- Transport à Nantes
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Article principal : Nantes.
Les transports à Nantes se répartissent en transports automobiles, ferroviaires, urbains, fluviaux et aériens. La tendance est au développement des déplacements doux.
Sommaire
Transports automobiles
À l'échelon national
Nantes est un nœud routier et autoroutier de la façade atlantique française, sur la route la plus simple depuis la Bretagne et la Basse-Normandie vers le Sud-Ouest de la France. Elle se trouve sur l'Autoroute des Estuaires (des Flandres au Pays basque).
La présence de l'estuaire de la Loire oblige les flux routiers à transiter par le boulevard périphérique de Nantes, régulièrement encombré aux heures de pointe le matin et le soir. En effet, il n'existe pour l'instant aucun pont sur la Loire entre celui de Saint-Nazaire et celui de Cheviré où transitent 90 000 véhicules chaque jour sur les 2x3 voies du pont[1]. La transition sur le périphérique nantais pour se rendre du nord-ouest au sud-ouest est donc quasiment inévitable provoquant une circulation très dense lors de grands départs en vacances.
Accès autoroutiers zone urbaine
La ville de Nantes a fait le choix ces quinze dernières années de réduire la circulation automobile en centre-ville.
À cette fin, le périphérique joue une fonction importante dans la fluidification des trafics routiers urbains et périurbains. Sa réalisation est achevée par la construction du pont de Cheviré au-dessus de la Loire, en aval de Nantes. De nombreux autres ponts furent également créés afin de réguler la circulation.
Avec 43 km, le boulevard périphérique de Nantes est le deuxième plus grand en France après celui de Bordeaux[2]. À l'intérieur de son anneau se trouvent la commune de Nantes en presque totalité et celles de Rezé, de Saint-Sébastien au sud. Les accès à la ville se font par les différentes portes qui jalonnent ce périphérique. Il permet ainsi de contourner la ville par le nord et par le sud, il porte plusieurs noms : au nord, c'est l'autoroute A844, à l'ouest, la RN844, au sud, les RD145 et RD844, tandis qu'à l'est, c'est la RN249. Ce fractionnement montre sa construction par étapes à partir des différents axes principaux rejoignant Nantes.
La pénétrante, constituée de l'autoroute A811, permet de relier l'échangeur numéro 22 de l'A11 à l'échangeur numéro 42 du périphérique (autre nom du boulevard) plus connu sous le nom de porte d'Anjou. Elle fut d'abord construite à deux fois deux voies entre l'échangeur no 22 de l'A11 et l'échangeur de la Madeleine avec la RN23 (devenue D723 depuis 2006) et deux fois une voie entre cet échangeur et la porte d'Anjou. À la fin des années 1990 cette section fut portée à deux fois deux voies. Elle fut l'unique accès à l'A11 depuis Nantes jusqu'à l'achèvement du prolongement de celle-ci jusqu'au périphérique Nord en 1993.
Plusieurs autoroutes permettent d'accéder au périphérique nantais : l'autoroute A11 vers Angers et Paris, l'autoroute A83 vers Niort et Bordeaux, la RN165 (future autoroute A82) vers Quimper et Brest (travaux de mise aux normes autoroutières par l'élargissement de la route à deux fois trois voies entre Nantes et Savenay, avant une portion en deux fois quatre voies sur 1,5 kilomètre avant la bifurcation vers Saint-Nazaire) et la RN137 (future autoroute A84) vers Rennes et Caen.
Par ailleurs, Nantes a été dotée, en 2008, d'un système d'auto partage baptisé Marguerite en partenariat de la ville de Nantes, des réseaux de transport en commun et de vélo partage.
Transports en commun
Articles détaillés : Histoire des transports en commun de Nantes, Tramway de Nantes, Busway de Nantes et Lignes de bus de Nantes.L'agglomération nantaise possède un réseau de transports en commun payant géré par la Semitan. Celui-ci est constitué notamment par le réseau nantais de tramway (3 lignes) qui en 2010, avec ses 41,4 km, est le plus fréquenté de France (266 300 usagers sur l'année)[3]. Un projet de connexion des lignes 1 et 2 passant au nord de l'agglomération par le pont de la Jonelière, est en cours d'élaboration et doit permettre de faciliter les déplacements de quartier en quartier, sans passer par le centre-ville.
Il y a 59 lignes de bus (sans compter la vingtaine de services annexes), dont trois lignes de chronobus (les lignes 25, 32 et 86) et quatre lignes de bus « express » (vers Carquefou, Couëron, Le Pellerin et Vertou) qui sillonnent également Nantes et son agglomération. D'autre part, une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS de la ligne 4 du Busway de Nantes) de 9 kilomètres a été inaugurée en 2006[4]. Une cinquième ligne de transport en site propre devrait également voir le jour sur l'île de Nantes, le mode de transport pour cette ligne (tramway ou BHNS) n'est pas encore clairement défini en 2010.
Enfin, Nantes possède aussi un transport en commun fluvial[5], avec deux lignes fluviales appelées Navibus (Loire et Passeur) et gérées par Nantes Métropole. On trouve aussi deux services de bacs gérés par le Conseil général de la Loire-Atlantique, reliant d'une part Le Pellerin à Couëron, et d'autre part Indret à Basse-Indre (qui sont des parties de la commune d'Indre). Ils permettent de traverser la Loire en aval du pont de Cheviré.
Son réseau de transports en commun a valu à Nantes Métropole de se voir décerner le prix Civitas award 2009[6].
Transports ferroviaires
À l'échelon national
Article détaillé : Gare de Nantes.Nantes est reliée par le réseau de la SNCF au reste de la France. La gare de Nantes est une destination des TGV Atlantique en provenance de Paris, mais aussi de Lyon, Marseille, Lille ou Strasbourg. Lors des grands départs en vacances, la gare est souvent saturée et frôle l'asphyxie. En effet elle ne peut pas s'agrandir du fait de sa situation géographique en plein centre de la ville. La gare dispose de deux accès. L'accès nord, le plus ancien, est constitué d'un vaste bâtiment abritant un hall spacieux et un point de restauration. L'accès sud a quant à lui été inauguré en 1989, lors de l'arrivée du TGV dans la cité des Ducs. Le but était de désengorger la gare nord mais surtout de créer un accès direct à la cité des Congrès, achevée en 1991. Cette gare sud est constituée d'un grand hall moderne, et de divers commerces. Elle est reliée à la partie nord par deux tunnels souterrains, par lesquels on accède aux quatorze voies qui composent la gare.
Vers l'ouest, pour rejoindre les gares du Croisic, de Vannes et de Rennes, la ligne passe sous le centre-ville, en tranchée couverte dans l'ancien lit remblayé du bassin de la Fosse puis en tunnel dans la roche de la Butte Sainte-Anne à partir du niveau de la médiathèque. Par cette section de 3 094 mètres transitent 800 000 tonnes d'hydrocarbures par an, ce qui présente une dangerosité importante accentuée par les difficultés d'intervention éventuelle ; ce tunnel était classé en 1999 parmi les trente-et-un tunnels les plus dangereux de France[7]. Il a remplacé en 1956 la ligne qui longeait la Loire et desservait la gare de la Bourse, sur les quais.
Une vingtaine d’allers-retours quotidiens sur Paris est assurée. Le trajet Paris-Nantes sans escale est effectué en deux heures[8]. C'est l'une des lignes ferroviaires les plus fréquentées de France avec plus de trente millions de voyageurs depuis l'inauguration en 1989 du service du TGV sur cette ligne. La ligne TGV dessert notamment entre Paris et Nantes, les villes du Mans et d'Angers. Après Nantes, deux lignes principales se constituent :
- vers l'ouest, desservant à partir de Savenay, soit la côte de Loire-Atlantique (Saint-Nazaire, Pornichet, La Baule, Le Croisic), soit la région Bretagne (Redon, Vannes, Lorient, Quimper, et Rennes à partir de Redon) ;
- vers le sud, par le pont de la Vendée, en direction de la Vendée (desservant La Roche-sur-Yon, Les Sables-d'Olonne, etc.), puis la côte Atlantique (La Rochelle, Bordeaux, etc.)
De Nantes, partent également des lignes secondaires TER vers Pornic, Challans et Saint-Gilles-Croix-de-Vie (via Sainte-Pazanne).
Le trafic de fret ferroviaire concentré essentiellement sur l'ancienne gare de l'État doit également faire l'objet d'une restructuration importante, par le transfert de cette activité à l'horizon 2012, vers l'ancienne gare de triage du Grand-Blottereau dans le quartier de Doulon, qui sera transformée pour l'occasion en plate-forme multimodale[9].
En zone urbaine et périurbaine
Dessertes TER
Article détaillé : TER Pays de la Loire.Les onze gares SNCF de l'agglomération nantaise sont accessibles avec la tarification des transports urbains TAN, les gares sont : Nantes, Saint-Sébastien-Pas Enchantés, Saint-Sébastien-sur-Frêne Rond, Vertou, Thouaré, Mauves, Rezé - Pt Rousseau, Bouaye, Chantenay, Basse-Indre - Saint-Herblain et Couëron. Ces gares sont desservies par le TER de l'agglomération nantaise.
Dessertes tram-train
Article détaillé : Tram-train de Nantes.- Nantes - Clisson : l'électrification d'une partie de la Ligne Nantes - Saintes (vers La Roche-sur-Yon et Les Sables-d'Olonne) va permettre la mise en service dès 2010 d'une liaison entre Nantes et Clisson, prévue depuis des années[10].
- Nantes - Châteaubriant : la ligne SNCF en direction de Châteaubriant va également être rouverte au trafic voyageur sous la forme d'un tram-train (pour plus de détails voir l'article : Ligne Nantes - Châteaubriant). Dans un premier temps, cette liaison va notamment desservir en 2011 les gares de La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, ainsi que quelques arrêts supplémentaires spécialement créés pour l'occasion à Nantes (Doulon) et La Chapelle-sur-Erdre. Puis, en 2013 au plus tard, les gares d'Abbaretz, d'Issé et de Châteaubriant devraient être desservies à leur tour[11]. La construction d'un tronçon vers le futur aéroport international de Nantes situé à Notre-Dame-des-Landes et qui serait ainsi greffé à la ligne au niveau de La Chapelle-sur-Erdre, est aussi à l'étude.
Dans un premier temps, sept des rames Citadis Dualis (Alstom) commandées pour la ligne Nantes-Châteaubriant, sont affectées à la ligne Nantes-Clisson en septembre 2010. L'atelier de maintenance des trams-trains est implanté à Doulon[12].
Déplacements doux
Cyclistes
L'agglomération nantaise possède un réseau cyclable de 373 km dont l'expansion est l'un des objectifs du plan de déplacements urbains 2000-2010 de Nantes Métropole. La ville est reliée à l'itinéraire inter-régional de la Loire à vélo, qui constitue une portion de l'EuroVelo 6.
Par ailleurs, Nantes a été dotée, en mai 2008, d'un système de vélopartage baptisé Bicloo et géré par JCDecaux pour le compte de la communauté urbaine.
Piétons
Le réaménagement de nombreux espaces publics du centre-ville, qu'il s'agisse des abords de l'île Feydeau, du cours des 50-Otages ou de la place Royale, accroît la taille des zones piétonnes.
Transports aériens
Aéroport Nantes Atlantique
Article détaillé : Aéroport Nantes Atlantique.L’aéroport Nantes Atlantique est situé au sud-ouest de l’agglomération, à cheval sur le territoire des communes de Bouguenais et Saint-Aignan-Grandlieu. En 2007, le trafic s'est établi à 2,519 millions de passagers[13] (2,332 millions en 2006)[14]. L'aéroport de Nantes Atlantique possède actuellement une capacité de traitement de 3,5 millions de passagers par an[15].
Le projet d'aéroport international de Notre-Dame-des-Landes
Article détaillé : Projet d'aéroport du Grand Ouest.Le 10 février 2008, un décret d'utilité publique a été signé pour l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, sous réserve que cet aéroport soit de haute qualité environnementale. Il stipule que les travaux de construction devraient débuter en 2011. La mise en service de ce nouvel aéroport international est prévue pour 2015[16].
Ce projet soulève de nombreuses protestations[17]. Le Conseil de la Communauté de communes d'Erdre et Gesvres a d'ailleurs décidé le 9 juillet 2008 d’engager un recours en annulation devant le Conseil d’État contre cette déclaration d'utilité publique.
Ce projet nécessite la construction de plusieurs infrastructures routières et ferroviaires afin de permettre un accès rapide au futur aéroport depuis les villes de Rennes et Nantes.
L’appel d’offres a été lancé et la concession accordée au groupe Vinci[18].
Annexes
Bibliographie
Références
- Lucille Quiniou, « Cheviré enjambe la Loire depuis bientôt 20 ans », dans Ouest France, 5 août 2009 [texte intégral (page consultée le 11 septembre 2010)]
- Le périphérique, une ceinture de 43 km autour de Nantes sur maville.com (Ouest-France), 14/08/2010. Consulté le 18 septembre 2010
- Tramway sur site de Nantes métropole. Consulté le 10 septembre 2010
- Busway de Nantes, Métropole de Nantes. Consulté le 22 octobre 2007
- Navettes fluviales, Métropole de Nantes. Consulté le 22 octobre 2007
- « Mobilité : un prix européen pour Nantes Métropole - Nantes », dans Ouest France, 16 octobre 2009 [texte intégral (page consultée le 10 septembre 2010)]
- P.D.U. et étoile ferroviaire de Nantes (enjeux économiques et sécuritaires : des opportunités à saisir sur site du conseil de développement de Nantes métropole, février 2010, p. 4. Consulté le 10 septembre 2010
- Ville pratique - Comment venir à Nantes?, www.nantes.fr. Consulté le 4 septembre 2010
- Protocole d'accord d'octobre 2007 entre Nantes Métropole, Réseau ferré de France (RFF) et la SNCF sur les projets urbains de la métropole nantaise et l'implication des acteurs ferroviaires.
- Article Ouest-France du 8 novembre 2008
- Les échéances sur site Réouverture Nantes-Châteaubriant (Région des Pays de la Loire). Consulté le 8 septembre 2010
- Réouverture de la ligne ferroviaire Nantes-Châteaubriant sur site des Pays de la Loire, janvier 2010. Consulté le 8 septembre 2010
- Bulletin statistique trafic commercial 2007 sur site du ministère du développement durable. Consulté le 10 septembre 2010
- Bulletin statistique trafic commercial 2006 sur site du ministère du développement durable. Consulté le 10 septembre 2010
- Aéroport de Nantes-Atlantiqe sur les aéroports français. Consulté le 10 septembre 2010
- Aéroport Notre-Dame-des-Landes: l'appel à candidatures est lancé -Article de Presse-Océan du 21 juin 2008
- - Site de l'ACIPA : Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d'Aéroport de Notre-Dame des Landes
- communiqué du Premier Ministre du 30 juillet 2010. Consulté le 13 septembre 2010
Articles connexes
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.