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Shass
Logo officielPrésentation Président Eli Yishaï Fondation 1984 Slogan Shass, pour notre avenir à tous Idéologie Religieux ultra-orthodoxe Site web www.shasnet.org.il Le Shass (en hébreu ש"ס) est un parti politique israélien séfarade et religieux ultra-orthodoxe créé en 1984.
Sommaire
Histoire
Environ la moitié des Juifs d'Israël sont des séfarades, traditionnellement assez attachés à la pratique religieuse du judaïsme. Depuis l'indépendance, une partie de cet électorat a émis des votes de contestation face aux appareils politiques dominés par les ashkénazes, en soutenant des listes ethniques telles que l'Association yéménite, l'Union séfarade ou le Tami marocain. En effet, les candidats séfarades étaient très rares dans l'ensemble des partis politiques. Ces partis ethniques furent cependant éphémères et durèrent rarement plus d'une législature.
Une partie des immigrants séfarades a placé ses enfants dans le système scolaire ultra-orthodoxe. En conséquence, une population séfarade ultra-orthodoxe est apparue, qui votait généralement pour le Agoudat Israël, parti ultra-orthodoxe d'origine européenne. Le refus de ce parti de présenter des candidats séfarades a conduit à la création du Shass en 1984, avec la bénédiction d'un des rabbins mitnagdim les plus influents de l'époque, le rav Shach.
Les dirigeants du Shass ont su élargir leur électorat au-delà des cercles ultra-orthodoxes pour attirer les séfarades de tout niveau de pratique religieuse[réf. nécessaire]. Il est rapidement devenu une sorte de parti de la fierté séfarade, implanté dans tout le pays mais particulièrement puissant dans les petites villes périphériques[réf. nécessaire].
Le Shass a été victime d’importants scandales. Aryé Déri, ancien leader du parti, a même purgé une peine de prison après une condamnation pour corruption. Par ailleurs, le rabbin Ovadia Yossef est familier des déclarations controversées dans le monde laïc : il affirma ainsi lors d'un cours hebdomadaire que les jeunes victimes juives de la Shoah étaient des âmes réincarnées qui avaient ainsi expié les fautes commises dans des existences antérieures[réf. nécessaire].
Le nom Shass vient des initiales de Sefaradim Shoméré Tora (Séfarades orthodoxes pour la Torah) et non pas comme le nom du Talmud des mêmes initiales.
Structure
Shass est dirigé par un conseil des sages dominé par le rabbin Ovadia Yossef, considéré comme l'un des grands décisionnaires (dayanim) du judaïsme contemporain. Ses décisions juridiques sont respectées par tous les Séfarades religieux du monde[non neutre].
La gestion courante du parti est dévolue à son chef politique qui est Eli Yishaï.
Le succès du Shass s'explique par l'efficacité de son réseau d'organisations caritatives, sociales et scolaires qui soutiennent les populations séfarades démunies [réf. nécessaire]. Ces populations constituent la majorité des habitants des villes de développement du Néguev et de Galilée. Le Shass a ainsi récemment développé un réseau scolaire destiné aux Séfarades originaires des anciens pays soviétiques qui remporte un énorme succès[non neutre].
Programme politique
Le programme politique du Shass est essentiellement social. Il insiste sur la sauvegarde des allocations familiales, sociales et au fonctionnement des Yeshivot. Il souhaite réduire le chômage et encourager les employeurs à créer de nouveaux emplois. Shass souhaite apporter une aide particulière aux femmes ou à toute personne par l’octroi d’aide aux entreprises pour leur promotion professionnelle. Shass projette d'établir une charte sociale et économique afin de créer sur le marché un dénominateur commun.[réf. nécessaire]
Au niveau constitutionnel, le Shass se base sur le principe selon lequel l’État d’Israël est l’État du peuple juif. De ce fait, Shass veillera au respect de l’identité juive dans toutes ses décisions, quel qu’en soit le domaine mais n’acceptera pas le concept d’un État laïc. Shass n’appelle pas à la création d’un État théocratique mais à un État doté d’une « âme juive » conservant son appartenance juive même dans sa législation[réf. nécessaire].
Le rapport au sionisme, historiquement très réservé comme chez tous les haredim, n'a cessé de se renforcer, jusqu'à l'annonce en 2010 de la volonté d'adhérer à l'Organisation sioniste mondiale[1]. A cette occasion, un représentant du Shass, Yaakov Margi, a déclaré « nous nous définissons comme un parti sioniste, en tant que Juifs pratiquants qui aiment Israël[1] ».
Concernant le rapport aux Palestiniens, le Shass est ambivalent. En effet, la loi religieuse lui impose de lutter pour le maintien de l'ensemble de la terre d'Israël sous domination juive[non neutre]. Elle lui permet cependant d'appuyer des concessions territoriales si ces dernières permettent de sauver des vies[réf. nécessaire]. Dans la pratique, le Shass a été relativement fluctuant, soutenant selon les époques le Likoud ou le parti travailliste en fonction des avantages financiers qu'il retire de sa participation a une coalition gouvernementale.
Résultats électoraux
- 1984 : 3,1 % - 4 sièges (11e Knesset)
- 1988 : 4,4 % - 6 sièges (12e Knesset)
- 1992 : 4,9 % - 6 sièges (13e Knesset)
- 1996 : 8,7 % - 10 sièges (14e Knesset)
- 1999 : 13 % - 17 sièges (15e Knesset)
- 2003 : 8,2 % - 11 sièges (16e Knesset)
- 2006 : 9,5 % - 12 sièges (17e Knesset)
- 2009 : 9 % - 11 sièges (18e Knesset)
Liste du parti
- Eli Yishaï
- Yitzhak Cohen
- Amnon Cohen
- Meshulam Nahari
- Ariel Atias
- Shlomo Benizri
- David Azoulay
- Yitzhak Vaknin
- Nissim Ze'ev
- Yakov Margi
- Haim Amsalem
- Avraham Michaeli
Liens externes
- Shass - Site officiel
- Marc Hecker, "Les déterminants du poids des partis religieux en Israël", Confluences Méditerranée, n° 57, printemps 2006, pp.177-190.
Notes
- « Consternation surrounds Shas joining Zionist group », The Jerusalem Post, 28 mai 2010. Haviv Rettig Gur,
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