- Saint-Traillès
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Barcugnan
Barcugnan Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Gers Arrondissement Mirande Canton Miélan Code Insee abr. 32028 Code postal 32170 Maire
Mandat en coursRobert Betbeze
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Hautes vallées de Gascogne Démographie Population 143 hab. (1999) Densité 16 hab./km² Gentilé Barcugnanais/Barcugnanaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 190 m m — maxi. 311 m m Superficie 9,11 km² Barcugnan (Barcunhan en gascon) est une commune française, située dans le département du Gers et la région Midi-Pyrénées. Les habitants s'appellent les Barcugnanais et les Barcugnanaises.
Sommaire
Géographie
Situation
Barcugnan se situe tout au sud du département, au sud d’une diagonale entre Tarbes et Auch. Elle est limitrophe du département des Hautes-Pyrénées, au niveau de Trie-sur-Baïse. La chaîne des Pyrénées parfaitement visible s’étire sur l’horizon sud.
Elle est traversée par la Grande Baïse et se situe à onze kilomètres au sud-est de Miélan.
En provenance des Pyrénées, après le plateau de Lannemezan, les cours d’eau de la région s’écoulent en pente douce dans un tracé nord-sud quasi parallèle. Ils ont façonné le paysage caractéristique de cette contrée, constituée d’une alternance de collines et de vallons verdoyants dans le sens ouest-est. Deux des quatre groupes de maisons qui forment Barcugnan occupent la partie haute, sur la colline, deux autres groupes, la partie basse dans le vallon, le long de la D939.
Le village est essentiellement composé de quatre groupes de maisons rurales dispersés sur les 9,11 kilomètres carrés de la commune:- Le haut de Barcugnan, lieu dit Au Clos (centre ville) avec la mairie, la salle des fêtes, la place et le monument aux morts, l’église et le cimetière, situé à 311m d’altitude.
- Le bas de Barcugnan, lieu dit la Carrère, le long de la D939 situé à 190 m d’altitude.
- Sainte-Arraille, commune fusionnée, devenue lieu-dit, situé au sud, sur la partie haute en direction de Duffort, possède son église et son cimetière.
- Montagnan, commune fusionnée, devenue lieu-dit, située au sud, sur la partie basse, le long de la D939 en direction de Trie-sur-Baïse, possède son église et son cimetière.
Communes limitrophes
Ses communes limitrophes sont Manas-Bastanous et Mont-de-Marrast à l'ouest, Montaut au nord, Sainte-Aurence-Cazaux à l'est et Duffort au sud.
Voies de communication
La commune de Barcugnan est longée par la D211, par la D939 et par la D145.
Le village est relié à Sainte-Aurence-Cazaux par la route C1.Histoire
La commune actuelle provient du regroupement par ordonnance royale des anciennes communes de Sainte-Arraille et de Montagnan avec Barcugnan en 1821. Ces dernières avaient déjà fusionnées entre elles en 1801 sous le nom de Sainte-Arraille-Montagnan.
Au Moyen Âge ces trois communes appartenaient au Comté d’Astarac dont Mirande était la capitale. Ce Comté s’étendait de l’Armagnac au nord-ouest, à la Bigorre à l’ouest, au Magnoac au sud est et au Savès à l’est. La seigneurie appartenait donc aux comtes d’Astarac.
Au XVIIIe siècle, en sa qualité de comte d’Astarac, le Duc de Rohan était toujours seigneur justicier de Barcugnan mais il partageait la seigneurie directe avec des co-seigneurs. Un quart de la seigneurie directe appartenait à une famille de Roques qui la vendit le 29 mai 1729 à Bernard de Médrano, habitant de Duffort (Notaire, Carraze à Castelnau-Magnoac). Ce dernier la vendit à son tour le 19 novembre 1738 à Joseph de Larroux, sieur de Ruffé, et habitant de Sainte-Arraille (Notaire, Lamarque à Miélan). À la même date, Henri d’Oberssan, habitant de Trie, était aussi co-seigneur direct de Barcugnan.
Au début du XVIe siècle, les deux seigneuries de Sainte-Arraille et de Montagnan appartenaient à une branche de la famille de Marrast qui possédait aussi la seigneurie d’Aroux (Manas-Bastanous). Les Saint-Lary en devinrent les seigneurs en 1555 par le mariage de Jean de Saint-Lary avec Gabrielle de Marrast. Ils le restèrent jusqu’au milieu du XVIIIe siècle.
Ces seigneuries passèrent en 1757 dans la famille de Gémit de Luscan par le mariage de Marguerite de Saint-Lary avec Louis-François de Gémit, marquis de Luscan, puis dans la famille de Fondeville en 1779 par le mariage d’Angélique de Saint Luscan avec Pierre-Clair de Fondeville.
En 1808, M. de Fondeville vendit le château de Montagnan à son régisseur Guillaume Nassans, qui le revendit en 1831 à son gendre Jean-Marie Cazalas. La famille Cazalas en est restée propriétaire jusqu’à ces dernières années. De cette bâtisse, reste de château féodal, en partie détruite par une intempérie en 1835 puis écroulée pendant la guerre de 1914, il reste aujourd’hui une grande maison dite « Au-château ».
Il existait un château à Barcugnan, qui occupait le sommet d’une motte dont on ne devine plus que les vestiges au sud de l’église, sur un feston qui domine le versant abrupt de la Baïse. Il est cité vers 1265 dans les pouillés (état de tous les bénéfices d’un diocèse ou d'une abbaye) du diocèse d’Auch. Il était en ruine bien avant le XVIIIe siècle. Le cadastre de 1754 cite « un château où il ne reste que de vieilles masures, situé à l’aspect du midi de l’église paroissiale ». On dit que l’entrée d’un souterrain dont l’issue se trouverait dans la vallée a été murée par sécurité. Si le souvenir de ce souterrain est dans les mémoires, plus personne ne sait où se situe exactement cette entrée.
Administration
Liste des maires successifs depuis 1900 Période Identité Parti Qualité 2005 2014 Robert Betbeze 1971 2005 Joël Bonneau 1959 1971 Jean-Marie Bonneau 1947 1959 Gabriel TIMON 1933 1947 Adolphe LAMARQUE 1925 1933 François PÉRÉ 1920 1925 Jean-Marie ADER 1919 1920 André FAUQUÉ 1914 1919 Jean-Marie ADER 1913 1914 Adolphe LAMARQUE 1904 1913 Bertrand DESPAUX 1903 1904 Gilles CAZALAS 1900 1903 Jean-Baptiste NASSAN Toutes les données ne sont pas encore connues. Liste des maires de 1791 à 1900Maires de Barcugnan Période Identité Parti Qualité 1897 1900 Prosper Lazies 1896 1897 Philippe Péres 1893 1896 Louis Fauqué 1891 1893 Jean-Marie Nassan 1888 1891 Philippe Péres 1887 1888 André Fauqué 1878 1887 Joseph Danos 1877 1878 Jean-Pierre Junca 1876 1877 André Fauqué 1874 1876 Philippe Péres 1871 1874 Baptiste Barthet 1870 1871 Henri D'Auxion 1864 1870 Paul-Dominique Maumus 1862 1864 Henri D'Auxion 1860 1862 Paul-Dominique Maumus 1847 1860 Philippe Péres 1844 1847 Jean-Alexandre Dabezies 1839 1844 Jean-Pierre Péres 1836 1839 Xavier Peyrusse 1832 1836 Antoine Péres 1831 1832 Bernard Péres 1826 1831 Hilaire Dauxion 1823 1826 François Rozis 1816 1823 Jean-Pierre Péres 1815 1816 Jean-Baptiste Nassan 1805 1815 Jean-Bernard Dutrey 1803 1805 Bertrand Péres 1800 1803 Ignace Péres 1797 1800 Dominique Dossat 1795 1797 Bertrand Péres 1792 1795 Jean Junca Maires de Montagnan-Sainte-Arraille Période Identité Parti Qualité 1817 1821 Dominique Castay 1813 1817 Jean Nassan 1801 1813 Hilaire Dauxion Maires de Sainte-Arraille Période Identité Parti Qualité 1800 1801 Baptiste Péres 1795 1800 Bernard Laberguère 1792 1794 Dominique Castay Maires de Montagnan Période Identité Parti Qualité 1794 1801 Joseph Larrieu 1791 1794 Jean Castaing Démographie
Évolution démographique 1803 1818 1846 1896 1912 1947 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2008 385 532 610 420 377 296 260 228 192 169 164 143 145 143 Avant de fusionner en 1821, en 1803, Barcugnan et Sainte-Arraille-Montagnan comptaient respectivement 152 et 232 habitants, total 385. En 1818, ces deux localités comptaient 268 et 264 habitants, total 532.
Comme la plupart des communes gersoises, la population a augmenté jusqu'au milieu du XIXe siècle. Elle a atteint son maximum en 1846 avec 610 habitants. Elle a ensuite régulièrement diminué et n'atteint pas aujourd'hui le quart de ce chiffre.
Lieux et monuments
La commune possède trois églises. Sous le second empire, le maire Henri d’Auxion de 1870 à 1871, avait projeté de les démolir pour les remplacer par une église centrale. Ce projet fut heureusement abandonné.
- L’église de Barcugnan est placée sous l’invocation de Saint Martin. De fondation romane, cette église a fait l’objet de nombreux remaniements, notamment au XIXe siècle : construction d’une chapelle latérale, exhaussement des murs, agrandissement vers l’est, ce qui entraîna le remplacement du chevet roman primitif par un chevet à pans coupés, reconstruction de la façade méridionale et du porche, construction d’une voûte en briques. Le portail de style gothique, date de 1843-1845. Au XIXe siècle on a découvert une dalle de pierre inscrite, placée dans un des murs de l’église de Barcugnan au dessus d’un squelette, elle a malheureusement été brisée par un ouvrier.
- L’église de Sainte-Arraille, de date incertaine est placée sous le vocable de Sainte Eulalie. En gascon Sainte-Arraille (prononcer Saintraille) est dérivé du latin « Sancta-Aulalia »[réf. souhaitée]. L’église était dotée d’une cloche offerte en 1750 par Antoine, duc de Roqueloure, comte d’Astarac et Seigneur de Barcugnan. Le maître autel, avec son retable monumental orné d’une toile du XVIIIe siècle, est classé. Selon la tradition locale, le château des seigneurs de Sainte-Arraille s’élevait à l’ouest de l’église.
- L’église de Montagnan est dédiée à Saint-Laurent. Elle a été reconstruite à la fin du XIXe siècle au même emplacement que l’église primitive.
Le Château de Montagnan écroulé pendant la Première Guerre mondiale se situe à environ 150 mètres au sud de l’église près de la Baïse.
- L'église Sainte-Marie de Mazères:le plus ancien pouillé médiéval mentionne près de Barcugnan une autre église disparue, dont l’emplacement est inconnu.
Le Château des seigneurs de Manas, dont il ne restait que « de vieilles masures », s’élevait au sud de l’église sur une motte dont on devine encore les vestiges.
Personnalités liées à la commune
Parmi les propriétaires du château de Montagnan, citons deux personnalités :
- Charles de Saint-Lary-Bellegarde, maître de camp de cavalerie en 1678, premier écuyer du duc de Bourbon en 1684.
- Pierre-Clair de Fondeville, maire de Tarbes et président du Conseil général des Hautes-Pyrénées sous l’Empire et la Restauration.
Économie
La commune est essentiellement agricole, bien que le nombre de chefs d’exploitation diminue régulièrement: 22 (dont 4 femmes) en 2000, 31 en 1988, 36 en 1979.
Une quadruple évolution a marqué son agriculture depuis 1979. On a assisté à :
- une diminution des ¾ de la superficie fourragère
- une diminution corrélative d’environ 70% des bovins
- une diminution de moitié de la culture du blé
- une augmentation d’environ de 50% de celle du maïs ce qui induit un fort accroissement des surfaces irriguées.
L’élevage de porcs et un élevage de volailles après une pointe en 1988 est revenu à un niveau proche de celui de 1979
- La scierie qui apportait sa contribution à l’économie locale a cessé son activité après le départ en retraite de son propriétaire.
- La minoterie, non loin de la digue sur la Baïse produit de la farine destinée aux pâtisseries et boulangeries de la région.
Voir aussi
Liens externes
Sources
- Mairie de Barcugnan.
- La Société Archéologique, Historique, Littéraire et Scientifique du Gers ; Les communes du département du Gers, 3ème tome.
- J. Castan ; Ambroise, une famille, un domaine, la vie ; 1988.
- B. Cursente ; Les castelnaus de la Gascogne médiévale.
- M.François ; Pouillés des anciennes provinces d'Auch, page 230.
- J. Vignau, Birand ; Nobiliaires des généralités de Montauban et d'Auch (tome IV) ; 2001.
- Recensement agricole de 2000 A.D. du Gers
- Séries C 110 (Cadastre de Barcugnan de 175 -V 29 (Eglise de Barcugnan)]
- Presse d'Occitanie ; La vie de mon pays en Gascogne.
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Catégorie : Commune du Gers
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