- Rois mages
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On appelle traditionnellement Rois mages (en fait « les mages », dans l’Évangile selon Matthieu) les visiteurs qui, ayant appris la naissance de Jésus, vinrent de pays étrangers lui rendre hommage en lui apportant des présents d’une grande richesse symbolique : or, encens et myrrhe. Dans les quatre évangiles canoniques, il n’est nullement fait mention, qu’ils aient été trois, ni même qu’ils aient été rois. Le nombre de trois est supposé du fait que trois cadeaux aient été apportés. Dans l’Évangile arménien de l'Enfance, déclaré ultérieurement « apocryphe » par l'Eglise catholique, les trois rois Mages sont nommés Melchior, Balthazar et Gaspard. Leurs noms ne sont pas indiqués dans les évangiles canoniques, mais la tradition populaire les a retenus.
Ce que dit le Nouveau Testament
Les mages sont évoqués uniquement par l'Évangile selon Matthieu, mais celui-ci n'en fait pas des rois, ne leur donne pas de noms et ne précise pas leur nombre. Il signale seulement que ces mages venaient d'Orient. Il devait donc s'agir de membres d'une classe sacerdotale importante, comme il en existait alors chez les Perses, ayant à la fois un rôle politique, religieux et scientifique. Autrement dit des païens, ou plutôt des gentils, comme on les appelait alors, ou bien, considérant leur origine, des zoroastriens[1]. Ils sont guidés par une étoile « qui se lève à l'est » (selon la Peshitta).
Au temps de Noël, nous retrouvons de nombreuses représentations de crèches petites ou grandes dans lesquelles on retrouve Marie, Joseph, l'enfant Jésus, quelques animaux, des bergers, ainsi que les mages.
D'après l'évangile de Matthieu et de Luc, nous savons que l'histoire des bergers et des mages sont deux histoires distinctes qui se sont produites à un intervalle de 1 à 2 ans. L'évangile de Matthieu (chapitre 2 verset 13) nous rapporte que lorsque les mages sont partis Joseph, divinement averti, amena toute sa famille en Égypte. Or cela n'a pas pu se produire à la naissance, car l'évangile de Luc (chapitre 2 verset 21) nous rappelle que Jésus a été circoncis le huitième jour, puis il est précisé (verset 22) qu'après les jours de purification, ils le portèrent à Jérusalem. D'après Lévitique 12, une femme qui enfante un garçon recevait une purification 40 jours après son accouchement (environ 80 jours pour une fille). Toute la famille serait donc restée à Bethléem au moins 40 jours après la naissance de Jésus. De plus, dans l'histoire des bergers, il est noté dans l'évangile selon Luc (Chapitre 2 verset 16) que, lorsque les bergers arrivèrent, ils trouvèrent Marie, Joseph et Jésus dans une crèche. Tandis que dans l'évangile de Matthieu (chapitre 2 verset 11) les mages se sont rendus dans une maison. Les bergers ne sont pas arrivés au même moment ni au même endroit que les mages. Cela explique qu'Hérode décida, à partir des informations fournies par les mages, de faire tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans ses environs (Évangile de Matthieu chapitre 2 verset 16) ; la visite des mages à Jésus ayant eu lieu entre un et deux ans après sa naissance.
Théories sur l'Étoile des Mages
Selon une théorie, l'étoile que les mages auraient suivie jusqu'à Bethléem serait en fait la conjonction de Jupiter et de Saturne qui eut lieu entre -6 et -4 avant l'an 1 (période de temps généralement considérée comme celle de la naissance du Christ, Hérode étant mort en -4), phénomène qui aurait duré près d'un an. Cette conjonction a eu lieu dans la constellation des Poissons, et un mouvement rétrograde de quelques semaines aurait pu donner l'impression qu'un événement spécial allait se produire.
On note également que l'étoile Spica (dénommée Al Zimach en arabe, ou Tsemech en hébreu, ce qui signifie « de la branche de David ») est l'étoile qui, en l'an 2 av.-J.-C., se lève exactement à l'est le jour de l'équinoxe de printemps. Ce phénomène, dû à la précession de l'axe polaire autour d'un axe imaginaire tous les 25 920 ans, était déjà connu des astronomes du Moyen-Orient. L'étoile aurait ainsi pu guider les mages jusqu'au lieu de naissance de Jésus. Ils offrent des cadeaux au Christ :
« Ils entrèrent dans la maison, trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils l'adorèrent ; puis, ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent des présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. » (Matthieu, II:11.)
Les Témoins de Jéhovah eux, pensent que cette étoile n'a rien d'ordinaire, et que c'est Satan qui l'a faite briller afin que les Mages (ou Astrologues) conduisent Hérode au Christ. Ils se justifient en affirmant : "Jéhovah n'aurait jamais conduit des Astrologues au Christ, car les professions Astrologue, mage, ou sorcier sont pour lui détestables." Ils affirment aussi dans un recueil d'histoires Bibliques : "Qui a fait briller cette nouvelle étoile? N’oublions pas que les astrologues sont d’abord allés à Jérusalem après avoir vu l’étoile. Satan, qui voulait la mort du Fils de Dieu, savait que le roi Hérode chercherait à le faire périr. C’est donc lui qui a dû faire briller l’étoile.
Écrit de Philon
D'après la théologienne anglaise Foster, Philon aurait décrit les rois mages comme étant des scientifiques ou astrologues perses dont une des fonctions était de prédire la mort et la naissance de rois.
Interprétations théologiques
Le texte de l'Évangile ne mentionne pas le nombre de ces mages mais énumère trois cadeaux apportés par eux (or, encens et myrrhe). Selon une interprétation théologique traditionnelle, ils se rapportent à trois aspects de Jésus, qui est fils de Dieu (l'or ce qui est le plus précieux pour Dieu), qui est Prêtre (l'encens, utilisé pour le culte, parler avec Dieu ce que font tous les enfants de Dieu), mais qui est aussi véritablement homme, et donc lié à l'amour de la vie sur terre (la myrrhe servait à embaumer les morts, lave les souillures qu'implique la vie dans la chair, comme un baume de vie éternelle).
Les rois mages venant adorer le Christ peuvent symboliser la reconnaissance du christianisme comme religion conforme à la Tradition primordiale (à l'origine de toutes les religions) : les mages venant d'Orient représentent les trois pouvoirs : pouvoir royal (l'or), pouvoir sacerdotal (l'encens) et pouvoir spirituel (la myrrhe). Ces trois pouvoirs correspondent aux trois mondes représentés par les trois couronnes sur la tiare de saint Pierre. Les mages se prosternant devant le Christ signifient que les trois pouvoirs reconnaissent l'orthodoxie du christianisme par rapport à la Tradition primordiale.
Développements légendaires ultérieurs
Dans les premiers récits apocryphes les mages ne sont ni rois ni nommés. Dans le plus ancien d'entre eux et le plus influent, le Protévangile de Jacques (cité par Clément d'Alexandrie et Origène au IIe siècle), les mages sont encore anonymes et viennent d'Orient, sans plus de détails (Protévangile de Jacques § 21.1). Il en est de même dans le Pseudo-Matthieu, recension latine du Protévangile et tout aussi célèbre (fin du VIe siècle, début du VIIe) (Pseudo-Matthieu § 16.1).
Nombre et noms des mages
Dans Mt 2,1 il est question de « mages venus d'orient » en nombre indéterminé. C'est Origène (185-254), dans ses Homélies sur la Genèse (Hom. Gén. 14,3), qui, le premier, fixe leur nombre à trois en se fondant sur les trois présents (or, encens, myrrhe) et en établissant une relation avec les trois personnages (Abimélek, Ahuzzat et Pikol) rendant visite à Isaac (Gn 26,26-29).
Absents de l'évangile, les noms traditionnels de Gaspard, Melchior et Balthazar n'apparaissent que bien plus tard, pour la première fois dans un manuscrit du VIe siècle, conservé à la Bibliothèque nationale de France à Paris et intitulé Excerpta Latina Barbari. Ils y sont désignés sous les noms de Bithisarea, Melichior et Gathaspa. Vers la même époque, ils apparaissent dans un écrit apocryphe, l'Évangile arménien de l'Enfance, qui leur donne les noms de Balthazar, Melkon (Melchior) et Gaspard[2].
Selon un écrit chrétien du IIIe siècle, les « Actes de Thomas », l’apôtre Thomas, nommé Judas Thomas, serait venu à la cour de Gondopharès Ier (Goudnaphar)[3] et aurait entrepris l’évangélisation de son royaume[4] avant d’aller dans le sud de l’Inde et de mourir près de Madras. En arménien, le nom de Gondopharès est Gathaspar, origine du nom « Gaspard ». Gondopharès serait l'un des rois mages[5]. Cet écrit sera déclaré apocryphe par l'Eglise catholique par la suite. Il figure notamment dans le décret de Gélase (une compilation de décisions ecclésiastiques datant du VIe siècle).
Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine les nomme même dans trois langues différentes[6]: Appellius, Amérius, Damascus en latin ; Galgalat, Malgalat, Sarathin en hébreu ; Caspar, Balthasar, Melchior en grec. Conformément à l'Évangile, ils sont mages et non rois.
Au XVIIIe siècle, la mystique Catherine Emmerich, dans la relation contestée de ses visions, les nomme Théokéno, Mensor et Saïr.
Qualité de rois
Plusieurs Pères de l'Église, dont en premier Tertullien, puis Saint Ambroise, Saint Cyprien ou Théophylacte ont attribué aux mages le titre de roi, sans apporter de raison convaincante à ces affirmations.
En fait c'est la référence à plusieurs versets d'Isaïe et aux prédictions de l'Ancien Testament (Psaumes, 72,10-11) qui établit définitivement la Tradition : Les rois de Tarsis et des Iles rendront tribu / Les rois de Saba et de Seba feront offrandes / Tous les rois se prosterneront devant lui / Tous les païens le serviront.
Melchior aurait été roi des Perses, Balthazar roi des Arabes, et Gaspard roi en Inde. Ce troisième nom rejoint la légende qui entoure le roi Gondopharès Ier qui aurait été converti par l'apôtre Thomas (Actes de Thomas)
Destinées ultérieures des rois mages
D’après l’Évangile arabe de l’Enfance (6, 1), les mages, de retour chez eux, jettent dans un feu sacré un lange de l’Enfant-Jésus offert par Marie. Le feu qui, selon leurs coutumes, purifie tout ce qui est impur, laisse le lange intact. Ce récit signifie le triomphe du christianisme sur le culte zoroastrien.
Selon saint Jean Chrysostome (344-407), patriarche de Constantinople, les mages auraient été baptisés par saint Thomas lors de son déplacement en Inde.
Une légende du XIIe siècle faisait du Prêtre Jean, légendaire souverain chrétien d’un puissant royaume oriental, le descendant d’un des rois mages.
En revenant de Palestine, Balthazar se serait arrêté aux Baux-de-Provence, dans le sud de la France. Les seigneurs des Baux le tenaient pour leur ancêtre, portaient sur leur blason une étoile d’argent et leur cri de guerre était : « Au hasard, Balthazar ! » [7]
Au XIXe siècle encore la mystique rhénane Catherine Emmerich eut toute une série de visions qui lui révéla de nombreux détails inconnus et savoureux sur la vie des rois mages. Le texte en est en ligne[8].
Reliques des rois Mages
Après la défaite et la démolition de Milan en 1162, les restes des rois mages auraient été transportés par Rainald von Dassel en 1164 de Milan à Cologne, où ils sont depuis proposés à la vénération des fidèles dans une châsse en or dite châsse des rois mages, exposée dans le chœur de la cathédrale. Dans toute la suite du Moyen Age on les a donc appelés les "trois rois de Cologne". La Légende dorée de Jacques de Voragine résume les croyances du temps: Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin Ier, avait retrouvé ces reliques vers 330 et les avait transportées à Constantinople, d'où elles avaient été transférées à Milan par l'évêque saint Eustorge, avant d'aboutir à Cologne, sur ordre d'un empereur germanique que Jacques de Voragine appelle Henri[9].
Quant aux présents que les rois mages auraient fait à l'Enfant, ils seraient actuellement conservés au monastère Saint Paul du Mont Athos, dans un reliquaire en or du XVe siècle. Il a été donné au monastère au XVe siècle par Mara, fille du prince serbe Đurađ Branković (1428-1456), mariée au sultan ottoman Murat II et marraine de Mehmet II, le conquérant de Constantinople. Il s'agit apparemment de reliques conservées et vénérées à Constantinople depuis le IVe siècle. En 1999 ils ont été exposés à la vénération des fidèles à Athènes dans le cadre d'une collecte en faveur des victimes du tremblement de terre.
Iconographie
Dans la tradition iconographique Gaspard, jeune aux traits asiatiques, offre l'encens. Melchior, représenté comme un roi de Perse : l'or. Et Balthazar, représenté le plus vieux avec la peau noire (en Allemagne surtout) : la myrrhe.
"Le premier des Mages s’appelait Melchior, c’était un vieillard à cheveux blancs, à la longue barbe. Il offrit l’or au Seigneur comme à son roi, l’or signifiant la Royauté du Christ.
Le second, nommé Gaspard, jeune, sans barbe, rouge de couleur, offrit à Jésus, dans l’encens, l’hommage à sa Divinité.
Le troisième, au visage noir, portant toute sa barbe, s’appelait Balthazar ; la myrrhe qui était entre ses mains rappelait que le Fils devait mourir". (Légende dorée, Jacques de Voragine)
Article détaillé : L'Adoration des mages.Liturgie et folklore
La visite des mages est célébrée à la date du 6 janvier, jour de l'Épiphanie. En France, toutefois, un indult papal décale cette fête au premier dimanche suivant le 1er janvier (donc le dimanche compris entre le 2 et le 8 janvier).
Ce jour-là, dans plusieurs pays d'Europe, on partage la galette des rois.
En Espagne, ce sont les rois mages qui apportent des cadeaux aux enfants.
En Allemagne et en Alsace, à l’Épiphanie, il est de coutume que les enfants de la paroisse, menés par trois enfants vêtus du costume des Rois Mages et coiffés d’une couronne, aillent en cortège à travers les rues du village. De maison en maison, ils donnaient un petit spectacle rappelant l'adoration des Mages devant le Christ Nouveau-Né en proposant leur protection aux habitants en échange de nourriture, de friandises ou de quelques pièces (de nos jours, il est fréquent qu'ils collectent des fonds pour les œuvres de la paroisse). Si leur demande est satisfaite, ils inscrivent « *C+M+B+ » ainsi que le millésime (par exemple, 20*C+M+B+11 pour 2011) au dessus de la porte. Ces initiales peuvent être interprétées comme celles des Rois Mages (Caspar, Melchior & Balthasar), mais peuvent également être lues comme l'acrostiche de « Christus Mansionem Benedicat », « que Christ bénisse cette maison ». Malheur à celui qui refuse de faire un geste ! Il est bruyamment envoyé au diable, à grands coups de crécelles.
Développements littéraires et cinématographiques
Le thème du quatrième roi mage
En Russie comme en Finlande, on raconte aussi que le père Noël serait ce quatrième roi mage qui offre des cadeaux aux enfants car, trop au nord de la planète pour voir l'étoile du Berger à l'époque, il n'aurait jamais atteint Bethléem [10].
Le poète Henry van Dyke, dans un de ses contes de Noël les plus connus, The Story of the Other Wise Man, a raconté l'histoire d'un quatrième roi mage, Artaban de Médée, qui voulut apporter à l'enfant Jésus trois pierres précieuses. Il vendit tous ses biens, et prit la route. En chemin, il rencontra des nécessiteux, pour qui il sacrifia ses cadeaux. Il n'atteignit jamais la crèche, mais Jésus lui apparut plus tard : en ayant aidé des inconnus en détresse, il avait trouvé et aidé Jésus aussi bien que s'il était arrivé jusqu'à Bethléem.
L'écrivain français Michel Tournier, dans son roman Gaspard, Melchior et Balthazar paru en 1980[11], donne une version plus iconoclaste de l'histoire d'un quatrième roi mage : Taor, prince de Mangalore. Parti du sud de l'Inde pour découvrir la recette du "rahat loukoum à la pistache", il arrive trente trois ans plus tard à Jérusalem et découvre l'eucharistie.
Autres développements littéraires
L'écrivain Bernard Marcotte, dans le conte intitulé La dernière chevauchée des Rois Mages[12], imagina pour le voyage de retour des Rois Mages une destinée toute particulière.
Cinéma
- Le film Les rois mages réalisé en 2001 par Bernard Campan et Didier Bourdon reprend le thème des 3 rois mages.
Notes et références
- Les Rois mages et la galette des Rois.
- Évangiles Apocryphes-Paul Peeters-Paris 1914
- Actes de Thomas, § 17,1.
- Actes de Thomas, § 26,2.
- Les Parthes et la route de la soie, par Emmanuel Choisnel L'Harmattan, 2004 (ISBN 2747570371 et 9782747570374)
- Épiphanie mise en ligne par l'Abbaye de Saint-Benoît. Voyez la page
- http://www.maria-valtorta.org/Personnages/Mages.htm
- Catherine Eymerich, Vie de la Sainte Vierge, chapitre 59
- Umberto Eco, Baudolino. Ces dépouilles des Mages sont aussi évoquées dans le roman d'
- [1] voir par exemple ce petit texte
- ISBN 2070510247) ; édition poche : Gallimard-Jeunesse, 1998 (ISBN 2070516199). Michel Tournier, Les Rois Mages, Gallimard, 1983 (
- Éditions Thélès, 2011
Bibliographie
- La saga des Rois Mages : La fève et la couronne, Renée-Paule Guillot, Le Serpent à plumes, 2006 (ISBN 2753801991)
- Les Rois Mages, histoire, légende et enseignements, Jean Chopitel & Christiane Gobry, Le Mercure dauphinois 2002 (ISBN 2913826245)
- Le livre des Rois Mages, Madeleine Félix, Desclée de Brouwer 2000 (ISBN 2220040488)
- Le Voyage des mages à travers l’Histoire, Richard Trexler, traduction française, A Colin, 2009 (ISBN 2200353979).
- Les voyages des Rois Mages - De l'Orient jusqu'au Brésil, Jadir de Morais Pessoa et Madeleine Félix, L'Harmattan, 2010 (ISBN 9782296123878) Traduit du portugais (Brésil) par Madeleine Félix. Titre original: As Viagens dos Reis Magos, Editora da Universidade Catolica de Goias, 2007.
Liens internes
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