- César Berthier
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César Berthier Surnom Berthier de Berluy Naissance 9 novembre 1765
VersaillesDécès 17 août 1819 (à 54 ans)
Château de GrosboisOrigine France Allégeance Royaume de France
Royaume des Français
République française
Empire français
Royaume de Naples
Empire français
Royaume de FranceArme Infanterie Grade Général de division Années de service 1786 - 1819 Conflits Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennesCommandement Division militaire de Turin Distinctions Légion d'honneur (commandeur)
Ordre royal et militaire de Saint-Louis=(chevalier)Famille Frère de Louis-Alexandre Berthier modifier Louis César Gabriel Berthier de Berluy (9 novembre 1765 - Versailles ✝ 17 août 1819 - Château de Grosbois (Seine-et-Oise)) fut un général de division français.
Sommaire
Biographie
Une fratrie de généraux
Fils cadet de Jean-Baptiste Berthier (6 janvier 1721 - Tonnerre ✝ 21 mai 1804 - Paris), ingénieur-géographe de l'armée, lieutenant-colonel, anobli par Louis XV, ses frères sont le Maréchal d'Empire Louis-Alexandre Berthier, Victor Léopold Berthier, également général de division et, le plus jeune, issu d'un second mariage, Joseph-Alexandre Berthier, 1er vicomte Berthier (1821) et maréchal de camp.
César naît le 4 novembre 1765, au 3, rue de l’Indépendance américaine, dans la paroisse Saint-Louis, à Versailles, et est baptisé le 20 du même mois par le prêtre aumônier de l’hôtel de la guerre, toujours à Versailles.
Le prestige du nom
Tout comme son aîné, qu'il assiste parfois, César brille plus par les services qu'il rend à l'administration des armées qu'à son activité sur les champs de bataille.
Après le coup d'État du 18 brumaire (An VIII, 9 novembre 1799) il est nommé inspecteur aux revues. À Marengo, le 25 prairial an VIII (14 juin 1800), il est l'Adjudant-commandant de Murat, Commandant en chef de la cavalerie.
Général de brigade le 4 septembre 1802, il succède l'année suivante à son frère Victor Léopold en qualité de chef d'état-major de la place de Paris, ce dernier étant appelé à partir pour l'Allemagne.
Commandeur de la Légion d'honneur depuis le 14 janvier 1804, il obtint en 1805 le commandement d'une armée d'observation sur les côtes de la Hollande et devient général de division le 3 janvier 1806.
À Corfou
Napoléon proposa au Tsar Alexandre Ier son soutien en échange de l'archipel des Sept-Îles. L'archipel fut donc cédé à la France lors de la paix de Tilsit en 1807. La convention resta secrète afin de protéger le transport des troupes depuis le sud de l'Italie[1].
En fait, quatre jours avant la signature du traité, donc le 4 juillet 1807, Joseph, alors roi de Naples, reçut l'ordre de faire traverser le canal d'Otrante à des troupes[1].Début août 1807, le général Berthier débarqua à Corfou avec 4 000 hommes des 5e de ligne italien, 6e de ligne français, deux compagnies d'artillerie, deux compagnies de sapeurs, du ravitaillement et des munitions de Tarente à Corfou[2],[1]. Les Îles ioniennes reçurent ensuite le renfort du 4e léger[3].
Berthier annonce, le 1er septembre, au Sénat septinsulaire que les îles passaient sous la protection de la France ; et que rien ne changeait dans le fonctionnement constitutionnel, administratif ou judiciaire de la République :
« La république des îles septinsulaires devient l'un des gouvernements qui dépendent de l'Empire français. Les habitants deviennent les sujets de l'Empereur et Roi. Ils conservent leur gouvernement ; les membres du Sénat conservent leurs fonctions[4] »
Devenu « Commandant de Corfou », César Berthier s'installa dans la Fortezza Vecchia, dans le bâtiment occupé avant lui par les provéditeurs de Venise, les généraux Gentili et Chabot, puis Mocenigo.
Bien que Napoléon Ier ait promis que les Sept Îles conserveraient leur indépendance, cependant, le fait (maladroit) que Berthier fît hisser le drapeau tricolore sur la citadelle ne fut pas considéré comme un signe encourageant par la population locale[5].
Toute la politique menée par Berthier mécontenta Napoléon[6].
et son mode de vie continua de lui aliéner la population, mais aussi la garnison française. Il s'habilla à l'orientale, fit de la femme d'un capitaine italien sa maîtresse[7].Le 28 mars 1808, il est remplacé dans son gouvernement par son ancien principal adjoint, Donzelot, dont l'autorité dans les Îles Ioniennes fut pleine de sagesse et de modération.
Fin de l'Empire et Restauration
Il commande la 27e division militaire à Turin (1808-1811), puis la 23e division militaire en Corse (1811-1814).
Toujours en Italie il est nommé chef de la maison du Pape Pie VII détenu à Savone (1809-1814) puis gouverneur du Piémont en remplacement du général Menou.
Chevalier de l'comte de l'Empire en 1810, Napoléon Ier le charge la même année d'annexer le Canton du Valais à la France : le canton deviendra département du Simplon avec à sa tête le comte-général Berthier comme premier préfet[8].
Il se rallie aux Bourbons en 1814. La Croix de Saint-Louis, qu'il obtient le 24 octobre 1814, ne lui fournira pas pour autant un emploi, ni même le retour de l'Empereur. Il lui faudra attendre 1819 pour être remis en activité, avec le grade de lieutenant général, dans l'inspection générale de l'infanterie.
Mais le 17 août de la même année, alors qu'il est en visite au Château de Grosbois, près de Boissy-Saint-Léger, maison de campagne de sa belle-sœur la Princesse de Neufchâtel et de Wagram, il meurt accidentellement (en se noyant ou frappé d'une apoplexie foudroyante), dans le grand étang du parc devant sa famille impuissante à le secourir.
Il repose dans la 59e division du cimetière du Père-Lachaise.
Vie familiale
Il épouse Louise Thérèse Augustine Desbance d'Aiguillon (1771 -Versailles ✝ 8 février 1848 - Paris), belle-sœur de son frère Victor Léopold. De leur union naquirent :
- Catherine Adélaïde (4 novembre 1792 ✝ 13 mai 1874 - Château de Ménilles, Eure),
- Mariée le 4 novembre 1809 à Antoine-Marie Roederer (14 mai 1782 - Metz ✝ 15 mars 1865 - Château de Ménilles, Eure), auditeur au Conseil d'État (8 vendémiaire an XIV), Secrétaire d'État du Roi de Naples (1807), Préfet du Trasimène (6 septembre 1809 - 1813), 1er baron Roederer et de l'Empire (lettres patentes du 11 juin 1810), Préfet de l'Aube (24 février 1814, puis le 22 mars 1815, remplacé le 12 juillet), Pair de France (1845) (dont postérité) ;
- Joséphine Thérèse Virginie (1794 ✝ 2 novembre 1833 - Boulogne-sur-Mer),
- mariée en 1810 à Jean Pierre Joseph Bruguière (1772 - ✝ 1813), Général de brigade, dont :
- deux enfants,
- mariée en 1829 à Thomas William Graves (1804 ✝ 1870), 3e Baron Graves (de Gravesend) ;
- mariée en 1810 à Jean Pierre Joseph Bruguière (1772 - ✝ 1813), Général de brigade, dont :
- Louise, dite Délia (23 février 1797 - Bruyette, Pays-Bas ✝ 10 mai 1875),
- Mariée le 26 juillet 1824 à Joseph Damey ( ✝ vers 1840), baron de Saint-Bresson, Officier ;
- Paul César Auguste (17 mai 1801 - Paris ✝ 22 mars 1845 - en Afrique au cours d'une opération militaire), 2e comte Berthier, Capitaine de cuirassier, officier d'ordonnance de Louis-Philippe Ier, chevalier de la Légion d'honneur,
- Henriette Félicité (15 juillet 1810 - Vernon ✝ 30 octobre 1879),
- Mariée le 5 février 1831 (Paris) à Androphile Randouin (1795 ✝ 1871), Maître des requêtes au Conseil d'État, préfet de l'Oise (dont postérité).
État de service
- Capitaine le 1er janvier 1786 ;
- Adjudant-général et Lieutenant-colonel le février 1792 ;
- Adjudant-général et Chef de brigade le 18 novembre 1796 ;
- Adjudant-général le 3 mars 1800 ;
- Adjudant-commandant le 23 juillet 1800 ;
- Général de brigade le 4 septembre 1802 ;
- Chef d'état-major de la 1re division militaire (4 septembre 1802 - 3 juin 1806) ;
- Général de division le 3 janvier 1806 ;
- Chef d'état-major de l'Armée du Royaume de Naples (31 janvier 1806 - 15 avril 1807) ;
- Commandant d'une division de l'Armée du Royaume de Naples (15 avril 1807 - 3 août 1807) ;
- Gouverneur des Îles Ioniennes (3 août 1807 - 28 mars 1808) ;
- Commandant de la 27e division militaire à Turin (17 mai 1808 - 10 avril 1811) ;
- Commandant de la 23e division militaire en Corse (10 avril 1811 - 5 mai 1814) ;
- Mis en disponibilité (31 juillet 1814 - 1er février 1815) ;
- Mis en non-activité le 1er février 1815 ;
- Inspecteur général d'infanterie dans les 4e et 12e divisions militaires (1er juillet 1818 - 30 décembre 1818) ;
- Inspecteur général d'infanterie (30 décembre 1818 - 17 août 1819).
Campagnes
Faits d'armes
Blessures
Décorations
- Commandant de la Légion d'honneur le 11 janvier 1804 ;
- Chevalier de Saint-Louis le 24 octobre 1814 ;
- Grand-croix de l'modifier] Titres
Hommage, Honneurs, Mentions,...
Autres fonctions
- Chef de la maison du Pape Pie VII détenu à Savone (1809-1814) ;
- Préfet du Simplon (1810-1811).
Pensions, rentes
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du comte Berthier de Berluy et de l'Empire Ecartelé : au I, du franc-quartier des Comtes militaires de l'Empire ; au II, de gueules, au lion d'or, à une barre d'argent chargée de trois têtes de maures de sable, brochante ; au III, de gueules, à une couronne de lauriers d'or, chargée d'une hache d'argent, posée en barre et adextrée en chef d'une étoile du même ; au IV, d'azur, au pal d'argent, chargé de trois chevrons de sable.[9],[10]
Annexes
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise
Liens externes
- Archives nationales (CARAN) – Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 433.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
Bibliographie
- Histoire du Consulat et de l'Empire, tome 8, livre XXVIII, par Adolphe Thiers ;
- Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, Par Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, publié par l'auteur, 1821 ;
- Histoire généalogique et héraldique des pairs de France: des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, par Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles. Publié par l'auteur, 1826 ;
- Biographie des hommes remarquables du département de Seine-et-Oise, depuis le commencement de la monarchie jusqu'à ce jour, par Ernest Daniel, J. Hippolyte Daniel, publié par Chaignet, 1832 ;
Notes et références
- Dr. Vincent, « Les Français à Corfou. L'arrivée. », Revue des Etudes napoléoniennes, tome XXX, janvier-juin 1930, p.276.
- Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire., tome 8, livre XXVIII, p.30.
- Adolphe Thiers, Histoire du Consulat et de l'Empire., tome 8, livre XXVIII, p.32.
- Rodocanachi, Bonaparte et les îles Ioniennes, 1899, p. 195.
- Dr Vincent, « Les Français à Corfou. L'arrivée. », p. 278-279.
- Lettre de Napoléon à Joseph, 1er octobre 1807
- Dr Vincent, « Les Français à Corfou. L'arrivée. », p. 285-286.
- Pierre-Alain Putallaz, Eugénie de Treytorrens et Charles d'Odet, Éditions Saint-Augustin [lire en ligne (page consultée le 4 juillet 2009)]
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- www.heraldique-europeenne.org Source :
Catégories :- Général de la Révolution française promu en 1802
- Naissance en 1765
- Naissance à Versailles
- Décès en 1819
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 59)
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Comte de l'Empire
- Famille Berthier
- Préfet du Consulat ou du Premier Empire
- Général du Royaume de Naples (1806-1815)
- Catherine Adélaïde (4 novembre 1792 ✝ 13 mai 1874 - Château de Ménilles, Eure),
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