- Cours-La Ville
-
Pour les articles homonymes, voir Cours.
Cours-La Ville
Cours vers 1930Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Villefranche-sur-Saône Canton Thizy Code commune 69066 Code postal 69470 Maire
Mandat en coursPatrice Verchère
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du pays d'Amplepuis Thizy Démographie Population 3 899 hab. (2008) Densité 200 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 437 m — maxi. 860 m Superficie 19,48 km2 Cours-La Ville[1] est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
La commune se situe à 70 kilomètres de Lyon. Elle est traversée par une rivière : la Trambouze.
Lieux-dits et écarts
Communes limitrophes
Cuinzier Le Cergne Thel, Ranchal Sevelinges La Gresle Pont-Trambouze Mardore, Saint-Vincent-de-Reins Histoire
L'implantation humaine débute autour de Cours dès l'ère néolithique. En l'an -1400, le territoire de Cours est occupé par les Ambivarètes petit peuple celte, client des Éduens. À l'époque gallo-romaine, aux Ier et IIe siècles, une des nombreuses voies secondaires reliant la Saône et la Loire passe par Cours, venant de Mardore et se dirige vers Cuinzier. Puis au IXe siècle, alors que règne Charles II Le Chauve, tout laisse supposer que la paroisse de Cours aurait pris naissance. La première mention connue de Cours date de l'an 1219 et se définit ainsi : Capellanus de Cors. Reconstruit ou édifié, le château d'Elsthieugues semble l'être vers 1300, alors que Cours, sur le plan religieux, dépend du diocèse de Mâcon. En 1496, les Damas sont alors seigneurs d'Esthieugues et, à la fin du XVIe siècle, ils acquièrent tous droits de justice sur leurs terres.
Après les reconstructions progressives du château de la Villette et du presbytère (actuellement la poste), Cours compte 346 feux en 1789 et prend le nom de Trambouze en 1792. En 1814, le cardinal Fesch, oncle de Napoléon se cache quelques jours à Cours et donne 500 francs pour la reconstruction d'une nouvelle église. Celle-ci s'élève en 1820. l'ancienne étant transformée en halles et son clocher en prison. À partir de 1825, ce sont 760 ouvriers qui travaillent à la fabrication des couvertures de coton. La Ville réclame son indépendance en 1846 (la population continuant à croître, avec 4 588 habitants), et l'obtiendra en 1865, réduisant Cours de 613 hectares et de 1 200 habitants. En 1881, les premiers métiers à tisser mécaniques pour la couverture apparaissent et la population atteint son sommet : 6929 habitants à Cours et 1139 à La Ville. Le chemin de fer arrive à Cours en l882, en même temps que se construisent deux écoles et une gendarmerie. Enfin, le 22 juillet 1889, pour marquer la fin du siècle d'une pierre noire dans l'histoire coursiaude, 2 000 ouvriers se mettent en grève sur le refus des patrons d'accorder l'unification et une augmentation des tarifs de façon lors de la mécanisation. Ce mouvement dure neuf mois, ponctué de défilés, d'échauffourées et d'explosion de bombes artisanales. De cette remarquable lutte sociale, les ouvriers et ouvrières du textile coursiaud obtiendont pour longtemps des salaires et des conditions de travail parmi les meilleurs en France.
Cours doit alors sa prospérité à la fabrication de la couverture, qui dans la seconde partie du XIXe siècle et le début du XXe, est à l'origine de nombreuses usines très florissantes. La Première Guerre mondiale afflige la population coursiaude en lui assignant le lourd bilan de 224 citoyens morts au champ d'honneur, dont 36 sont issus du bourg de La Ville. Durant les combats de 39-45, ce sont 31 soldats (dont un à La Ville) qui sont tués. Après le passage de l'armée Allemande en juin 1940, Cours vit en zone libre jusqu'en décembre 1942. Enfin, entre 1948 et 1960. les conflits meurtriers d ' Indochine et d'Algérie font quatre nouvelles victimes de guerre.
En 1974, le village de La Ville est rattaché à Cours formant ainsi la commune de Cours-La Ville. Mais à cette époque, La Ville reste une commune associée. Ce n'est qu'en 2005 que les deux communes fusionnent, après le réferendum du 28 novembre 2004[2].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 Patrice Verchère UMP Permanent politique, Député du Rhône mars 2001 - 2008 Michel Lachize NC - 1998 - 2001 Jean-Louis Fillon DVD cadre de l'industrie 1983 - 1998 Pierre Giraud DVD Industriel 1971 - 1983 René Vermorel DVG Commerçant 1959 - 1971 Henri Touzet DVD Tisseur 1947 - 1959 Pierre Clauzel MRP septembre 1944 - 1947 Marcel Brivet SFIO Horloger juin 1941 - septembre 1944 Jean Germain Dessales - Directeur d'usine avril 1941 - juin 1941 Henri Millet - Industriel 1935 - avril 1941 Gabriel Lhéritier PDP Docteur 1912 - 1935 Irénée Giraud SFIO Tailleur d'habit, Sénateur du Rhône 1908 - 1912 Philibert Corneloup - 1907 - 1908 Pierre Auguste Dussert - 1901 - 1907 Pierre-Marie Sautet - 1890 - 1901 Simon Désigaud - 1890 - 1890 Philippe Brivet - 1886 - 1890 Antoine Villeret - 1871 - 1886 Louis Sénac - médecin 1860 - 1871 Jean-Henri Burnichon - 1855 - 1860 Pierre Vallier - 1852 - 1855 Victor Buisson - 1847 - 1852 Antoine Poizat - tisseur 1840 - 1847 Benoît-Marie Villeret - L'ensemble des données antérieures ne sont pas encore connues. Population et société
Démographie
Les dernières décennies ont été marquées par une chute de la population, près de mille habitants en vingt ans, due au déclin de l'activité industrielle de pointe, la couverture, à la baisse de la natalité et à l'exode vers les communes voisines. De 6 021 en 1962 (Cours et La Ville), le nombre d'habitants au recensement de 1990 est passé à 4 659.
Enseignement
- École maternelle Jacques Prévert
- École primaire Léonard de Vinci
- École primaire Marcel Pagnol (La Ville)
- École primaire Saint-Charles (enseignement privé)
- Collège François Brossette
- Collège Sainte-Marie (enseignement privé)
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Sports
Cadre de vie
Cette ville a 3 fleurs aux concours des villes et villages fleuries.
Environnement
Lieux et monuments
- Ville fleurie : trois fleurs.
- L'église paroissiale Saint-Étienne. Ses fonts baptismaux et sa chaire à prêcher, réalisés pas les frères Chambot en 1841, ont été classés le 18 octobre 1983.
- Le château d'Estieugues
- Le Barrage dit « du Berthier »
Personnalités liées à la commune
- Pierre-Marie Poizat (1822-1897), industriel du textile à Bourg-de-Thizy, né à Cours.
- Ghislain Anselmini (né en 1970), ancien footballeur professionnel français de l'Olympique lyonnais.
Voir aussi
Notes et références
- Le nom doit s'orthographier ainsi et non Cours-la-Ville pour bien indiquer que la commune est issue de la fusion de Cours et de La Ville. Le site de la commune ainsi que les documents de la mairie utilisent cette orthographe, souvent en omettant le trait d'union mais toujours avec une majuscule à La.
- Bilan et perspectives 2001-2006 publié par la mairie de Cours-La Ville, page 4
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 20 février 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 20 février 2010
SARRY Alain, A propos d'un duel à Cours en 1731, p. 63-68 dans Chroniques du pays Beaujolais, n° 27-2003, Académie de Villefranche en Beaujolais, Villefranche-sur-Saône, 2004.
SARRY Alain, Au grand siècle, un seigneur d'Estieugues, bandit de grand chemin, p. 75-82 dans Chatillon et sa région, actes des journées d'études, 1991-VIII, Union des Sociétés Historiques du Rhône, Lyon, 1992, 191p.
Liens externes
Catégorie :- Commune du Rhône
Wikimedia Foundation. 2010.