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Hélène (mère de Constantin)
Hélène ou Sainte Hélène (vers 247/250 - vers 329/330), impératrice romaine, épouse de Constance Chlore et mère de Constantin.
Sommaire
Histoire et tradition
Elle serait née d'après l'historien Procope (VIe siècle) à Depranum dans la province de Bithynie en Asie Mineure (et dans l'actuelle province de Yalova en Turquie), cité dont le nom fut modifié après sa mort, par son fils Constantin, en Helenopolis. D'après l'évêque et historien Eusèbe de Césarée elle aurait eu environ 80 ans lors de son retour de Palestine vers l'année 327 et donc serait probablement née entre 248 et 250. On ne sait que très peu de choses sur le début de sa vie, mais d'après Eusèbe, elle était d'origine très modeste, et d'après Saint Ambroise elle avait été « servante d'auberge » (stabularia). On ne sait avec certitude où elle rencontra Constance Chlore, mais ce fut peut-être en Asie Mineure lorsque Constance, officier de l'empereur Aurélien, participa à la campagne contre la reine Zénobie (271-273). Certaines sources la mentionnent comme son épouse, d'autres comme sa concubine. Elle donna naissance à Constantin vers 272 à Naissus, en Mésie (Niš, Serbie), cité militaire sur le Danube. A l'époque de l'établissement de la Tétrarchie, en 293, Constance Chlore, devenu César, dut épouser Théodora, fille de l'Auguste Maximien. Hélène ne se maria - ou ne se remaria - pas, et vécut alors dans l'ombre, tout en restant proche de son fils Constantin. Ce dernier avait une grande affection pour sa mère.
Après l'avènement de Constantin, Hélène retrouva une vie publique à la cour et reçut le titre d'Augusta en 325. Elle mourut en 330 avec son fils à ses côtés.
Elle est connue pour avoir organisé la première restauration des lieux saints chrétiens de Jérusalem. Elle se rendit dans la ville de Jérusalem en 325 afin d'y retrouver les saintes reliques de la Passion du Christ, donnant une impulsion importante aux pélerinages en Terre Sainte, et à l'aménagement des lieux.
La découverte la plus importante d'Hélène est l'Invention de la Vraie Croix, sur le site du Saint-Sépulcre où l'empereur Hadrien avait fait construire un temple à Vénus qu'Hélène fit abattre. Furent aussi retrouvés — d'après la Tradition — les clous de la Crucifixion. Hélène fit notamment transporter à Rome en 326 le Saint-Escalier. Elle quitta Jérusalem en 327.
Canonisée, elle est considérée comme sainte par les églises catholique et orthodoxe, sa fête est fixée au 18 août pour les catholiques et au 21 mai pour les orthodoxes, qui fêtent le même jour Hélène et Constantin ("Fête des très Grands Souverains Constantin et Hélène, égaux aux apôtres").
La ville d'Elne, ancienne Illiberis, tire son nom de l'impératrice Hélène. Constantin a en effet renommé au IIIe siècle la ville en Castrum Helenae, devenu Helna, puis Elna et enfin Elne en français.
Représentations
Hélène est représentée déjà âgée, en costume d'impératrice, tenant une croix ou les clous de la Crucifixion. Elle est parfois associée à son fils Constantin. On la représente aussi tenant à la main une maquette d'église.
- Retable XIe siècle - Chapelle de Sainte Hélène - Cathédrale de Cuenca (Espagne).
- Peinture de Simon Marmion - XVe siècle - Musée du Louvre
Protectrice
Dans la tradition catholique, Hélène est la sainte patronne des teinturiers, des marchands de clous et d'aiguilles. C'est la sainte patronne des archéologues chez les Grecs orthodoxes.
Sources et bibliographie
- J. Maurice, Sainte Hélène, 1930
- H. H. Lauer, Kaiserin Helena, Leben und Legende, 1967
- Jacques de Voragine, la Légende Dorée, chapitre 64
Liens externes
- La découverte de la Vraie Croix par sainte Hélène
- L'Invention de la Vraie Croix d'après La Légende Dorée
- Histoire du pèlerinage de Jérusalem
- Saint Constantin le Grand et Sainte Hélène sa mère
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