- Opération Harmattan
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L'opération Harmattan (du nom du vent Harmattan) est la contribution française à l'intervention militaire de 2011 en Libye dans le cadre de la guerre civile libyenne. Elle a commencé le 19 mars 2011.
Les missions offensives sont effectuées principalement par les avions de l'armée de l'air française et de la marine nationale française avec l'appui d'hélicoptères de l'aviation légère de l'armée de terre embarqué sur un navire de la classe Mistral.
Sommaire
Historique
Depuis le 9 mars 2011, l'OTAN maintient ses avions de guet aérien Boeing E-3 Sentry en vol 24 heures sur 24 au-dessus de la Méditerranée centrale[1]. Le même jour, la marine nationale française aurait catapulté du Charles-de-Gaulle un chasseur-bombardier Rafale doté d'une nacelle de reconnaissance[2].
Le 19 mars 2011 à 12 h 30 UTC[3] commencent les opérations aériennes avec la patrouille de huit Rafale (dont deux équipés de la nacelle de reconnaissance Reco-NG), de deux Mirage 2000D, de deux Mirage 2000-5, de six avions ravitailleurs KC-135FR et d'un Boeing E-3F Sentry[4]. Les missions durent 6 h 30 pour les chasseurs partis de France, dont 2 h 30 de patrouille au-dessus de la Libye. L'Armée de l'air française est vite rejointe par d'autres nations, dont les États-Unis, avec les F/A-18 embarqués sur l'USS Enterprise, mouillant dans le golfe de Syrte[2].
Le 19 mars 2011, à 14 h 45 UTC, la Présidence de la République française annonce que « d'ores et déjà, nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville de Benghazi[5]. ». Ces premiers tirs ont étaient effectué par des Mirage 2000D de l'escadron de chasse 3/3 Ardennes larguant quatre GBU-12 et guidant également les tirs d'AASM largué depuis des Rafale. La presse annonce aussi la destruction de quatre blindés gouvernementaux lors de la seconde Bataille de Benghazi[6].
Le 20 mars 2011, le groupe aéronaval français basé autour du Charles-De-Gaulle quitte Toulon et à partir du 22 mars, l'aviation navale embarqué participent activement aux opérations[7].
Le 24 mars 2011, un avion radar Boeing E-3 Sentry de la coalition détecte un aéronef qui opère en violation de la résolution 1973 des Nations Unies dans la zone de Misratah, à 200 km à l'est de Tripoli. Une patrouille de Mirage 2000 et une patrouille Rafale de l'armée de l'air française sont envoyées sur zone et confirment la présence d'un avion de combat Soko G-2 Galeb de l'armée de l'air libyenne qui atterrit sur l'aéroport de Misratah. Les Rafale détruisent alors l'appareil au moyen d'une frappe air-sol à l'aide d'une bombe guidée AASM[8].
Au moins cinq autres avions présentés alors comme des Galeb et deux Mi-35 sont détruits au même endroit le 26 mars 2011 mais des photos satellite montrent qu'il s'agit de cinq MiG-23 auquel le nez a été enlevé.
Dans la nuit du 23 au 24 mars, un raid mené avec 7 missiles de croisière SCALP par des Rafale et des Mirage 2000D détruit des dépôts de munition, des installations de maintenance et le centre de commandement de la base aérienne d'al-Joufra.
La nuit suivante, l'aviation française détruit avec une bombe guidée laser GBU-12 une batterie d’artillerie située dans les environs d’Ajdabiya[9]. Finalement, le siège de la ville se termine le même jour après la destruction de 7 chars T-72 par des Panavia Tornado GR.4 de la Royal Air Force armés de missiles antichar Brimstone[10] et des Mirage 2000[11].
Le 29 mars, les avions de l’armée de l’air et de la marine françaises ont conduit des frappes sur des véhicules blindés et sur un important dépôt de munitions dans les régions de Misrata et Zintan[12].
Au 31 mars, l'opération est intégrée à celle de l'OTAN.
Entre le jeudi 31 mars 2011 à 6 h 00 et le jeudi 7 avril 2011 à 6 h 00, les avions de l’armée de l’air et de la marine françaises ont réalisé près de 900 heures de vol, 120 sorties d’appui et d’interdiction aérienne, 24 sorties de reconnaissance, 13 sorties de détection et de contrôle, 22 sorties de ravitaillement en vol et 28 sorties de ravitaillement type « nounou », 22 sorties de défense aérienne depuis La Sude. Le bilan de la semaine pour les avions français est le suivant : Le 1er avril, un char détruit à l’ouest de Misratah. Le 2 avril, cinq véhicules blindés détruits dans la région de Syrte. Le 3 avril, deux porte-chars détruits dans la région de Ras Lanouf. Le 5 avril, un véhicule militaire détruit au sud-ouest de Brega. Le 6 avril, deux sites de missiles de défense anti-aérienne, l’un dans le sud de Zliten, l’autre à une centaine de kilomètres au sud de Syrte[13].
Au 5 avril 2011, les forces françaises ont tirés au total 11 missiles de croisière SCALP[14].
Depuis le 27 avril, des Mirage 2000D français utilisent, entre autres, des bombes d'entrainement de 300 kg pour traiter les véhicules ciblés en réduisant ainsi le risque de dommages collatéraux[15]. Les 1er, 2 et 3 juin des bombardements intensifs visent Tripoli et 10 explosions importantes sont entendues le 3 juin.
Dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mai, une série de raids aérien franco-anglo-canadien met hors de combat 8 navires de guerre de la marine libyenne qui étaient à quai dans divers ports[16]. L'aviation française cible la frégate Al Ghardabia de classe Koni, principal bâtiment de combat des forces navales pro-Kadhafi, ainsi que de plusieurs patrouilleurs lance-missiles du type Combattante II[17].
Depuis le porte-hélicoptère d'assaut Tonnerre (L9014), des hélicoptères de combats de l'aviation légère de l'armée de terre française de type Tigre et Gazelle ont conduit pour la première fois dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 juin 2011[18]. Des frappes au sol en Libye et détruisent 20 objectifs dont 15 véhicules blindés et 2 centres de commandement.
C'est une première opération interarmées[19] et internationale, tant pour les français que pour les britanniques qui ont de leur part embarqués 4 hélicoptères Apache de l'armée de terre britannique sur le HMS Ocean (L12), « C'était la première mission opérationnelle des Apaches de l'armée britannique depuis la mer[trad 1] »,[20].
Les avions et les hélicoptères français ont effectué, du 9 au 16 juin, plus de 250 sorties (soit 30 de plus par rapport à la semaine précédente) dont 146 ont eu pour objet des attaques au sol, lesquelles ont permis de détruire une soixantaine d’objectifs (20 bâtiments et plus de 40 véhicules militaires, notamment dans les régions de Misrata, Tripoli et Brega).
Selon une déclaration du chef d’état-major de l’armée de terre Elrick Irastorza, lors d’une réunion de l’Association des Journalistes de Défense[21] : « C’est un véritable défi technique d’avoir autant de machines sur le BPC. Cela nécessite de la compétence et de l’entraînement, non seulement de la part des pilotes, mais aussi des mécaniciens et de tous les autres, en particulier lorsque vous considérez que la plupart des opérations se déroulent de nuit et en majorité sans lumière. »
Notons que les hélicoptères de l'ALAT, contrairement aux aéronefs de l'Armée de l'Air et de la Marine, ne sont pas équipés de la Liaison 16 et ne possèdent donc pas de connectivité avec les autres plates-formes opérant sur le théâtre d'opération.
Dans la nuit du 4 au 5 juillet, un second-maître est décédé de mort naturelle en opération dans la nuit du 4 au 5 juillet à bord de la frégate anti-sous marine Georges-Leygues[22].
Entre le 12 et le 14 juillet 2011, le groupement aéromobile comprenant un total une vingtaine d'hélicoptères est transféré du porte-hélicoptères Tonnerre au Mistral (L9013) qui prend sa relève. En 2011, le Tonnerre retourne sur le théâtre des opérations pour effectuer la relève du Mistral.
Lors de la seconde bataille de Tripoli, un premier groupe 200 de la Katiba Tiger aidé par le Commando Hubert puis plusieurs autres groupes débarque de Misrata sur une plage de Tripoli [23].
A la mi-septembre 2011, les forces pro-Kadhafi contrôlent toujours un triangle au centre du pays entre Beni Walid, Syrte, et Shaba où 15% des forces initiales resteraient concentrées[24].
A la 43e semaine d'opération, entre le 8 septembre 2011, 6h00, et le 15 septembre 2011, 6h00, les forces françaises ont réalisé 96 sorties d'attaques au sol (Rafale Air, Mirage 2000-D, Mirage 2000-N et Mirage F1 ), 30 sorties de reconnaissance, surveillance (Mirage F1 CR, Atlantique 2, drone), 7 sorties de contrôle aérien (E3F) et 9 sorties de ravitaillement (C135)[25].
Le 20 octobre 2011 marque la quasi-fin de l'intervention militaire occidentale avec la mort de Mouammar Kadhafi. Alors que l'on ne savait pas qu’il était à bord, son convoi de plus de 40 véhicules armés quittant la ville de Syrte à été arrêté par un tir de missiles d'un drone américain puis, alors qu'ils se regroupaient, attaqués par un Mirage 2000D de l'escadron de chasse 3/3 Ardennes[26] accompagné d'un Mirage F1 CR. Le Mirage 2000 tirant deux bombes Mk 82 à l'avant et à l'arrière de la colonne détruisant une dizaine de véhicules. Le convoi à été ensuite assaillit par des combattants du CNT venant de Misrata[27]. Entre le 20 et 27 octobre, bien que 55 sorties dont 20 d'attaque ont été effectué par l'aviation française, il s'agit du seul bombardement effectif réalisé[28].
Le ministre français des affaires étrangères Alain Juppé a indiqué le 21 octobre au matin sur Europe 1 qu'en Libye, « l'opération militaire est terminée » à la suite de la mort de Mouammar Kadhafi. « L'ensemble du territoire libyen est sous le contrôle du CNT et sous réserve de quelques mesures transitoires, l'opération de l'Otan est arrivée à son terme. L'objectif qui était le nôtre, c'est-à-dire accompagner les forces du Conseil national de transition dans la libération de leur territoire, est maintenant atteint »[29].
L'OTAN annonce à la même date qu'elle arrête sa mission Unified Protector le 31 octobre 2011[30] bien que le CNT demande à ce que celle-ci continue un mois de plus.
Dès le 22 octobre, la TF 473 quitte la zone d’opérations pour rallier Toulon, et la majorité des avions déployés en Italie et en Grèce rentre en France dans les jours qui suivent. Au 26 octobre 2011, le détachement chasse de La Sude en Grèce compte encore 3 Mirage 2000D et à Sigonella, il reste 5 Rafale et un drone Harfang. Tandis que les avions de ravitaillement (C135F) et de reconnaissance (E3F) restent mobilisés mais à partir de France. L‘aviso Commandant Birot demeure engagé au sein de la force navale de l’OTAN[31].
Le 4 novembre 2011, les 4 derniers Rafale rentrent à leur base de Saint-Dizier[32].
Depuis le 28 octobre 2011, le bâtiment base de plongeurs-démineurs Achéron conduit une évaluation sur les principaux ports libyens, en termes de dégâts, obstructions et présence d’engins explosifs après les 7 mois de conflits et son équipe de plongeurs démineurs à détruit plusieurs munitions et mines marine[33].
Bilan de l'opération
Au maximum de opérations, environ 4 200 militaires ont étaient engagés pour mettre en œuvre plus de 40 avions, une vingtaine d’hélicoptères, une dizaine de bâtiments de combat et de soutien dont le porte-avions Charles de Gaulle et un bâtiment de projection et de commandement.
Les avions de l'armée de l'air et la marine ont effectué 35 % des sorties offensives de l'OTAN durant la campagne de Libye. Sa participation totale est de 25 % des sorties de la coalition.
Cela représente, fin aout 2011, environ 20 000 heures de vol en environ 4 500 sorties. Soit prés de 30 sorties chaque jour pendant cinq mois[34]. Le chiffre précis au 4 août 2011, selon un think tank américain, est de 2 225 des 6 745 sorties offensives de l'Alliance[35].
A la fin de l’opération, le ministère de la défense déclare plus de 27 000 heures de vol et environ 5 600 sorties réparties comme suit : 3 100 sorties offensives,1 200 sorties de reconnaissance, 400 sorties de défense aérienne, 340 sorties de contrôle aérien, 580 sorties de ravitaillement[36].
Plus de 6 mois après le début de l’opération, un millier de sorties et 2 000 heures de vol ont été réalisé par les Dassault Rafale de la Marine engagé jusqu'au 12 août et environ 900 sorties et 4 000 heures de vol par ceux de l'armée de l'air;. Environ 45 % des sorties, soit 850, ont été dédiées à des missions offensives dont environ la moitié ont donné lieu à des tirs d'armement, 45 % à la reconnaissance, 10 % à des missions de ravitaillement en vol, ceux-ci mené par les Rafale M[37].
Mi-août, selon le secrétaire d'État auprès du ministre de la Défense et des Anciens combattants Marc Laffineur, les forces françaises engagées contre la Libye ont touché 2 500 cibles militaires, dont 850 sites logistiques, 170 centres de commandement, 480 chars, 250 véhicules et 160 pièces d'artillerie[38].
Entre le 5 avril et le 25 août 2011, l'aviation française a effectué au moins 2 350 sorties air-sol. Les forces françaises (Marine Nationale, Armée de l'Air, et Armée de Terre) ont neutralisé au moins 1 093 objectifs.
Le 4 octobre 2011, alors que la seconde bataille de Tripoli a été remportée par le CNT et que les forces fidèles a Kadhafi résistant encore dans quelques villes dont Syrte[39] sont encore soumit a des frappes, le ministre français de la Défense, Gérard Longuet déclare à la commission de la défense de l'assemblée nationale française que les forces françaises ont tiré un total de 4 621 munitions dont 15 missiles de croisières Scalp, 225 bombes de précision AASM tiré par les Rafale, 950 bombes à guidage laser GBU de divers types (GBU-12 de 250 kilos, des bombes GBU-24 de 500 kilos, et des GBU-49) tiré par l'aviation, 431 missiles air-sol Hot tiré par les hélicoptères Gazelle de l'aviation légère de l'armée de Terre, 1 500 roquettes tiré par les hélicoptères Tigre et 3 000 obus de 76 et 100 mm tiré par la marine.
Il à également estimé que le coût de l'opération au 30 septembre sera de 300 à 350 millions d'euros[40].
En comparaison, le Parlement du Royaume-Uni a estimé en aout le coût pour les forces armées britanniques à 260 millions de livres sterlings, soit 298 millions d'euros, alors que leur engagement était inférieur à celui des forces armées françaises[41].
Participation de l'armée de l’air
La base avancé au début de l’opération est la base aérienne 126 Solenzara en Haute-Corse qui, au 11 avril 2011, accueille 23 avions de combat soit 9 Rafale de la base aérienne 113 Saint-Dizier-Robinson (armés d'AASM, de bombes GBU-12 ou du pod Reco NG), 8 Mirage 2000D de la base aérienne 133 Nancy-Ochey (GBU-12 et GBU-49) et 6 Mirage F1 CR de la base aérienne 112 Reims-Champagne (pod presto)[42].
Début juillet 2011, 17 des 234 avions de combat opérationnels de l'armée de l'air était engagés en Libye (6 Mirage 2000D, 6 Mirage 2000N et 5 Dassault Rafale). Fin juillet, après le retrait du porte-avions Charles-de-Gaulle, 21 avions de combat sont en ligne depuis les bases de La Sude en Crète pour huit Mirage 2000D, quatre 2000N (initialement des 2000N K2 de l'escadron de chasse 2/4 La Fayette relevé à partir du 29 juillet par des 2000N K3 de la base aérienne 125 Istres-Le Tubé)[43], quatre Mirage F1 (2 CR et 2 CT)[44]. et la base aérienne de Sigonella en Sicile pour cinq Rafale[45].
L'aviation française engage également en autre ses avions radar Boeing E-3 Sentry, ravitailleurs C-135FR et avions de transport et guerre électronique C-160 Transall basé en métropole dans cette opération et plusieurs missions de bombardement ont étaient également effectué depuis les bases aériennes métropolitaines.
Un des quatre drones EADS Harfang de l'armée de l'air à était basé à Sigonella et à effectue son 1er vol pour cette mission dans la nuit du 24 août[46]. Il a effectué au 5 octobre une quinzaine de missions[47].
Début septembre, le bilan annoncé est de plus de 3 000 sorties soit environ 1 700 missions effectuées par l'armée de l'air. Par ordre d'importance : environ 850 missions de bombardements, environ 360 de reconnaissance, environ 260 de ravitaillement en vol et 167 missions Awacs.
Les effectifs mobilisés hors de France à cette date sont de 329 aviateurs à Suda (310 début octobre 2011 pour servir 16 avions[48]), 202 à Sigonella, 35 au Combined Air Operations Center 5 de Poggio Renatico, et un soixantaine d'aviateurs à bord du BPC[49].
Participation de la marine nationale
La marine nationale a déployé le groupe aéronaval nommé Task force 473 composé à l'origine du porte-avions Charles-de-Gaulle, du sous-marin nucléaire d'attaque Améthyste (S605) de la classe Rubis[50], trois frégates (la frégate anti-sous-marine Dupleix, la frégate de défense aérienne Forbin, et la frégate légère furtive Aconit) et de ravitailleurs. La frégate de défense aérienne Jean-Bart présente sur zone dés le 7 mars 2011 a relayé le Forbin au sein du groupe aéronavale jusqu'au 1er juillet 2011[51]. La TF 473 est commandé à l'origine par le contre-amiral Coindreau puis depuis le 24 août, par le contre-amiral Jean-Baptiste Dupuis[52].
Les frégates et aviso ont contré des attaques navales et des tentatives de minages de vedettes pro-kadhafistes[7] et ont tiré avec leur artillerie navale sur des cibles à terre lors de 85 engagements, utilisant environ 3 000 obus de 76 et 100 mm, soit 86% des tirs de la coalition, les marines britanniques et canadiennes ayant également fait feu. En général, il s'agit de Naval Gun Firing Support conduit en soutien des raids du groupe aéromobile.
Le 7 mars 2011, le Mistral (L9013) a débarqué 50 tonnes d'aide humanitaire à Zarzis en Tunisie pour les réfugiés de la guerre civile libyenne[53]. À partir du mi-juillet, il sert de base au groupe aéromobile en remplacement du Tonnerre. A partir du 9 septembre, le Tonnerre est de retour sur zone et retrouve son rôle de base aéromobile, le Mistral restant à ses côtés pendant une dizaine de jours et rentrant à Toulon le 18 septembre 2011[54]..
Au 25 août, la Marine nationale a engagé 25 bâtiments pour environ 1 000 jours de mer[55]. Au 12 octobre, c'est 29 bâtiments se sont succédé au large de la Libye[56]. Fin octobre, on comptabilise plus de 1 500 jours de mer.
Au 16 septembre, outre les 2 BPC, la Task Force 473 compte toujours les frégates Cassard et La Fayette, ainsi qu'un sous-marin nucléaire d'attaque, l'escadre rentrant à Toulon à la fin du mois. L'aviso Lieutenant de vaisseau Lavallée de la classe d'Estienne d'Orves est, quant à lui, rattaché à la force navale de l'OTAN.
A la fin de l'opération le 31 octobre 2011, 27 navires de surface et 3 ou 4 sous-marins nucléaires d'attaque ont servit devant les côtes libyennes[57], soit la quasi totalité de la flotte française dans un effort proportionnellement sans précédent depuis la crise du canal de Suez de 1956 et conduisant à une diminution ou un abandon d'autres missions[58].
Le groupe aérien embarqué de l'aviation navale à bord du porte-avions Charles-de-Gaulle, qui a appareillé du port militaire de Toulon le 20 mars 2011 et qui est retourné à son port d'attache le 12 août 2011 après 148 jours dont 138 jours de mer (dont 63 jours de navigation ininterrompue) entrecoupés que de 8 jours à quai, intervenus au cours de deux escales à La Sude en mai et juillet[59], se composait de 10 Dassault Rafale (8 à l’origine), 6 Super-Étendard Modernisé, 2 Grumman E-2 Hawkeye et de 5 hélicoptères.
1 350 sorties et 3 600 heures de vol, pour moitié de nuit, ont été enregistrées en 120 jours d’activité aérienne au profit de l’opération Harmattan. 2 380 catapultages et appontages ont été réalisés[60]..
Les sorties générées par le porte-avions se répartissent en 840 d’attaque (Rafale et SEM), 390 de reconnaissance (Rafale), 120 de détection et de contrôle (E-2C) et 240 de ravitaillement en vol (Rafale, SEM)[61].
Deux Atlantique 2 font environ deux missions par jour depuis le 30 juin 2011. Ils totalisent au 4 août 2011 plus de 1 000 heures de vol et plus de 55 guidages « hot » (avec armements réels) de chasseurs toutes nationalités confondues. Basé à l'origine sur la base aérienne de Sigonella, ils sont depuis le 27 juillet 2011 sur la base aérienne de Souda en Crète[62].
Participation de l'armée de terre
Un détachement d'hélicoptères composé, en août 2011, de 18 hélicoptères de l'ALAT (8 Gazelle Viviane/Hot, 2 Gazelle Canon, 2 Gazelle Mistral, deux Tigre et 4 SA330 Puma[63] provenant de toutes les unités ALAT[64]) et de 2 hélicoptères Caracal de l'armée de l'air[45] sous le commandement, en septembre 2011 du colonel Pierre Meyer, chef du corps du 3e régiment d'hélicoptères de combat[65], a été embarqué à bord du porte-hélicoptères d’assaut amphibie Tonnerre (L9014) le 17 mai après la décision officielle du président de projeter un groupe aéromobile sur un BPC, prise le le 12 mai au soir[66].
Le Tonnerre est arrivé sur la zone d’opérations le 19 mai, et les hélicoptères ont été engagés à partir de la nuit du 3 au 4 juin 2011[67]. Le GAM est transféré entre le 12 et 14 juillet sur le Mistral (L9013) remplaçant le Tonnerre.
Fin juillet 2011, la presse évoque le tir d'environ 250 Euromissile HOT par les Gazelle[68].
Le groupe aéromobile a effectué au 25 août 2011 au total une trentaine de raids impliquant généralement moins de dix hélicoptères tirant en moyenne une quinzaine de missiles HOT, environ 150 roquettes et autant d'obus de 30 mm, un Puma embarquant systématiquement une équipe du Commando parachutiste de l'air n° 30 pour aller récupérer immédiatement les équipages qui auraient été abattus[69], soit deux ou trois raids par semaine. Au total, 250 sorties opérationnelles ont été réalisées et 450 objectifs été traités[70].
Le commandant du GAM à déclaré, le 22 septembre, qu'au total, il y a eu 37 raids depuis le premier, le 3 juin dernier, et le dernier à cette date effectué début septembre. Ils ont porté sur Marsa El Brega (20), Misrata (10), Syrte (6) et Tripoli (1)[71].
Entre le 9 et 10 septembre en Sicile, dans le port d'Augusta, un nouveau transfert du GAM est effectué entre le Tonnerre et le Mistral, ce dernier apportant plusieurs nouveaux hélicoptères pour remplacer quelques engins qui vont rentrer avec lui[72].
Participation des forces spéciales
En avril 2011, Axel Poniatowski, président de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, avait demandé l'envoi de 200 à 300 membres de forces spéciales de pays de l'Otan pour aider la rébellion et guider les avions de la coalition sur les objectifs du régime de Mouammar Kadhafi en Libye et quelques jours plus tard, la France, la Royaume-Uni et l'Italie ont annoncé l'envoi de conseillers spéciaux.
Le journal Le Monde à estimé à une centaine le total de militaires français au sol en Libye[73].
Une équipe de liaison d'une trentaine de militaires français, issu peut-être du Commandement des opérations spéciales et/ou de la Direction du renseignement militaire, agit auprès des forces militaires du Conseil national de transition. Présents dans les états-majors et les centre de commandement dont au moins deux personnes celui pour le front Est, situé dans l'enceinte de la raffinerie à l'arrêt de Az Zuwaytinah, à environ 140 kilomètres au sud-ouest de Benghazi[74], ils ne participent pas directement aux combats.
Fin mai et début juin, l'armée de l'air a procédé à au moins deux parachutages de médicaments puis d'armes acheté par le Qatar dans le secteur du Djebel Nefussa, au sud-ouest de Tripoli. La prise de contrôle d'un piste d'aviation a permis des livraisons plus directes[75].
Ces personnels ont préparé et encadré le débarquement sur une plage de la Tripoli, le 20 août 2011 au début de la Seconde bataille de Tripoli, des commandos insurgés venus de Misrata. Cette opération du Service Action de la Direction générale de la sécurité extérieure et du Special Air Service britannique a été menée avec des Qataris et probablement des Emiratis[76].
Le 29 août, une équipe d'une dizaine de membres du COS envoyé spécifiquement pour cette mission prennent le contrôle de l'ambassade de France à Tripoli[77].
Visite présidentielle en Libye
La visite du Président français Sarkozy et du Premier ministre du Royaume-Uni David Cameron à Tripoli et Benghazi le 15 septembre 2011 fut sécurisé par un total de 160 policiers provenant du Service de protection des hautes personnalités, du RAID et 80 CRS[78] appuyé par des éléments du 1er RPIMa[79].
Les personnalités ont atterri à l'aéroport international de Tripoli à bord de l'avion présidentiel français en milieu de matinée. Partis du bâtiment de projection et de commandement Tonnerre qui croisait à quelques nautiques de la capitale, cinq hélicoptères de manœuvre de l'ALAT et de l'Armée de l'Air, appuyés par deux Tigre, y attendaient les autorités, avec à bord des éléments de protection de l’armée de l’Air et du personnel médical. Les personnalités après leur visite dans la capitale ont reprit l'avion pour Benghazi ou un groupement d’hélicoptères a décollé du Mistral pour être en mesure d’accueillir les autorités et leurs délégations à leur arrivée à l’aéroport[80].
Hommages militaires
Le 13 octobre 2011, une médaille commémorative française avec agrafe « Libye » est crée[81].
La Croix de la Valeur militaire est décerné le 11 novembre 2011 et ultérieurement aux unités suivantes pour leur participation à cette opération (ainsi qu'aux opérations Parmir et Agapanthe en Afghanistan et/ou Licorne en Côte d'Ivoire pour plusieurs d’entre elles)[82]
Au titre de l'opération Harmattan :
- 1er régiment d’hélicoptères de combat (Phalsbourg, Moselle)
- Bâtiment de projection et de commandement Tonnerre (L9014) (Toulon, Var)
- Frégate Courbet (Toulon)
- Patrouilleur de haute mer Lieutenant de vaisseau Lavallée (Brest, Finistère)
- Sous-marin nucléaire d'attaque Améthyste (S605) (Toulon)
- Groupe de ravitaillement en vol 2/91 « Bretagne » (Istres, Bouches-du-Rhône)
- Escadron de détection et contrôle aéroportés « 0/36 Berry » (Avord, Cher)
- Escadron de chasse 1/7 « Provence » (Saint-Dizier, Haute-Marne)
- Escadron de chasse 1/91 « Gascogne » (Saint-Dizier, Haute-Marne)
- Escadron de chasse 2/4 « La Fayette » (Istres)
- Escadron de chasse 3/3 « Ardennes » (Nancy-Ochey, Meurthe-et Moselle)
Au titre de la mission Agapanthe et l'opération Harmattan :
- Porte-avions Charles-de-Gaulle (R91) (Toulon, Var)
- Flottille 12F
Au titre des opérations Harmattan et Licorne :
- 1er régiment d’hélicoptères de combat (Phalsbourg, Moselle)
- Flottille 23F (Lann-Bihoué, Morbihan)
Au titre des trois Harmattan, Licorne et Pamir :
- Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (Versailles, Yvelines)
- École du personnel paramédical des armées (Toulon)
- Base pétrolière interarmées (Châlons-sur-Saône, Saône-et-Loire)
Annexes
Notes et références
- L’OTAN accroît la surveillance aérienne en Méditerranée sur nato.int, Organisation du Traité de l'Atlantique nord, 9 mars 2011. Consulté le 19 mars 2011
- « Unified Protector : Quels paramètres pour une opération lancée sans filet ? », dans Défense et Sécurité internationale, Mai 2011
- Libye : début des opérations aériennes françaises sur www.defense.gouv.fr, Ministère français de la Défense, 19 mars 2011. Consulté le 19 mars 2011
- Jean Guisnel, « Paris déclenche l'opération militaire en Libye » sur lepoint.fr, Le Point, 19 mars 2011. Consulté le 20 mars 2011
- Sarkozy annonce que l'opération militaire a commencé en Libye » sur reuters.com, Reuters, 19 mars 2011. Consulté le 19 mars 2011 Yves Clarisse, «
- Libye : point de situation Opération Harmattan n°2 sur Ministère de la Défense, 25 mars 2012 Annonce confirmée le 25 mars par le ministère de la Défense. Voir
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- Arrêté du 13 octobre 2011 portant création de la médaille commémorative française avec agrafe "Libye"
- Dossier de presse Hommage de la Nation aux soldats morts pour la France, 10 novembre 2011, 30 p. [lire en ligne] [PDF]
- Secretary of State for Defence, Dr Liam Fox, said:"This was the first operational mission flown by British Army Apaches at sea".
Articles connexes
Liens externes
- (fr) « Opération Harmattan », site officiel du ministère français de la Défense
- (fr) « Opération Harmattan », site non officiel French Fleet Air Arm.
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