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CAC 40
Le CAC 40, qui prend son nom du système de Cotation assistée en continu, est le principal indice boursier de la place de Paris. Son code ISIN est FR0003500008 et son code mnémonique est PX1. Il est calculé dividendes non réinvestis. La version avec dividendes réinvestis (Total Return) a comme code ISIN QS0011131826 et comme code mnémonique PX1NR.
Créé avec 1 000 points de base au 31 décembre 1987 par la Compagnie des agents de change, il est déterminé à partir des cours de quarante actions cotées en continu sur le premier marché parmi les cent sociétés dont les échanges sont les plus abondants sur Euronext Paris qui fait partie de NYSE-Euronext, la première Bourse européenne. Ces actions, représentatives des différentes branches d'activités, reflètent en principe la tendance globale de l'économie des grandes entreprises françaises et leur liste est revue régulièrement pour maintenir cette représentativité.
Mi-juillet 2007, l'indice représentait environ 70 % de la capitalisation totale de la Place de Paris, soit 1 300 milliards d'euros. Au début 2008, la capitalisation est d'un peu moins de 1 000 milliards d'euros.
En 2007, les bénéfices réalisés par les entreprises du CAC 40 s'établissaient à 99,1 milliards d'euros, dont 12,2 milliards d'euros pour Total, première société de l'indice[1].
Sommaire
Histoire
Principales évolutions
CAC, qui signifiait « Compagnie des agents de change », est aujourd'hui l’abréviation de « Cotation Assistée en Continu » : l'indice donne donc, en continu, une idée de l'évolution du marché.
Défini avec la valeur de 1 000 points le 31 décembre 1987, le CAC 40 voit officiellement le jour le 15 juin 1988. Sa création fait suite au krach de 1987 qui a modifié le monopole des transactions boursières. En effet, géré auparavant par des officiers ministériels, les agents de change se sont transformés en sociétés de bourse.
Depuis le 1er décembre 2003, le CAC 40, à l'instar des principaux indices mondiaux, adopte le système de la capitalisation boursière flottante, c’est-à-dire le nombre de titres réellement disponibles sur le marché et non plus comme auparavant basé par leur simple capitalisation boursière.
Sa valeur varie fortement depuis sa création, tout particulièrement au cours de la dernière décennie[2]. Suite à à la formation d'une bulle spéculative dite « bulle Internet », le CAC 40 atteint son plus haut historique Le 4 septembre 2000 à 6 944,77 points en séance, avant de s'effondrer jusqu'à 2 401,15 points le 12 mars 2003 (son plus bas niveau en séance depuis 1997). L'éclatement de la bulle, consécutif à une hausse des taux d'intérêt en Europe et aux Etats-Unis, déboucha en 2001 sur une récession, laquelle fut aggravée par les conséquences des attaques terroristes du 11 septembre 2001.
La valeur réelle correspondante à cet indice doit s'apprécier en fonction de divers éléments tels que la valorisation prenant en compte les dividendes réinvestis (Euronext publie chaque mois l'évolution de l'indice avec dividendes[3]) ou la dépréciation due à l'inflation, mesurée par exemple par l'indice des prix[4].
Évolution récente
Le 30 décembre 2005, le CAC 40 clôture à 4 715 points. Courant janvier 2006, il a franchi la barre des 4 800 points et, ensuite, a poursuivi sa hausse pour atteindre 5 329,16 le 11 mai. Il est alors emporté dans un brusque repli mondial de 14,50 % à 4 564,69. Depuis ce recul de près de 800 points, le CAC 40 s'est relevé le 30 juin de presque 500 points, près de la barre symbolique des 5 000 points.
Le 1er janvier 2007, il franchit la barre des 5 600 points, niveau qu'il n'avait plus atteint depuis le mois de mai 2001. Le CAC 40 repasse à la hausse les 6 000 points le 2 mai 2007, ce qui montre la bonne santé de l'indice parisien avec une hausse de 150 % en 4 ans environ. Son apogée fut atteinte le 1er juin 2007, où le CAC 40 finit à 6 168,15.
Le lundi 21 janvier 2008, le CAC 40 chute fortement ; il enregistre sa plus forte baisse depuis le 11 septembre 2001. En effet, le CAC 40 perd en une séance 6,83 % revenant à sa valeur de janvier 2006 soit moins de 5 000 points (4 744 points). Il s'ensuit un plus bas à 4 416,71 le 17/03/2008, une reprise lui permet d'atteindre 5 142,10 le 19/05/2008, pour chuter à nouveau et revenir sous les 4 200 en juillet puis sous les 3 200 au 10 octobre. On peut parler d'une crise boursière puisque le CAC 40 a cédé plus de 43,5 % depuis début janvier 2008 et près de 22 % dans la seule semaine du 6 au 10 octobre 2008.
Le lundi 13 octobre 2008 l'indice phare du marché français progressait de 11,18 % à 3 531,50 points, la plus forte progression quotidienne depuis sa création. Ce record survenait peu après le record inverse de la plus forte chute : le lundi 6 octobre 2008, le CAC 40 clôturait en baisse de 9,04 % à 3 711,98 points. Le 24 novembre 2008, le CAC 40 enregistre la deuxième meilleure progression de son histoire (+ 10,09 %) à 3 172,11 points[5].
Cependant, avec une chute de 42,68 % sur l'ensemble de l'année 2008, le CAC 40 a connu la pire année de son histoire [6].
Fonctionnement
Le CAC 40 est publié du lundi au vendredi de 9 h 00 à 17 h 30 et mis à jour toutes les 15 secondes. La journée commence d'abord par une phase de pré-ouverture de 7 h 15 à 9 h 00 où les ordres s'accumulent sans qu'aucune transaction ne soit réalisée. Ensuite, de 9 h à 17 h 30, la cotation s'effectue en « continu ».
Le cours de clôture est fixé à 17 h 35 (fixing en jargon boursier) après cinq minutes où le prix d'équilibre est calculé afin de permettre l'échange du plus grand nombre de titres.
Le cours d'un des quarante titres peut voir sa cotation suspendue pendant 15 minutes s'il varie de plus de 10 %, puis deux fois 5 % dans le même sens. On dit alors que le titre est réservé à la hausse ou à la baisse.
Chacune des quarante sociétés pondère l'indice en fonction de la valeur de ses titres disponibles sur le marché. Les pondérations varient d'une société à l'autre en fonction de sa capitalisation flottante. Quand une valeur cote à la hausse, le CAC 40 augmente de la pondération de la valeur, toutes choses égales par ailleurs.
Sa composition est mise à jour trimestriellement par un comité d'experts : l’indice doit être représentatif du marché financier parisien aussi bien en termes de capitalisation flottante qu'en volumes de transactions.
Quand une société n'est plus cotée, elle est remplacée, en principe, par une des valeurs du CAC Next 20 répondant aux exigences financières de cotation dans le CAC 40 (liquidité du titre, capitalisation boursière suffisante, échange de titres quotidiens important…).
Remarques
Le poids de la capitalisation d'une valeur sur l'indice ne peut excéder les 15 %. Ainsi, en 2004, Total fut plafonnée à 15 %.
Il ne faut pas confondre l'évolution à long terme du CAC 40 et celle à long terme de l'ensemble des valeurs cotées sur cette bourse puisque les valeurs qui se comportent mal finissent par être remplacées dans sa liste par d'autres ayant pris l'avantage sur elles. En revanche, un portefeuille d'actions donné peut se fixer comme contrainte d'avoir la composition la plus voisine possible de celle du CAC 40.
Ainsi un portefeuille comprenant les quarante valeurs du CAC 40 courant se dégradera progressivement et son évolution ne sera plus celle du CAC 40 trois mois plus tard et ainsi de suite au fil du temps. Des produits financiers comme le tracker permettent néanmoins d'investir en collant à l'indice.
Composition
La liste suivante est l'ensemble des quarante entreprises cotées au CAC 40 mis à jour le 7 septembre 2009.[7]
Société Secteur Poids indiciel Total Energie et Produits de base 15,94 Sanofi-Aventis Chimie Pharmacie Cosmétiques 9,36 GDF Suez Energie et Produits de base 7,52 France Télécom Télécommunication 7,07 Vivendi Communication Médias Multimédias 4,46 AXA Assurances 3,88 BNP Paribas Banque 3,82 Danone Agroalimentaire 3,59 Société générale Banque 3,20 Carrefour Distribution générale grand public 3,18 Air liquide Energie et Produits de base 2,88 L'Oréal Chimie Pharmacie Cosmétiques 2,68 EDF Energie et Produits de base 2,59 Arcelor-Mittal Transformation des métaux 2,58 Vinci BTP Génie Civil 2,50 LVMH Conglomérat 2,15 Schneider Electric Electricité Electronique 1,85 Pernod-Ricard Agroalimentaire 1,68 Crédit agricole Banque 1,61 Saint-Gobain Matériaux de construction 1,56 Unibail-Rodamco SIIC 1,49 Bouygues Conglomérat 1,36 Alstom Autres biens d'équipement 1,28 Essilor International Biens d'équipement domestique 1,20 Veolia Environnement Environnement et Services aux collectivités 1,18 Lafarge SA Matériaux de construction 0,96 Accor Hôtellerie Restauration Tourisme 0,95 EADS Aéronautique Espace Armement 0,90 Michelin Equipement automobile 0,76 Vallourec Transformation des métaux 0,72 Cap Gemini Services informatiques 0,67 Suez Environnement Environnement et Services aux collectivités 0,66 Lagardère SCA Communication Médias Multimédias 0,61 Alcatel-Lucent Télécommunication 0,55 Renault Automobile 0,54 PPR Distribution générale grand public 0,54 STMicroelectronics Electricité Electronique 0,46 Peugeot Automobile 0,40 Technip Energie 0,66 Dexia Banque 0,34 Chiffres clés (17 Aout 2009) Les plus grandes capitalisations boursières cotées au CAC 40[8] En milliards d'euros Total 87,56 EDF 61,86 GDF Suez 60,37 Sanofi-Aventis 59,28 BNP Paribas 58,88 France Télécom 45,29 L'Oréal 35,40 AXA 32,17 Volume quotidien moyen en 2006 3,500 Historique de la composition
Le 18 juin 2007, le CAC enregistre l'arrivée d'Air France-KLM et d'Unibail-Rodamco en lieu et place d'AGF et Thomson.
À la suite de la fusion entre Gaz de France et Suez, tous deux listés dans le CAC 40, Suez Environnement, mis en Bourse peu de temps auparavant, fait son entrée dans l'indice, le 22 septembre 2008.
21 septembre 2009: Sortie de Air France-KLM entrée de Technip
Date Valeur entrante Valeur sortante 21 septembre 2009 Technip Air France-KLM 18 juin 2007 Air France-KLM AGF 18 juin 2007 Unibail-Rodamco Thomson Historique des performances annuelles
Performances annuelles calculées au 31 décembre de chaque année[9] :
Année Valeur Performance 1987 1.000,00 - 1988 1.573,94 + 57,4 % 1989 2.001,08 + 29,5 % 1990 1.517,93 - 24,06 % 1991 1.765,66 + 15,5 % 1992 1.857,78 + 5,2 % 1993 2.268,22 + 22,1 % 1994 1.881,15 - 17,5 % 1995 1.871,97 - 4,30 % 1996 2.315,73 + 23,24 % 1997 2.998,91 + 29,34 % 1998 3.942,66 + 37,31 % 1999 5.958,32 + 51,12 % 2000 5.926,42 - 0,54 % 2001 4.624,58 - 21,97 % 2002 3.063,91 - 33,75 % 2003 3.557,90 + 16,12 % 2004 3.821,16 + 7,40 % 2005 4.715,23 + 23,40 % 2006 5.541,00 + 17,53 % 2007 5.614,00 + 1,32 % 2008 3.217,97 - 42,68 % Articles connexes
Liens externes
- (fr) Cours du CAC 40 sur le site internet d'Euronext
- (fr) Cours du CAC 40 dividendes réinvestis NET sur le site internet d'Euronext (PX1NR)
- (fr) Cours du CAC 40 dividendes réinvestis BRUT sur le site internet d'Euronext (PX1GR)
- (fr) Cours du CAC 40 dividendes réinvestis NET sur le site internet de SIX-Telekurs (libellé : FRA INDICE CAC 40 NET)
- (fr) Cours du CAC 40 dividendes réinvestis BRUT sur le site internet de SIX-Telekurs (libellé : FRA INDICE CAC 40 BRUT)
Notes et références
- ↑ Gaël Vautrin, « Les bénéfices du CAC frôlent les 100 milliards d'euros », La Tribune, 12 mars 2008.
- ↑ http://bourse.lesechos.fr/bourse/details/graphique_histo.jsp
- ↑ http://www.euronext.com/editorial/wide/editorial-8812-FR.html
- ↑ http://www.indices.insee.fr/bsweb/servlet/bsweb?action=BS_SERIE&BS_IDBANK=000639196&BS_IDARBO=06010000000000
- ↑ http://www.lemonde.fr/economie/article/2008/11/24/la-bourse-de-paris-termine-sur-la-2e-plus-forte-hausse-de-son-histoire_1122637_3234.html
- ↑ Journal Sud Ouest du 1er janvier 2009
- ↑ CAC 40, 23 janvier, 2009
- ↑ Boursorama, 6/01/2009
- ↑ CAC 40 sur NYSE Euronext
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