- London Metal Exchange
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London Metal Exchange (abrégé en LME), en français « Bourse des métaux de Londres », est un site de cotation des métaux non ferreux (cuivre, aluminium et alliages, entre autres). Il est de très loin le plus grand marché mondial en termes d'échanges au comptant et contrats à terme sur les métaux.
Sommaire
Description
Il offre des produits spéculatifs, des indices de référence et un entrepôt pour la livraison physique des biens, dans de nombreux ports européens, dont Rotterdam et Anvers. Les échanges annuels sur le LME représentent 8.500 milliards de dollars
Les cours du LME servent de base de calcul dans toutes les négociations commerciales de gré à gré ou par contrat, même si les interlocuteurs n’y font pas référence ouvertement. Les usines de transformation, laminoirs, fonderies, extrusions... achètent elles-mêmes leurs lingots d’aluminium en se servant de cet indice.
Il est situé au 56, Leadenhall Street, Londres.
Historique
Le LME a été créé en 1876, mais le principe d'une cotation des métaux remonte à 1571 avec le Royal Exchange de Lord Gresham. Le LME et a fermé pendant la deuxième guerre mondiale, avant de rouvrir en 1952. Il a subi une crise dans les années 90 à la suite de spéculations importantes sur le cuivre, qui ont fini par mettre en difficulté le courtier japonais Sumitomo en 1996.
Marchés
Le London Métal Exchange est le marché de référence incontesté de cotation des six grands métaux non ferreux : aluminium, cuivre, nickel, zinc, plomb et étain auxquels s'ajoutent depuis 2008, et pour la première fois dans l'histoire, l'acier, ainsi qu'un contrat sur une livraison de plastique.
Le LME n'est pas, contrairement à ses homologues des produits agricoles ( LIFFE, CBT, CME, NYCE...) et du pétrole brut (IPE, NYMEX), un vrai marché à terme (cotation d'échéances mensuelles), mais un marché de dates : le LME cote quotidiennement un délai fixe de trois mois, ce qui crée en pratique autant d'échéances que de jours ouvrables.
Cette originalité, héritage de l'époque où le temps moyen de transport des navires marchands en provenance d'Amérique du Sud ou d'Extrême-Orient était précisément de trois mois, l'ancre comparativement plus dans le court terme, en particulier en donnant un rôle plus important à la "structure du marché" (report/déport entre le cours au comptant et le cours à terme) et donc à la prise en compte des stocks détenus officiellement dans les magasins agréés du LME, dans la plupart des grands ports européens, où un producteur peut déposer des métaux en échange de warrants, un document qui certifie que le métal a été déposé.
Ce système de warrants, permet de mutualiser à la fois le coût du stockage entre tous les industriels et l'information sur le niveau global des stocks. Les producteurs et les consommmateurs de ces métaux ont ainsi une meilleure visibilité sur les perspectives d'évolution des cours, qu'ils peuvent sécuriser en se couvrant sur le marché.
Controverses
En octobre 2011 La Tribune publie un article dans lequelle elle soupçonne Goldman Sachs ainsi que d'autres gros acteurs du marché des matières premières de créer artificiellement, avec la complicité du London Metal Exchange,une pénurie de zinc et d'aluminium et ainsi spéculer à la hausse sur les cours[1].
Voir aussi
Notes et références
Lien externe
- (en) Site officiel
Catégories :- Métaux, énergie, produits agricoles
- Économie de Londres
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