Roland Delcol

Roland Delcol

Roland Delcol, né le 24 janvier 1942 à Saint-Gilles (Bruxelles), est un peintre et dessinateur belge . Son œuvre se développe dans un climat d'érotisme le plus souvent sans imagerie explicitement licencieuse, selon la technique d'un hyperréalisme dont il est dès 1968 le précurseur en Belgique.

Sommaire

Biographie

Après des études à l'athénée de Saint-Gilles de 1954 à 1960, puis à l'Université Libre de Bruxelles de 1960 à 1963, Roland Delcol fréquente l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Gilles de 1965 à 1971. En 1967 et 1968, il réalise des décors et costumes de théâtre au Ministère de la Culture. Il poursuit en 1975 l'étude de la lithographie à Milan puis à Paris et effectue des stages de faïence et porcelaine en 1978 à Moustiers-Sainte-Marie en France, à Florence en 1983.

En 1977, un an après l'installation de l'atelier Fine à Moustiers-Sainte-Marie, malgré le poids de la tradition, lorsque Delcol propose ses projets de créations, il est immédiatement compris et accepté. Cette association marque le début d'une expérience d'intervention directe de l'artiste sur le matériau, comparable à celle de Braque, Dufy ou Miró chez Artigas et Picasso chez Madoura à Vallauris. Le créateur lui-même doit apprendre à utiliser pinceaux et couleurs, l'atelier se chargeant d'exécuter la forme, traditionnelle ou non, d'émailler la pièce et de la cuire. Afin de préserver la tradition de Moustiers-Sainte-Marie en matière de décoration, seuls les oxydes métalliques, de cuivre, de cobalt, de manganèse, etc., furent acceptés avec les contraintes que cela impose. L'utilisation des émaux de couleurs employés à Vallauris fut rejetée. Les premières pièces uniques de faïence contemporaine d'artistes allaient naître sur l'indispensable "tournette" du décorateur. Roland Delcol est ainsi le précurseur de nouveaux décors sur faïence à Moustiers-Sainte-Marie. Entre 1978 et 1981, il crée plus de cent cinquante pièces qui sont exposées dans la galerie de l'atelier à Moustiers.

Roland Delcol réalise à partir de 1965 de nombreuses expositions personnelles, notamment à Bruxelles (à la Galerie Isy Brachot de 1969 à 1977 et au Musée Horta en 1982), Milan, Paris, Jérusalem, Amsterdam, Florence, Deauville (à l'occasion du Festival du cinéma américain), New York, Nashville (Vanderbilt University) , Wiesbaden (Wiesbaden Moderne Kunst Museum) . Il participe à des expositions collectives à Bruxelles (Galerie Isy Brachot, Musée royal d'art moderne), Londres, Paris, Munich, Mexico, régulièrement aux États-Unis, et à plusieurs des grands salons internationaux (Bâle, Dusseldorf, Cologne, Paris), (Museum Kunst Palace) à Dusseldorf, (KunstMuseum) à Bayreuth.

Des peintures de Delcol sont présentes dans les collections du Musée royal d'art moderne à Bruxelles, de Liège et de Monte Catini. Bon nombre de ses œuvres (n° 48 à 71 et n° 72 correspondant à des tableaux, faïence, lithographies et sérigraphies) figurent dans le legs "Irène Scutenaire-Hamoir" au Musée royal d'art moderne de Bruxelles

L'œuvre

« Dans ce que l'on a déjà vu, il faut rechercher le non visible, le jamais vu », écrit Roland Delcol. Il n'est pas besoin pour lui d'imagerie exotique : « le choc, le surprenant vient simplement du quotidien, peint d'une manière réaliste », à tel point qu'il ne donne jamais de titres précis à ses peintures. « Aussi bien qu'une confrontation de réalités différentes, le surréel peut être la confrontation d'une seule réalité avec elle-même », notait Louis Scutenaire, qui s'affirmait « delcolique invétéré ». Dans chacune des toiles, des dessins ou des lithographies de Delcol, toujours une femme est, comme il l'écrit lui-même, « là où on ne l'attend pas », sa nudité comme naturellement accessible aux regards de ceux qui l'entourent comme à ceux des spectateurs, et Delcol évoque dans ses réflexions Giorgione, Manet, Renoir, Picasso, Magritte et Delvaux. « Le surréalisme représente réellement des objets irréels. Je peins la femme, objet réel, d'une manière irréelle », écrit encore Delcol. Au-delà de Scutenaire, présent dans de très nombreuses œuvres, ses dessins et peintures associent fréquemment, dans des séries d'hommages, le nu féminin à la figuration de personnalités artistiques, telles Magritte, Paul Delvaux, Félix Labisse, Picasso, Alfred Hitchcock, André Breton, Balthus, Fred Astaire ou à des œuvres de la peinture classique, de Vermeer, Rembrandt ou Manet. Son œuvre, a-t-on dit pour résumer, hisse la sexualité au niveau de l'esprit.

Gilles Deleuze dit de lui : « Croyez bien que je ne cherche pas à vous proposer une sorte de paradoxe idiot, ni à faire le malin, mais ce qui m'émeut tant dans cette peinture, c'est l'intensité avec laquelle vous atteignez au regard de vos personnages. Évidemment, ce n'est vrai que de certains tableaux. Mais tout le réalisme (de quelque nom qu'on le nomme) de la construction me semble une organisation, d'ailleurs complexe, qui arrive au regard et à partir de ce qui n'en a pas ou n'en a plus. Même les paupières baissées (le plus souvent des hommes) ne cachent pas, mais succèdent à, ou précèdent un regard si lourd... Je vous remercie de connaître un peu de votre œuvre, et vous dis mon admiration... »[1].

Dans une lettre adressée à Delcol, André Thirion écrit : « Vos compliments s'adressent à la mémoire de Stéphane Lupasco. C'est celui qui a fait depuis Benedetto Croce la critique la plus pénétrante et la plus dure de la logique de Hegel, cette extrapolation universitaire et germanique de l'éblouissante vision d'Héraclite. Je vous souhaite du succès. Armez-vous de patience. Les médias préfèrent à tout la médiocrité qui ne dérange pas et le sensationnel de bazar... »[2].

Gabriel Piqueray donne une définition de l'érotisme en peinture qui explicite la démarche de Delcol. « L’essentiel réside dans les points suivants: 1° Obtenir une vision (pour le spectateur) absolument naturelle 2° Les modèles devront varier (...) toujours avec une plastique remarquable. Volontairement anti-Bardot 3° Bien étudier les situations où l’on place les modèles nus (...). Plus le climat est naturel, populaire, aimable, normal : plus le choc visuel est grand. (…) La toile doit tuer tout « symbole » et donner un nu total, naturel, tel qu'il est en réalité, sans aucun artifice : pour la toute première fois, dans l’histoire de la peinture, il n’y aurait ni symboles, ni académisme, ni esprit de « salon de peinture », ni rêve. Il y aurait, dans les situations les plus courantes et les plus usuelles, les plus familiales (...), les plus scolaires, militaires, sportives, la vision simple d’un nu qui, d’après toutes les conventions sociales, ne peut pas l'être : tel est le « secret » à mettre sur toile. (...) L’érotisme sera terrible à condition de banaliser à l'extrême les attitudes et les situations (…) » [3]

« Ce n'est donc pas sans raison que je rends hommage à votre jeune et merveilleux talent. », écrit Armand Simon, « Le vocable "merveilleux" que j'utilise ne possède rien de littéraire-ce n'est pas un cliché à l'emporte-pièce- mais je ne puis qualifier autrement ce qui appartient au domaine des merveilles. »[4]

Si pour Pierre Perret, les culs de Delcol « ont le langage du génie! celui "à la rose" splendeur! »[5], Fred Zeller quant à lui a pris connaissance avec intérêt du livre de Louis Scutenaire sur sa peinture qu'il connaissait déjà. « J'apprécie ton art, » lui dit-il, « ton humour et la perfection du dessin qui fait tant défaut de nos jours. Les peintres d'aujourd'hui ne savent plus dessiner mais veulent tous, après deux ou trois ans de coloriages entrer au musée du Louvre ! »[6].

Jugements

« La demoiselle de Delcol est un cheveu blond dans la soupe des Tartufes qui en tombent des nues. Elle a une manière très personnelle de mettre à toutes les sauces ses seins lourds, son nez en trompette et ses fesses de cycliste. Pulpeuse, ingénue, comestible, attentive, disponible, silencieuse, diligente, hygiénique, cette Fée du Logis propose une rêverie permanente affranchie de toute complication érotique. »

Roland Delcol, préface de Félix Labisse, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1971.

« Je suis médusé par ceux qui, devant les toiles de Delcol, parlent de vulgarité, pornographie, sex-shop, étalage de viande ou tripailles. C'est aussi faux, aussi bête de s'exprimer de la sorte que penser à des bondieuseries en voyant Mantegna, art de la guerre devant les cavaliers d'Uccello, boulangerie à propos de la Fornarina, vertèbres devant la Grande Odalisque. »

Louis Scutenaire, La chanson de Roland, Éditions « L'envers sauvage du Réel », Bruxelles, 1982 (p. 36).

« Delcol est le Sigmund Freud de la peinture : plus de mystère sous les jupes, mais sous les yeux joli con bien ourlé. »

Louis Scutenaire, ibid., p. 38.

« Puisque j'écris autant pour dire la vérité que pour me divertir, je note ici qu'en cyclisme il y eut Zimmerman, Coppi, Van Looy, Merckx, et puis bon nombre d'artisans du vélo. En peinture, il y eut le primitif verts sur verts du Prado, Uccello, le Douanier Rousseau, Magritte, Delcol, et puis de multiples artisans du pinceau. »

Louis Scutenaire, ibid., p. 39.

« ...J'écrirai avec plaisir quelques lignes sur Delcol, à moins que je sois assez avantagé pour avoir un nombre un peu plus grand d'œuvres, d'ici l'automne.J'ai trés vite marché en sa faveur: ses intentions nous intéressent. Pas besoin de s'expliquer. »

E. L. T. Mesens

« J'aime en particulier vos dessins sur toile. »

Iris Clert

« Cher Monsieur Delcol, Merci de penser à moi. J'adore ce que vous faites car cela me parle immédiatement à l'âme et à l'esprit. J'aimerais avoir une œuvre de vous dans ma vie. Mais comment faire: je n'envisage pas pour l'heure de me rendre en Belgique? Existe-t-il des catalogues détaillés de vos tableaux? des diapos? J'adore aussi votre couverture du catalogue avec le "Divin" Scut que j'admire à n'en plus pouvoir. Dites à nos amis que je me reconnait dans l'infraréalisme, farouchement. De tout cœur. »

Frédéric Dard[7]

Ouvrages

  • Roland Delcol, Que sera l'infra-réalisme?, avant-propos de Pierre Somville, Éditions L'envers du réel, Bruxelles, 1978.
  • Roland Delcol, Aphorismes et périls, Éditions L'envers sauvage du réel, Bruxelles, 1988.

Livres illustrés

Signature de Roland Delcol
  • Louis Scutenaire, L'Été, lithographie de Delcol, Origine, Luxembourg, 1973.
  • Emmanuelle Arsan, Emmanuelle, 12 lithographies de Delcol, Tchou, Paris, 1975.
  • Louis Scutenaire, Amazone mastée, lithographie de Delcol, Club 80, Erpeldange, Luxembourg, 1976.
  • Louis Scutenaire, Mes inscriptions, (1945-1963), avec 15 lithographies de Pierre Alechinsky, Rachel Baes, Yves Bossut, Pol Bury, Roland Delcol, Christian Dotremont, Jane Graverol, Claudine Jamagne, Félix Labisse, Marcel Mariën, Jean Raine, Armand Simon, Raoul Ubac, Roger van de Wouwer et Robert Willems, Brassa, Bruxelles, 1976.
  • Richard Olivier, Pardon aux intellectuels, 12 planches de Roland Delcol, Le Salon d'Art, Bruxelles, 1977.
  • Louis Scutenaire, Histoires naturelles, 5 illustrations de Roland Delcol, Éditions L'Envers sauvage du réel, Bruxelles, 1979.

Éléments de bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article : Source utilisée pour la rédaction de l’article

  • Roland Delcol, préface de Louis Scutenaire, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1970. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Roland Delcol, préface de Félix Labisse, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1971.
  • Roland Delcol, préface de Louis Scutenaire, Galerie Isy Brachot, Bruxelles, 1972. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Maîtres de l'art érotique du Xxème siècle, Julliard, Paris, 1980.
  • Louis Scutenaire, La chanson de Roland, préface de J. M. Lo Duca, témoignage de E. L. T. Mesens, 20 reproductions et une lithographie de Delcol, Éditions « L'envers sauvage du Réel », Bruxelles, 1982. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Roland Delcol, textes de Dino Buzzati, Tommaso Paloscia, J. M. Lo Duca. E. L. T. Mesens, Louis Scutenaire, Armand Simon, René de Solier, Irine (Irène Hamoir), Galerie l'Angoletto, Florence, 1983.
  • Irène, Scut, Magritte and C°, Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles, 1996. (Sur Delcol : pp.216-219. Reproductions d'œuvres de Delcol : Portrait de Scut, p. 217; Portrait de Louis Scutenaire avec jeune femme nue, p. 218; En souvenir de Mesens, p. 219; Portrait de Scut avec Jeanne Abraham, p.509; Hommage au mégot de Scut, p. 484). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Axel Hinrich Murken, Roland Delcol ou l'objet de désir et de métaphore, Murken-Altrogge, Herzogenrath, 2005.
  • J.M.Fine, Un atelier de Faïences à la fin du XXème siecle, édition Conseil Général Alpes de Haute-Provence.

Notes et références

  1. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 44, p. 99
  2. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 455, p. 106
  3. « Gabriel Piqueray, Lettre autographe signée à Roland Delcol. Le 24/7/67, 6 pages », notice n° 450, dans Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, p. 103-104.
  4. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 453, p. 105
  5. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 449, p. 103
  6. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 457, p. 106
  7. Vente de livres anciens & modernes, Alain & Evelyne Morel de Westgaver organisateurs, Bruxelles, 16 octobre 2010, n° 441, p. 98

Voir aussi

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