Byrsa

Byrsa

36° 51′ 12″ N 10° 19′ 27″ E / 36.853338, 10.32408

Piles de fondations romaines et vue sur le Djebel Boukornine
Quartier punique sur le flanc sud de Byrsa
Façade du musée national de Carthage, lancien monastère des Pères blancs
Ancienne cathédrale Saint-Louis vue du site archéologique, côté sud
Maquette avec les éléments puniques et romains subsistants
Localisation de Carthage dans le bassin méditerranéen

Byrsa est une colline qui abrite de nos jours le site du musée national de Carthage et de la cathédrale Saint-Louis et appartient au site archéologique de Carthage en Tunisie.

La colline, présente dès les premiers jours de la cité punique selon les sources écrites et les récits de fondation dont lhéroïne est Elissa-Didon, a vraisemblablement été le lieu de la citadelle qui constitua le dernier réduit des Carthaginois lors de la Troisième Guerre punique. À lépoque romaine, le lieu est occupé par de vastes constructions publiques après un réaménagement considérable de lespace naturel qui est adapté au projet urbanistique de lempereur Auguste. Après un long abandon, le site est réoccupé sur le plateau sommital par de nouvelles constructions à finalité religieuse, dans le contexte colonial du XIXe siècle, principalement une cathédrale et un séminaire des Pères blancs, dont lobjectif est à la fois apostolique et archéologique. Ce séminaire abrite le produit des fouilles effectuées à Carthage et accueille toujours le musée national de Carthage. Une chapelle dédiée au roi français Louis IX, mort à Tunis en 1270, a occupé une partie du sommet durant un siècle (1850-1950).

La colline est désormais un espace muséal complet, avec des musées (musée archéologique et ancienne cathédrale) et une zone de vestiges en plein air. Sur un espace chargé dhistoire, un retour au passé pré-romain est possible à la suite des travaux effectués dans le cadre de la campagne internationale de lUnesco et en dépit de la malédiction de Caton lAncien. En effet, le site, outre le musée et la cathédrale néo-byzantine aujourdhui désaffectée, présente essentiellement aux visiteurs des vestiges dun quartier de la cité punique à lépoque hellénistique. Cependant, les études récentes ont mis en exergue les aménagements importants et exceptionnels de ce qui a été considéré comme le centre de la colonie romaine, même si les vestiges ne sont pas à la hauteur de ce qui exista.

Sommaire

Étymologie et histoire

Étymologie

On a identifié le lieu longtemps dénommé « colline Saint-Louis », point culminant de Carthage, comme étant Byrsa, lantique citadelle punique, pour des raisons essentiellement topographiques[1],[2]. La colline fait aujourdhui 57 mètres de hauteur[3].

Lappellation « Byrsa » proviendrait du terme grec βυρσα signifiant « cuir ». Selon Virgile[4] et Justin[5], elle se rattache à la légende de la fondation de Carthage par Didon : celle-ci se voyant octroyer par les indigènes autant de terres que peut contenir une peau de bœuf (le cuir), elle découpe cette dernière en une fine lamelle et en fait une longue lanière de quatre kilomètres de long[6] dont elle se sert pour délimiter le plus grand périmètre possible[7] : ce sera la future Carthage.

Déjà Stéphane Gsell fait en 1913 le lien entre la légende grecque et un mot phénicien « dun sens tout différent, qui se prononçait à peu près de la même manière »[8]. Cette légende est diffusée à partir de lépoque Carthage est imprégnée dhellénisme. Il peut être noté que le nom Qart Hadasht nest pas certain avant le Ve siècle av. J.-C. Peut-être faudrait-il plutôt rechercher lorigine de « Byrsa » dans un mot sémitique comme bostra (« escarpement ») ou même akkadien comme birtu, signifiant « forteresse »[9]. Edward Lipinski lie pour sa part la légende du découpage de la peau de bœuf à un rite dorigine orientale de prise de possession du site après en avoir fait le tour[10]. Le même évoque lhypothèse que lorigine du toponyme viendrait de termes signifiant « puits de brebis », le terme utilisé dénotant une construction et non une source naturelle, cette dernière se situant à proximité du rivage[11].

Histoire dun site

Byrsa comme lieu de la Carthage primitive ?

Plan des divers éléments du site archéologique de Carthage : Byrsa est figurée au n°17

Linstallation des Tyriens à Carthage et dans lactuelle Tunisie pourrait aller de soi dans le cadre de lexpansion méditerranéenne des Phéniciens, avec une localisation parfaite, entre mer et collines, bien meilleure quà Utique : le vieux comptoir fondé en 1100 av. J.-C. selon la tradition littéraire « ne leur paraissait pas propre à satisfaire les besoins dune population nombreuse »[12]. À cette exigence de sécurité devait correspondre un site exceptionnel qui permettrait davoir un point dancrage fiable et stratégiquement intéressant pour le développement commercial escompté.

Place de Byrsa dans le site de Carthage

Au sud-ouest du site se situait une vaste lagune nauséabonde mais poissonneuse : lactuel lac de Tunis. Au nord se trouvait le golfe dUtique, qui peu à peu sencombra des alluvions de lactuelle Medjerda. Le paysage du site est marqué par des collines formant un arc ouvert vers louest, offrant ainsi une ample vision sur la mer et également une certaine protection par la présence de falaises. Au sud, on trouve une plaine littorale bordée de baies à proximité du tophet de Salammbô.

Loccupation dune colline offrait-elle à elle seule la sécurité nécessaire ? Si lon fait le parallèle avec bien des sites, le rôle de citadelle semble certain, par lutilisation classique des points hauts comme acropole (ἀκρόπολις ou ville haute). Mais il serait étonnant que les colons se soient contentés de la colline, tandis que listhme était à leur disposition. Le site et listhme couvrent une superficie denviron 50 km2 au total, un espace suffisant pour une colonie prospère.

Ébauche dhistoire

Antiquité

Les sources mettent en parallèle Byrsa, citadelle et zone dhabitat dense, et Mégara, un faubourg moins dense : « Au milieu de la ville se situait lacropole, quon appelait Byrsa »[13]. Sur lacropole se trouvaient la citadelle et le temple le plus important de la cité, celui dEshmoun.

Toute la ville archaïque sest développée entre la mer et la colline alors que le sud de la colline a vu apparaître une nécropole à lépoque archaïque. Des ateliers métallurgiques du IIIe siècle av. J.-C. ont pu y être reconnus. Un quartier dhabitat tardif a été installé sur le flan de la colline au début du IIe siècle av. J.-C. La Troisième Guerre punique aboutit à la chute de la cité punique. Le sol de la cité de Carthage est maudit et, durant un siècle, il ny a pas doccupation avérée sur la colline comme dans le reste de la ville. Après une tentative manquée de création coloniale en 123 av. J.-C. par Caius Sempronius Gracchus, le projet est repris par Jules César mais réalisé par lempereur Auguste à partir de 29 av. J.-C. sous le nom de Colonia Iulia Karthago à partir du point topographique représenté par la colline de Byrsa, qui devient après des travaux lemplacement du forum[14].

Plan en coupe de la colline de Byrsa avec mise en lumière de larasement quelle a subi
Terrassement de Byrsa à lépoque romaine

Le sommet de la colline a été totalement arasé, faisant disparaître à tout jamais lespace ayant résisté le plus longtemps aux soldats de Scipion lAfricain durant la Troisième Guerre punique. Comme lécrit Serge Lancel, « cette éradication qui nétait pas sans motivations politiques a fait disparaître toute trace de ce qui avait toute chance dêtre, depuis les origines, le cœur religieux de la métropole punique »[15]. Laménagement romain a permis dinstaller une vaste esplanade de 13 000 m2 autour de laquelle furent construits les monuments du forum de la colonie, ce dès le début de la colonie augustéenne. Cette appropriation de lespace était politique et ne répondait pas à une utilité autre que témoigner de la grandeur de lEmpire romain. Siège du proconsul, représentant de lempereur, Carthage devait se montrer digne de Rome.

Après un incendie qui touche Carthage vers 150, la cité fait lobjet dimportants travaux à lépoque antonine et sévérienne[16].

Le père Alfred Louis Delattre a découvert des citernes, peut-être dépoque médiévale[17] donc susceptibles de témoigner dune continuation de loccupation du site. Certains auteurs ont évoqué lhypothèse que se situait sur la colline le ribat de Carthage.

Époque moderne et contemporaine : de saint Louis à Byrsa

Dans le contexte dabandon qui suit sa chute et qui caractérise pour plus dun millénaire Carthage, si lon ne tient pas compte de la prédation du site pour en récupérer les matériaux de construction, le silence envahit le site qui vécut les dernières heures de la domination punique et la grandeur de la capitale de la Proconsulaire romaine. Au début du XIXe siècle, Carthage est vue selon une perspective romantique. Ainsi, Chateaubriand écrit :

Cathédrale Saint-Louis sur le sommet de Byrsa vers 1890

« Pour se retrouver dans ces ruines, il est nécessaire de suivre une marche méthodique [...] le sommet de lacropole offre un terrain uni, semé de petits morceaux de marbre, et qui est visiblement laire dun palais ou dun temple. Si lon tient pour le palais, ce sera le palais de Didon ; si lon préfère le temple, il faudra reconnaître celui dEsculape[18]. »

Du fait de la tradition situant la mort de saint Louis en 1270, durant la huitième croisade, sous les murs de Carthage, une chapelle est prévue dès 1830 mais consacrée une décennie plus tard sur la colline après lautorisation donnée par Hussein II Bey.

Avec lavènement du protectorat et linstallation des Pères blancs, loccupation du sommet du plateau voit la construction de la cathédrale néo-byzantine actuelle entre 1884 et 1890. Désaffectée après lindépendance, la cathédrale est dédiée à la culture depuis 1993.

Le musée Lavigerie ouvert en 1875 et devenu le musée national de Carthage en 1964, est de nouveau ouvert depuis la fin des années 1990 après avoir été longtemps fermé pour restructuration.

Archéologie sur la colline de Byrsa à partir du XIXe siècle

Recherches des traces de lépoque punique

Le site est dépouillé au moment de la visite de Chateaubriand et connaît une première emprise avec la construction de la chapelle Saint-Louis élevée au milieu dune enceinte octogonale, à partir de 1840, à la suite dune décision prise en 1830[19].

Fouilles autour de la cathédrale (début du XXe siècle)
Ariche, le jeune homme de Byrsa retrouvé en 1994

Les premières fouilles du site sont effectuées en 1859 par Charles Ernest Beulé[19] qui dispose dun site quasiment vierge et découvre les absides romaines qui portent encore son nom. Le père Alfred Louis Delattre prend le relais à partir de 1880 et surtout de 1893. Il trouve essentiellement une nécropole sur le flanc sud-ouest de la colline, les sépultures étant ouvertes de 1880 à 1897[20]. Les sondages effectués par ailleurs ont peu été exploités et nont été quincomplètement publiés, le fouilleur indiquant avoir retrouvé des éléments des fortifications puniques et du temple dEshmoun, mais aucun relevé nest effectué[21]. Le père Delattre retrouve également une fosse commune contenant « plusieurs centaines de squelettes » empilés avec des monnaies datables du début du IIe siècle av. J.-C[22]. À partir de la fin du XIXe siècle, les constructions des installations des Pères blancs (cathédrale et séminaire) ainsi que des voies daccès encombrent les trois-quarts du plateau, la pente sud étant occupée par des constructions privées[1].

Par la suite, des fouilles sont menées par Charles Saumagne (1924-1933). Le chercheur dégage en 1925, au bas de la pente sud de la colline, une couche de « cendres, charbons et scories vitrifiées mêlées à des débris de céramiques grossières »[23]. Il met également au jour des tombes dans le même secteur en 1932-1933, après avoir dégagé des sépultures sur le versant oriental de la colline dans les années 1920[24].

Le père Gabriel-Guillaume Lapeyre procède à des recherches dans les années 1930 et dégage des tombes des VIIe et VIe siècles av. J.-C.[25].

Colette Picard en 1947 reconnaît des éléments dépoque hellénistique de la fin du IIIe siècle et du début du IIe siècle av. J.-C[26]. Le père Jean Ferron et Maurice Pinard fouillent à leur tour de 1952 à 1959[27] et mettent au jour les premiers éléments dun quartier dhabitation avec du matériel archéologique daté de la fin du IIIe siècle au milieu du IIe siècle[28].

Dans le cadre de la campagne de sauvegarde de lUnesco, la fouille du site est confiée à léquipe française de Jean-Paul Morel et Serge Lancel, pour les vestiges puniques, et à Pierre Gros et Jean Deneauve pour ceux de lépoque romaine. Léquipe française dégage et met en valeur le quartier punique dépoque tardive appelé « quartier Hannibal ». En 1994, Jean-Paul Morel découvre lors dun aménagement paysager la tombe à puits du jeune homme de Byrsa qui livre, outre le matériel funéraire dont les restes dune oie, un squelette en bon état dun jeune homme de 19 à 24 ans qui permet denvisager une reconstitution anthropologique. Lindividu retrouvé est baptisé Ariche (homme désiré)[29].

Recherches sur la Byrsa romaine
Plan dressé par Charles Ernest Beulé en 1859

La découverte des absides par Charles Ernest Beulé a lieu au moment ce dernier cherche les fortifications puniques. Ces absides avaient pour but de contenir le remblai de laménagement de la colline au Ier siècle par Auguste[19]. Sur le versant occidental, deux citernes sont dégagées par le consul danois Christian Tuxen Falbe et Charles Ernest Beulé ; le site a livré sous les coups de pioches dAlfred Louis Delattre et Gabriel-Guillaume Lapeyre dautres éléments mal identifiables[30]. Le versant sud a vu la mise en évidence dune plate-forme possédant des absides par Charles Ernest Beulé et Alfred Louis Delattre[31]. Six absides sont dégagées au sud-est par Beulé en 1859, Delattre en dégageant ou en supposant dautres, le mur de soutènement étant connu sur une longueur de 90 m en 1892. La plupart nexistent plus de nos jours[31]. Le père Delattre met au jour dans la même zone un mur fait de remploi damphores pour soutenir le remblai particulièrement épais à cet endroit[32]. Les recherches de nécropoles puniques à partir de la fin du XIXe siècle ont entamé le remblai romain[33].

Les archéologues ont pu constater labsence de vestiges de sols romains au moment de la construction de la cathédrale[17], si ce nest des vestiges de portiques, de citernes et de silos au moment de la construction de puits destinés à lassise de la bâtisse en 1884[30]. En outre, Alfred Louis Delattre mentionne des éléments de dallage et des fragments de colonnes[30]. Il faut signaler le rôle de Charles Saumagne pour la reconnaissance de la topographie de la Carthage romaine, ainsi que la mise en évidence de deux phases daménagement de la colline[34].

Victoire avec corne dabondance, musée national de Carthage

En 1913, René Cagnat énonce quun temple dédié à Auguste existait sur la colline, cette existence étant confirmée par la découverte de lautel de la gens Augusta, désormais exposé au musée national du Bardo. Lemplacement du temple a été déduit du lieu de découverte de lautel ayant basculé de la plate-forme[34]. Pour nombre dinterventions de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, les comptes rendus des fouilleurs sont imprécis, rendant la tâche didentification dautant plus complexe que les éléments découverts alors ont été recouverts ultérieurement[35].

Le père Gabriel-Guillaume Lapeyre dégage le « palais des Proconsuls » de 1930 à 1933. Le même dégage des murs quil croit puniques mais qui appartiennent à laménagement romain[25] ; il a également dégagé un alignement de colonnes sur le versant oriental, appartenant à lédifice dénommé Metroôn[36], édifice déjà reconnu par Saumagne[35]. Sous la cathédrale fut trouvée une inscription fragmentaire mentionnant un temple de la Concorde[37]. La fin du XIXe siècle voit aussi la découverte de deux beaux reliefs de Victoires désormais exposées au musée national de Carthage, lun avec une corne d'abondance, lautre avec un trophée[30].

De 1931 à 1933, Gabriel Guillaume Lapeyre met au jour seize piles de fondation bâties en opus caementicium[38]. À cinq mètres vers le nord, Lapeyre pense avoir retrouvé la citadelle punique dans des vestiges dun mur avec grand appareil et récupération de matériaux puniques[39]. La zone sud a livré aussi des murs dopus caementicium et des traces de dallage. Les fouilles se poursuivent dans les années 1950, sous limpulsion de Jean Ferron et Maurice Pinard, dans la zone sud de la plate-forme, dégageant un édifice important daté de Constant Ier selon une monnaie trouvée à proximité[40].

Les travaux de Pierre Gros et de Jean Deneauve durant la campagne de lUnesco permettent davoir une idée plus précise de lorganisation de Byrsa à lépoque romaine, même si lincertitude demeure pour certains aspects. Néanmoins, les chercheurs ont pu effectuer une restitution de la colline au IIe siècle dans une maquette située au musée national de Carthage.

Vestiges archéologiques

Aménagements puniques

Sommet de la colline

Représentation de la cité punique : le haut de la colline de Byrsa est représenté de façon fort imprécise du fait de larasement dépoque romaine

Le sommet de la colline est perdu à jamais en raison de son arasement, Serge Lancel signalant en 1979 « la grande incertitude » enveloppant cette partie du site[41]. Lenceinte de lacropole, le temple dEshmoun, lescalier de soixante marches qui montait vers le sommet, tous les éléments signalés par les auteurs anciens sont donc voués à ne rester que des mots. Des installations métallurgiques des Ve au IIIe siècle avJ.‑C. ont toutefois été dégagées sur les flancs de la colline. Les sources parlent dune jonction entre la ville basse et lacropole mais celle-ci est invérifiable et rend la localisation précise de la citadelle impossible.

Vestiges du flanc sud : le quartier Hannibal

Un quartier dhabitat tardif (IIe siècle) a fait lobjet dun dégagement attentif par léquipe de Jean-Paul Morel et Serge Lancel. Il est baptisé « quartier Hannibal » car supposé lié à lactivité édilitaire de ce dernier lors de son suffétat après la Deuxième Guerre punique. Les constructions se placent dans le contexte de prospérité économique précédant la Troisième Guerre punique, qui a vu également un programme daménagement des installations portuaires.

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Maquette du « quartier Hannibal » dégagé par léquipe française au musée de Carthage
Plan du quartier fouillé sur le flanc sud de Byrsa

Tout dans ce témoignage durbanisation démontre la prise en compte du relief de la colline : les constructions sont ordonnées de façon à obtenir un quartier orthogonal, lespace étant rationalisé dans le cadre dun programme volontaire durbanisme. Les bâtisseurs ont opéré un changement daxe pour prendre en compte le relief du terrain[42]. Des escaliers ont été construits dans la rue afin de faire face au dénivelé du terrain.

Pour ce qui est des citernes collectives, les archéologues nont retrouvé quune seule fontaine importante dépoque punique, la fontaine aux mille amphores, sur la colline dite aujourdhui Borj Djedid ; chaque habitation devait avoir une citerne pour lusage de ses propres habitants, contrairement à lépoque romaine le pouvoir organise lalimentation en eau de la cité. Lhabitat privé est organisé selon un plan stéréotypé, avec un espace commercial à lavant, un long couloir sur la droite et une cour autour de laquelle sorganisent quelques petites pièces dhabitation avec un puisard.

Les archéologues ont pu retrouver un témoignage intéressant et très répandu, la présence de pavements de mosaïques (dits pavimenta punica). Un manque toutefois doit être signalé : la preuve dun développement de la cité en hauteur cité par Appien[43], avec des immeubles de six étages, na pu être retrouvée même si les débris de destruction laissent à penser à plusieurs niveaux[44].

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Extrémité sud : les tombeaux puniques

Une nécropole des VIIe ou VIe siècle avJ.‑C.[45] a été fouillée dès le temps des pionniers de larchéologie punique dans la zone sud-ouest de la colline : « Un peu avant et un peu après 1900, près dune centaine [de tombeaux] ont été lobjet de fouilles parfois prétextes à des cérémonies mondaines »[46]. Ces fouilles ont livré du matériel archéologique intéressant et enrichi les collections du musée national de Carthage bien que le site ait été pillé dès lAntiquité[47]. Construits en blocs rectangulaires sans mortier, avec un plafond en pierres plates avec dalles formant arcs de décharge, les tombeaux étaient fermés par des dalles monolithiques. En général, un à trois corps furent trouvés au cours des fouilles[47]. Un remploi est attesté à la fin du IVe siècle-IIe siècle[48].

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Fosses communes fouillées par Delattre

À proximité, quelques dizaines de mètres tout au plus, a été découvert ce qui reste lun des témoignages les plus prenants du drame qui sest joué ici : deux fosses communes contenant plusieurs centaines de corps ont été fouillées par le père Alfred Louis Delattre. En outre furent trouvées plus de 200 monnaies du début du IIe siècle av. J.-C[49].

La tragédie punique, le massacre de certains des derniers habitants et non seulement les combattants, et lasservissement des autres trouve ici une preuve flagrante[50] si lon opte pour identifier ces corps aux victimes des derniers jours de la Carthage punique.

Aménagements romains

Centre de la colonie

Absides de Byrsa
Remblai romain et ruines puniques

Byrsa change radicalement daspect avec la Colonia Iulia : larasement de la colline est complété par une vaste opération de remblaiement, remblais parfois haut de plus de huit mètres[33]. Des murs de soutènement et des fondations atteignant le sol originel permettent la stabilité de la structure. Sur Byrsa se situe le groma, centre géométrique de toute cité romaine, à lintersection du cardo et du decumanus, à partir duquel se déploient les insulae de 141 mètres sur 35[51].

Le nouveau pouvoir décide larasement ou plutôt lécrêtement de la colline (trois à quatre hectares) avec le rejet des terres du sommet sur les pentes. En effet, une « grande surface plane et orthogonale, orientée suivant les axes retenus pour la cadastration de la nouvelle ville, se prête mieux à limplantation densembles monumentaux de grande ampleur : basilique, forum, temples »[52]. La plate-forme mesure environ 160 mètres de largeur, laménagement datant du début de la Colonia Iulia selon les fragments damphores retrouvés[53]. Un second aménagement tardif a été déterminé par des découvertes monétaires[54].

Il ne faut pas omettre la volonté des conquérants de sapproprier lespace de la citadelle tout en opérant une rupture, « [l’]esplanade ne correspondant plus aux niveaux doccupation punique, [cessant] [...] dêtre sacer, cest-à-dire maudite »[55]. Jean Deneauve évoque une « vaste area entourée de monuments et de portiques dont les colonnades reposaient sur les piles de fondation »[56].

La construction du soubassement avec les « arches de Beulé » permit lélévation des bâtiments du forum. Les murs de soutènement du forumdeux murs et une série dabsidesont fait lobjet dun dégagement.

Monuments romains

Le forum, situé dans laxe du decumanus, était bordé de portiques sur ses côtés nord et sud et dune basilique sur son côté est[57]. Une autre place était aussi bordée de portiques[57], un édifice se situant à louest, une grande terrasse étant présente au sud[57]. La taille du temple, de la basilique et de la bibliothèque est unique dans les cités provinciales romaines[58].

Autel de la gens augusta au musée national du Bardo

La colline était occupée par deux places bordées de monuments publics : lune de 13 000 m2, lautre de 12 000 m2[59]. La taille voisine de trois hectares était considérable, trois fois plus importante que celle du Forum d'Auguste à Rome et dix fois plus que la plupart des centres civiques des cités de lAfrique romaine[60]. La construction du centre monumental est liée à une volonté politique et non à une réalité démographique, les débuts de la colonie romaine étant très modestes[61].

Jean Deneauve a distingué deux phases dans la construction du complexe[62]. Lors de la première phase, des matériaux puniques sont utilisés, dont du grès dEl Haouaria. Un temple périptère de 26 mètres sur 57 en est lélément essentiel[63], « élément en fonction duquel cet espace monumental a été prévu et réalisé »[64]. Laccès à la plate-forme se faisait à partir du cardo par deux escaliers[65]. On y trouve des aménagements hydrauliques et dévacuation des eaux pluviales rejoignant légout en longeant les portiques, ces éléments étant maintenus dans la seconde phase[65]. Dans cette dernière, à lépoque des Antonins, des travaux sont effectués en utilisant le mode dit opus caementicium. Le grand temple est restauré mais respecte lemprise initiale de la construction. Lespace est globalement respecté, la largeur des portiques étant réduite[65]. Une grande construction de 65 mètres sur 22 ferme la seconde place sur son côté ouest[65]. Sur langle nord-ouest, une construction a été identifiée comme une bibliothèque[66]. Le temple a été détruit au Ve ou VIe siècle[67].

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Jean Deneauve énonce que « laménagement de la plate-forme monumentale du centre de Carthage correspond à un programme de constructions civiles ou cultuelles établi dès 29 av. J.-C. »[68].

Des bâtiments non prévus dans le projet originel sont cependant bâtis[68] : le templum dédié à la gens dAuguste[34] et la bâtisse dite Metroôn, sanctuaire dédié à Cybèle et fouillé par Charles Saumagne[51]. Ce dernier dégage la maison du couronnement dAriane, dont les mosaïques sont déposées au musée national du Bardo.

Vestiges

Vestiges romains sur le sommet du plateau

Les vestiges romains visibles sont paradoxalement très modestes en regard des travaux durbanisme effectués afin de bâtir les bâtiments propres à remplir « les multiples fonctions administratives, politiques et religieuses dun centre urbain qui est aussi une capitale de province »[69] : le centre du forum et le Capitole ne sont pas visibles du fait de la présence de la cathédrale et des bâtiments du musée actuel. Face au musée, les vestiges de la basilique judiciaire ont pu être identifiés tout comme les « absides de Beulé » contre lesquelles elle sappuie[59]. Le proconsul y rendait la justice au nom de lempereur[51]. Les piles de fondations parsèment pour leur part le quartier et des éléments du soutènement ont été conservés[33]. Des éléments romains apparaissent au sud de lancienne cathédrale, identifiés comme une salle basilicale et une salle à trifolium. Il a été supposé que ces vestiges minimes appartenaient au palais proconsulaire[70].

Les piles constituées de béton de chaux[70] senfoncent dans le sol en tuf de la colline et sont distantes de 4,60 m les unes des autres[39]. Elles étaient sans doute destinées à soutenir les constructions massives surplombant la colline. Il a toutefois été possible détudier les aménagements romains du fait des restes des structures de soutènement, du tracé des fondations et des empreintes de dallage[57].

Bâtiments contemporains

La colline de Byrsa, vide de toute bâtisse pendant des siècles, fait lobjet de constructions religieuses à partir du début du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, des constructions civiles sont installées sur le flanc de la colline.

Constructions religieuses

Un monument disparu : la chapelle Saint-Louis de Carthage

Article détaillé : Chapelle Saint-Louis de Carthage.
Vue de la chapelle en 1888

En 1840-1841 est édifiée une chapelle en lhonneur de Louis IX, mort sur le sol tunisien en 1270. Cette chapelle avait été autorisée par le bey Hussein II dès 1830 mais ne peut être édifiée du fait de la mort de ce dernier et doit attendre une confirmation par le nouveau bey, Ahmed Ier, en 1840[71]. La construction, débutée le 25 août 1840, sachève un an après à la même date[72]. La chapelle rappelle le souvenir de saint Louis et sert à loccasion de lieu de prière aux marins français. En 1875, les Pères blancs, dont Alfred Louis Delattre, sinstallent sur la colline[73]. La chapelle est peu entretenue dès 1860 et une rénovation a lieu en 1875. De nouveaux travaux ont lieu en 1910 puis encore en 1925[74]. En 1943, la chapelle est fermée et détruite à partir du 11 janvier 1950[75]. Même si un projet de reconstruction est un temps envisagé, il nen est rien et il ne reste plus de trace de cette chapelle. Un gisant appelé aussi « cénotaphe de Saint-Louis »[76] en marque toutefois lemplacement.

Cathédrale devenue centre culturel

Ancienne cathédrale occupant le plateau de la colline

La décision dédifier une cathédrale est prise en 1881, la bâtisse étant édifiée entre 1884 et 1890. La cathédrale devient primatiale dAfrique lorsque le titre de primat dAfrique est restauré au profit du cardinal Lavigerie, titulaire des archidiocèses dAlger et de Carthage unis en sa personne. Elle est désaffectée en 1964 et sert depuis 1993 de lieu dexposition.

La construction est de style romano-byzantin et en forme de croix latine (65 mètres sur 30), avec deux grandes tours carrées et trois nefs[76].

Séminaire des Pères blancs reconverti en musée

Article détaillé : Musée national de Carthage.
Bâtiments occupant le sommet de Byrsa en 1900 : de droite à gauche la cathédrale, le séminaire des Pères blancs et la chapelle Saint-Louis

Le musée est fondé en 1875 dans les locaux du séminaire ou scholasticat[76] des Pères blancs. Baptisé tout dabord « musée Lavigerie », le musée reçoit le nom de « musée national de Carthage » en 1964.

Le musée a pour vocation de présenter un panel des œuvres découvertes sur le site de Carthage, de lépoque phénico-punique à lépoque byzantine. Laccès est actuellement restreint pour permettre un nouveau redéploiement des collections.

Constructions civiles

Des constructions civiles sinstallent sur la colline de Byrsa entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle[77]. En 1894 est construite la villa Salammbô par le consulat de Belgique, ainsi que la villa Marie-Thérèse du capitaine Émile Driant. En 1897, cest à lhôtel Saint Louis de sy installer, suivi en 1905 par un bureau de poste. En 1912 sont bâties les villas Laye et Levet.

Références

  1. a et b Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : Historique des recherches », Byrsa. I, Rapports préliminaires des fouilles (1974-1976), éd. Collection de lÉcole française de Rome, Rome, 1979, p. 13
  2. Dossier de lidentification dans Auguste Audollent, Carthage romaine : 146 avant Jésus-Christ-698 après Jésus-Christ, éd. Fontemoing, Paris, 1901, pp. 775-792
  3. Salah-Eddine Tlatli, La Carthage punique. Étude urbaine : la ville, ses fonctions, son rayonnement, éd. Adrien-Maisonneuve, Paris, 1978, p. 40
  4. Virgile, LÉnéide, Livre I, 367
  5. Justin, Epitoma historiarum Philippicarum Pompei Trogi, Livre XVIII, 5, 9
  6. Cette information sur la longueur provient dun document de lIRES dOrléans, Le problème isopérimétrique, p. 1.
  7. Didon avait ainsi intuitivement trouvé la solution au problème isopérimétrique dans un demi-plan euclidien.
  8. Stéphane Gsell, Histoire ancienne de lAfrique du Nord, tome I, éd. Hachette, Paris, 1913, p. 384, cité par Edward Lipinski, « Byrsa », Carthage et son territoire dans lAntiquité, IVe colloque international (tenu à Strasbourg du 5 au 9 avril 1988), éd. du CTHS, Paris, 1990, p. 123
  9. Werner Huss, « Der Name der Byrsa von Karthago », Klio, Livre LXIV, 1982, pp. 403-406
  10. Edward Lipinski, « Byrsa », Carthage et son territoire dans lAntiquité, IVe colloque international (tenu à Strasbourg du 5 au 9 avril 1988), éd. du CTHS, Paris, 1990, p. 125
  11. Edward Lipinski, « Byrsa », p. 129
  12. Gilbert Charles-Picard, Le monde de Carthage, éd. Buchet/Chastel, Paris, 1956, p. 20
  13. Strabon, Γεωγραφικά (Geôgraphiká), Livre XVII, 3, 14
  14. Serge Lancel, Carthage, éd. Fayard, Paris, 1992, p. 577-578
  15. Serge Lancel, Carthage, p. 69
  16. Pierre Gros, « Carthage romaine, résurrection dune capitale », Mégapoles méditerranéennes : géographie urbaine rétrospective. Actes du colloque, Rome, 8-11 mai 1996, Paris, 2000, p. 539
  17. a et b Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 23
  18. François-René de Chateaubriand, Itinéraire de Paris à Jérusalem, septième partie « Voyage de Tunis et retour en France », éd. La Pléiade, Paris, 1969, pp. 1198 et 1202
  19. a, b et c Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 14
  20. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 17
  21. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », pp. 23-25
  22. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 21
  23. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 30
  24. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », pp. 35-36
  25. a et b Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 25
  26. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », pp. 32-33
  27. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 27
  28. La première publication est le fait de Gilbert Charles-Picard en 1958 : « Un quartier de maisons puniques à Carthage », Revue archéologique, I, 1958, pp. 21-32.
  29. (fr) « Ariche, à Byrsa il y a 2 500 ans », Le Républicain lorrain, 18 octobre 2010
  30. a, b, c et d Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », Byrsa. I, Rapports préliminaires des fouilles (1974-1976), p. 47
  31. a et b Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 48
  32. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », pp. 48-49
  33. a, b et c Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 41
  34. a, b et c Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 44
  35. a et b Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 46
  36. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 42
  37. CIL, VIII, 12569
  38. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 51
  39. a et b Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 52
  40. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », pp. 53-54
  41. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 38
  42. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 39
  43. Appien, Libyca, 128
  44. Serge Lancel et Jean-Paul Morel, « La colline de Byrsa : les vestiges puniques », Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine, éd. Unesco/INAA, 1992, p. 55
  45. Serge Lancel, « Les niveaux et vestiges puniques de la colline de Byrsa : historique des recherches », p. 35
  46. Serge Lancel, Carthage, p. 71
  47. a et b Colette Picard, Carthage, éd. Les Belles Lettres, Paris, 1951, p. 35
  48. Serge Lancel, « Un siècle de fouilles sur la colline de Byrsa », Byrsa. I, Rapports préliminaires des fouilles (1974-1976), p. 22
  49. Serge Lancel, « Un siècle de fouilles sur la colline de Byrsa », p. 21
  50. Serge Lancel, Carthage, p. 572
  51. a, b et c Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim, Carthage. Le site archéologique, éd. Cérès, Tunis, 1993, p. 29
  52. Serge Lancel, Carthage, p. 211
  53. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 50
  54. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », pp. 54-55
  55. Pierre Gros, « Colline de Byrsa : les vestiges romains », Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine, p. 101
  56. Jean Deneauve, « Les structures romaines de Byrsa : historique des recherches », p. 55
  57. a, b, c et d Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », Carthage et son territoire dans lAntiquité, CTHS, IVe colloque, Strasbourg, 1990, p. 143
  58. Pierre Gros, « Carthage romaine, résurrection dune capitale », p. 540
  59. a et b Yann Le Bohec, Histoire de lAfrique romaine, éd. Picard, Paris, 2005, p. 117
  60. André Laronde et Jean-Claude Golvin, LAfrique antique, éd. Taillandier, Paris, 2001, p. 117
  61. Pierre Gros, « Carthage romaine, résurrection dune capitale », p. 538
  62. Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », pp. 143-145
  63. Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », pp. 151-152
  64. Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », p. 152
  65. a, b, c et d Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », p. 153
  66. Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », p. 154
  67. Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », pp. 154-155
  68. a et b Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », p. 155
  69. Pierre Gros, « Colline de Byrsa : les vestiges romains », Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine, p. 103
  70. a et b Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim, op. cit., p. 30
  71. Pierre Gandolphe, « Saint-Louis de Carthage », Cahiers de Byrsa, I, 1951, p. 271
  72. Pierre Gandolphe, op. cit., p. 275
  73. Pierre Gandolphe, op. cit., p. 287
  74. Pierre Gandolphe, op. cit., p. 300
  75. Pierre Gandolphe, op. cit., p. 306
  76. a, b et c Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim, op. cit., p. 28
  77. Voir la situation de la colline en 1925 et dans les années 1950

Bibliographie

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Ouvrages sur la colline de Byrsa

  • René Cagnat, « Un temple de la Gens Augusta à Carthage », CRAI, vol. 57, n°9, 1913, pp. 680-686 (lire en ligne)
  • Jean Deneauve et Pierre Gros, « Hypothèses sur le centre monumental de la Carthage romaine, daprès les recherches récentes sur la colline de Byrsa », CRAI, vo. 124, n°2, 1980, pp. 299-332 (lire en ligne)
  • Jean Deneauve, « Le centre monumental de Carthage, un ensemble cultuel sur la colline de Byrsa », Carthage et son territoire dans lAntiquité, CTHS, IVe colloque, Strasbourg, 1990, pp. 143-155 (ISBN 2-7355-0201-5) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Pierre Gros, Byrsa. III, Rapport sur les campagnes de fouilles de 1977 à 1980 : la basilique orientale et ses abords, éd. éd. Collection de lÉcole française de Rome, Rome, 1985 (ISBN 2-7283-0082-8)
  • Pierre Gros, « Colline de Byrsa : les vestiges romains », Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine, éd. Unesco/INAA, 1992, pp. 99-103 (ISBN 92-3-202782-8) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Serge Lancel [sous la dir. de], Byrsa. I, Rapports préliminaires des fouilles (1974-1976), éd. Collection de lÉcole française de Rome, Rome, 1979 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Serge Lancel [sous la dir. de], Byrsa. II, Rapports préliminaires sur les fouilles 1977-1978 : niveaux et vestiges puniques, éd. Collection de lÉcole française de Rome, Rome, 1982 (ISBN 2-7283-0037-2)
  • Serge Lancel, « Fouilles de Carthage 1976-1977 : la colline de Byrsa et loccupation punique », CRAI, vol. 122, n°2, 1978, pp. 300-331 (lire en ligne)
  • Serge Lancel, « Fouilles françaises à Carthage. La colline de Byrsa et loccupation punique (VIIe siècle - 146 av. J.-C.). Bilan de sept années de fouilles », CRAI, vol. 125, n°2, 1981, pp. 156-193 (lire en ligne)
  • Serge Lancel, La colline de Byrsa à lépoque punique, éd. Recherche sur les civilisations, Paris, 1983 (ISBN 2-86538-064-5)
  • Serge Lancel et Jean-Paul Morel, « La colline de Byrsa : les vestiges puniques », Pour sauver Carthage. Exploration et conservation de la cité punique, romaine et byzantine, éd. Unesco/INAA, 1992, pp. 43-68 (ISBN 92-3-202782-8) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Ouvrages sur les découvertes faites sur la colline

Ouvrages généraux

  • Maria Giulia Amadasi Guzzo, Carthage, éd. Presses universitaires de France, Paris, 2007 (ISBN 978-2-13-053962-9)
  • Claude Baurain et Corinne Bonnet, Les Phéniciens, marins des trois continents, éd. Armand Colin, Paris, 1992 (ISBN 2-200-21223-2)
  • Azedine Beschaouch, La légende de Carthage, éd. Découvertes Gallimard, 1993 (ISBN 2-07-053212-7)
  • François Decret, Carthage ou lempire de la mer, éd. du Seuil (coll. Points histoire), Paris, 1977 (ISBN 2-02-004712-8)
  • Hédi Dridi, Carthage et le monde punique, éd. Les Belles Lettres, Paris, 2006 (ISBN 2-251-41033-3)
  • Abdelmajid Ennabli et Hédi Slim, Carthage. Le site archéologique, éd. Cérès, Tunis, 1993 (ISBN 9973-700-83-X) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • M'hamed Hassine Fantar, Carthage. Approche dune civilisation, éd. Alif, Tunis, 1993
  • M'hamed Hassine Fantar, Carthage la cité punique, éd. Cérès, Tunis, 1995 (ISBN 9973-22-019-6)
  • Michel Gras, Pierre Rouillard et Javier Teixidor, Lunivers phénicien, éd. Arthaud, Paris, 1994 (ISBN 2-7003-0732-1)
  • Pierre Gros, « Carthage romaine résurrection dune capitale », dans Claude Nicolet [dir.], Mégapoles méditerranéennes : géographie urbaine rétrospective : actes du colloque, Rome, 8-11 mai 1996, Paris, 2000, pp. 534-544. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Madeleine Hours-Miédan, Carthage, éd. PUF, Paris, 1982 (ISBN 2-13-037489-1)
  • Christophe Hugoniot, Rome en Afrique. De la chute de Carthage aux débuts de la conquête arabe, éd. Flammarion, Paris, 2000 (ISBN 2-08-083003-1)
  • Serge Lancel, Carthage, éd. Fayard, Paris, 1992 (ISBN 2-213-02838-9) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Yann Le Bohec, Histoire de lAfrique romaine, éd. Picard, Paris, 2005 (ISBN 2-7084-0751-1) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Edward Lipinski [sous la dir. de], Dictionnaire de la civilisation phénicienne et punique, éd. Brépols, Paris, 1992 (ISBN 2-503-50033-1) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Colette Picard, Carthage, éd. Les Belles Lettres, Paris, 1951 Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Hédi Slim et Nicolas Fauqué, La Tunisie antique. De Hannibal à saint Augustin, éd. Mengès, Paris, 2001 (ISBN 2-85620-421-X)
  • Comité des travaux historiques et scientifiques, Carthage et son territoire dans lAntiquité, IVe colloque international (tenu à Strasbourg du 5 au 9 avril 1988), éd. du CTHS, Paris, 1990 (ISBN 2-7355-0201-5) Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Collectif, Carthage. Lhistoire, sa trace et son écho, éd. Association française daction artistique, Paris, 1995 (ISBN 9973-22-026-9)
  • Collectif, « La Méditerranée des Phéniciens », Connaissance des arts, n°344, octobre 2007
  • Collectif, La Tunisie, carrefour du monde antique, éd. Faton, Paris, 1995

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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  • Byrsa — Bỵrsa,   Siedlungshügel von Karthago …   Universal-Lexikon

  • BYRSA —    a celebrated citadel of Carthage …   The Nuttall Encyclopaedia

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