- Pont-de-l'Arche
-
Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).
Pont-de-l'Arche Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Eure Arrondissement Les Andelys Canton Pont-de-l'Arche
(chef-lieu)Code commune 27469 Code postal 27340 Maire
Mandat en coursRichard Jacquet
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Seine-Eure Démographie Population 4 004 hab. (2007) Densité 428 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 131 m Superficie 9,35 km2 Pont-de-l'Arche est une commune française du département de l'Eure et de la région Haute-Normandie. Ses habitants s'appellent les Archépontains.
Géographie
Pont-de-l'Arche se situe sur la rive gauche de la Seine et de l'Eure. Le pont de la ville enjambe les deux cours d'eau. Le confluent de l'Eure et de la Seine se trouve à 10 km en aval au petit barrage de Martot.
Pont-de-l'Arche est à 20 km au sud de Rouen et à 35 km au nord d'Évreux.
Au plan géologique, le centre ville est situé sur un coteau bordant l'ancien lit de la Seine.
La forêt de Bord-Louviers permet aux habitants et aux touristes de belles promenades.
Toponymie
Le nom de l'actuelle commune est attesté sous les formes : ad Archas [usque As Danas dicitur] fin du Xe siècle[1] ; Pontem Archas 1025 (Fauroux 36) ; Ad Pont des Arches 1037 et vers 1045 (Fauroux 103) ; el Pont des Arcas vers 1047 (Fauroux 107) ; [apud Hasdans quae] Archas [dicitur] fin du XIe siècle[2] ; [Asdans qui lors] Arches [appelée] au XIIe siècle[3] ; Pons Arche 1180 ; Pons Arcæ vers 1200 (carte de la Normandie), puis sous diverses latinisations : Pons Arcûs, Pons Archæ, Pons Archie, Pons Archas, Pons Arcuatus, Pons Arcatum, Pons Arcis et en français : Pont des Arches ou Pont des Archiers[4].
A priori la forme contemporaine Pont-de-l'Arche ne fait pas sens, on dit en effet « l'arche du pont ». De plus, elle ne correspond pas à la plupart des formes anciennes qui donnent le mot Arches (ou Arc[h]as) au pluriel, il est difficile d'envisager un pont à une seule arche traversant la Seine à cet endroit. Les formes les plus anciennes montrent qu'au début le mot Arches est employé seul, en outre, elles l'identifient aux Damps ([H]asdans). Le terme Pont (Pons) apparaît précocement, probablement pour lever l'ambiguïté du mot Arches, qui pouvait avoir le sens plus général de « pont » au Moyen Âge[5].
Pour une raison inconnue, l'appellation Pont-de-l'Arche s'est donc substituée à celle de Pont d'Arches ou Pont des Arches. F. de Beaurepaire[6] fait remarquer que la forme Arches retenue est de type « francienne », c'est-à-dire caractéristique du français central et parisien, et non pas de type normanno-picard Arques, alors que la commune est nettement située au nord de la ligne Joret. Arques-la-Bataille dans l'actuelle Seine-Maritime (Arcas en 750 et en 944) représente la version normande du toponyme.
Histoire
Création de la ville : raisons militaires
La ville a été créée après la construction de fortifications militaires sur le territoire du village des Dans en amont, c'est-à-dire Les Damps qui signifierait « les Danois »[7], alors que l'abbaye Notre-Dame de Bonport a été construite au lieu-dit Maresdans, « la mare aux Dans » en aval. Un pont de bois a été construit sur la Seine et l'Eure à partir de 862, et protégé par deux forts, de part et d'autre. Ces défenses du règne de Charles II, dit Charles le Chauve, ont été décidées lors des plaids de Pîtres. Vers 869, le pont et les deux forts auraient été achevés.
Ils ont servi notamment en 885 lors d'une offensive viking pour le siège de Paris. Le pont « de l'Arche » (c'est-à-dire « de la forteresse ») a retardé l'avancée viking qui a mis quatre mois pour atteindre Paris depuis l'embouchure de la Seine. Cependant, les rois francs peinaient à mobiliser les troupes de leurs vassaux. Ainsi, le fort de Pont-de-l'Arche a certainement manqué d'hommes de garnison : Guillaume Caillou, plus connu sous le nom de Guillaume de Jumièges, dit Calculus[8], moine qui tenait les chroniques de l'abbaye de Jumièges, rappelait, un siècle et demi plus tard, avec des imprécisions, que des renforts francs étaient venus en vain aux Damps pour renforcer la garnison du Pont de l'Arche .
La paroisse de Pont-de-l'Arche (curieusement dénommée « de l'Arche », au lieu de « de l'Arque » sous sa forme normande comme on s'y attendrait au nord de la ligne Joret. Cf. Arques-la-Bataille) apparaît dans une charte de Richard II, duc de Normandie accordant en 1020 des droits spirituels et surtout financiers (notamment sur le trafic fluvial) à l'abbaye de Jumièges.
La ville s'est développée autour du pont fortifié, ouvrage nécessitant le halage des bateaux et permettant de percevoir des droits de passage. À la fin du XVIIIe siècle, la ville était encore dans la limite des remparts centrés sur le pont comme on peut le voir sur l'atlas de Trudaine[9].
Développement d’une place forte : enjeu de lutte entre rois d’Angleterre et de France
Pont-de-l'Arche apparaît plus dans les archives des luttes entre Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre et Philippe II dit Philippe Auguste, roi de France. Richard Cœur de Lion avait fait rénover le pont et donner des moyens pour fonder l'abbaye Notre-Dame de Bonport (deux kilomètres en aval de Pont-de-l'Arche) peu avant de faire bâtir Château-Gaillard. Dans les luttes entre les rois, le château du Vaudreuil a été détruit ce qui, lorsque le roi de France a repris possession de la Normandie, a facilité le choix de Pont-de-l'Arche comme chef-lieu militaire. Philippe Auguste établit à Pont-de-l’Arche son principal lieu de résidence en Normandie. Il fortifia la ville avec des remparts en pierre de taille de Vernon encore visibles. Il fit de même pour le Fort de Limaie de l’autre côté du pont, rive droite, dont il bloquait l’accès, telle une barbacane. Ce fort avait une tour philipienne constituant un observatoire idéal sur le fleuve et le halage des bateaux. Ses atouts géographiques et militaires ont permis à la ville de devenir le siège d’un bailliage secondaire de Rouen.
Rôle en maîtrise de territoire et de police intérieure
L'assise militaire protégeait le territoire des envahisseurs et assurait la police intérieure du royaume. Pont-de-l’Arche maîtrisait le trafic fluvial et donc l’approvisionnement de Rouen, ville pouvant tomber aux mains ennemies. Elle a été un enjeu de combats entre rois d’Angleterre et de France pendant la guerre de Cent Ans. Ainsi Henri V, roi d’Angleterre, s'en est rendu maître en 1418 et la ville a été occupée jusqu’en 1449. En 1346, Édouard III n'a pas réussi à la reprendre et a poursuivi vers Mantes. De plus, la ville offrait une base arrière idéale en cas d’attaque de la capitale haut normande :
Luttant contre la Ligue du Bien public, en 1466 Louis XI a repris le fort de Limaie aux nobles de Louviers. Il a établi un camp en 1481 de près de vingt mille hommes devant constituer, après instruction des Suisses, les premiers bataillons de piquiers, les célèbres « bandes de Picardie » à l'origine du 1er régiment d'infanterie de ligne de l'infanterie française.
En 1589, les troupes d’Henri IV assiégeant Rouen étaient ravitaillées à partir de Pont-de-l’Arche. Le gouverneur, Le Blanc du Rollet avait, ouvert la ville à Henri IV, roi contesté qui, en retour, avait donné aux armes de la ville trois fleurs de lys royales.
Bastille excentrée de Rouen, Pont-de-l’Arche serait une base de repli en cas de révolte du peuple normand. Le lieu était sûr car il n’y avait pas assez d’habitants pour fomenter une révolte débordant la police locale. Mais tenir la ville ne suffisait pas et il fallait prendre le fort de Limaie sur l’autre rive de la Seine. Pont-de-l’Arche avait, en police intérieure et en maîtrise de territoire en cas de guerre, un intérêt stratégique.Ainsi, lors des guerres de religions, des protestants rouennais ont assiégè la ville, en 1562 avec six pièces d’artillerie espérant obtenir du butin. Ils s’en sont pris au pouvoir royal mais la ville est restée fidèlement catholique.
En 1650, la Fronde s'est servie des fortifications, duc de Longueville utilisant la garnison et le château contre le pouvoir royal. Le comte d'Harcourt, protégeant le voyage du roi en Normandie, reçut l’ordre d’attaquer. Il campa près des murs avec l’aide des habitants qui avaient pointé trois canons contre le château de l’autre côté de la Seine. Le duc de Longueville se servit de la place forte comme argument de négociation de la paix avec le roi. Les remparts, encore visibles, constituant une arme pour des insurgés, le parlement de Normandie et le peuple de Rouen demandèrent leur destruction. Cependant, les nobles qui percevaient des droits sur la ville négocièrent leur maintien et elles ne tombèrent en désuétude qu’à la fin du XVIIIe siècle.
La convoitise de privilèges royaux sous l’Ancien Régime
Les ambitieux regardaient Pont-de-l’Arche avec intérêt car la elle comptait de nombreuses charges. - la charge de gouverneur de la ville (police militaire locale) : les nobles gouverneurs ont été Concini, allié de Marie de Médicis, Charles d'Albert, duc de Luynes, Jean-Baptiste d'Ornano, Richelieu.
- les quatre tribunaux : tribunal de première instance (le bailliage), perception de la taille (le tabellionage), le grenier à sel (monopole d’État) et l’administration des Eaux et forêts. Ils ont attirè des officiers royaux dans la ville.
- les droits mineurs (droits de passage sur le pont, droit de halle, droit d’octroi…). Ces charges rapportaient peu : une fabrique de drap ferma rapidement et la ville n'avait pas d'industrie pour faire vivre ses 1700 habitants à la veille de la Révolution française mais était le chef-lieu de l’administration locale.
La Révolution française et l’Empire ou la fin des privilèges
La Révolution française a fait de Louviers le chef-lieu de l’administration locale car le rôle militaire de Pont-de-l’Arche était dépassé par la prospère industrie manufacturière de Louviers, ville plus peuplée. En 1790, Elbeuf n'a pas été incluse dans le nouveau département de l’Eure à cause du refus de Louviers de ce concurrent drapier et les deux villes sont devenues des chef-lieux de circonscription. Hormis un juge de paix et une municipalité, Pont-de-l’Arche a perdu toute fonction administrative. Pendant la Révolution, les nouvelles municipalités ont rencontré des conflits similaires à ceux des nobles mais ils étaient publics. Après 1792, les républicains avancés ont dominé. Alexandre de la Folie, maire de Criquebeuf, est devenu propriétaire de l'Abbaye Notre-Dame de Bonport. Il a été déchu après le 9 Thermidor, date de la Chute de Robespierre (1794). Les principaux problèmes résultaient de conflits entre régiments de l’armée révolutionnaire et habitants les plus attachés au culte catholique mais concernaient surtout la famine aussi dure qu'ailleurs sauf que les habitants, depuis des siècles, aidaient les bateaux à franchir le pont barrant la Seine. Ils tiraient les bateaux de blé destinés à la population de Paris le ventre vide. Aussi ils cessèrent le travail et se servirent en blé avant que l’armée les réprime. Napoléon Bonaparte, passé deux fois par Pont-de-l’Arche, compris le danger pour la police intérieure et fit construire une écluse, inaugurée en 1813, permettant de se dispenser d'aide locale et d'acheminer du pain pour éviter des insurrections parisiennes. Rappelons que le peuple en armes avait changé le cours de la Révolution à plusieurs reprises (déchéance du roi, répression des girondins…). Le début du XIXe siècle a été une période de misère avec peu d’événements si ce n’est l’occupation prussienne en 1815, la présence de la Franc-maçonnerie et la création de la gare d'Alizay-Pont-de-l’Arche en 1843.
La révolution industrielle : l’industrie du chausson et de la chaussure
L’industrie du chausson s’est développée avec du travail faiblement payé. Les chaussons, d’abord réalisés dans les foyers ouvriers, ont ensuite été fabriqués dans des usines construites dans les ruelles médiévales de la ville à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. La première raison sociale date de 1833 et a été déposée par Antoine Ouin, cordonnier, dont l'entreprise est devenue la société Marco. Les premières chaussures ont été réalisées à partir de 1899 avec de la mécanisation d'abord à la manufacture Henry et Albert Prieur. L'industrie de la chaussure se développa et, entre les deux guerres, une vingtaine d’usines employaient plusieurs milliers de personnes. Plus de 50 entreprises ont existé à Pont-de-l'Arche et Saint-Pierre-du-Vauvray (Labelle). La concurrence étrangères a provoqué des fermetures après la libération hormis Marco qui subsiste sous le nom de Société nouvelle Chaussures Marco.
Guerre et destructions
La ville a subi l’occupation prussienne en 1870 à cause du pont qui a failli être dynamité. Elle a abrité un camp de l’armée anglaise de 1915 à 1920. Elle a vécu les combats entre les panzers de Rommel et les armées française et anglaise en 1940. Ses ponts ont été une des principales cibles des bombardements aériens de la Seconde Guerre mondiale mais ces bombardements n’ont pas détruit le patrimoine architectural : l’église gothique du XVIe siècle, les maisons bâties selon la technique du pan de bois de la fin du Moyen Âge et de l’Ancien Régime, le bailliage du XVIIIe siècle, la maison du gouverneur (XVe siècle ?), les remparts (XIIIe siècle), le manoir de Manon…
Personnalités
Le pont actuel a été inauguré en 1955 par Pierre Mendès France, président du Conseil des ministres et conseiller général du Canton de Pont-de-l'Arche. Pont-de-l’Arche a accueilli des hommes de lettres : Octave Mirbeau, écrivain, Jules Massenet, compositeur, Jacques Henri Lartigue, photographe. Mais la célébrité locale est Eustache-Hyacinthe Langlois (1777-1837), né au pays, archéologue, artiste dessinateur, nouvelliste... qui a participé au lancement de l’étude du patrimoine médiéval normand, a été à l'origine du musée des antiquités de Rouen et était professeur à l’école des beaux-arts. Des amis du monde culturel ont honoré sa mémoire et financé un buste (disparu) et un médaillon à Pont-de-l’Arche. Les élus ont donné son nom à la principale place de la ville.
Développement depuis 1945
Depuis la Seconde Guerre mondiale, un fort accroissement démographique est intervenu avec des constructions attirant des personnes cherchant un cadre de vie agréable. Entre l’Eure, la Seine et la forêt de Bord-Louviers, la ville est proche des bassins d’emplois de Rouen, Val-de-Reuil et Paris, facile d'accès depuis la construction de l’A 13 en 1967. Les municipalités, généralement de gauche, ont accompagné le développement des services publics de l’État en répondant aux besoins locaux (écoles, crèches, infrastructures sportives, voirie). Pont-de-l’Arche, avec plus de 4 000 habitants, est membre, depuis 2001, de la Communauté d'agglomération Seine-Eure regroupant des communes des régions de Louviers et Val-de-Reuil.
Héraldique
Les armes de Pont-de-l'Arche se blasonnent ainsi :
De gueules, à un pont de trois arches d'argent, mouvant d'une mer de sinople, chargé d'une croix à tige d'or sur le milieu, et de deux tours d'argent couvertes aux deux extrémités, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or. tel que rapporté par Malte-Brun, dans la France illustrée (1882)
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 en cours Richard Jacquet PS Responsable de service jeunesse-animation 2001 2008 (M.) Dominique Jachimiak DV Agent comptable 1995 2001 Paulette Lecureux PS Enseignante 1989 1995 Paulette Lecureux PS Enseignante 1983 1989 Roger Leroux PCF Agent d'assurances 1977 1983 Roger Leroux PCF Agent d'assurances 1959 1977 Rolland Levillain DVD Exploitant de scierie et carrière 1954 1959 Alix Duchemin Parti républicain, radical et radical-socialiste 1953 1954 Didier Simon DVD Assureur 1947 1953 Charles Morel DVD Industriel de la chaussure 1945 1947 André Benet PCF 1944 1945 Raymond Rohée Socialiste indépendant Ingénieur des ponts des chaussées août 1944 décembre 1944 Roger Tardy [président du Conseil d’administration Parti républicain, radical et radical-socialiste Ingénieur des ponts des chaussées 1936 1944 Raoul Sergent URD (droite) Clerc de notaire 1930 1936 Charles Morel URD (droite) Industriel de la chaussure août1930 octobre 1930 Henri Girard républicain modéré - droite 1924 1930 Maurice Delamare républicain de gauche, voire radical Industriel en produits pharmaceutiques 1919 1923 Anthime Ferrandier républicain modéré - droite Directeur de la Caisse d'épargne de Louviers 1912 1919 Maurice Delamare républicain de gauche, voire radical Industriel en produits pharmaceutiques 1908 1912 Henry Prieur républicain de gauche Industriel du chausson 1902 1908 Jules Fromont républicain de gauche 1900 1902 Léon Bataille républicain de gauche 1894 1900 Eugène Ferrand républicain de gauche 1892 1894 Adolphe Thomas 1891 1892 Henry Prieur républicain de gauche Industriel du chausson 1890 1891 Achille Fumierre 1885 1890 Jules Lequeux républicain de gauche Pharmacien 1882 1885 Félix Romain 1871 1882 Alfred Houzard de la Potterie royaliste Rentier 1869 1871 Prosper Morel-Dubosc bonapartiste 1792 1795 Joseph Alexandre de la Fleurière républicain rentier Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Graphique de l'évolution de la population 1794-1999Par ailleurs, lors du recensement de 1999, la population totale, incluant les doubles comptes, était de 3 534 habitants.
Lieux et monuments
- Les amateurs de patrimoine religieux apprécieront l'église Notre-Dame-des-Arts (Saint-Vigor jusqu'en 1892) du XVIe siècle. Une grande verrière présente la pratique du halage des bateaux sous le pont - disparu - de la ville. De belles stalles sculptées jouxtent le maître-autel. La façade sud présente une belle illustration du gothique "flamboyant", fines ciselures de pierres et l'amateur appréciera les orgues du XVIIe siècle.
- L'Abbaye Notre-Dame de Bonport offre un contraste entre des salles ayant gardé la rigueur cistercienne de la fin des XIIe et XIIIe siècles et des aménagements, rappelant parfois les châteaux de la Loire de l'Ancien Régime. L'église, le cloître, le bâtiment des convers et l'hôtellerie n'existent plus. Entrée payante.
- L'architecture civile intéressera par ses promenades dans des ruelles sinueuses. Nombreuses sont les demeures des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles et parfois à avant-solliers et encorbellement.
- L'architecture militaire est intéressante car composée de beaux vestiges de remparts, classés aux Monuments historiques dont les bases des tours datent de Philippe Auguste (XIIIe siècle).
Le bailliage est en bon état de conservation mais ne peut actuellement être visité. Un bureau de tourisme est situé en centre-ville.
Manifestations culturelles
- Le service culturel organise Arts expos, expositions picturales ou sculpturales à la Salle d'Armes.
- Depuis 2006, a lieu en octobre le salon de la céramique contemporaine avec des artistes de renommée nationale.
- Depuis 2007, se tient un festival de Jazz : Musiques à brac[10].
- Différentes manifestations ponctuelles (voir l'agenda sur le www.pontdelarche.fr)
Personnalités liées à la commune
- Pierre Mendès France, député de la circonscription de Louviers (1932-1940 et 1946-1958), Conseiller général du canton (1937-1940 et 1945-1958).
- Octave Mirbeau a habité une location de la commune voisine des Damps de 1888 à 1892 et a situé deux de ses romans dans la région de Pont-de-l'Arche, Dans le ciel et Le Journal d'une femme de chambre. Il a observé la détresse des ouvriers chaussonniers de Pont-de-l'Arche qui était alors d'autant plus forte que la ville a été touchée pendant trois ans par une épidémie d'influenza. Les chaussonniers ne pouvant travailler, ils en étaient réduits à demander du pain au Bureau de Bienfaisance lequel se trouva vite sans ressources. Le maire demanda d'aide exceptionnelle en préfecture. Octave Mirbeau l'appuya en vain et l'écrivain, qui effectuait ses premières armes anarchistes, écrivit la nouvelle Les abandonnés, publiée dans le Figaro, qui critiquait séveremment le gouvernement républicain opportuniste de Sadi Carnot. Par ailleurs, Octave Mirbeau trouvait aux Damps et à Pont-de-l'Arche à satisfaire son plaisir de flâner dans de charmants décors naturels[11].
- Jules Massenet a habité Pont-de-l'Arche.
- Jacques Henri Lartigue a habité Pont-de-l'Arche.
- Eustache-Hyacinthe Langlois
Bibliographie
- Isabelle Audinet, « Balade à Pont-de-l'Arche », dans Patrimoine normand, no 31, février-mars, 2000.
- Jean-Marc Derrien, Les Années 1900 à Pont-de-l'Arche dans le canton, Saint-Aubin-lès-Elbeuf, 1998.
- Léon Levaillant de Duranville, Essai historique et archéologique sur la ville du Pont-de-l'Arche et sur l'abbaye de Notre-Dame-de-Bonport, Rouen, 1856.
- Edmond Spalikowski, Pont-de-l'Arche d'autrefois et d'aujourd'hui, Lestringant, Rouen, 1931.
- Armand Launay, Pont-de-l'Arche, Saint-Cyr-sur-Loire, Éditions Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », 2008, 127 p. (ISBN 9782849108420) (OCLC 272561023)
- Armand Launay, L'Histoire des Damps et des prémices de Pont-de-l'Arche, éditions Charles Corlet (Condé-sur-Noireau), 2007.
- Armand Launay, Pont-de-l'Arche, cité de la chaussure : étude sur un patrimoine industriel normand depuis le XVIIe siècle, Mairie de Pont-de-l'Arche, 2009.
- Armand Launay, Pont-de-l'Arche, un joyau médiéval au coeur de la Normandie : guide touristique et patrimonial / Pont-de-l'Arche, a medieval gem in the heart of Normandy : a tourist heritage guidebook, Mairie de Pont-de-l'Arche, 2010.
- Armand Launay, « Conviviale et médiévale, Pont-de-l'Arche vous accueille », dans Patrimoine normand, no 75, automne, 2010, voir pages 32 à 39.
- Armand Launay, « La Normandie, berceau de l'infanterie française ? », dans Patrimoine normand, no 76, hiver, 2010-2011, voir pages 48 à 52.
- Guy Pessiot et Béatrice Picard, Pont-de-l'Arche, Val-de-Reuil, Louviers, PTC, Rouen, 2001.
- Pierre Molkhou, Pont-de-l'Arche, Eure : des rives de la mémoire aux arches de l'avenir, Histoire et municipalités, 2007, 32 p. (OCLC 123537024)
Voir aussi
Notes et références
- Dudon de Saint-Quentin, De moribus et actis primorum Normanniæ ducum, éditions J. Lair, p. 153-154.
- Guillaume de Jumièges, Historia Nothmannorum, l. II, c. 10, ds Migne, Patr. lat. 149:796 in Ferdinand Lot, Mélanges carolingiens, Le Moyen Âge XVIII, 1905, p.21-27.
- Wace, Roman de Rou
- L. de Duranville, Essai historique et archéologique sur la ville du Pont-de-l’Arche. Documents supplémentaires. Rouen, Le Brument, 1870:8.
- ISBN 2-7084-0067-3. p. 160. François de Beaurepaire, Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard, 1981.
- Ibidem.
- Marcel Baudot cité par François de Beaurepaire, in Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Editions Picard, 1981. ISBN 2-7084-0067-3 D'après
- Émile-G. Léonard, Histoire de la Normandie, PUF, Paris, 1963.
- Pont de l'arche sur l' Atlas de Trudaine (1745/1785) - Archives nationales
- Festival annuel de Jazz dans la ville de Pont-de-l'Arche
- Wikisource - La Maison du philosophe, article d'Octave Mirbeau (Le Figaro 1889) où il évoque Les Damps
Liens externes
- Site officiel
- Pont-de-l'Arche sur le site de la Préfecture de l'Eure
- Pont-de-l'Arche sur le site de l'Insee
Catégorie :- Commune de l'Eure
Wikimedia Foundation. 2010.