Terre des Angles

Terre des Angles

Angleterre

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Angleterre
England (en)
Drapeau de l'Angleterre Armoiries de l'Angleterre
Drapeau Armoiries
Localisation de l'Angleterre en Europe
Map of England within the United Kingdom.png
Administration
Statut politique Nation constituante du Royaume-Uni
Capitale Londres
51°30′N 00°10′W / 51.5, -0.167
Gouvernement
- Reine

Élisabeth II
Géographie
Superficie 130395 km²
Démographie
Population  (2006) 50 753 000 hab.
Densité 389,2 hab./km²
Langue(s) Anglais[1]
Économie
Monnaie Livre sterling (£, GBP)
Autres
Fuseau horaire UTC +0[2]
Indicatif téléphonique 44
Hymne Aucun hymne officiel, God Save the Queen traditionnellement utilisé
Devise Dieu et mon droit (God and my right)

L’Angleterre (en anglais England) est l'une des quatre nations constitutives qui composent le Royaume-Uni. Elle est de loin la plus peuplée, avec 50 763 000 habitants (en 2006), qui représentent 83,8% de la population du Royaume-Uni[3], et la plus grande avec une superficie de 131 760 km2, soit environ les deux-tiers de l'île de Grande-Bretagne. L'Angleterre a une frontière commune avec l'Écosse au nord et le Pays de Galles à l'ouest. Elle est bordée par la mer du Nord, la mer d'Irlande, la mer Celtique, le canal de Bristol et la Manche. La langue officielle est l'anglais et la monnaie est la livre sterling (£). Le système politique repose sur une monarchie parlementaire. La monarchie anglaise est l'une des plus vieilles au monde.

L'Angleterre est devenue un état unifié au cours du Xe siècle et tire son nom des Angles, l'une des tribus germaniques qui s'installèrent sur son territoire aux Ve et VIe siècles. La capitale de l'Angleterre est Londres, première aire urbaine de Grande-Bretagne et, selon les critères retenus, de l'Union européenne.[4] L'Angleterre est au nombre des pays ayant une forte influence culturelle dans le monde. C'est là que s'est développé la langue anglaise ; Londres fut le centre de l'Empire Britannique, et le pays vit les débuts de la Révolution Industrielle. L'Angleterre fut la première démocratie parlementaire au monde[5].

Le Royaume d'Angleterre constitua une entité distincte jusqu'au 1er mai 1707, date à laquelle l'Acte d'Union l'unit au Royaume d'Écosse pour créer le Royaume de Grande-Bretagne[6], la principauté de Galles appartenant déjà à l'état anglais.

Sommaire

Histoire

Article détaillé : Histoire de l'Angleterre.

La province romaine de Bretagne

Article détaillé : Bretagne (province romaine).

Le nom « Angleterre », qui remplaça le nom latin de celui de « Bretagne », tire son origine de l'invasion entre les Ve et VIIe siècles de l'île de Bretagne par les Anglo-Saxons qui, après le retrait de l'armée et de l'administration de l'Empire romain, ont conquis la majeure partie de la Grande-Bretagne[réf. nécessaire]. Les Brittons (Celtes brittoniques) furent autrefois les anciens habitants de l'île de Bretagne[réf. nécessaire]. Ils peuplaient la totalité du pays qui est devenu depuis l'Angleterre[réf. nécessaire]. Ils y étaient établis depuis le Ve siècle av. J.-C.[réf. nécessaire]

Les anglo-saxons

À partir du milieu du Ve siècle, les envahisseurs germaniques Anglo-Saxons repoussèrent progressivement les Bretons du sud et de l'est vers l'ouest de l'île de Bretagne tandis que les Irlandais effectuaient des raids sur la côte ouest de la Bretagne[réf. nécessaire]. Les Irlandais finirent par fonder de véritables principautés sur les côtes galloises et écossaises[réf. nécessaire]. Si les premières furent finalement écrasées, les secondes donnèrent naissance à l'Écosse par la fusion du Dal Riada avec les royaumes britanniques du Nord[réf. nécessaire]. Durant cette période sur laquelle les sources fiables font défaut (ce sont les « âges sombres » ou Dark Ages de l'historiographie anglaise), des populations bretonnes peu romanisées établirent de nombreux royaumes bretons dans l'île de Bretagne, notamment dans le pays de Galles et d'autres migrèrent en Irlande[réf. nécessaire]. De même, là se trouve probablement la cause première d'une émigration en masse de Bretons vers la péninsule armoricaine (voir article : Émigration bretonne en Armorique), celle-ci prenant alors le nom de Bretagne.

Cependant, malgré ces défaites, une partie du peuple breton, invaincu par les Anglais, réussit à se maintenir tout au long des siècles, jusqu'à nos jours, en Grande-Bretagne, dans la Principauté du Pays de Galles et en Cornouailles.

Naissance de l'Angleterre

Article détaillé : Royaume d'Angleterre.

L'Angleterre — anglais England — c'est la « terre des Angles ». Initialement morcelée entre les sept royaumes de l'Heptarchie : Est-Anglie, Essex, Kent, Mercie, Northumbrie, Sussex, Wessex, etc. Dont la réunification fut le fait d'Édouard l'Ancien, roi de Wessex, assisté de sa sœur Æthelflæd, reine de Mercie dans les années 902-920 : l'Est-Anglie est conquise en 917, le royaume d'York en 918 mais à nouveau perdu en 919, la Northumbrie en 918. Et en 919 la Mercie est annexée au Wessex.

En 1066, les Normands de Guillaume le Conquérant s'emparent de l'Angleterre (voir l'article : Conquête normande de l'Angleterre), chassant Harold II, dernier des rois anglo-saxons. Ceux que l'on appela « souverains anglo-normands » ouvriront le pays aux influences continentales.

Après la mort accidentelle du dernier représentant de la dynastie anglo-normande en 1135, la guerre civile éclate entre les différents prétendants et se répend sur l'ensemble des territoires d'outre-Manche. Geoffroy Plantagenêt finit par triompher et ses successeurs bâtiront un véritable empire qui s'étendra non seulement sur l'Angleterre, mais aussi sur une majeure partie du royaume de France, présence qui ne prendra fin qu'à l'issue de la guerre de Cent Ans en 1453.

Au XVIe siècle, la réforme protestante gagne l'Angleterre. Le conflit que le roi Henri VIII entretient avec le pape, pousse finalement le souverain à franchir le pas : le processus de la réforme anglaise est lancé, et qui donnera bientôt naissance à l'anglicanisme.

Après la mort de Élisabeth Ire, fille d'Henri VIII, en 1603, les Stuart qui règne alors sur l'Écosse accède au trône d'Angleterre. Partisans d'un absolutisme, leurs visées inquiètent certains anglais qui craignent pour leurs droits. De plus, le catholicisme des Stuart fait craindre une remise en cause des réformes religieuses de la part des puritains. Une première révolution éclate et aboutit à l'exécution de Charles Ier en 1649. Un régime républicain est alors alors instauré sour le nom de Commonwealth de l'Angleterre, dirigé par un Lord Protecteur en la personne de Oliver Cromwell, suivit de son fils Richard.

La Restauration des Stuart en 1660 ne durera à peine que trente ans, puisque la Glorieuse Révolution de 1688 portera le prince néerlandais Guillaume III d'Orange au pouvoir et confirmera la monarchie protestante en Angleterre.

En 1707, les royaumes d'Anglerre et d'Écosse, bien que dirigés par les mêmes souverains issus de la dynastie Stuart, ne forment plus qu'un seul Royaume-Uni de Grande-Bretagne, à la suite de la signature de l'acte de l'Acte d'Union, dont la reine Anne Stuart en devient la première souveraine.

Origine ethnique de la population anglaise (Thèse actuelle)

La nation anglaise moderne s'est constituée à partir d'éléments celtiques, anglo-saxons, normands et scandinaves par une combinaison mélangée à des acquis culturels. Pendant les années de la puissance coloniale importante de la Grande-Bretagne, les gens se sont déplacés à travers le monde laissant une petite mais apparente marque de la culture anglaise dans les différentes colonies comme celles-ci ont eu à leur tour de l'influence en Angleterre.

Jusque récemment, on croyait[réf. nécessaire] que les Anglo-Saxons avaient supplanté les populations bretonnes, ou que les régions de la Bretagne occupées par les Anglo-Saxons étaient inhabitées, ou bien que les Bretons avaient pris la fuite devant leur avancée[réf. nécessaire]. Des études génétiques récentes[réf. nécessaire] sont en désaccord avec toutes ces anciennes croyances historiques, désormais obsolètes[réf. nécessaire], suggérant que les Anglo-Saxons ont établi leur domination politique et culturelle sur les Bretons et ont contracté des mariages mixtes avec eux[réf. nécessaire].

En effet, ces études génétiques[réf. nécessaire] prouvent que les Anglais n'ont pas éliminé les premiers habitants bretons et que beaucoup de tribus sont restées dans ce qui allait devenir l'Angleterre (C. Capelli et alii. Un recensement de chromosomes Y des îles britanniques, Biologie Courante 13). Les résultats de Capelli renforcent la recherche de Steven Bassett de l’Université de Birmingham; son travail pendant les années 1990 suggère qu'une grande partie des Midlands occidentaux a été seulement très légèrement colonisée par les Angles et les Saxons[réf. nécessaire].

Les résultats de ces recherches coïncident avec celles du Pr Evans[réf. nécessaire], et prouvent que la majeure partie des Bretons sont restés dans ce qui allait devenir l’Angleterre et qu’ils se sont donc anglicisés et mélangés aux Anglo-Saxons (surtout les filles et les femmes, capturées en grand nombre, semble-t-il, si l'on en croit le chercheur[réf. nécessaire]) et ont ainsi contribué à donner au peuple anglais sa physionomie originale, au demeurant bien plus celtique que germanique[réf. nécessaire].

D'autres, notamment les Cornouaillais et les Combriens s'apparentent aux Bretons[réf. nécessaire], d'où une certaine revendication cornouaillaise pour ne pas être anglais mais cornouaillais. Un nouveau groupe d'Anglais a été influencé par la culture scandinave, en particulier dans le nord de l'Angleterre. C'est plus prononcé à York, autrefois sous la juridiction danoise de Jorvik. Ces groupes ont eu un impact apparent sur l'anglais, par exemple la signification moderne du mot « rêve » est d'origine scandinave. En plus les noms de lieux qui incluent le thwaite et la ville sont d'origine scandinave.

Le legs principal laissé à l' Angleterre par la langue bretonne se situe surtout dans les toponymes[réf. nécessaire]. Plusieurs des noms de lieux en Angleterre et à un moindre degré en Écosse sont dérivés des noms de lieux bretons d'origine, y compris Londres, Dumbarton, York, Dorchester, Douvres et Colchester. On pense[réf. nécessaire] que plusieurs des éléments des noms de lieux anglais sont en tout ou en partie d'origine bretonne, en particulier bre, bal pour les collines, carr pour un endroit rocheux élevé, coomb » pour une petite vallée profonde.

Géographie

Article détaillé : Géographie de l'Angleterre.

La loi dite Wales and Berwick Act de 1746 avait établi que l'« Angleterre » comprendrait le pays de Galles. Mais cette loi fut réitérée en 1967 par la loi dite Welsh Language Act et, depuis cette date, l'« Angleterre » légale ne comprend plus le pays de Galles. L'Angleterre légale fut établie définitivement en 1974 en conséquence de l'effet de la loi dite Local Government Act de 1972 qui rattacha la ville de Berwick à l'Angleterre et le comté de Monmouthshire au pays de Galles.

  • 2007. Sanjeev Gupta de l'Imperial College de Londres a conforté la théorie des années 1980 prédisant une séparation de l'île britannique à la suite d'inondations.

Par des cartes des profondeurs de la Manche dressées par des sonars ultraperfectionnés, une gigantesque vallée au fond de la mer a pu être reconstituée en 3D, présentant les caractéristiques de l'érosion due à l'écoulement du fluide. Le cataclysme se serait produit il y a 400 000 ans à la suite de la rupture d'un barrage naturel existant entre Douvres et Calais. Le lac glaciaire en amont se serait écoulé à un débit supérieur à 1 million de mètres cubes par seconde dans cette vallée séparant l'île du continent. Une seconde inondation se serait reproduite il y a 160 000 ans. Cette découverte explique l'isolement soudain des hommes occupant l'Angleterre et leur différenciation génotypique.

Principales villes

  • Liverpool, nord-ouest de l'Angleterre, 439 473 habitants.
  • Manchester, nord-ouest de l'Angleterre, 422 300 habitants.
  • Leeds, nord de l'Angleterre, 429 242 habitants.
  • Sheffield, nord de l'Angleterre, 525 800 habitants.
  • Bristol, sud-ouest de l'Angleterre, 391 525 habitants.

Et surtout :

  • Londres, située au sud-est de l'Angleterre, 7 512 400 habitants.
  • Birmingham, centre de l'Angleterre, 1 006 500 habitants.

Symboles

  • Le drapeau anglais est la croix rouge de saint Georges (patron de l'Angleterre) sur fond blanc.
  • Les armoiries d'Angleterre sont « de gueules à trois léopards d'or », c'est-à-dire rouge avec trois lions jaunes regardant le spectateur. L'origine de ce blason des rois d'Angleterre reste sans explication définitive : selon une théorie contestée, il s'agit de l'union de l'héraldique du duché de Normandie (« de gueules à deux léopards d'or ») et de l'Aquitaine (« de gueules à un léopard d'or »).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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Notes

  1. Aucune langue officielle de jure, mais l'anglais l'est de facto. Le cornique a été officiellement reconnue comme langue régionale selon la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
  2. UTC+1 à l'heure d'été
  3. National Statistics: Population Estimates (consulté le 3 janvier 2008)
  4. Selon la définition officielle de Eurostat Londres précède Paris.
  5. BBC NEWS | Country profile: United Kingdom. Site visité le 6 juin 2006.
  6. Oxford Dictionary of National Biography : England, Scotland, and the Acts of Union (1707) (site consulté le 19 juin 2006)
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