- Bourse des valeurs
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Pour les articles homonymes, voir bourse.
La bourse des valeurs, aussi appelée marché financier, est une bourse où s'échangent les valeurs mobilières, à savoir des actions, des obligations, des devises, des matières premières, des produits dérivés. En France, depuis la loi de modernisation financière votée en 1996 et faisant suite à la directive européenne sur les services d'investissement, le terme de bourse est remplacé, dans les textes, par celui d'entreprise d'investissement.
Sommaire
Valeurs inscrites sur ces bourses
Le marché des valeurs mobilières comprend le marché primaire (on pourrait dire marché du neuf) où les nouvelles valeurs mobilières sont proposées à la souscription, lors de la création de l'entreprise ou au cours de sa vie, grâce à une opération dite d'introduction en bourse (IPO en anglais), et le marché secondaire, autrement dit portant sur des titres déjà émis (on pourrait dire marché de l'occasion). La bourse incarne le marché secondaire, très réglementé par rapport au marché de gré à gré. En effet, ce dernier est organisé par l'ensemble des sociétés de bourse (aujourd'hui des prestataires en services d'investissement) qui organisent, chacune pour sa part, des transactions sur les ordres d'achat et de vente qu'elle reçoit. Une entreprise – l'émetteur – peut choisir d'introduire ses titres en bourse à l'effet de bénéficier de ses avantages. Pour cela, elle doit répondre à un certain nombre de conditions qui ne sont pas exigées lors de l'émission. À partir du moment de son introduction en bourse, les transactions sur le titre d'une entreprise sont interdites sur le marché de gré à gré. La bourse permet ainsi de fixer pour le titre un prix unique et connu par tous les opérateurs du marché financier.
La procédure d'introduction en Bourse consiste donc pour une entreprise à faire le choix d'admettre ses titres (actions, obligations ou titres hybrides) à la cotation au sein de la bourse, en contrepartie de paiement d'une commission d'introduction pour la société de gestion de la bourse.
Une bourse propose plusieurs types de sociétés à la cote. Ces sociétés sont classées en compartiments en fonction de la liquidité de leurs titres : par exemple pour la Bourse de Paris, le compartiment « star » est le CAC 40, mais il y aussi un compartiment pour les PME-PMI, pour les sociétés récentes à forte croissance, pour le marché à terme (SRD), etc.
Enfin, la bourse donne l'opportunité de négocier les titres immédiatement (marché au comptant) : la transaction est accompagnée de la livraison du titre et de son paiement ou à terme (marché à terme ou Service de règlement différé à Paris): la transaction donne le droit aux parties d'obtenir le titre ainsi que son paiement dans le futur.
Les différentes valeurs mobilières
Les actions (titres de propriété), les obligations (titres de créance), les devises, les matières premières sont cotées en Bourse pour en faciliter l'échange. Les actions sont les parts sociales de sociétés anonymes, les obligations sont les titres de dette émis par des sociétés anonymes ou des collectivités publiques (les OAT de l'État français), le marché des changes concerne l'échange de devises (euro, dollar, yen, livre sterling), les matières premières concernent l'énergie (pétrole, gaz, charbon, électricité), les produits agricoles (coton, céréales, tabac, viandes), les produits tropicaux (café, cacao, caoutchouc), le fer, l'acier, les métaux non ferreux, les métaux précieux (or, argent), les produits précieux (diamant).
Les produits dérivés sont des instruments financiers dérivés d'un support : une action, une obligation, une monnaie ou un taux de change, une matière première, ou encore un indice boursier ou un taux d'intérêt. Ce support est un actif appelé sous-jacent. Il existe deux types de produits dérivés, les options et les contrats à terme[1]. Ils permettent tous deux d'acheter un droit d'acheter ou de vendre une quantité de produit (le sous-jacent), à une date (date d'échéance) et à un prix (prix d'exercice) convenus à l'avance. Historiquement, ils ont été créés pour se protéger de risques financiers comme l'évolution imprévisible d'un taux de change ou de la valeur d'une matière première, et permettent encore aux agriculteurs comme aux sociétés exportatrices (Airbus par exemple) de se protéger à moyen-terme. Toutefois, ils ont depuis acquis une dimension spéculative grâce notamment à leur effet de levier[2].
Parmi les contrats à terme, on distingue les contrats Futures et les contrats Forwards. La distinction entre le contrat future et le contrat forward est que le contrat forward s'échange sur un marché de gré à gré, alors que le future s'échange sur un marché réglementé (une Bourse des valeurs). Le Future est standardisé : les paramètres, date d'échéance, prix d'exercice, quantité de sous-jacent, sont les même pour tous. Alors que pour le Forward, la date d'échéance, le prix, la quantité, sont libres et sont le résultat de la négociation entre le vendeur et l'acheteur. D'autre part, pour le Future, la chambre de compensation de la place boursière joue le rôle d'intermédiaire entre le vendeur et l'acheteur, ce qui permet de garantir le paiement ou la livraison du sous-jacent (opération de règlement/livraison) en cas de défaillance d'une partie. Enfin, les Futures permettent de bénéficier de volumes très élevés (pas de problème de liquidité) et d'une grande variété de sous-jacents[3].
Il existe des différences essentielles entre l'option et le contrat à terme (le Future). L'option n'est qu'un droit d'acheter (le call, option d'achat) ou de vendre (le put, option de vente) le sous-jacent à l'échéance[4], alors que le contrat à terme est l'obligation de réaliser la transaction à l'échéance. Le contrat à terme présente donc un risque illimité, alors que l'option se caractérise par un risque limité. Au niveau du paiement, une Option nécessite le paiement d'une prime dès le début, alors qu'aucun versement n'est demandé avant l'échéance pour le contrat à terme. Enfin, l'option peut être exercée avant la date d'échéance alors que pour le contrat à terme, l'investisseur ne peut pas anticiper la réalisation de la transaction[5].
À Paris, les produits dérivés ont été côtés sur le MATIF (Futures) depuis 1986 et sur le MONEP (Options) depuis 1987. Le sous-jacent le plus utilisé pour les contrats Futures est l'indice boursier (CAC40, DAX, Dow Jones...)[3].
Rôles
La Bourse a pour mission le financement de la croissance. Par une augmentation de capital, en créant de nouvelles actions vendues aux investisseurs, une société se procure de l'argent pour investir. La Bourse lui permet de sélectionner les investisseurs les plus qualifiés pour comprendre son activité. Ce seront les plus enclins à prendre des risques en échange d'une rentabilité aléatoire. Plus il viennent de pays différents, plus cette sélection est efficace.
La Bourse est aussi un carrefour de l'épargne. Les investisseurs peuvent y espérer une rentabilité plus élevée qu'avec un placement en obligations. En contrepartie, ils prennent un risque plus important, évalué grâce aux informations mises à leur disposition par les entreprises cotées. Ce surcroît de rentabilité, appelé prime de risque, rémunère le risque pris par l'épargnant.
Pour permettre à leurs clients d'investir en Bourse, les banques ont créé des organismes de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM): les Sicav et les fonds communs de placement (FCP). Chaque Sicav ou chaque fonds peut regrouper l'épargne de plusieurs milliers de personnes, confiée à un gérant professionnel. Salarié d'une banque, il se consacre au choix des actions. C'est la "gestion collective".
Une Bourse n'est considérée comme suffisamment «liquide » que si les transactions sont assez fréquentes pour que les cours soient fiables. Si la présence des acheteurs est trop irrégulière, les vendeurs risquent de céder leurs actions avec une ristourne. De même, il faut une présence minimum des vendeurs. Sinon, les acheteurs doivent payer des cours momentanément surévalués. Dans les deux cas, la "liquidité du marché", mesurée par le nombre de transactions est insuffisante. La "profondeur du marché" est mesurée par le nombre d'investisseurs susceptibles d'y participer, en suivant les informations délivrées. Plus la profondeur du marché est grande, plus la liquidité du marché est fiable.
La Bourse est un marché réglementé. Les entreprises doivent diffuser des informations les concernant, en respectant certains délais. Pour assurer une égalité de traitement entre tous les actionnaires, la loi impose aussi le recours à la procédure de l'offre publique : OPA, OPE, ou OPV, obligatoires dans certaines circonstances.
Bourses de commerce
Il existe des institutions similaires, sous l'appellation « bourse de commerce » pour l'achat et la vente de marchandises et autres biens, sous forme de lots standardisés.
Fonctionnement
Les ordres de bourse, d'achat ou de vente, sont regroupés en amont par les banques puis transmis à des professionnels qui ont le statut d'intermédiaires financiers, appelés couramment courtiers ou brokers et qui interagissent avec la plateforme (trading floor) de la société de bourse (NYSE, Deutsche Börse…). Aujourd'hui peu de bourses pratiquent encore la criée, tous les ordres sont exécutés grâce au système informatique développé par la Bourse.
Il existe différents types d'ordre :
- ordre à cours limité ;
- ordre à seuil de déclenchement (ordre stop) ;
- ordre à la meilleure limite ;
- ordre au marché.
Histoire
Article détaillé : Histoire des bourses de valeurs.Toulouse a vu naître en 1250 la première société par action dont les titres s'échangeaient: 96 actions de la Société de moulins de Bazacle, cotée jusqu'en 1946, sous le nom de "Société toulousaine d'électricité de Bazacle".
On parle de Bourse pour des sociétés par action informant le public. La première date du XIIIe siècle à Bruges[6], lorsque le négoce prit l'habitude de se réunir à l'hôtel de la famille Van der Buerse[7]. On y échangeait les monnaies et la cotation des marchandises futures.
A la même époque à Venise, l'Incanto des galées du marché[8], autour du Rialto, était la première bourse des valeurs. Le négociant y échangeait des participations dans les galères, divisées en carats, puis partageait les bénéfices au retour du voyage.
Quand le port de Bruges s'ensabla, la rivale Anvers prit le relais. Les guerres de religion décimant Anvers, les protestants fuirent à Amsterdam. La Compagnie néerlandaise des Indes orientales y domine la criée. Dès 1602, une énorme augmentation de capital lui donne des capitaux propres dix fois supérieurs à ceux de la Compagnie anglaise des Indes orientales, fondée en 1600.
La Bourse de Lyon, apparue vers 1540, était le temple de l'effet de commerce et de l'escompte[9]. A Londres, Thomas Gresham reproduit le fonctionnement de la Bourse d'Anvers vers 1575. Le Royal Exchange sera envahi par les négociants juifs et protestants des Pays-Bas. Mal acceptés, ils fondent le London Stock Exchange dans un café. A Paris, ce n'est qu'en 1613 au Pont-Neuf qu'un bâtiment accueille les échanges de monnaies. A Florence et Venise, ils avaient lieu aussi sur des ponts, le Ponte Vecchio et le Rialto.
En 1719, l'écossais John Law ouvrit une banque à Paris, qui fit faillite après le krach de la Compagnie du Mississippi, chargée de financer la Louisiane. La Bourse de Paris s'est tenue successivement rue Quincampoix, place Vendôme puis au Palais Royal. Il faut attendre 1825 pour qu'elle obtienne son palais Brongniart. L'Italie et l'Espagne ont chacune leur Bourse vers 1830. A l'indépendance des États-Unis, des bourses naissent à Boston, Philadelphie et New York, où les courtiers se réunissent à Wall Street dès 1790.
Formation des cours
Les cours auxquels sont réalisées les transactions sont, en première approximation (Voir fluctuation des cours de la bourse), fonction de la loi de l'offre et de la demande : si la demande est plus forte que l'offre, les prix seront élevés, et inversement.
En pratique, acheteurs et vendeurs étant capables de mimétisme, chose commune dans toute activité humaine et sociale, il arrive que l'offre ou la demande, et en conséquence la tendance des cours (marché baissier, marché haussier), connaissent des emballements exagérés (voir finance comportementale).
Principales Bourses des valeurs
On assiste depuis le début des années 2000 à une importante concentration parmi les Bourses des valeurs traditionnelles. Historiquement, la plus grande bourse des valeurs du monde était le New York Stock Exchange, appelé plus communément Wall Street, dont la création remonte à 1792.
Une autre Bourse américaine très active, située également à New York et spécialisée dans les entreprises jeunes ayant une activité innovante, est le NASDAQ.
À Chicago, les Bourses Chicago Board of Trade (CBoT) et Chicago Mercantile Exchange Holdings Inc. (CME), étaient spécialisées dans les transactions sur les matières premières agricoles, mais aussi dans les produits dérivés, où elles occupaient les deux premières places mondiales. Historiquement présentes sur les produits dérivés sur les produits agricoles, elles s'étaient diversifiées dans les années 1970 aux produits dérivés sur les taux d'intérêt, les devises, les taux de change, les indices boursiers. Le CME commença ainsi en 1982 à coter des produits dérivés sur le S&P 500 et sur l'eurodollar[10]. En juillet 2007, le CME rachète le CBoT pour créer le CME Group, premier marché mondial des produits dérivés[11].
À Paris, le palais Brongniart fut une bourse à la criée jusqu'à la fin des années 1980, avant de s'informatiser. La criée subsiste jusqu'en 1999 pour les contrats à terme (MATIF) et les options (MONEP). En septembre 2000, la Bourse de Paris rachète les Bourses de Bruxelles, d'Amsterdam et de Lisbonne pour créer Euronext. Euronext a ensuite racheté la Bourse des produits dérivés de Londres, le LIFFE (London International Financial Futures and options Exchange). En avril 2007, Euronext se fait racheter par le New York Stock Exchange pour créer NYSE Euronext[12].
En mai 2007, le Nasdaq annonce le rachat du suédois OMX, qui contrôle 7 places bousières scandinaves et baltes, à savoir Stockholm (Suède), Copenhague (Danemark), Helsinki (Finlande), Reykjavik (Islande), Tallinn (Estonie), Riga (Lettonie) et Vilnius (Lituanie)[13].
En juin 2007, le London Stock Exchange de Londres rachète la Borsa Italiana de Milan[14]. La nouvelle Bourse est le leader pour les échanges d'actions en Europe devant NYSE Euronext et la Bourse de Francfort (Deutsche Börse).
En mars 2008, la Bourse de Chicago, le CME Group, qui avait échoué dans la cotation des métaux et du pétrole dans les années 1970, rachète la Bourse de New York des matières premières et du pétrole, le New York Mercantile Exchange (Nymex). Le CME élargie ainsi enfin son activité aux transactions sur les métaux et sur le pétrole avec le baril de brut WTI (le light sweet crude)[15].
En décembre 2007, au Canada, la Bourse de Toronto, TSX, rachète la Bourse de Montréal pour former le Groupe TMX[12]. Le London Stock Exchange annonce le rachat de Groupe TMX en février 2011[16]. La nouvelle place boursière doit être la plus importante du monde pour le nombre de sociétés cotées, la seconde pour les volumes échangés quotidiennement derrière NYSE Euronext, et la première pour les échanges de matières premières, en particulier les ressources minières, le pétrole et le gaz naturel. Cette acquisition doit encore être approuvée par les autorités administratives.
En octobre 2010, la Bourse de Singapour tente de racheter la Bourse de Sydney. En février 2011, Deutsche Börse, la Bourse de Francfort, et NYSE Euronext annoncent des négociations en vue d'un éventuel rapprochement[12] qui créerait la nouvelle plus importante place boursière du monde.
D'autres grandes bourses de valeurs sont situées à Tōkyō, Hong Kong, Shanghai, Sao Paulo, Bombay, Moscou, Séoul. À Abidjan, pour l'Afrique de l'Ouest, existe la BRVM.
Le classement des places boursières fin 2009, en fonction de la capitalisation boursière totale des sociétés cotées sur chacune d'entre elles.
Les dix principales Bourses des valeurs traditionnelles
en termes de capitalisation boursière totale
(à fin décembre 2009)[17]Rang Bourse Pays Capitalisation boursière
fin 2009
(en milliards de dollars)Capitalisation boursière
fin 2008
(en milliards de dollars)Évolution 2009/2008 1 Nyse Euronext US États-Unis 11.838 9.209 +28.5 % 2 Tokyo Stock Exchange Group Japon 3.306 3.116 +6,1 % 3 Nasdaq OMX US États-Unis 3.239 2.249 +44.0 % 4 Nyse Euronext Europe France 2.869 2.102 +36.5 % 5 London Stock Exchange Royaume-Uni 2.796 1.868 +49.7 % 6 Shanghai Stock Exchange Chine 2.705 1.425 +89.8 % 7 Hong Kong Exchanges Chine 2.305 1.329 +73.5 % 8 TMX Group Canada 1.608 1.033 +55.6 % 9 BM & FBovespa Brésil 1.337 592 +125.9 % 10 Bombay Stock Exchange Inde 1.306 647 +101.9 % Le classement des places boursières en fonction des volumes échangés en 2009 sur chacune d'entre elles.
Les dix principales Bourses des valeurs traditionnelles
en termes de volumes échangés en 2009[18]Rang Bourse Pays Volumes échangés
2009
(en milliards de dollars)Volumes échangés
2008
(en milliards de dollars)Évolution 2009/2008 1 Nyse Euronext US États-Unis 17.521 27.651 -36.6 % 2 Nasdaq OMX US États-Unis 13.608 23.845 -42.9 % 3 Shanghai Stock Exchange Chine 5.056 2.584 +95.7 % 4 Tokyo Stock Exchange Group Japon 3.704 5.243 -29.4 % 5 Shenzhen Stock Exchange Chine 2.772 1.242 +123.2 % 6 Nyse Euronext Europe France 1.935 3.837 -49.6 % 7 London Stock Exchange Royaume-Uni 1.772 3.844 -53.9 % 8 Korea Exchange Corée du Sud 1.570 1.435 +9.4 % 9 Deutsche Börse Allemagne 1.516 3.148 -51.8 % 10 Hong Kong Exchanges Chine 1.416 1.562 -9.3 % Le tableau suivant classe les places boursières en fonction des capitaux levés sur chacune d'entre elles, par l'émission de nouvelles actions.
Les dix principales Bourses des valeurs traditionnelles
en termes de volumes levés en 2009[19]Rang Bourse Pays Volumes Levés
2009
(en milliards de dollars)Volumes Levés
2008
(en milliards de dollars)Evolution 2009/2008 1 Nyse Euronext US États-Unis 234.2 280.2 -16.4 % 2 London Stock Exchange Royaume-Uni 122.3 124.6 -1.8 % 3 Australian Securities Exchange Australie 86.2 48.9 +76.3 % 4 Hong Kong Exchanges Chine 81.4 55.0 +48.0 % 5 Shanghai Stock Exchange Chine 47.7 27.6 +72.8 % 6 Tokyo Stock Exchange Group Japon 44.2 13.8 220.3 % 7 BM & FBovespa Brésil 41.7 28.8 +44.8 % 8 Borsa Italiana Italie 25.9 11.1 133.3 % 9 Shenzhen Stock Exchange Chine 25.4 17.4 +46.0 % 10 BME Spanish Exchanges Espagne 21.6 32.2 -32.9 % On constate la rapide progression des places boursières des pays émergents, Chine en tête, notamment dans le classement des places par les volumes échangés. Les places occidentales ont été lourdement pénalisées par la crise économique de 2008.
En 2000, la capitalisation boursière mondiale était répartie à 53 % dans les places nord et sud américaines, à 31 % dans les places d'Europe, d'Afrique et du Moyen-Orient, et à 16 % dans les places d'Asie Pacifique. En 2009, la part des Amériques est descendue à 41 %, celle d'Europe-Afrique-Moyen-Orient à 28 %, tandis que la part des places d'Asie Pacifique augmente à 31 %[20].
Les horaires d'ouverture des principales places occidentales
Heures françaises[21]
- Paris : 9h00 - 17h30
- Londres : 9h30 -17h30
- Francfort : 9h00 - 20h00
- Zurich : 9h00 - 17h30
- Milan : 9h00 - 17h30
- Madrid : 9h00 - 17h30
- Amsterdam : 9h00 - 17h30
- Bruxelles : 9h00 - 17h30
- NYSE (Wall Street) : 9h30 - 16h00 (heure de New York), 15h30 - 22h00 (heure française) (14h30-21h00 du dernier dimanche d'octobre au premier de novembre et du deuxième dimanche de mars au dernier dimanche de mars[22])
- NASDAQ : 9h30 - 16h00 (heure de New York), 15h30 - 22h00 (heure française (cf NYSE))
Les Bourses des matières premières
Les places boursières où sont cotées les matières premières sont presque toutes situées dans les pays industrialisés, c'est-à-dire dans les pays consommateurs plutôt que dans les pays producteurs[23].
- Chicago : Blé, Maïs, Riz brut, Avoine, Soja (Graine, Huile, Tourteaux, Farine), Lait, Bois
- Londres : Cacao, Café robusta, Sucre, Blé fourrager, Pomme de terre
- New York : Cacao, Café arabica, Sucre, Jus d'orange, Coton
- Paris : Blé de meunerie numéro 2, Maïs, Colza, Carcasse de porc
- Kuala Lumpur : Huile de palme
- Osaka : Caoutchouc
- Singapour : Caoutchouc
- Sydney : Laine large, Laine fine, Laine en suint
Les produits pétroliers[24] :
- Londres : Pétrole brut Brent, Gazole
- New York (CME-Nymex) : Pétrole Brut WTI, Gaz naturel, Mazout, Essence
- Rotterdam : Gazole, Essence sans plomb, Essence pour Jet, Fuel lourd
- Singapour : Naphta, Gasoline, Jet Kerozene, Gas Oil, Fuel Oil
Métaux précieux :
- Paris : Argent, Iridium, Or, Palladium, Platine, Rhodium
- Londres (London Bullion Market) : Argent, Or, Palladium, Platine
- New York (CME-Nymex) : Argent, Or, Palladium, Platine
Métaux non ferreux :
- Londres (London Metal Exchange) : Alliage d'aluminium, Aluminium, Cuivre, Etain, Nickel, Plomb, Zinc, Acier
- Paris : Cuivre, Tube de cuivre pour le bâtiment, Base de cuivre, Base laminé de laiton, Base laminé de bronze, Barre et fils de laiton, Zinc
- New York (CME-Nymex) : Cuivre
- Kuala Lumpur : Etain
Métaux stratégiques :
- Londres : Antimoine, Bismuth, Arsenic, Cadmium, Cathode de cobalt, Eponge de titane, Ferro manganèse, Ferro Molybdene, Gallium, Germanium, Indium, Iridium, Mercure, Ruthenium, Selenium, Masse de silicone, Tantale, Titane métal, Tungsten, Vanadium métal, Wolframite
Les plateformes alternatives (MTF)
Depuis la directive européenne MIF mise en œuvre en novembre 2007 en France, sont apparues de nouvelles places boursières, les MTF (Multilateral Trade Facilities). Les MTF doivent être une alternative aux anciens monopoles nationaux qu'étaient les Bourses de valeur traditionnelles et créer la concurrence.
Une centaine de MTF ont fait leur apparition en Europe depuis 2007. Elles sont exploitées par des prestataires de services d'investissement ou par des entreprises de marché. Elles organisent la négociation de valeurs mobilières selon leurs propres règles, qui doivent en France être au préalable acceptées par l'Autorité des Marchés Financiers. Elles sont donc soumises à une réglementation, à des obligations de transparence, aussi bien en pré-négociation qu'en post-négociation.
Elles se caractérisent par un positionnement low-cost. Leurs coûts de structure sont réduits : elles ne cotent que les valeurs les plus liquides, celles des grands indices européens, au détriment des petites et moyennes entreprises ; elles utilisent de nouvelles chambres de compensation pour le règlement/livraison des titres ; elles ont mis en place un système de rémunération des apporteurs de liquidité : les ordres qui apportent de la liquidité sont rémunérés, alors que les ordres qui en retirent sont facturés en fonction du montant de la transaction.
D'autre part, elles ont acquis une technologie très innovante, qui leur permet d'exécuter les ordres en quelques millisecondes. C'est crucial en particulier pour les traders haute fréquence qui multiplient les opérations d'achat/vente dans une même journée et dont le nombre n'a cessé de croître ces dernières années. Cela a même amené Nyse Euronext à déménager ses serveurs informatiques depuis la banlieue de Paris vers celle de Londres, où se trouvent la plupart des traders haute fréquence d'Europe, de façon à augmenter la vitesse de traitement des ordres de ses clients.
Elles peuvent donc proposer des tarifs très agressifs (25 % de moins en moyenne), et ont désormais une place incontournable en Europe. On estime qu'elles ont capté 30 % de l'ensemble des transactions boursières européennes sur les actions en 2010[25].
En particulier trois MTF avaient émergé en Europe : Turquoise, racheté par le London Stock Exchange en 2009, BATS Europe, et Chi-X Europe. Chi-X Europe appartenait au courtier américain en ligne Instinet et à une douzaine d'établissements financiers, dont la Société générale et BNP Paribas. Basée à Londres, fondée en 2007, Chi-X est devenue en 2010 la deuxième place de négociation des actions d'Europe avec 1580 milliards d'euros de transactions sur les actions et 15 % de parts du marché européen, encore derrière le London Stock Exchange, mais devant Nyse Euronext et ses 1533 milliards d'euros de transactions. En France, Chi-X contrôle plus de 20 % des volumes échangés sur les valeurs du CAC40[26]. Chi-X n'avait que 10,3 % du marché européen en août 2009, derrière LSE, Nyse Euronext et Deutsche Börse, et seulement 8,2 % en août 2008[27].
BATS Global Markets de son côté est la troisième Bourse d'actions aux États-Unis en volumes. Elle cherche à étendre son activité au Canada, au Brésil, et aux produits dérivés. BATS Global Markets est parvenu à un accord en mars 2011 pour racheter Chi-X Europe et la fusionner avec sa propre plateforme européenne. La nouvelle entité représentera 23 % des échanges sur les actions en Europe et se rapprochera un peu plus du LSE[28].
Le mouvement de concentration qui touche les Bourses de valeurs traditionnelles est donc appelé à concerner également les MTF. En effet, l'objectif de baisse des coûts de transaction est désormais atteint, les acteurs en place n'ont qu'une faible rentabilité, et des débats ont lieu à Bruxelles pour aligner la réglementation des MTF sur celle des acteurs traditionnels[29].
Fiscalité
Les règles fiscales qui suivent sont partiellement périmées.
En France, la fiscalité avantage une logique d'investissement à long terme : elle est plus légère lorsque l'on accepte de garder un portefeuille au moins 5 ans et pratiquement nulle si on le garde 8 ans dans le cadre d'un PEA. Les dividendes sont soumis soit à l'impôt sur le revenu, soit au prélèvement libératoire forfaitaire(18 % + 12,1 % de prélèvement sociaux) (cf http://www.lesechos.fr/patrimoine/bourse/300205350.htm). Les plus-values sont taxées à 29 % (18 %+ 12,1 %) au-delà d'un seuil de cession fixé, à partir de 2008, à 25 830 € par an. Les 12,1 % de CSG sont depuis le premier janvier 2010 prélevé dès le premier euro de cession.
Importantes, ces plus-values peuvent être requalifiées en « bénéfices non commerciaux » et imposées au barème progressif de l'impôt sur le revenu.
Notes et références
- Produits dérivés sur trader-finance.fr. Consulté le 11/04/2011
- Glossaire de la Bourse - Produit dérivé : qu'est-ce que c'est ? sur trading-school.eu. Consulté le 11/04/2011
- Glossaire de la Bourse - Contrats Futures sur trading-school.eu. Consulté le 11/04/2011
- Glossaire de la Bourse - Options : fondements et principes sur .trading-school.eu. Consulté le 11/04/2011
- Comparaison : options vs contrats à terme sur etoro.fr. Consulté le 11/04/2011
- Pierre-André Julien, Entrepreneuriat régional et économie de la connaissance, Sainte-Foy, Presse de l'Université du Québec, coll. « Entrepreneuriat & PME », 2005 (ISBN 978-2-7605-1329-7) [lire en ligne] [présentation en ligne], p. 322) D'autres berceaux de la Bourse également cités sont le Portugal, l'Italie et l'Espagne (cf.
- Joseph Antoine, Marie-Claire Capiau-Huart, H. Olivier et H. Carpentier, Titres et Bourse, vol. 1 : Valeurs mobilières, Bruxelles, De Boeck Université, coll. « Comptabilité, Contrôle & Finance », 1997, 2e éd. (ISBN 978-2-8041-2345-1)(ISSN 13730150) [lire en ligne] [présentation en ligne], p. 22 cf.
- XIIIe-milieu XVe siècle, Brill, 1995, 434 p., (ISBN 9004100024) Google Books Doris Stöckly, Le Système de l'Incanto des galées du marché à Venise(fin
- Histoire de la Bourse de Paris, de 1250 à 1900 (sur Edubourse.com)
- Chicago Mercantile Exchange sur trader-finance.fr. Consulté le 12/04/2011
- Naissance à Chicago de la première Bourse mondiale sur Universal Press Agency. Consulté le 27/02/2011
- Bref historique des fusions boursières sur FluTrackers.com. Consulté le 27/02/2011
- Nasdaq ambitieux après son rachat de OMX sur challenges.fr. Consulté le 27/02/2011
- Bourses : Londres et Milan convolent en justes noces sur TF1News.fr. Consulté le 27/02/2011
- Marchés dérivés : le Chicago Mercantile Exchange finalise le rachat du Nymex sur lesechos.fr, août 2008. Consulté le 3/03/2011
- Fusion TMX-LSE : une super place boursière en formation sur lapresseaffaires.cyberpresse.ca. Consulté le 27/02/2011
- 2009 Market Highlights : Domestic equity market capitalization, World Federation of Exchanges
- 2009 Market Highlights : Share trading value, World Federation of Exchanges
- 2009 Market Highlights : Investment flows - capital raised by shares, World Federation of Exchanges
- 10 Years in Review (2000 - 2009) : Market Capitalization, World Federation of Exchanges
- Horaires et fermeture des marchés sur fortuneo.fr. Consulté le 10/04/2011
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Heure_d%27%C3%A9t%C3%A9%7Csite=wikipedia%7Ctitre=Heure d'été {{lien web|url=
- Bourse - Matières premières sur lesechos.fr. Consulté le 12/04/2011
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