- Canon automoteur
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Un canon automoteur, ou automoteur d'artillerie, est un véhicule qui donne de la mobilité à l’artillerie. Doté d’une grande mobilité grâce à ses chenilles, il peut accueillir un obusier, un canon, un mortier ou encore un lance-missile/roquette. Les automoteurs sont souvent utilisés pour des séries de tirs indirects de soutien sur le champ de bataille.
Par le passé, les automoteurs d'artillerie incluaient les véhicules à feu direct comme le canon d'assaut ou le chasseur de chars. Ceux-ci étaient des véhicules blindés, le premier fournissant un support de feu rapproché, le second étant un spécialiste anti-char.
Aujourd’hui, les automoteurs d'artillerie ressemblent superficiellement aux chars mais sont légèrement blindés, trop peu pour survivre à un combat en feu direct. Leur blindage est destiné à protéger leur équipage des shrapnels et armes légères. Beaucoup sont équipés de mitrailleuses pour se défendre contre l’infanterie ennemie.
Sommaire
Histoire
Précurseurs
Première Guerre mondiale
Le premier automoteur d'artillerie est le Gun Carrier Mark I de 1917. Développé durant la Première Guerre mondiale, il est basé sur le char Mark I.
Seconde Guerre mondiale
Au début de la Seconde Guerre mondiale, pratiquement toute l’artillerie était toujours déplacée par des véhicules ou des chevaux. Cependant la doctrine allemande de la Blitzkrieg utilisant la combinaison des armes pendant l’action apportait un support de feu aux unités en mouvement par l’utilisation de chasseurs en piqué Stuka (qui jouaient en pratique le rôle assuré avant par l’artillerie). Les mortiers conventionnels suivaient les unités sur le terrain.
Au fur et à mesure du déroulement de la guerre, la plupart des nations ont développé une artillerie autopropulsée. Les premiers essais n’étaient rien de plus qu’un canon de terrain monté sur un camion, une technique connue dans l’armée britannique sous le terme de portee (en). Ces canons étaient mobiles, mais n’offraient aucune protection aux servants. L’étape suivante fut de monter ces canons sur un châssis protégé (souvent un char obsolète ou démodé) qui procurait une structure blindée destinée à protéger le canon et ses servants.
Pour les Anglais La plupart des premiers modèles ont été improvisés et l'expérience acquise a permis ensuite de meilleures conceptions. Par exemple, le premier obusier britannique, le « Bishop » était équipé de l'obusier de 25 livres, mais dans un montage qui en limitait sérieusement les performances. Il a été remplacé par la suite par le Sexton, bien plus efficace.
Pour les Allemands
Pour les Soviétiques Les Soviétiques, qui avaient déjà expérimenté la construction de canon autopropulsés, tant sur base de camion que sur base de tank, ont produit tôt dans la guerre quelques Komsomoletz, basés sur un canon Zis-2 de 57mm monté sur des châssis de tracteur. En 1943, ils produisent le SU-85 et, fin 1944, le SU-100 qui combinait un puissant canon sur un châssis moderne fournissant un blindage complet. Il avait l’avantage d’être relativement bon marché à produire et d’avoir un canon un peu plus puissant que celui qui équipait le char dont il dérivait, ce qui donnait aux Russes une grande flexibilité.
Canons d'assaut Les canons d’assaut fortement protégés étaient destinés à apporter à l’infanterie un support de feu direct lors des assauts sur des positions défensives ennemies. Bien qu’ils soient similaires aux chasseurs de chars, ils emportaient un canon d’un plus large calibre avec un blindage plus faible, mais ils pouvaient tirer des projectiles à fragmentation. Le StuH 42 allemand et le ISU-152 soviétique sont des bons exemples de ce type d’artillerie auto-propulsée.
Canons automoteurs Toutes les grandes nations ont développé une artillerie auto-propulsée qui pourrait fournir un support indirect c'est-à-dire non pas en tirant sur la cible, mais en fournissant un appui feu sur des cibles situées au-delà du champ de bataille. C’était souvent des véhicules légèrement blindés sur les côtés comme le M7 Priest américain, le Sexton (25 pdr) britannique et le Wespe allemand. Les Soviétiques ont pris un autre chemin car ils n’ont pas développé une artillerie spécialisée dans le support de feu indirect, mais sont restés dans la tradition d’une artillerie à deux objectifs, composée d’une série de canons d’assaut polyvalent capable de fournir un support indirect (comme le ISU-152). Mais la plus importante percée fut le développement du célèbre Katyusha, un lanceur de roquettes autopropulsé constitué d'un camion standard non blindé avec un rack à roquettes dans la benne. C’était une arme très bon marché et incroyablement efficace.
Après la Seconde Guerre mondiale, les canons d’assaut sont devenu obsolètes. Par contre l’artillerie de support indirect est restée importante et continue de se développer sur l’idée d’un canon de terrain pour tout usage.
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Automoteur allemand Wespe (105 mm) hors service
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ISU-152 soviétique
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M7 Priest américain
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Sexton britannique
Automoteurs modernes
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Batterie d'automoteur AuF1 avec en premier plan un théodolite Wild T16
Voir aussi
Liens internes
- Canon (artillerie)
- Howitzer, obusier chenillé
- Chasseur de chars
- Canon de campagne
Notes
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Self-propelled artillery » (voir la liste des auteurs)
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