- Eurostar
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Pour les articles homonymes, voir Eurostar (homonymie).
Création 1994 Forme juridique Ltd (société de droit britannique) Actionnaires SNCF
SNCB
London and Continental Railways (L&CR)Activité Entreprise ferroviaire Société mère Eurostar International Ltd Site web www.eurostar.com Chiffre d’affaires 675,5 Millions de livres sterling (2009)
+1,7%modifier Eurostar International Ltd est une entreprise ferroviaire de droit britannique, qui exploite depuis 1994 les trains à grande vitesse reliant Paris et Bruxelles au sud de l'Angleterre (Kent) et à Londres, via Lille et Calais, en empruntant le tunnel sous la Manche. Des trains directs relient également Londres à Marne-la-Vallée, Avignon (en été), Bourg-Saint-Maurice, La Plagne et Moûtiers (en hiver).
Eurostar est une société majoritairement détenue par la SNCF (en direct ou via SNCF Participations). La répartition du capital au 1er janvier 2010 est de 55 % à la SNCF, 40 % à la compagnie ferroviaire britannique London and Continental Railways (L&CR) (dont la SNCF détient 35 % et le groupe britannique de transport National Express Group 40 %) et 5 % à la compagnie ferroviaire belge SNCB[1]. Le total de la participation de la SNCF est par conséquent de 69 % (55 % direct et 14 % indirect).
On appelle également Eurostar les trains à grande vitesse utilisés par l'entreprise, également appelés TGV TMST (pour TGV TransManche SuperTrain) en France et British Rail Class 373 au Royaume-Uni. Composée de dix-huit voitures et de deux motrices, chaque rame mesure 393,72 m de long et peut transporter jusqu'à 750 passagers à 300 km/h.
Depuis la première journée d’exploitation commerciale d'un train Eurostar le 14 novembre 1994[2], des lignes à grande vitesse ont été construites en Belgique (LGV 1) et au Royaume-Uni (High Speed 1) et permettent de relier la Gare de Saint-Pancras de Londres à la Gare de Lille-Europe en 1 h 20, à la Gare de Bruxelles-Midi en 1 h 51 et à la Gare de Paris-Nord en 2 h 15[3].
Eurostar a atteint 100 millions de voyageurs transportés en août 2009[4]. En 2010, la société revendique 70 % du trafic passager sur les axes Paris–Londres et Bruxelles–Londres avec une cinquantaine de trains passant par le tunnel quotidiennement.
Sommaire
Histoire
L'idée de creuser un tunnel sous la Manche permettant de relier la France et le Royaume-Uni remonte à 1802 mais il a fallu attendre la deuxième moitié du XIXe siècle pour qu'un tel ouvrage soit sérieusement envisagé et 1986 pour que les deux pays lancent officiellement le projet de liaison ferroviaire internationale comprenant un service de navettes de fret transportant les camions, un service de navettes tourisme transportant les voitures et les autocars et un service de trains de voyageurs à grandes vitesses, le futur Eurostar[5].
British Rail et SNCF ont signé un contrat avec Eurotunnel pour pouvoir exploiter la moitié de la capacité du tunnel. En 1987, la Belgique, la France et le Royaume-Uni ont créé un projet de groupe international afin d'élaborer un train pouvant offrir un service international à grande vitesse à travers la Manche. La technologie retenue dérive des TGV français mais avec certaines adaptations pour tenir compte du gabarit du tunnel et des spécificités du réseau britannique[6].
Pendant la construction du tunnel il avait également été prévu de créer le Regional Eurostar visant à prolonger les trains venant de Paris et Bruxelles au-delà de Londres[7] et le Nightstar un service de train de nuit de Paris, Amsterdam, Dortmund et Francfort vers Londres, Manchester, Plymouth et Swansea (avec correspondance maritime vers l'Irlande) ainsi que vers Edimbourg et Glasgow[8]. Le matériel a été construit mais l'exploitation a été annulée en raison de perspectives de trafic peu favorables: les rames du "Régional" circulent comme TGV entre Paris et Lille et les voitures-lits ont été cédées au Chemins de fer danois.
1994 : Tunnel sous la Manche et LGV Nord française
Articles détaillés : Tunnel sous la Manche et LGV Nord.Après l'inauguration de la LGV Nord en mai 1993 et du tunnel sous la Manche en mai 1994 commence une période d'essai pendant laquelle de nombreux Eurostar traversent la Manche. Les liaisons commerciales régulières entre Londres, Paris et Bruxelles débutent le 14 novembre 1994[2].
Les Eurostar circulent en France sur LGV à la vitesse maximale de 300 km/h et traversent la Manche en empruntant le tunnel sous la Manche à la vitesse de 160 km/h : la traversée s'effectue en 20 minutes, contre environ 33 minutes pour les navettes Eurotunnel.
1997 : la LGV 1 belge
Article détaillé : LGV 1.La LGV 1, ouverte au trafic le 14 décembre 1997, est la première ligne à grande vitesse belge et relie le triangle de Fretin (en France, à 11 km de la frontière) à Bruxelles. D'une longueur de 88 km, elle est utilisée pour les trajet Bruxelles–Paris et Bruxelles–Londres et a permis de réduire la durée du trajet entre les capitales belge et britannique de 20 minutes.
2003 - 2007 : High Speed 1 britannique
Article détaillé : High Speed 1.En Grande-Bretagne, les trains utilisaient la ligne classique via Canterbury (vitesse maximale 110 km/h) jusqu'à l'ouverture de la première ligne à grande vitesse britannique. Le tronçon de 108 km a été mis en service en deux temps, en septembre 2003 entre Folkestone et Fawkham Junction (74 km) et en novembre 2007 entre Fawkham Junction et Londres (34 km, dont 22 sous tunnel).
Le 30 juillet 2003, peu avant l'ouverture du premier tronçon de la première ligne à grande vitesse britannique, une rame Eurostar établit le record de vitesse ferroviaire en Grande-Bretagne à 334,7 km/h. La ligne est ensuite officiellement ouverte au trafic le 28 septembre 2003 et permet de réduire de 21 minutes la durée du trajet entre Londres et Bruxelles (2h35) et Londres et Paris (2h20).
Le 17 mai 2006, à l'occasion de la présentation du film Da Vinci Code, un Eurostar transportant l'équipe du film a relié sans escale les 1 421 km séparant Londres et Cannes, établissant ainsi le record de la plus longue liaison internationale sans arrêt[9].
Le 10 décembre 2006, l'ouverture d'un viaduc de 435 m de long à l'entrée de gare de Bruxelles-Midi permet aux Eurostars de traverser rapidement 22 voies de circulation et de les séparer du trafic régional. Ce viaduc permet de raccourcir la durée du trajet Bruxelles - Londres de 4 minutes, à 2 h 11[10].
En septembre 2007, juste avant l'ouverture de la ligne HS1, un Eurostar bat des records de vitesse en reliant Paris à Londres en 2 heures, 3 minutes et 39 secondes et Bruxelles à Londres en 1 heure et 43 minutes. Le 6 novembre 2007, la reine Élisabeth II inaugure la gare de St Pancras International. Dans la nuit du 13 au 14 novembre, la gare de Waterloo International est définitivement fermée et le terminus est transféré à la gare de Saint-Pancras, mettant ainsi Londres à 1 h 50 de Bruxelles et 2 h 15 de Paris.
L'accès à Londres St-Pancras de véhicules à gabarit continental est désormais possible, et 6 voies à quais bas (les voies centrales 5 à 10) sont réservées aux TGV.
Identité visuelle (logo)
Infrastructures et services
Schéma de la ligne Eurostar - Légende0:00 Londres Saint-Pancras Londres Waterloo (fermée au trafic Eurostar depuis le 14 novembre 2007) Stratford 0:15 Ebbsfleet Fawkham Junction 0:30 Ashford Frontière Royaume-Uni - France (traversée en 21 min) 0:54 Calais-Fréthun 1:20 Lille-Europe Frontière France - Belgique 1:51 Bruxelles-Midi 2:15 Paris-Nord 2:33 Marne-la-Vallée - Chessy 5:40 Avignon centre (été) 6:27 Moûtiers (hiver) 6:59 Aime la Plagne (hiver) 7:17 Bourg Saint Maurice (hiver) Meilleurs temps de parcours depuis Londres à l'horaire d'été 2009.
Depuis 2007, les trains d'Eurostar n'utilisent que des lignes à grande vitesse pour relier Londres à Paris et Bruxelles.
Gares desservies
Les trois terminus principaux des Eurostar se situent à Londres, Paris et Bruxelles mais certains trains font des arrêts intermédiaires à Lille, Calais et Ashford où trois nouvelles gares ont été construites pour accueillir les Eurostar.
Depuis le 14 novembre 2007, les trains empruntent la ligne nouvelle Channel Tunnel Rail Link aboutissant à la gare londonienne de Saint-Pancras remplaçant l'ancienne gare de Waterloo[11]
- Londres-Saint-Pancras (mise en service depuis le 14 novembre 2007)
- Stratford International (mise en service le 30 novembre 2009)
- Ebbsfleet International (mise en service le 19 novembre 2007)
- Ashford International (mise en service le 6 janvier 1996)
- via le Tunnel sous la Manche (inauguré le 6 mai 1994)
- Calais-Fréthun
- Lille-Europe (mis en service en mai 1994)
- Londres - Paris :
- Paris-Nord (depuis le 14 novembre 1994)
- Londres - Disneyland Paris / Alpes :
- Marne-la-Vallée (mise en service le 29 mai 1994)
- Moûtiers-Salins-Brides-les-Bains
- Aime-la-Plagne
- Bourg-Saint-Maurice
- Londres - Avignon :
- Londres - Bruxelles :
Matériel roulant
TGV TMST
Article détaillé : TGV TMST.Les trains utilisés par le service Eurostar sont des TGV TMST (pour TGV TransMancheSuperTrain), également appelés British Rail Class 373 au Royaume-Uni. Entre 1992 à 1996, 38 exemplaires de ces rames ont été construits par Alstom pour un coût unitaire de 210 millions de francs[2].
Le TGV TMST comporte des particularités dues au réseau ferroviaire britannique et peut circuler en France, en Belgique et en Angleterre. Les voitures sont au gabarit britannique, plus réduit en largeur, hauteur et longueur que le gabarit continental. Elles sont tricourant (monophasé 25 kV-50 Hz, continu 3 kV et continu 750 V), et étaient équipées de frotteurs pour capter le courant 750 volts sur la partie supérieure d'un troisième rail latéral au sol sur les lignes classiques du Sud de l'Angleterre jusqu'à fin 2007. Certaines rames appartenant à la SNCF sont également aptes à circuler sous 1500 V CC. Les rames sont sécables par le milieu pour pouvoir être remorquées hors du tunnel en cas de nécessité ; chaque demi-rame comporte une loge de conduite auxiliaire au niveau de cette coupure ; cette coupure avait aussi été demandée pour pouvoir utiliser des rames moins longues sur des parcours « North of London » (« Nord de Londres » en anglais).
Sur les 38 rames initialement construites, 27 sont utilisées pour les liaisons Paris - Bruxelles - Londres, 3 sont exploitées par la SNCF pour des relations intérieures entre Paris et le Nord de la France. Le reste des rames, baptisées North of London et d'une longueur inférieure devait être affecté au service Regional Eurostar qui a depuis été abandonné. Un temps exploitées par la Great North Eastern Railway, ces rames sont utilisées par la SNCF sur des relations dans le nord de la France.
Velaro e320
En octobre 2010, Eurostar a décidé de passer une commande de 10 rames à grande vitesse du type Velaro au constructeur Siemens[12]. Ces nouveaux trains nommés e320 seront interopérables, c'est-à-dire capable de rouler sur les différents réseaux européens, pourront transporter 900 passagers, soit 20% de plus que les rames actuels, à une vitesse maximale de 320 km/h[13].
Ce choix a provoqué une vive réaction d'Alstom et de plusieurs membres du gouvernement français[14] qui soulèvent des arguments de sécurité relatifs au passage dans le tunnel. Les règles de sécurité pour le franchissement du tunnel imposent des rames d'environ 400 mètres pour couvrir au moins une sortie au niveau des rameaux de communication (espacés de 375 mètres) avec le tunnel de service et des rames sécables en leur milieu pour permettre d'extraire les passagers plus rapidement si une partie de la rame subit une avarie importante. Une double rame ne satisfait pas à ce principe car les passagers ne peuvent transiter de l'une à l'autre sans sortir dans le tunnel.
Par ailleurs, Alstom met notamment en avant l'articulation de ses rames AGV et le fait que la motorisation répartie soit située plus loin des passagers en cas d'incendie.
Exploitation
Organisation
À l'origine, chaque entreprise ferroviaire participant dans le projet Eurostar gérait l'exploitation technique et commerciale sur son territoire, c.a.d. la SNCF en France, la SNCB/NMBS en Belgique et les European Passenger Services (EPS) de British Railways. Au cours de la privatisation, EPS fut vendu à la nouvelle entreprise London and Continental Railways (L&CR), qui changeait le nom de EPS à Eurostar (UK) Ltd, court EUKL. L&CR avait aussi acquit Union Railway, la filiale de British Railways pour la construction du Channel Tunnel Rail Link. Quand en 1998, L&CR vivait une grande crise financière, la gérance de EUKL fut adjugée à une autre entreprise, InterCapital and Regional Railways (ICRR), dont la National Express Group britannique détenait 40% du capital, la SNCF 35%, la SNCB/NMBS de Belgique 15% et -- comme partenaire silencieux -- British Airways 10%. Ce "management contract" expire en 2010.
En 1999, ICRR, SNCF et SNCB/NMBS formaient l'entreprise Eurostar Group Ltd avec son siège à Londres pour mettre la gestion commerciale du projet Eurostar dans les mains d'une direction unique. Avec sa participation directe et son poids dans le capital de ICRR, la SNCF joue un rôle prépondérant dans Eurostar Group Ltd. Guillaume Pepy, le président de la SNCF est aussi président ("chairman") de Eurostar Group Ltd. Le Directeur Général ("Chief Operating Officer") est depuis 2002 Richard Brown, qui avant dirigeait National Express Group depuis 1996 et jouait, avant son avancement au poste de directeur général, le rôle de Directeur commercial d'Eurostar Group et membre du comité de direction d'Eurostar.
A compter du 1er septembre 2010, les actionnaires mettent en place une nouvelle équipe de direction. Richard Brown, directeur général d’Eurostar depuis 2002, est nommé président non-exécutif d’Eurostar, en remplacement de Guillaume Pepy, président d’Eurostar depuis février 1998. Nicolas Petrovic, actuel directeur général adjoint, devient directeur général[15].
La SNCF participe en Eurostar Group Ltd à trois niveaux: comme partenaire direct en Eurostar Group, comme co-proprietaire de ICRR, et comme actionnaire de London & Continental Railways. SNCF Participations donne son taux du capital combiné de Eurostar comme 62%[16]
Contrôle et sécurité
Tous les passagers empruntant l'Eurostar sont soumis à un contrôle douanier et à un contrôle de leurs bagages. La sécurité à l'intérieur du Tunnel sous la Manche, la surveillance de l'immigration clandestine, ainsi que le fait que le Royaume-Uni ne soit pas signataire des accords de Schengen sont les motifs invoqués par les gouvernements belges, français et britannique pour justifier ces contrôles.
Depuis les accords internationaux dits « tripartites » signés en 1993 entre la France, le Royaume de Belgique et le Royaume de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, dans chaque gare où se trouve un accès « Eurostar », tout voyageur souhaitant emprunter un train à destination de la Grande-Bretagne ou de l'Europe continentale doit se soumettre à ces contrôles (sauf pour le trajet de Lille à Bruxelles), même s'il reste au sein de l'Espace Schengen (trajet de Bruxelles à Lille en Eurostar). Cependant lors de la ratification de ce traité le Gouvernement belge s'interrogeait sur la compatibilité de ces accords avec les accords Schengen et les dispositions des traités instituant l'Union européenne relatives à la libre circulation des personnes[17].
Ces contrôles impliquent de façon permanente un passage des bagages aux rayons X et un contrôle des titres d'identités (carte d'identité ou passeport). Ces derniers se sont retrouvés d'autant plus renforcés suite aux attentats du 11 septembre et afin d'empêcher l'immigration clandestine entre la France, la Belgique et le Royaume Uni[18].
Ainsi, les gares accueillant normalement les trains Eurostar sont sécurisées avec l'aménagement de "zones stériles" réservées aux voyageurs ayant subi les contrôles de sécurité. À la sortie de ces zones, peu ou pas de contrôles sont organisés, et se limitent à une simple vérification d'identité et des titres de transport. Il en ressort donc que les correspondances après un trajet en Eurostar sont facilitées, contrairement à la procédure avant le trajet Eurostar qui demande en moyenne une demi-heure.
Service à bord
Trois classes sont désormais proposées à bord.
Les rames sont équipées de deux voitures-Pub-Buffet-Bar, encadrant les voitures de 1ère classe situées au milieu du train. En 1ère classe (Leisure Select) et 1ère luxe (Business Premier) un service complet de restauration à la place - proche de la voiture-restaurant traditionnelle - est inclus dans le billet. Petit déjeuner, déjeuner et dîner, mais aussi tous les alcools sont disponibles et inclus dans le prix. Pour le déjeuner ou le dîner, l'entrée et le dessert sont fixes, mais le plat est au choix, viande ou poisson. A noter qu'il est possible de commander des repas particuliers (végétariens, cachères, etc) Il faut cependant effectuer sa réservation au moins deux jours avant le départ (certaines demandes pouvant cependant être satisfaites jusqu'à vingt-quatre heures avant le départ).
En seconde classe (Standard), aucun repas n'est inclus. La voiture-Pub propose une restauration simple.
Fréquence et trafic
Entre novembre 1994 et décembre 2004, Eurostar Group Ltd a transporté 61 millions de voyageurs.[réf. nécessaire]
- 2004 : 7,27 millions de voyageurs (+ 15 % par rapport à 2003) ; vente de billets : 433 millions de livres sterling (environ 600 millions d'euros).
- 2005 : 7,45 millions de voyageurs ; vente de billets : 464 millions de livres sterling (environ 682 millions d'euros)[19].
- 2006 : 7,85 millions de voyageurs (+ 4,6 % par rapport à 2005) ; vente de billets : 518 millions de livres sterling (environ 762 millions d'euros).
- 2007 : 8,26 millions de voyageurs (+ 5,1 % par rapport à 2006) ; vente de billets : 599 millions de livres sterling (environ 803 millions d'euros) en hausse de 15,5 %[20].
- 2008 : 9,1 millions de voyageurs (+ 10,3% par rapport à 2007) ; vente de billets : 664 millions de livres sterling, en hausse de 10,9% par rapport à 2007[21].
- 2009 : 9,2 millions de voyageurs[22].
- 2010 : 9,5 millions de voyageurs (+ 3% par rapport à 2009) ;
La régularité a été de 95 % sur l'année 2009 contre 68,8% pour l'avion sur les mêmes dessertes[23].
La part de marché sur Paris-Londres est de 70%, soit 80 à 85 % en clientèle loisirs et 50 à 55% en clientèle affaires en 2007.[réf. nécessaire]
Le prix des péages acquittés aux gestionnaires d'infrastructure, soit Eurotunnel, Highspeed1, RFF et le gestionnaire belge, représente plus de la moitié des recettes.
Ce résultat s'explique par un déplacement du marché aérien au profit d'Eurostar depuis la mise en service partielle de la ligne nouvelle (High Speed 1) entre le tunnel et Londres qui a permis de réduire de 20 minutes le temps de trajet.
Évolution de la durée des trajets Paris - Londres et Bruxelles - Londres :
Année Paris - Londres Bruxelles - Londres Commentaire 1994 2h55 3h15 Mise en service du Tunnel sous la Manche 1997 2h55 2h30 Mise en service de la ligne Bruxelles - Lille 2003 2h35 2h15 Mise en service du premier tronçon de la HS1 2006 2h35 2h11 Mise en service du viaduc de Bruxelles - Midi 2007 2h15 1h51 Mise en service du second tronçon de la HS1 Développements futurs
Un certain nombre de développements futurs possibles touchant le service Eurostar sont envisagés :
De nouvelles destinations au-delà de Paris et Bruxelles
La réduction des temps de déplacement offertes par l'ouverture du High Speed 1 permet d'apporter de nouvelles destinations continentales à partir de Londres où le rail serait plus compétitif que les voyages par avion. À l'heure actuelle, l'Eurostar se concentre sur le développement de ses correspondances avec d'autres services, en particulier à Lille et Bruxelles, mais des services directs vers d'autres destinations (notamment Amsterdam, Cologne, Francfort, Genève, Avignon et Marseille) seraient possibles.
Ce qui se fera avec les nouveaux eurostars e320 qui seront équipé des différents systèmes de tension (15 kv, 1,5 kv...) et de signalisation (ETCS, LZB, ATB,...)
La LGV Picardie
Soutenu par les pouvoirs locaux depuis plusieurs années, un projet de ligne à grande vitesse reliant Paris à Londres en passant par Amiens, appelée LGV Picardie, permettant de gagner 20 minutes sur le trajet entre Paris et Calais et de ramener la durée du trajet entre Paris et Londres à 2 heures avait été proposé à la Commission nationale du débat public par Réseau ferré de France en 2006[24] mais a été rejeté le 7 février 2007[25],[26].
En octobre 2008, suite à une proposition de députés de la Somme, un amendement à la Loi Grenelle 1 incluant cette ligne dans les 2500 km de lignes nouvelles à construire pour 2020 a été adopté par les députés français[26],[27].
L'ouverture à la concurrence
En décembre 2009[28], la société Eurotunnel annonce que la Deutsche Bahn pourra faire rouler des trains de voyageurs dans le tunnel et donc concurrencer Eurostar[29]. La première traversée d'un train ICE de la Deutsche Bahn a été réalisée le 19 octobre 2010, toutefois une locomotive fret a tracté la rame DB durant le premier passage du Tunnel sous la Manche, les autres passages ont été réalisés en autonomie à 90, 120 et 160 km/h. Des exercices d'évacuation vont être réalisés avec ce type de train, dernier préalable avant d'obtenir l'agrément d'Eurotunnel.
Notes et références
- La Tribune, p. 3, 22 décembre 2009.
- Hier, Eurostar a mis Waterloo à trois heures six de Paris, L'Humanité, 15 novembre 1994.
- Temps de parcours, Eurostar.
- "Eurotunnel et Eurostar , qui fait quoi ? ", La Tribune, 21 décembre 2009.
- The Channel Tunnel—an ex post economic evaluation, Transportation Research Part A: Policy and Practice, Volume 40, Issue 4, May 2006, Pages 291-315 Ricard Anguera,
- Charles Penny, conférence en 1994, p=78
- (en)Prescott hopes for regional Eurostar fading
- Nightstar, the train that never was
- Vinci stars make tracks to premiere, CNN, 18 mai 2006.
- Services Eurostar encore plus fiables et plus rapides grâce au nouveau viaduc de Bruxelles-Midi , Eurostar.
- En France une campagne publicitaire sur le thème Oubliez Waterloo, était illustrée d'un détail d'un tableau du Baron Charles de Steuben.
- Eurostar commande 10 rames à Siemens, challenges.fr du 7 octobre 2010.
- Eurostar commande des trains à grande vitesse à Siemens Lesechos.com du 7 octobre 2010.
- Borloo et Bussereau somment Eurostar de mettre en conformité son appel d'offres, liberation.fr du 7 octobre 2010.
- Article "Challenges.fr" du 1er septembre 2010
- [1]
- Document législatif du Sénat belge n°1-396/1, Déclarations du Gouvernement belge.
- L'Eurostar mieux contrôlé que les autres TGV , Les Échos, 15 octobre 2001.
- 2005 : Une année exceptionnelle pour Eurostar, Eurostar, 16 janvier 2006.
- 2007, année historique pour Eurostar qui affiche des résultats exceptionnels, Eurostar, 9 janvier 2008.
- 9 millions de voyageurs en 2008, Eurostar, 13 janvier 2009.
- [2]
- [3]
- La ligne nouvelle Paris-Amiens-Calais, Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer.
- Projet ferroviaire de ligne à grande vitesse Paris - Londres par Amiens, decision de la Commission nationale du débat public, 7 février 2007.
- Nouvel aiguillage pour le projet TGV, Le Courrier picard, 13 octobre 2008.
- La LGV Paris - Londres via Amiens dans la loi Grenelle 1, La Voix du Nord, 17 octobre 2008.
- Eurotunnel : bientôt des trains allemands sous la Manche
- La DB pourra faire circuler des ICE sous la Manche sur webtrains.net, publié le 07-01-10
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- Charles Penny, Channel Tunnel Transport System: Proceedings of the Conference Organized by the Institution of Civil Engineers and Held in London on 4-5 October 1994, Thomas Telford, 1996 (ISBN 9780727725158) [présentation en ligne]
Lien externe
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