- Châtellerault
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Châtellerault
Vue sud du centre-ville traversé par la Vienne, avec l'ancienne manufacture d'armes, le pont Camille-de-Hogues (en bas), et le pont Henri-IV (en haut).
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne
(sous-préfecture)Arrondissement Châtellerault
(chef-lieu)Canton Châtellerault-Nord
Châtellerault-Ouest
Châtellerault-Sud
(chef-lieu des 3 cantons)Code commune 86066 Code postal 86100 Maire
Mandat en coursJean-Pierre Abelin
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération du Pays Châtelleraudais Site web www.ville-chatellerault.fr Démographie Population 33 540 hab. (2008) Densité 646 hab./km² Aire urbaine 71 140 hab. (2008) Gentilé Châtelleraudais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 42 m — maxi. 134 m Superficie 51,93 km2 Châtellerault est une commune française, située dans le département de la Vienne, en région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Situation
La ville de Châtellerault est située au nord de la Vienne, sur l'axe routier et ferroviaire Poitiers-Paris. Elle est également proche du Futuroscope.
Hydrographie
La commune est traversé par la rivière Vienne et par ses confluences avec le Clain, l'Ozon (ou Auzon, suivant l'orthographe) et l'Envigne, de l'amont vers l'aval.
Plusieurs ponts se jettent sur la Vienne, dont :
- le pont Lyautey, construit dans les années 1960 ;
- le pont Camille-de-Hogues, 1900 (premier entièrement en béton armé en France) ;
- le pont Albert Camus, (le pont de la rocade nord) ;
- le nouveau pont Nelson Mandela qui traverse la Vienne sur l'axe du nouveau périphérique sud ;
- le pont Henri-IV.
Hameaux de la commune
Communes limitrophes
Transports et voies de communications
Réseau routier
L'autoroute A10 (L’Aquitaine) passe par le territoire communal ainsi que les routes départementales : 1, 9, 14, 21, 38, 43, 79, 131, 161, 725, 749 et 910. La commune dispose d'un échangeur sur l'A10 numéroté 26.
Desserte ferroviaire
La commune possède une gare ferroviaire qui est situé sur la ligne de Paris-Austerlitz à Bordeaux-Saint-Jean.
Bus
La commune est desservie par :
- les lignes M1,M2, Pti'Bus 1, Pti'Bus 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 82 et 83 du réseau de bus TAC ;
- les lignes 100, 201, 202, 203 et 204 du réseau Lignes en Vienne ;
- la ligne LMD du réseau Touraine Fil Vert.
Aéroport
L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Poitiers-Biard situé à environ 34 km. Elle possède un petit aérodrome à proximité de Cenon-sur-Vienne.
Sentier de randonnées
Histoire
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de la Vienne.Blasonnement D'argent, au lion de gueules, à la bordure de sable chargée de besants d'or.[1]Commentaires : Armes de Châtellerault.Sa devise est « La cité du bon accueil » ou « La ville qui marche avec son temps ».[réf. nécessaire]
Étymologie
Du latin : Castrum Heraldi[2] ou Castrum Adraldi ou Castellum Adraldi. Soit le château d'Adrald. Ses habitants sont appelés les Châtelleraudais[3].
Moyen Âge
La ville tire son nom de son fondateur, un vicomte dénommé Airaud, qui, en 952, a décrété cette vicomté propriété héréditaire, et est venu installer son château sur ces terres, Castrum Airaldi en latin. La contraction de ces deux mots, Castrum Airaldi, devient Castel Airaud, puis Châtel Airaud, puis le nom actuel de la ville : Châtellerault.
En 936, première mention d’Airaldus (Airaud), mais sans précision du lieu, dont ce proche du comte de Poitou, Guillaume Tête d’Étoupe, serait le seigneur.
En 952, au confluent de la Vienne et du Clain il existe un gué que les descendants d’Airaud font protéger par une tour en bois construite à l’aval sur une motte, près de l’actuelle église Saint-Romain de Châtellerault. La ville de Châtellerault va se construire autour, en rive gauche de la Vienne.
Au XIe siècle, la cité revient par alliance à la famille des La Rochefoucauld.
En 1370, la ville est attaquée et pillée par les Bretons de Bertrand du Guesclin. En 1482, la vicomté de Châtellerault est rattachée au domaine royal.
Temps modernes
En 1487, Charles VII offre la vicomté à Jean d'Armagnac.
En 1505, Anne de France, duchesse de Bourbon, en prend la possession. En 1514, François Ier élève la vicomté au rang de duché au profit de François de Bourbon.
En 1531, une brève épidémie de peste touche la cité.
En 1549, Henri II cède le duché au comte écossais James Hamilton, qu'il confie à son fils, le comte d'Arran, qui y favorise le protestantisme. En 1597 et 1598, l'Assemblée des réformés de France crée l'édit de Nantes.
En 1609, le grand pont de Châtellerault, l'actuel pont Henri-IV, est terminé et livré à la circulation.
En 1630, la ville est touchée par une épidémie de peste noire. En 1661, lors la crise de l’Avènement, provoquée par des mauvaises récoltes, la famine provoque une très dure rébellion à Châtellerault[4].
Révolution française et Premier Empire
Châtellerault accueille favorablement les avancées de la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution, sur la place d’Armes, le 10 juin 1792, cette plantation étant l’occasion d’une fête rassemblant toute la population, avec la garde nationale et un grand feu de joie[5]. Il devient le lieu de ralliement des principaux événements révolutionnaires, comme l’enrôlement pour la défense de la Patrie en danger (juillet 1792), la première fois où la Marseillaise est chantée à Châtellerault (29 août 1792)[6]. C’est devant lui aussi que sont célébrées les fêtes révolutionnaires : fête de la Jeunesse, fête des Époux, fête de la Liberté, etc[7]. Un second arbre est aussi planté devant le temple de la Raison (une ancienne église). À la fin de la décennie révolutionnaire, la réaction royaliste s’en prend à ces symboles, et les attaquant à la scie ou au couteau, mais les arbres sont remplacés ou soignés par la muncipalité jusque sous le Consulat[7].
En 1801, la ville a été agrandie par l’annexion de Pouthumé et Antoigné[8].
Époque contemporaine
XIXe siècle
En 1848, avec la révolution de février 1848 et le retour de la République, deux arbres de la liberté sont plantés, dont un devant la Manufacture[9].
En 1897, l'abbé Guérin, curé de la paroisse de Châteauneuf, recevait un cadeau exceptionnel: la cloche monumentale offerte par le tsar Nicolas II à l'église Saint-Jean l'Évangéliste, un projet initié par le prince Gagarine résidant à Châtellerault. Il s'agissait de remercier le prêtre d'avoir permis a un pope de célébrer, en rite orthodoxe, une messe en mémoire de son père Alexandre III. À cette époque une commande de 500 000 fusils venait d'être livrée à la Russie, fabriqués à la manufacture d'armes par des ouvriers français et russes.
Seconde Guerre mondiale
En 1940, le 22 juin, la Wehrmacht pénètre dans la ville[10]. Un bombardement avait touché la gare le 11 juin : douze personnes avaient été tuées[11].
Le maire Louis Ripault réussit à faire libérer 4500 soldats de l’armée française, faits prisonniers après le 25 juin ; le général de la Luftwaffe Helmuth Volkmann ne demande que des vêtements civils leur soient fournis dans les 24 h[12].
Trois réseaux de résistants se structurent à Châtellerault et environs, tous deux dans le but de fournir des renseignements aux Alliés : ce sont les réseaux Marathon et Turma-vengeance. Le réseau Alliance couvre aussi Poitiers[13]. Le réseau Marie-Odile se consacre à l’exfiltration d’aviateurs alliés tombés derrière les lignes allemandes : il comptait 78 agents dans la Vienne. Il est démantelé par les Allemands début 1944[13]. Le 11 mai et le 11 juin 1943, les Francs-tireurs et partisans tuent deux collaborateurs[14].
La ville connaît un nouveau bombardement dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 : la 2e division SS Das Reich tente de rejoindre la Normandie pour contrer le débarquement allié en Normandie, et un train de carburant qui lui est destiné stationne en gare de Châtellerault. Les SAS de l’opération Bulbasket le repèrent, et six heures après avoir donné le renseignement à leur QG, douze Mosquitos bombardent le train, en deux vagues de six[15]. Tous sont armés de 4 bombes de 250 livres en soute et de deux bombes de 500 livres sous les ailes. Les Mosquitos du squadron néo-zélandais incendient le train, les Mosquitos de la Royal Australian Air Force complètent le bombardement et mitraillent la gare[16]. Onze civils sont tués et entre 3 et 20 blessés[16].
La forêt domaniale de Châtellerault, située sur la commune de Naintré, est elle aussi bombardée plusieurs fois.
En 1944, pour fêter la Libération et le retour de la République, un arbre de la liberté est planté. Ce sapin est arraché lors de l’ouverture de l’avenue desservant la ZUP. Un autre a encore été planté en 1948, par le maire, pour le centenaire de la révolution de 1848[17].
Depuis 1945
En 1966, trois quartiers (Renardières, Brelandière, Montée Rouge) de la commune de Naintré sont rattachés à la ville soit 3 166 habitants. En 1972, la commune de Targé est rattachée à la ville[8].
Administration
Liste des maires de la Révolution française à la LibérationListe des maires de 1790 à 1944 Période Identité Étiquette Qualité 1896 1904 Louis-Camille de Hogues 1904 1908 Paul Eugène Papillault 1908 1910 Charles Pillault 1910 1919 Antoine-Admira Derouau 1919 1923 Henri Roy 1923 1923 Destouches 1925 1941 Louis Ripault Radical socialiste Avocat, chef de cabinet d'Édouard Herriot 1941 1944 Robert Duthuzo Ancien sous-préfet à la retraite, nommé par le gouvernement de Vichy[18] Liste des maires depuis la Libération Période Identité Étiquette Qualité 1944 1944 Joseph Aymard Colonel, nommé par le gouvernement 1944 1953 Louis Ripault Radical socialiste Avocat, chef de cabinet d'Édouard Herriot 1953 1959 Bernard Percevault Médecin 1959 1977 Pierre Abelin UDF Directeur de sociétés, député, secrétaire d'Etat et ministre 1977 1983 Geneviève Abelin UDF 1983 1997 Édith Cresson PS Économiste, député, ministre,
Premier ministre sous François Mitterrand et commissaire européen1997 2008 Joël Tondusson PS Médecin, conseiller général de la Vienne 2008 en cours Jean-Pierre Abelin[19] NC Directeur adjoint de service à la Banque de France, député, conseiller général de la Vienne élu dans le canton de Châtellerault-Nord, président de la communauté d'agglomération (fils de Pierre et Geneviève Abelin) Démographie
Classement démographique
Population de l’agglomération de Châtellerault
(Recensements Insee de 1999 et 2008)Zones Population Surface
(km²)Densité
(/km²)croissance
1999-2008Agglomération de Châtellerault Châtellerault 33 540 52 646 - 1,91 % unité urbaine 42 273 109 387 - 1,72 % Aire urbaine 71 140 763 93 + 3,47 % Vienne Vienne 424 354 6 990 61 + 6,35 % Par sa population, Châtellerault est la deuxième ville de la Vienne avec 33 540 habitants au 1er janvier 2008, derrière Poitiers, la ville-préfecture du département. La commune occupe le 226e rang au niveau national, alors qu'elle était au 207e en 1999.
En 2008, l’unité urbaine de Châtellerault qui comprend quatre communes[N 1] regroupe 42 273 habitants, et son aire urbaine, qui inclut 33 communes périurbaines situées dans la zone d’influence forte de la ville, rassemble 71 140 habitants.
Ces différentes données font de Châtellerault la deuxième agglomération urbaine de la Vienne ainsi que la deuxième aire urbaine du département, après Poitiers.
Au niveau régional, elle occupe la cinquième place en Poitou-Charentes concernant aussi bien la ville intra-muros, son agglomération urbaine et son aire urbaine[20].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Châtellerault depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[21], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est supérieure à 10 000 habitants, une enquête par sondage est effectuée chaque année, la totalité du territoire de ces communes est prise en compte au terme de la même période de cinq ans. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006[22].
Le maximum de la population a été atteint en 1975 avec 37 080 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (28,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (23,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,2 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,8 % d’hommes (0 à 14 ans = 18,2 %, 15 à 29 ans = 20,4 %, 30 à 44 ans = 16,9 %, 45 à 59 ans = 20,4 %, plus de 60 ans = 24,1 %) ;
- 52,2 % de femmes (0 à 14 ans = 15,5 %, 15 à 29 ans = 16 %, 30 à 44 ans = 17,1 %, 45 à 59 ans = 19,6 %, plus de 60 ans = 31,8 %).
Économie
- La ville fut longtemps spécialisée dans la coutellerie et l’armurerie, et s’est aujourd’hui tournée vers d’autres industries, comme l’équipement automobile ou l’aéronautique. Elle est aujourd'hui l'une des plus importantes villes industrielles du Centre-Ouest et le premier bassin industriel du Poitou-Charentes.
- Antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne.
- Aujourd'hui le bassin Châtelleraudais (Technopole de Châtellerault) est le plus grand bassin industriel de la région Poitou-Charentes, ainsi il accueille les entreprises spécialisé dans l'automobile et l'aéronautique. Châtellerault développe depuis 1982 une industrie de Pointe.
Grandes entreprises de Châtellerault: Thalès avionic (2 sites de productions), Fenwick Linde (Plus grosse usine du groupe), Fonderie du Poitou, Magneti-Marelli systeme electronique, Snecma, AMS (Hydrautest), Aigle, Colas, ...
- La manufacture d'armes
Implantée en 1819 (14 juillet) sur ordonnance royale, véritable poumon industriel de Châtellerault aux XIXe et XXe siècles, la Manufacture d'armes a, pendant 150 ans, marqué la ville et sa population. De 700 ouvriers en 1819, elle en compte près de 8 000 un siècle plus tard, surnommé les « Manuchards » durant la Première Guerre mondiale.
Suite à la Première Guerre mondiale, l’armée française veut se moderniser car elle possède un matériel partiellement dépassé. Le fusil-mitrailleur Chauchat n'était pas très facile à armer et était victime d'un enrayement fréquent. Elle commence donc à changer ses fusils et mitrailleuses. La manufacture d'armes de Châtellerault produit à partir de 1924 le MAC 24/29.
Elle ferme ses portes en 1968.
Aujourd'hui « La Manu » renferme une patinoire, le Musée Auto Moto Vélo, les « 2 tours » œuvre de 1994 de Jean-Luc Vilmouth (une plateforme construite sur deux anciennes cheminées et servant de panorama sur la ville), le Centre des archives de l'armement (CAA), l’École nationale de cirque (ENCC, seule école de cirque nationale en France à proposer un baccalauréat littéraire option arts du cirque, en partenariat avec le lycée Marcelin-Berthelot), plusieurs salles de sport et devrait accueillir prochainement la nouvelle médiathèque de Châtellerault, ainsi que le conservatoire départemental de musique et de danse.
Santé
La ville de Châtellerault compte un centre hospitalier entièrement neuf situé au nord est de la ville (hôpital Camille Guérin), un centre médical (minimes) et plusieurs cliniques (Cliniques du Bon secours et Sainte Anne qui ont fusionné pour former le groupe Arc-en-ciel).
Enseignement
Présence de trois départements de l'institut universitaire de technologie (IUT) de Poitiers : réseau et télécommunications, mesures physiques et techniques de commercialisation.
Présence également d'une école de sous-officiers de la gendarmerie nationale. Depuis le 11 février 2008, elle forme aussi des gendarmes adjoints volontaires (GAV). Elle a fermé à l'été 2009, comme suite à une restructuration gouvernementale.
Voici la liste des collèges et lycées de la commune :
- collège René-Descartes (mixte, publique) ;
- collège Saint-Gabriel Notre Dame(mixte, privé) ;
- collège George-Sand (mixte, publique ) ;
- collège Jean-Macé (mixte, publique) ;
- lycée Marcelin-Berthelot ;
- lycée Ėdouard-Branly ;
- lycée technologique Saint-Gabriel (privé) ;
- lycée professionnel du Verger.
Sport
- Le Championnat de France professionnel de cyclisme fut organisé les 26 et 27 juin 1993 dans la ville qui consacra le sprinter Jacky Durand.
- Le club de football de la ville, est le Stade Olympique Châtelleraudais (SOC) créé le 21 novembre 1919 qui évolue en championnat de France amateur 2 (CFA 2),il atteignit le niveau de la deuxième division nationale (aujourd'hui ligue 2) lors de la saison 1987/1988 et joua également les quart de finale de la coupe de France de Football.
- Le HBCC, Handball Club Châtellerault, joue en Prénationale masculine et féminine. Il compte 180 licenciés et forme de nombreux jeunes.
- Châtellerault est la capitale de la montgolfière. La ville a organisée successivement les championnats de France puis les Championnat du Monde en 2002.
Lieux et monuments
- Le quartier historique situé autour de la rue Bourbon.
- Le kiosque et l'esplanade François Mitterrand (promenade Blossac).
- Le quartier de Châteauneuf.
Patrimoines industriel et civil
- La "Manu", avec le Musée auto, moto, vélo et les 2 tours.
- L’hôtel Sully est un hôtel particulier du XVIIe siècle qui fut construit avec le surplus des pierres destinées à l’édification du pont Henri-IV. Il abrite depuis 1986 le musée de Châtellerault, créé en 1891 pour une ouverture au public en 1893, date anniversaire de la création des musées par la Convention Nationale sous la Révolution. Les collections extrêmement variées se rapportent essentiellement à l'histoire de Châtellerault et de ses environs et comprennent peintures, sculptures d'artistes locaux ou provenant des établissements religieux de la ville, mais aussi de l'archéologie, des faïences, de la coutellerie et des armes. Sans oublier les souvenirs du cabaret du Chat noir montmartrois de Rodolphe Salis, originaire de Châtellerault, une importante collection de coiffes locales, le souvenir des Acadiens, et celui du philosophe Descartes.
- La maison "Descartes", bel hôtel particulier qui appartenait aux grands-parents du célèbre philosophe, René Descartes. Construit au début de la Renaissance, cet édifice est caractéristique des hôtels particuliers de cette époque. Situé dans l'axe commercial de Châtellerault, Descartes y venait régulièrement passer des séjours. L'ancien collège, situé en face de la maison, a accueilli Descartes pendant quelques années.
- Le pont Henri-IV a été commandé en 1565 par Catherine de Médicis pour remplacer un pont de bois. Il fut conçu par Jacques Androuet du Cerceau, architecte du Pont Neuf à Paris. Il fut inauguré en 1611, les guerres de religion ayant retardé les travaux. Les deux tours sur la rive gauche défendaient autrefois l’accès à la cité. Elles étaient jusqu’au XIXe siècle, reliées par un pavillon central.
- Le pont Camille-de-Hogues, premier pont routier en béton armé de France construit en 1899 pendant le mandat du maire Camille de Hogues. Ses appellations précédentes, pont Neuf et pont de la Manufacture, rappellent que cet ouvrage est construit pour désenclaver le quartier de la Manufacture en offrant un accès rapide par les nouveaux quartiers de la rive droite. Construit en quatre mois sous la direction de l'architecte et entrepreneur François Hennebique, l’ouvrage, large de 8 mètres et long de 150 mètres, a subi des tests de solidité réguliers, dont le défilé au pas cadencé de 250 soldats ou le passage de chariots de 16 tonnes. Classé monument historique le 22 novembre 2002, labellisé "Patrimoine du XXe siècle", il est actuellement en cours de restauration.
- Le pont d'Estrées, pont sur l'Envigne, placé sur la route de Paris à Bordeaux, est reconstruit sur ordre de Monsieur de Beaussant, intendant du Poitou entre 1728 et 1732. Le pont est restauré et élargi en 1933 En 1975, le pont de pierre est repris dans une maçonnerie en béton.
- Pont ferroviaire aval construit en 1954 par les établissements Baudet-Donon-Roussel.
- Pont amont de la rocade Est de Châtellerault, pont mixte construit sur la Vienne entre 2006 et 2007.
- Le château et le parc du Verger.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Jacques : sa construction a débuté en l'an 1008, par les soins d'Isembert II, évêque de Poitiers, sur les ruines de la chapelle du prieuré Saint-Jacques. Elle est consacrée en 1066 par le même évêque. Un ex-voto a été offert en 1632 pour célébrer la fin de la peste qui désolait la ville. L'église a été complètement restaurée en 1858. Elle possède une statue de saint Jacques de Compostelle en bois polychrome du XVIIe siècle. Châtellerault était (et est toujours) une étape sur le chemin du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un chapiteau représente sur un pilier le sacrifice d'Abraham. Elle possède également un carillon de 50 cloches qu'un clavier permet de faire sonner. La restauration de l'église n'avait pas été du goût de Prosper Mérimée, inspecteur des monuments historiques. À la vue du projet présenté par les autorités religieuses, il refusa de donner une subvention du gouvernement. Il écrit : "Le projet de façade est bien mauvais. Quelle diable de manie de reproduire la façade de Notre-Dame de Poitiers ? Et quel cadran sur un tombeau étrusque ! Je ne parle pas des deux canules d'apothicaires qui surmontent les tours."
L'église Saint-Jean-Baptiste est consacrée le 23 mai 1469. C'est pour remplacer l’église Saint-Jean-Hors-les-Murs en train de tomber en ruines qu’elle fut construite au XVe siècle. Elle fut édifiée en style gothique et son entrée se trouvait en sens opposé, c'est-à-dire sur la rue Saint Jean, proche de la Grand' Rue, aujourd'hui rue Bourbon. La nef et les bas côtés qui avaient sensiblement les 2/3 de la longueur actuelle, ont été conservés dans l'agrandissement intervenu en 1860 sur l'emplacement des anciens remparts. On peut remarquer cela en observant les piliers et les voûtes des deuxième et troisième travées. Cet ensemble fut complété par la construction d'une flèche élégante rasée un siècle plus tard pour des raisons de sécurité car les bombardements durant la Seconde Guerre mondiale l'avaient endommagée. D'abord sanctuaire modeste, cédant la préséance à Saint-Romain et à Saint-Jacques, Saint-Jean-Baptiste s'est trouvée positionnée face à l'hôtel de ville, lors de l'extension de l'agglomération vers l'Est, sous le Second Empire (1858-1870). Elle possède un vitrail frontal (œuvre du XIXe siècle) représentant le baptême de Jésus dans les eaux du Jourdain ainsi qu'une Vierge à l'Enfant du XVIe attribuée au sculpteur Germain Pilon.
- L'église Saint-Jean-l'Évangéliste remarquable par ses vitraux et la cloche russe de 1897 offerte par le tsar Nicolas II de Russie.
- La commanderie d'Auzon, commanderie templière puis hospitalière.
Activités festives
- Montgolfières : À présent, Châtellerault a acquis une réputation de niveau international grâce aux concours de montgolfières qu'elle organise :
- 27 août 1999 : Organisation du Championnat de France de Montgolfières ;
- août 2002 : Organisation du Championnat du Monde de Montgolfières.
- "Jazzellerault" : Depuis 1994, la ville de Châtellerault accueille un festival annuel de jazz, au mois de juin, réunissant les plus grands noms et formations de la scène Jazz nationale et internationale. Johnny Griffin (1928-2008) en fut le parrain, il s'était installé à Mauprévoir, dans la campagne proche de Châtellerault, depuis plusieurs années.
- Dans les années 70 la Maison des Jeunes et de la Culture organisa des concerts de jazz avec les venues de Archie Shepp et de Anthony Braxton.
- "Visa Vacances" : Cette animation se déroule pendant les grandes vacances, gratuite, elle permet au plus grand nombre de pouvoir faire des activités sportives et culturelles.
- "Le Raid-Aventure" : Animation annuelle qui oppose des équipes d'adolescents lors d'activités sportives.
Jumelages
- Velbert (Allemagne) depuis le 9 avril 1965
- Kaya (Burkina Faso) depuis le 11 juillet 1976
- Corby (Angleterre) depuis le 9 septembre 1979
- Comté de Kent-Sud (Canada) depuis le 29 septembre 1984
- Castellón de la Plana (Espagne) depuis le 27 février 1987
- Hamilton (Écosse) depuis le 25 avril 1993
- Piła (Pologne) depuis le 2 octobre 1993
Personnalités liées à la commune
- Aénor de Châtellerault (1103-1130), duchesse d'Aquitaine née à Châtellerault, mère d'Aliénor d'Aquitaine.
- Jean II de Harcourt (1240-1302), vicomte de Châtellerault et maréchal de France.
- Clément Janequin (1485-1558), prêtre et compositeur français, né à Châtellerault.
- René Descartes (1596-1650), philosophe, mathématicien et physicien français, auteur du Discours de la méthode (1637). René Descartes n'est pas né à Châtellerault mais il y a passé une grande partie de sa vie, sa famille étant originaire de la ville.
- Jean Daillé (1594-1670), pasteur et théologien protestant, né et décédé à Châtellerault.
- Jean de La Fontaine (1621-1695), fabuliste français, il aurait écrit sa fable Le petit poisson et le pécheur dans le parc du château du Verger lors de sa visite à son cousin Jean Pidoux en 1663.
- Rodolphe Salis (1851-1897), fondateur du cabaret parisien "Le Chat Noir" en 1881, né à Châtellerault.
- Raoul Péret (1870-1942), homme politique français né à Châtellerault en 1870, député de la Vienne, président de l'Assemblée nationale, il fut ministre de la Justice puis des Finances.
- Napoléon III, empereur français qui inaugurera la gare de Châtellerault.
- Camille Guérin (1872-1961), chercheur, co-découvreur du vaccin B.C.G..
- Georges de La Fouchardière (1874-1946), journaliste.
- Emile Georget (1881-1960), coureur cycliste français, décédé à Châtellerault.
- Nicolas II, tsar de Russie qui, comme suite à la mission Russe de la Manufacture d'armes, offrit à la paroisse de Châteauneuf une cloche en bronze située dans le clocher de l'église Saint-Jean-l'Évangéliste.
- Carmen de Tommaso (Madame Carven), modiste et styliste française célèbre pour sa maison de haute couture et pour ses parfums.
- Guy Decomble (1910-1964), acteur français, décédé à Châtellerault.
- Maxime Dumoulin (1893-1972), compositeur français, décédé à Châtellerault.
- Robert Thuillier (1910-2004), photographe, inventeur de la technique du diaporama en 1950,décédé à Châtellerault.
- Bernard Panafieu (né en 1931), cardinal, archevêque de Marseille, né à Châtellerault.
- Luc Montagnier (né en 1932), virologue français, professeur à l'institut Pasteur, pour avoir été le directeur du laboratoire qui a découvert en 1983 le VIH, prix Nobel de médecine (2008).
- Dominique Jamet (né en 1936), journaliste et écrivain français, ancien président de l'Établissement public de la Bibliothèque de France (EPBF), conseiller municipal de Châtellerault de 1983 à 1989.
- Danièle Gilbert (né en 1943), chanteuse et animatrice de télévision française, se présenta en 2008 aux élections municipales de Châtellerault.
- Josyane Savigneau (née en 1951), journaliste au quotidien le Monde et écrivaine, née à Châtellerault.
- Jean-Christophe Lagarde (né en 1967), député-maire de Drancy, né à Châtellerault.
- Benoît Cauet (né en 1969), footballeur professionnel français, né à Châtellerault.
- Toinette Laquière (née en 1975), actrice française.
- Sylvain Chavanel (né en 1979), coureur cycliste français, champion de France du contre la montre en 2005 et 2006, né à Châtellerault.
- Sébastien Chavanel (né en 1981), coureur cycliste français, vainqueur de la coupe de France 2007, né à Châtellerault.
- Omar Benzerga, footballeur professionnel algérien, né à Châtellerault.
- Édith Cresson, ancien Premier ministre qui fut maire de Châtellerault.
- Michel Renouard (né en 1942), universitaire spécialiste de l'Inde, écrivain et romancier, vécut plusieurs années à Châtellerault ; la ville (où sont nées deux de ses filles) est présente dans plusieurs de ses romans.
- Jean-Claude Pennetier (1942-), pianiste classique, y est né.
- Jérôme Touzalin[28], dramaturge, né à Tours, a vécu et fait ses études secondaires à Châtellerault.
Notes et références
Notes
- Antran, Cenon-sur-Vienne et Naintré Selon la délimitation définie par l'INSEE en 2010, outre la ville-centre, les trois autres communes urbaines sont par ordre alphabétique
Références
- Malte-Brun, la France illustrée, tome V, 1884. Héraldique :
- Modèle:Lexfons
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
- ISBN 978-2-07-035971-4, p. 347. Jean Nicolas, La Rébellion française : mouvements populaires et conscience sociale, 1661-1789, Paris : Gallimard, 2008. Collection Folio,
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 36-37.
- Robert Petit, op. cit., p. 196-197.
- Robert Petit, op. cit., p. 197.
- notice communale de Châtellerault sur la base de données Cassini, consultée le 11 mai 2010. EHESS,
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 215.
- Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p 11. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions »,
- Jean-Henri Calmon, op. cit. p 44.
- Roger Picard, La Vienne dans la guerre 1939/1945 : la vie quotidienne sous l’Occupation, Lyon : Horvath, 1993. 264 pages. ISBN : 2-7171-0838-6, p 9.
- Roger Picard, op. cit., p. 155.
- Roger Picard, op. cit., p. 85.
- Christian Richard, 1939-1945 : la guerre aérienne dans la Vienne, Geste éditions, 2005. 348 p. (ISBN 2-84561-203-6) , p. 139.
- Richard, op. cit., p. 141-142.
- Robert Petit, Les Arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers : Éditions CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, 1989, p. 221.
- Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p 19. Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions »,
- Résultats des élections municipales de mars 2008 sur le site officiel de la préfecture de la Vienne.
- Démographie de la région Poitou-Charentes à la section Liste des Unités urbaines et Liste des principales aires urbaines. Se reporter à l'article détaillé
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 de n’afficher dans le tableau des recensements que les populations correspondant aux années 2006, 2011, 2016, etc ainsi que la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 23 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Évolution et structure de la population à Châtellerault en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Résultats du recensement de la population de la Vienne en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 23 juillet 2011.
- Site officiel de Jérôme Touzalin.
- Site officiel de la fédération française de Savate.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Histoire de Châtellerault et du Châtelleraudais, 2 volumes de l'Abbé Charles-Claude Lalanne, Editions Rivière (1859), réédition La Tour Gile (1995).
- Histoire de Châtellerault, 4 volumes de Alfred Hérault, Editions Videau (1927).
- Châtellerault à la Belle Époque d’Olivier Benoist, Editions Sodim (1974).
- La manufacture d'armes de Châtellerault 1818-1968 de André Guillon et Paul Meunier, Editions Brissaud (1983) ISBN 2-902170-43-2.
- Châtellerault de Jean Deviosse et Jean-Henry Roy, Editions La Nouvelle République (1986) ISBN 2-86881-038-1.
- Histoire de Châtellerault en bd de Jean Barbaud, Editions de la Jeune chambre économique du pays Châtelleraudais (1987).
- Un siècle de vie sociale à la Manu de Philippe Pineau et Nicole Hervoir, Editions Brissaud (1991) ISBN 2-902170-67-X.
- Châtellerault d'histoire en monuments de Nathalie Boyer, Editons Bordessoules (1992) ISBN 2-903504-60-1.
- Le pays Châtelleraudais de Jean-Paul Dubout, Gérard Simmat et Pierre Juchault, Editions Sutton (1998) ISBN 2-84253-152-3.
- Le patrimoine des communes de la Vienne, tome 1 Collectif, Editions Flohic (2002) ISBN 2-84234-128-7.
- Châtellerault d'hier à aujourd'hui par Yvette Maréchal, Editions Société des Sciences de Châtellerault (2004) ISBN 2-9521798-0-8.
- Le marquis de Pérusse des Cars,un seigneur en Poitou au siècle des Lumières de Claudine Pauly et Jacqueline Gagnaire, Editions Monthoiron Patrimoine (2004).
- Châtellerault sous l'occupation de Marie-Claude Albert, Geste éditions (2005).
- Châtellerault et son pays, tome 1 de Claudine Pauly et Jean-Paul Dubout, Editions Sutton (2006) ISBN 2-84910-488-4.
- Châtellerault de Gwenaël Murphy, Geste Editions (2006).
- Châtellerault et son pays, tome 2 de Claudine Pauly, Editions Sutton (2007) ISBN 978-2-84910-663-1.
- Châtellerault de A à Z de Claudine Pauly, éditions Alan Sutton (2008).
- Un siècle de bains et lavoirs, Châtellerault 1830-1930 de Geneviève Cerisier-Millet, éditions G. Cerisier-Millet, 2003.
- Les mariniers de la Vienne et de la Loire aux XVIIIe et XIXe siècles, Châtellerault port d'attache, de Geneviève Cerisier-Millet, Geste éditions, 2010.
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