’a depuis pas pris de résolution « interprétative » qui aurait levé l'ambiguïté entre les versions linguistiques. D'après Vernon Turner, dans Les dessous de la résolution 242 - Les points de vue des acteurs de la région, l'ambassadeur britannique Lord Caradon résista, au cours de la rédaction du projet de résolution, à la pression du représentant soviétique qui souhaitait ajouter la mention all qui aurait demandé un retrait en anglais de tous les territoires[réf. nécessaire].
Finalement, l'ambiguïté s'avère volontairement[évasif] non résoluble[réf. nécessaire]: les États-Unis auraient appliqué leur droit de veto contre une formulation faisant explicitement référence à tous les territoires, tandis que l'Union soviétique aurait appliqué le sien contre une formulation limitant clairement à certains territoires.
Concernant l'interprétation « certains territoires », il n'y a pas eu non plus de précision quant à l'emplacement et à la surface des territoires à évacuer et à ceux des territoires qu'Israël pourrait garder indéfiniment sous occupation voire annexer.
Confirmation interprétative ultérieure
Les résolutions ultérieures du conseil de sécurité concernant Israël tendent à confirmer l'interprétation de la version française. Par exemple la résolution 476 du 30 juin 1980 indique dans son point 1: "Réaffirme la nécessité impérieuse de mettre fin à l'occupation prolongée des territoires arabes occupés par Israël depuis 1967, y compris Jerusalem". La résolution 478 du 20 août 1980 reprend dans son point 1 exactement la même formulation.
Voir aussi
- Résolution 338 du Conseil de sécurité des Nations unies
- Résolution 478 du Conseil de sécurité des Nations unies
- Organisation des Nations unies
- Conseil de sécurité des Nations unies
- Résolution du Conseil de sécurité des Nations unies
- Résolution de l'Assemblée générale des Nations unies
- Resolution 242 sur le site des Nations unies (en)
- Portail sur le conflit israélo-arabe
- Portail de l’ONU
- Portail d’Israël
- Portail de la Palestine
- Portail du droit
Catégories : Résolution du Conseil de sécurité de l'ONU | Résolution de l'ONU concernant Israël | Conflit israélo-arabe
Wikimedia Foundation. 2010.