- Lyre
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La lyre (En Grec: λύρα) est l'un des instruments à cordes pincées dont les cordes sont parallèles à la table d'harmonie et dont la caisse de résonance ne se prolonge pas par un manche ; une structure similaire à celle de la harpe accueille la fixation des cordes. C'est sa position (parallèle à la caisse de résonance) qui la différencie de la harpe.
La lyre était populaire dans les civilisations antiques. Les représentations qui nous sont parvenues ont les formes les plus variées. La caractéristique principale est la caisse de résonance qui est étroite, ce qui rend l'instrument facile à transporter. Le nombre de cordes, très limité (de 5 à 8), réduisait l'instrument à un rôle d'accompagnement du chant. Aussi, ses nombreuses représentations médiévales sont beaucoup plus des allégories que le témoignage d'une réelle utilisation, du moins après le Xe siècle. Son utilisation s'est poursuivie en Europe du Nord, au moins jusqu'au XIVe siècle et en Afrique jusqu'à nos jours.
Selon la mythologie grecque, le jeune dieu Hermès, fils de Zeus et messager des dieux créa la lyre à partir d'une grande carapace de tortue qu'il perça pour y fixer des roseaux d'où partaient sept cordes en boyaux de brebis ; l'ensemble était recouvert d'une peau de bœuf et se jouait avec un plectre[1]. Hermès céda ensuite sa lyre à Apollon[2].
La lyre est l'attribut d'Hermès, son inventeur, d'Apollon musagète, d'Orphée, d'Érato, muse de la poésie lyrique et par extension du poète lyrique[3].
Lyres du monde
On rencontre surtout les lyres en Afrique de l'Est (Éthiopie, Somalie, Tanzanie, Ouganda, Djibouti, Kenya, Soudan, Égypte) et en Asie, dans la péninsule arabique (Yémen, Arabie Saoudite, Oman, Jordanie, Irak, Israël). Elles y accompagnent le chant lors de rituels de possession, de méditations ou de prières. Elles se prêtent aussi à des musiques à danser plus modernes désormais, autour du canal de Suez.
Les lyres européennes (Finlande, Norvège, Royaume-Uni, Grèce, Estonie) se font plutôt rares et sont parfois jouées à l'archet. Mais il existe en Grèce un regain d'intéret pour cet instrument qui rappelle le passé de ce pays et qui possède une certaine aura mystique et mythologique. On peut citer comme exemple d'utilisation actuelle des groupes comme Daemonia Nymphe [1] (label Prikosnovenie) ou Ifaistos [2].
Leur table d'harmonie est très souvent en membrane animale, tandis que leur caisse de résonance peut-être en bois ou en carapace animale. On lui prête les dimensions moyennes suivantes :
- Longueur totale : 74 cm
- Longueur de la corde vibrante : 55 cm
- Largeur de la caisse : 24 cm
- Épaisseur de la caisse : 5 cm
On continue à en jouer en égrenant les cordes avec les doigts.
Accessoire
Sur les instruments joués en extérieur, en particulier les instruments dits d'Harmonie-fanfare, on dispose d'un support de partitions appelé aussi lyre; il s'agit d'une pince dont le fond plat est une plaque en forme de lyre. La liaison avec l'instrument diffère: rapportée sur la clarinette, elle est prévue fixe sur certains saxophones et sur les cuivres; pour les flûtes traversières il s'agit d'une sangle serrée sur l'avant bras gauche. La lyre reste cependant un accessoire non fourni lors de l'achat d'un instrument[4].
Notes et références
- Hymnes homériques [détail des éditions] [lire en ligne] : à Hermès I, 41-53.
- Hymne à Hermès I, 490-502.
- Jean-Auguste-Dominique Ingres représente ainsi Pindare avec une lyre dans L'Apothéose d'Homère (Montauban, 1780 - Paris, 1867)
- Source
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