- Fort de Monterey
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Le fort de Monterey était une citadelle bruxelloise bâtie en 1672 et démantelée au 18e siècle. Elle complétait les fortifications de la Seconde enceinte de Bruxelles, devenues insuffisantes. Ses derniers vestiges disparurent en 1860. Son existence reste évoquée à travers le nom des Rue du Fort et Rue des Fortifications de l'actuelle commune de Saint-Gilles[1].
Sommaire
Construction du fort
Le fort tient son nom de Juan Domingo de Zúñiga y Fonseca, comte de Monterrey, gouverneur des Pays-Bas espagnols de 1670 à 1675. Il est chargé en 1670 par le pouvoir espagnol de bastionner la seconde enceinte de Bruxelles, pour la renforcer et mettre ainsi la ville à l'abri de nouvelles attaques. La réalisation majeure de ce programme fut la construction d’une citadelle sur les hauteurs, destinée à compléter la Porte de Hal et permettant le contrôle de la zone d’approche au sud de Bruxelles (la vallée de la Senne).
La construction du fort nécessita la démolition de trois moulins à vent des XVIe et XVIIe siècles, qui étaient dressés sur la Wintmolenberch, actuelle place de la Barrière.
Le fort, flanqué de 4 bastions couvrait une superficie de 6 bonniers, c'est-à-dire 6 hectares, et offrait une vision large sur la vallée de la Senne.
Efficacité
La présence du fort n'empêcha, par exemple, ni le bombardement de 1695, ni le changement de main de la ville au début du XVIIIe siècle.
Héritage
C'est au fort de Monterey que le sceau de Saint-Gilles doit une couronne crénelée, réservée aux villes fortifiées. En outre, la présence de ce fort a permis à Saint-Gilles d'avoir un Hôtel de Ville et non une Maison Communale[2].
Le fort fut vendu avec les bâtiments qu'il contenait le 5 mars 1782 à Adrien Sterckx et Van Gysel pour 10.610 florins, avec l'obligation de le détruire[3]. Tout fut donc détruit, à l'exception d'un immeuble, situé approximativement à l'intersection des actuelles rue du Fort et rue des Fortifications. Il fut occupé par un cabaret et, à partir de 1836 ou 1837, par la Société des carabiniers de Bruxelles. Cet ultime vestige du fort sera détruit en 1862. Avant cela, vers 1860, les héritiers des acquerreurs, François Adrien Joseph Sterckx et Jean Justin Huys de Thy, furent autorisés à y créer deux nouvelles artères, les rues Sterckx et Dethy.
La commune s'est alors urbanisée et le tracé des rues ne laisse plus paraitre de traces du fort disparu. Seule l'actuelle rue du Fort rappelle le chemin qui menait à la Porte de Hal.
Références
- Fernand Bernier, Saint-Gilles lez-Bruxelles : histoire et description illustrées, Bruxelles, P. Weissenbruch, 1904, p. 4 et 5.
- S. Demeter, « Le fort de Monterey », in : Fortifications, Bruxelles, l'émergence de la ville contemporaine (Catalogue d'exposition), CIVA, Bruxelles, 2002, p. 36.
- R. Dons, « A propos du Fort de Monterey à Obbrussel-Saint-Gilles (Bruxelles) 1672-1782 », Le Folklore brabançon 1985, n° 245, p. 30-91.
- Réprésentation du fort sur un plan du XVIIe siècle, in : Helena Bussers, Véronique van de Kerckhof, Le peintre et l'arpenteur : images de Bruxelles et de l'ancien duché de Brabant, Renaissance du Livre, 2000 (ISBN 9782804604042), p. 232.
Notes
- Localisation du fort sur des plans de la commune.
- Une tolérance, datant du régime hollandais, autorisait les communes dotées de fortifications à faire usage de cette appellation
- Seconde enceinte de Bruxelles furent généralement vendus sous cette même condition à la même époque. L'intérêt de l'acheteur était de récupérer le terrain et les matériaux de construction. Les terrains de la
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