Classe Rubis

Classe Rubis
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Classe Rubis
Le Saphir en surfaceLe Saphir en surface
Noms : SNA 72, classe Provence
Histoire
Classe suivante : Classe Barracuda
Constructeurs : DCN, Cherbourg
A servi dans : Pavillon de la marine française Marine nationale française
Période de 
construction :
11 décembre 1976 - 1993
Période de service : 23 février 1983 - en cours
Navires construits : 6
Navires annulés : 2
Navires en activité : 6
Caractéristiques techniques
Type : Sous-marin nucléaire d'attaque
Longueur : 73,60 m
Maître-bau : 7,60 m
Tirant d’eau : 6,40 m
Déplacement : 2 385 t (surface), 2 670 t (plongée)
Propulsion : 1 réacteur à eau pressurisée K 48, 1 moteur électrique de propulsion, 1 hélice
Puissance : 7 000 kW
Vitesse : 25 nœuds en plongée
Profondeur : > 300 m
Caractéristiques militaires
Armement : 4 tubes lance-torpilles de 533 mm avec 14 torpilles F 17 et 2 missiles SM-39 Exocet
Autres caractéristiques
Électronique : 1 radar de veille surface DRUA 33
1 sonar multifonctions DMUX 20
1 sonar passif ETBF DSUV 62 C
1 groupement microphone DSUV 62 C
système de combat informatisé TITAC
liaison 14
1 détecteur radar ARUR 13
Équipage : 68 hommes

La Classe Rubis (anciennement SNA 72 et classe Provence) est une classe de six sous-marin nucléaire d'attaque de 1re génération français. Ils remplacent les sous-marins diesel-électrique de classe Agosta. Les SNA de la classe Rubis sont en service dans la Marine nationale française. Ils sont les plus compacts sous-marins nucléaires militaires du monde. Cette classe est conçue pour la lutte sous-marine en profondeur, la surveillance des convois et le renseignement électronique.

Sommaire

Historique

Avec la mise en service des SNLE dans la Marine nationale française dans les années 1970, il est décidé la construction d'une classe de SNA utilisant la même technologie de propulsion, mais reprenant, pour des questions de coût, la forme de coque des Agosta. Cet « Agosta à propulsion nucléaire » est tout d'abord connu sous le nom de SNA 72 puis classe Provence (les deux bâtiments suivants s'appelant Bretagne et Bourgogne), avant d'être débaptisés sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.

Ce sont les plus compacts SNA du monde, ce qui a causé quelques difficultés pour l'intégration du réacteur à eau pressurisée K 48.

Le premier fut livré en 1983 et a repris le nom de son illustre prédécesseur, le Rubis, qui fit partie des FNFL et fut fait Compagnon de la Libération. Le 3ème de la série ne porte pas un nom de pierre précieuse mais reprend celui du Casabianca, un sous marin de 1.500 tonnes qui s'est échappé du sabordage de Toulon et s'est distingué en Méditerranée durant la seconde guerre mondiale.

Refonte

La forme de coque des Rubis, pas assez profilée, entraîne des perturbations sonores qui perturbent le sonar à grande vitesse. Il est donc décidé une refonte dite AMETHYSTE (AMElioration Tactique HYdrodynamique, Silence Transmission) à partir du 5e bâtiment. Les quatre premiers sont refondus à ce standard en 1989 et 1995, qui comprend une coque de forme « Albacore », un pont passerelle enveloppant et un dôme radar profilé[1].

Liste des navires

Bien qu'on ait pu envisager, au lancement du programme, de construire jusqu'à 8 navires, seuls 6 furent effectivement construits, livrés et armés :

Nom Immatriculation Mise sur cale Date de lancement Mise en service
Rubis S 601 11 décembre 1976 7 juillet 1979 23 février 1983
Saphir S 602 1er septembre 1979 1er septembre 1981 6 juillet 1984
Casabianca S 603 19 septembre 1981 22 décembre 1984 13 mai 1987
Émeraude S 604 4 mars 1983 12 avril 1986 15 septembre 1988
Améthyste S 605 31 octobre 1984 14 mai 1988 20 mars 1992
Perle S 606 27 mars 1987 22 septembre 1990 7 juillet 1993
Turquoise S 607 1986 Annulé en 1992[1] -
Diamant S 608 1991 Annulé en 1992[1] -

Caractéristiques

Les sous-marins nucléaires ont deux équipages (bleu et rouge) qui se relaient tous les quatre mois environ.

Leurs coques en acier « 80 HLES » à haute limite élastique permettent une immersion maximale supérieure à 300 m. Le dôme sonar et le massif sont en matériaux composites.

Équipé d'un système de combat informatisé « TITAC » centralisant la détection sous-marine, le traitement des informations et le lancement des armes (direction de lancement « DLA ») ; d'un système d'aide au commandement « SEAO/OPSMER » ; d'un système de transmission par satellite « Syracuse 2 », d'un système de navigation intégré avec deux centrales inertielles « Minicin » de Sagem.

L'appareil propulsif comprend :

  • Une chaufferie nucléaire « K 48 » de 48 MW thermiques, constituée par un ensemble réacteur-échangeur fournissant la vapeur à deux turbo-alternateurs. Cette chaufferie peut également fournir une puissance notable, correspondant aux vitesses usuelles, en circulation primaire naturelle, ajoutant ainsi la discrétion à l'autonomie énergétique de longue durée qu'elle donne au bâtiment ;
  • un moteur électrique principal ;
  • un groupe diesel-générateur « SEMPT Pielstick 8 PA 4 V 185 SM » de 650 ch (480 kW) avec un moteur électrique auxiliaire de 500 kW, permettant d'assurer une propulsion de secours en cas d'indisponibilité de la chaufferie nucléaire.

Améthyste n'est pas seulement le nom du cinquième sous-marin nucléaire d'attaque français, sur le modèle duquel ont été refondus les quatre premiers, entre 1989 et 1995, mais aussi un acronyme signifiant « Amélioration tactique, hydrodynamique, silence, transmission, écoute ».

La durée de vie prévue est de 25 ans, une nouvelle classe, la classe Barracuda, doit les remplacer entre 2017 et 2028.

Disponibilité

Un rapport de l'Assemblée nationale française note qu'« en 2008, la disponibilité des navires de la marine nationale est restée globalement bonne », sauf pour les SNA de classe Rubis, « qui commencent à accuser un âge élevé ». Le taux de disponibilité est ainsi passé de 55,5% en 2006 à 47,9% en 2007 puis à 39,7% en 2008[2].

Export

En 1987, le Livre blanc sur la défense canadien préconise l'acquisition sous transfert de technologie au cours des 20 années suivantes d'une flotte de 10 à 12 sous-marins nucléaires d'attaque[3] de classe Rubis ou de classe Trafalgar britannique. Le plan vise à instaurer une marine capable de manœuvrer dans les trois océans et, notamment, à asseoir les revendications territoriales canadiennes sur les eaux et le sous-sol de l'Arctique[4]. Le projet, qui doit être confirmé avant l'été 1988 par le choix du type de bâtiment[5], est finalement abandonné lors du vote du budget en avril 1989.

Galerie de photographies

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. a, b et c (fr) Stéphane Ferrard, « Les sous-marins de classe Rubis », dans Défense et Sécurité internationale, no 28, juillet 2007, p. 74-77 (ISSN 1772-788X) 
  2. (fr) Gilles Carrez, « Rapport no 1198 relatif au Budget opérationnel de la Défense » sur assemblee-nationale.fr, Assemblée nationale, 16 octobre 2008. Consulté le 4 décembre 2008
  3. (fr) Défis en engagements : une politique de défense pour le Canada, Ministère de la Défense nationale canadien, juin 1987 [lire en ligne]
    p 52-54
     
  4. (en)Keith Spicer, « Canada's Arctic claims », dans Ottawa Citizen, 10 septembre 2007 [texte intégral (page consultée le 25 février 2009)] 
  5. (fr) Le point sur les questions de défense 1988-89, Ministère de la Défense nationale canadien, mars 1988 (ISBN 0-662-55733-6) [lire en ligne].
    p. 12
     

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Classe Rubis de Wikipédia en français (auteurs)

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