- Saint-Josse-ten-Noode
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Saint-Josse-ten-Noode
(nl) Sint-Joost-ten-NodeGéographie Pays Belgique Région Bruxelles-Capitale Communauté Communauté française
Communauté flamandeArrondissement Bruxelles-Capitale Coordonnées Superficie
– Surface agricole
– Bois
– Terrains bâtis
– Divers1,14 km² (2005)
0,84 %
0,00 %
96,47 %
2,69 %Données sociologiques Population
– Hommes
– Femmes
Densité26 338 (1er janvier 2008)
51,37 %
48,63 %
23 104 hab./km²Pyramide des âges
– 0–17 ans
– 18–64 ans
– 65 ans et +(1er janvier 2008)
25,80 %
66,07 %
8,13 %Étrangers 33,08 % (1er janvier 2008) Économie Taux de chômage 32,24 % (janvier 2009) Revenu annuel moyen 7 079 €/hab. (2005) Politique Bourgmestre Jean Demannez (PS) Majorité LB Sièges
LB
cdH
Ecolo
FDF27
17
5
4
1Sections de commune Section Code postal Saint-Josse-ten-Noode 1210 Autres informations Gentilé Tennoodois(-e) Zone téléphonique 02 Code INS 21014 Site officiel www.stjosse.irisnet.be modifier Saint-Josse-ten-Noode (en néerlandais Sint-Joost-ten-Node), le plus souvent dénommée Saint-Josse, est l'une des 19 communes de la Région de Bruxelles-Capitale.
Elle est limitrophe des communes de Bruxelles-ville et Schaerbeek, et fait partie de la zone de police 5344 avec Evere et Schaerbeek. La commune est nommée en l'honneur de saint Josse, moine breton.
Sommaire
Histoire
Le village de Ten-Noode apparaît au XIIIe siècle, comme Ixelles, entre les paroisses d’Uccle, d’Etterbeek et Sainte-Gudule à Bruxelles. À cette époque, à l’exception de la vallée du Maelbeek et du Schaerbeek, on y rencontrait que des champs à peine cultivés à cause de la mauvaise qualité du sol, étant trop sablonneux. De là le nom Nude, Noede, Oede, qui signifie « besoin », et par extension, « misère ». La première trace de l’existence de cette localité apparaît dans une convention faite entre le chapitre de Saint-Gudule et le Coudenberg, à Bruxelles, en 1254. Cent ans plus tard, un faubourg s’y était formé, principalement le long du chemin conduisant de Bruxelles à Louvain. Là, près de la Maelbeek, s’élève alors la chapelle de Saint-Josse, qui prit de plus en plus d’importance, mais qui ne devint une paroisse qu’en 1803, après le Concordat[1].
La vallée de la Maelbeek devient, avec ses hauteurs couronnées par le bois de Linthout, avec ses grands étangs et ses chemins pittoresques transformés en rues, le lieu de la vie champêtre à quelques pas de la capitale, du palais du souverain. Au XVe siècle, les ducs de Bourgogne y ont un hôtel ; au XVIe, les Nassau, le cardinal Granvelle, le poète Houwaert, la famille Marnix et les Croÿ y habitent des villas, qu’ils se plaisent à embellir, mais celle-ci furent négligées lorsque les Pays-Bas furent privés de la présence de la cour[1].
Au XVIe et XVIIe siecle, les habitants de Saint-Josse subissent les invasions diverses.
- 1572, maisons et champs sont ravagés par les reîtres du Prince d'Orange
- 1578, les Bruxellois brûlent leurs maisons de faubourg par panique, pour empêcher Don Juan de trouver les approvisionnements pendant le siège qu'ils redoutent
- 1579, les Espagnols font des raids et emmenent des prisonniers
- 1580, les calvinistes détruisent la chapelle
- 1583, les troupes du Duc d'Anjou vivent aux dépens des habitants
- 1600, les habitants commencent la reconstruction de la chapelle
- 1609 verra la reconstruction du château des Ducs de Bourgogne
- 1635 intrusions des troupes françaises qui veulent envahir les Pays-Bas. L'arrivée d'Ottavio Piccolomini les poussent à la retraite
- 1675 Louis XIV attaque Bruxelles, Zaventem est pillé et les troupes saccagent les faubourgs. Mais trois jours plus tard, ils quittent la région pour la bataille de Maastricht
- 1690, les Français se replient de la bataille de Fleurus sur Schaerbeek et Saint-Josse et accablent la population
- 1706, le duc de Marlborough campe avec ses troupe dans la région. Bruxelles offre sa soumission
- 1746 les Français, sous les ordres du Maréchal de Saxe, occupent la banlieue de Bruxelles et finissent par s'emparer de la ville
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, Saint-Josse s’étendait jusqu’aux confins d’Ixelles et d’Etterbeek, et incluait notamment la majeure partie de l’actuel quartier européen de Bruxelles, le rond-point Schuman, le parc du Cinquantenaire et la place du Luxembourg. Elle fut forcée de vendre ces terrains à la Ville de Bruxelles pour pouvoir rembourser des dettes contractées suite à une gestion peu judicieuse des finances communales.
Démographie
La commune comptait officiellement 27 266 habitants au 1er mai 2010. Elle couvre une superficie de 1,12 km² (c'est la plus petite des 19 communes, mais aussi la plus densément peuplée).
Commune la plus allochtone de Belgique
Pays d'origine 1979 1995 Belgique 12 222 (54,5 %) 9 231 (42,1 %) Turquie 2 304 (10,3 %) 3 904 (18,1 %) Maroc 2 664 (11,9 %) 3 761 (17,5 %) Italie 1 661 (7,4 %) 785 (3,6 %) Espagne 840 (3,7 %) 443 (2,1 %) Portugal ... 209 (1 %) Congo (RDC) 198 (0,9 %) Population totale 22 409 21 522 Source: Institut National de Statistiques, chiffres au 1er janvier. À une époque, elle a été la seule commune de Belgique dont la population était majoritairement étrangère, principalement d'origine turque et marocaine. Actuellement, l'électorat d'origine étrangère est devenu majoritaire par le biais des acquisitions de nationalité et la majorité des conseillers communaux, ainsi que la moitié du collège échevinal, est originaire du Maroc, de Turquie et du Congo (RDC).
Jean Demannez, bourgmestre : « La population de Saint-Josse est belge à 64 %. Mais cela ne veut pas dire grand-chose. La carte d’identité belge n’implique pas pour autant que les gens n’aient pas conservé le mode de vie et les traditions propres à leur pays d’origine. À Saint-Josse, il n’y a plus que 20 % de la population dont le grand-père était belge. Pour huit concitoyens sur dix, l’aïeul était un immigré : français, italien, turc ou marocain, espagnol, etc. C’est donc un brassage culturel excessivement important, avec, qui plus est, une population jeune »[2]. En 2010, 49% de la population était musulmane[3].
Commune la plus pauvre de Belgique ?
Statistique fiscale des revenus, exercice 2000 : « En termes de revenus par habitant, si Laethem-Saint-Martin demeure la commune la plus riche du pays, Saint-Josse-ten-Noode reste bonne dernière. » [4].
Jean Demannez, bourgmestre : « il faut relativiser : si le revenu moyen des habitants est de 227 000 franc belge par an, c’est dû entre autres à cette forte proportion de moins de vingt-cinq ans, dont beaucoup n’ont pas encore de revenus. De plus, de nombreuses familles avec beaucoup d’enfants ne sont pas soumis à l’impôt. C’est important à dire : Saint-Josse n’est pas la commune la plus pauvre du pays, contrairement à ce que l’on pourrait véhiculer comme information. »[2]
Vie culturelle
- Musée Charlier
- Ateliers Mommen, cité d’artistes, 37 rue de la Charité[5]
Personnalités liées à la commune
- Artistes peintres et sculpteurs
- Marguerite Acarin dite Akarova, danseuse et artiste peintre, née à Saint-Josse-ten-Noode le 30 mars 1904 et décédée à Ixelles le 24 juin 1999.
- Guillaume Charlier, sculpteur, né à Ixelles en 1854 et mort à Saint-Josse-ten-Noode en 1925.
- Franz Courtens (de son vrai nom Franciscus Eduardus Maria Courtens), peintre, né à Termonde le 4 février 1854 et décédé à Saint-Josse-ten-Noode le 2 janvier 1943.
- Hermann Courtens, peintre, né à Saint-Josse-ten-Noode le 23 février 1884 et décédé à Ixelles le 1er mars 1956.
- Jacques Courtens, peintre, né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 avril 1926, mort à Grasse, Alpes-Maritimes, France, le 23 septembre 1988.
- Amédée Lynen, peintre, graveur et lithographe, né à Saint-Josse-ten-Noode en 1852 et décédé en 1938.
- Jean-Baptiste Madou, peintre et illustrateur belge, né à Bruxelles le 3 février 1796 et mort à Saint-Josse le 3 avril 1877, a habité un hôtel de maître (aujourd'hui démoli) sur l'actuelle place Madou.
- Jean Milo, peintre et écrivain, né à Saint-Josse en 1906 et mort à Rixensart en 1993.
- Fritz Toussaint, artiste peintre, collectionneur et mécène, beau-frère de l'architecte Joseph Poelaert, né à Ixelles le 17 janvier 1846 et décédé à Saint-Josse-ten-Noode à l'Institut chirurgical du docteur Jean Verhoogen, rue Marie-Thérèse n° 98, le 30 juillet 1920.
- Charles Van der Stappen, sculpteur, né à Saint-Josse-ten-Noode le 19 décembre 1843 et décédé à Bruxelles le 21 octobre 1910.
- Vincent Van Gogh, peintre hollandais, a séjourné et étudié la peinture à Saint-Josse. Une auberge de jeunesse porte son nom.
- Louis Van Lint, peintre, né à Saint-Josse-ten-Noode le 25 décembre 1909 et mort à Kraainem le 28 décembre 1986.
- Firmin Verhevick, (1874-1962), peintre, habitait à Saint-Josse-ten-Noode rue de la Ferme 121.
- Alfred Verwée, peintre, né à Saint-Josse-ten-Noode le 23 avril 1838 et décédé à Schaerbeek le 14 septembre 1895.
- Architectes
- Antoine Courtens, architecte, (1899 - 1969).
- Henri Jacobs, architecte de la période Art nouveau, né à Saint-Josse-ten-Noode le 3 décembre 1864 et mort à Schaerbeek le 19 novembre 1935.
- Métiers du spectacle
- Émile-Georges De Meyst, réalisateur, né le 11 avril 1902 à Saint-Josse et décédé le 13 décembre 1989 à Bruxelles.
- Fernand Faniard, de son vrai nom Fernand Smeets (né le 9 décembre 1894 à Saint-Josse et décédé à Paris en 1955), chanteur de l'Opéra de Paris.
- Jaco Van Dormael, réalisateur, auteur de Toto le héros (né à Ixelles, il réside à Saint-Josse).
- Mourade Zeguendi, acteur belge, né en octobre 1980 à Saint-Josse-ten-Noode.
- Hommes d'État et militaires
- Philippe le Bon, duc de Bourgogne, a fait ériger en 1465 le château des ducs de Brabant et a fait planter des vignes, d'où la grappe de raisins sur les armoiries de la commune.
- Charles Rogier vécut au 12 rue Galilée à Saint-Josse-ten-Noode de 1831 à sa mort (1885).
- Gaston Duffour, général (1875-1953).
- Scientifiques
- Adolphe Quetelet, astronome, inventeur du calcul statistique.
- Émile Fourcault, inventeur d'un procédé de fabrication du verre plat.
- Philosophes et écrivains
- Karl Marx, philosophe allemand, a séjourné rue de l'Abondance à Saint-Josse.
- Gustave Cohen, historien, médiéviste à la Sorbonne et à Amsterdam, né à Saint-Josse-ten-Noode le 24 décembre 1879 et décédé à Paris le 11 juin 1958.
Vie politique
De 1953 à 1999, le bourgmestre de Saint-Josse est le socialiste Guy Cudell, à la tête de coalitions diverses, la dernière (1994) avec le PSC et le SP (Jules Spooren, unique élu sur la liste de cartel flamand PLU).
C'est son premier échevin, également PS, Jean Demannez, qui lui succède après son décès en mai 1999. Il est reconduit à la tête d'une Liste du bourgmestre (PS, SP, PRL) en octobre 2000. Saint-Josse est l'une des rares communes bruxelloises (avec Koekelberg) où le FDF et le PRL ne se sont pas présentés sur une liste commune en 2000, le FDF étant resté dans l'opposition avec 2 sièges sur 27.
Fin décembre 2005 quatre mandataires communaux dont l'échevine de la Propreté publique Nezahat Namli, élus sur la Liste du bourgmestre au titre du quota MR-PRL, décident de siéger désormais en tant qu'indépendants en raison de désaccords qui les opposent au chef de file local du MR, l'échevin Geoffroy Clerckx.
Après les élections communales d'octobre 2006, une majorité se met en place entre la Liste du bourgmestre (PS et indépendants ex-MR) et le CDH, relégant dans l'opposition le MR et y maintenant Ecolo. Le nouveau collège se compose dès lors de Jean Demannez (PS), Emir Kir (PS, "échevin empêché" car secrétaire d'Etat régional, remplacé par Havva Ardiçlik pendant la durée de son mandat exécutif régional), Mohamed Jabour (PS), Ahmed Medhoune (PS), Eric Jassin (CDH), Nezahat Namli (LB-indépendante, puis PS), Mohamed Azzouzi (PS, par ailleurs député régional), auxquels il faut ajouter la présidente du CPAS, Anne-Sylvie Mouzon (PS, par ailleurs députée régionale).
Liste des bourgmestres de Saint-Josse
Sources : Van Bemmel, Histoire de Saint Josse Ten Noode et de Schaerbeek (1869), et autres sources non publiées disponibles à la Bibliothèque de la Commune.
- 1800 - 1808 : André-Étienne-Joseph O'Kelly
- 1808 : Jacques-Joseph De Glimes (Glim)
- 1813 : Théodore-Nicolas-Joseph Aerts
- 1815 : Jacques-Joseph De Glimes
- 1813 - 1823 : Jean-François Wauvermans
- 1823 - 1842 : Urbain-Henri Verbist
- 29 décembre 1842 - 1846 : Léonard-Constant Willems
- 18 avril 1846 - 1867 : Jacques-Joseph-Damas Gillon
- 13 février 1867 - 1870 : Louis-Guillaume-Félix Sainctelette
- 1870 - 1884 : Fritz Jottrand
- 1885 - 1899 : Armand Steurs
- 1900 - 1926 : Henri Frick
- 1926 - 1942 : Georges Pètre, échevin, puis bourgmestre de 1926 à sa destitution et son assassinat par les Rexistes en 1942
- 1944 - 1947 : Joseph Déry
- 1947 - 1953 : André Saint-Rémy
- 1953 - 1999 : Guy Cudell, conseiller communal en 1946, échevin en 1947, bourgmestre en 1953
- Depuis 1999 : Jean Demannez, conseiller communal en 1976, échevin en 1977, bourgmestre en 1999, réélu en 2000.
Jumelage
Voir aussi
- Liste des rues de Saint-Josse-ten-Noode
- FC Saint-Josse
- Gare de Saint-Josse-ten-Noode devenue Jazz station
- Emploi de travailleurs étrangers en Belgique
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Saint-Josse sur le site de la Région de Bruxelles-Capitale
- Site de la zone de police 5344 (Evere - Saint-Josse - Schaerbeek)
- Comité P, Rapport intermédiaire concernant le corps de police de Saint-Josse-ten-Noode, 1999
- Toutes les rues de Saint-Josse-ten-Noode
- Site Internet pour la promotion des commerces de Saint-Josse, réalisé par l'antenne Atrium Saint-Josse en collaboration avec la commune, 21 mars 2006...Une nouvelle version est en ligne depuis le 26 octobre 2008.
- Saint-Josse News (La campagne électorale 2006 à Saint-Josse)
- Atrium Saint-Josse (Les quartiers commerçants de Saint-Josse)
- La commune de Saint-Josse-ten-Noode à Bruxelles. Images d’une vraie inconnue du paysage de la capitale de l’Europe
Notes et références
- Alphonse Guillaume Ghislain Wauters, C. Vanderauwera, 1855 Histoire des environs de Bruxelles ou description historique des localités qui formaient autrefois l’ammannie de cette ville. Tome troisième, pp. 5-6.
- Jean Demannez, interview du 24/11/2003) .
- 623.000 musulmans en Belgique; sur Lalibre.be, 17 novembre 2010
- INS : Statistiques
- Site des ateliers Mommens
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