- Forces armées libyennes
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Forces armées libyennes Fondation 1951 Branches Armée de terre
Marine
Armée de l'airQuartier-général Tripoli Commandement Chef et guide de la Révolution Mouammar Kadhafi Secrétaire générale intérimaire de la commission de la Défense[1] Brigadier-général Abu-Bakr Yunis Jaber Main d’œuvre Disponibles au service militaire 76 000 (avant 2011) hommes Réservistes 40 000 Budgets Budget 3 milliards de $ (2010) Pourcentage du PNB 3 %[2] (2010) Industrie Fournisseurs étrangers modifier Les forces armées libyennes (ou armée libyenne) sont composées de l'armée de terre, de l'armée de l'air, et de la marine de la Libye, elles font appel à la conscription. En 2008, le budget alloué était de 1,9 milliard de dollars et elles comptaient 76 000 hommes, dont 50 000 pour l'armée de terre, 18 000 dans l'aviation et 8 000 dans la marine[3].
Sommaire
Historique
Suite à la politique interventionniste du dirigeant libyen Kadhafi, elles reçoivent de nombreux matériels à partir des années 1970 d'origine souvent soviétique. Un contingent de 3 000 hommes appuyé par la chasse intervient en septembre 1972 en Ouganda lors d'une tentative de la rébellion de chasser Idi Amin Dada et bombarde des villages ougandais[4]
Elles participent à la courte guerre égypto-libyenne entre le 24 et le 27 juillet 1977 et à la guerre ougando-tanzanienne de 1978-1979 dans laquelle 3 000 hommes appuyés par l'aviation dont des bombardiers tentent une nouvelle fois de soutenir le régime d'Idi Amin Dada, sans succès cette fois ci. De nombreuses et complexes opérations ont lieu au Tchad en appui souvent de l'un ou l'autre des partis qui se battent pour le pouvoir, comme le Front de libération nationale du Tchad, dès les années 1970. Elles se font contrer par les forces locales appuyées par l'armée française qui intervient lors de l'opération Manta, puis dans l'opération Épervier. Dans les années 1980, elles affrontent ponctuellement, à plusieurs reprises, les forces aéronavales des États-Unis, sans succès, puis lors de l'opération El Dorado Canyon de l'incident du Golfe de Syrte de 1989[5].
Suite à un embargo imposé le 31 mars 1992 à cause d'actes de terrorisme d'État[6], les forces armées n'ont pu renouveler leur matériel et le budget de la défense était tombé, en 2001, à 339 millions de dollars américains. L'embargo fut levé en 2003 et la Libye a normalisé ses relations avec les puissances occidentales après 2003, à la suite de la promesse d'abandonner les programmes d'armes de destruction massive[7], le budget militaire est remonté et est estimé en 2008 à 1,9 milliard de dollars[8].
Lors de la révolte libyenne de 2011, les forces armées se sont divisées entre les deux camps et une grande partie de son effectif a disparu de l'ordre de bataille contraignant le régime à utiliser outre les militaires restés fidèles, des miliciens et des mercenaires[9] (estimés à 30 000[9]) et notamment originaires d'Afrique[9]. Mouammar Kadhafi a également déclaré plusieurs fois laisser les arsenaux ouverts pour que la population fidèle au régime s'arme. L'intervention militaire internationale a neutralisé l'aviation, sa défense antiaérienne longue portée et sa marine.
Présentation des forces au début du XXIe siècle
L’armée libyenne est mal entraînée et sous-équipée à l'exception de 3 brigades d'élite déployées à Tripoli dont la Brigade Khamis et de chasseurs de l'époque soviétique capables de bombarder. Cependant une partie de ce matériel, achetée principalement aux Soviétiques dans les années 1970 et 1980, est en mauvais état voire inutilisable[10].
Armée de terre
Les forces terrestres sont composées de:
- Quelques centaines de blindés dont la moitié sont opérationnels : T-62, T-55 et 260 T-72.
- 1 000 BMP-1
- 750 BTR-50
- 100 EE-11 Urutu
- 50 BRDM-2
- 70 EE-9 Cascavel (véhicules de reconnaissance)
En 2009, plus de 2 400 pièces artillerie ont été répertoriées (190 D-30 (en), 60 D-74, 330 M-46 etc), plus 500 mortiers, des missiles sol-sol type Frog-7 et Scud ou encore des missiles sol-air missiles Crotale.
Marine
En 2005, la marine libyenne était composée de :
- 2 frégates, Classe Koni de fabrication Est-allemande (1 opérationnelle)
- 2 corvettes, Classe Nanuchka 2 de fabrication soviétique (2 opérationnelles)
- 9 navires d'attaque rapide, Classe Combattante II de fabrication française (7 opérationnels)
- 12 patrouilleurs, Classe Osa II de fabrication soviétique (6 opérationnels)
- 9 dragueurs de mines, Classe Natya de fabrication soviétique (5 opérationnels)
- 2 sous-marins classe Foxtrot (non-opérationnels)
Aviation
Article détaillé : Armée de l'air libyenne.L'armée de l'air libyenne est essentiellement composée d'appareils de fabrication soviétique :
- Avion de chasse ; MiG-21, MiG-23 et de Mirage F1
- Bombardier ; Soukhoï Su-24
- Avion d'attaque au sol ; Soukhoï Su-17, Mil Mi-24, Soko J-21 Jastreb et de Soko G-2 Galeb.
Très peu de forces aériennes libyennes sont opérationnelles, 40 à 80 aéronefs (chasseurs, hélicoptères, transport) selon les estimations, par manque d'entretien ou de pièces de rechange. Selon Marianne, l'armée de l'air libyenne n'a plus que deux Mirages F1 en état de vol et deux autres bloqués à Malte suite à la défection de leurs pilotes[12], des 32 avions livrés par Dassault au début des années 1970.
Notes et références
- LIBYE/PAKISTAN : examen de leur coopération dans le secteur militaire, Europe Orient, 2 mai 2009
- http://www.slateafrique.com/27761/libye-kadhafi-n-a-pas-dit-son-dernier-mot-cnt-tripoli-rebelles
- « Le Bilan Géostratégique », dans Le Monde, no hors-série, 2010, p. 179
- (en) Uganda and Tansania, 1972 - 1979, Tom Cooper, Arthur Hubers, 10 février 2008, ACIG
- (en) Libyan Wars, 1980-1989, Part 4, 13 novembre 2003, Tom Cooper
- Libye, Encyclopédie Larousse
- (fr)WikiLeaks : le “guide” libyen et ses sept fûts d'uranium enrichi, Le Monde, 3 décembre 2010.
- Les forces armées libyennes sous la loupe, mars 2011, Ria-Novosti
- Kadhafi joue les prolongations avec ses mercenaires », La Repubblica via Courrier international, 23 février 2011. Consulté le 2 septembre 2011 Giampaolo Cadalanu, «
- L'armée libyenne, sous-équipée, mal entraînée, mais capable de bombarder, AFP, 3 mars 2011
- La France a aussi participé à la destruction de la marine libyenne, Mer et Marine, 27 mai 2011. Consulté le 22 août 2011
- La Libye n'a plus que deux Mirages F1 en état de vol, Marianne, 24 février 2011
Annexes
Articles connexes
Liens externes
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