- Arques-la-Bataille
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Arques-la-Bataille Administration Pays France Région Haute-Normandie Département Seine-Maritime Arrondissement Dieppe Canton Offranville Code commune 76026 Code postal 76880 Maire
Mandat en coursGuy Sénécal
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération Dieppe maritime Démographie Population 2 486 hab. (2006) Densité 169 hab./km² Gentilé Arquais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 2 m — maxi. 129 m Superficie 14,69 km2 Arques-la-Bataille est une commune française, située dans le département de la Seine-Maritime et la région Haute-Normandie.
Les habitants sont les Arquais.
Sommaire
Géographie
Arques-la-Bataille, dont le climat est influencé par la proximité de la Manche, est située à 6 km de Dieppe. Les rivières ont formé un paysage vallonné surmonté de plateaux crayeux. Du château d'Arques-la-Bataille, on peut observer trois vallées principales : les vallées de l'Eaulne et de la Béthune, qui entourent le plateau d'Aliermont, et la vallée de la Varenne
Ces trois rivières, qui prennent naissance aux abords de la boutonnière du pays de Bray, se retrouvent sur le territoire de la commune pour former le fleuve côtier nommé « l'Arques », dont l'embouchure constitue le port de Dieppe.
Arques-la-Bataille est au débouché des vallées de la Varenne et de la Béthune, au pied de sa forêt domaniale d'une superficie de 1000 ha.
Commune du Petit Caux.
Toponymie
Arques est mentionné sous la forme Arcas en 750 et en 944[1].
Le nom d'Arques est souvent donné comme venant du mot « arche » par référence à un pont sur l'Arques (le fleuve). Cette hypothèse, avancée dès 1839 par Achille Deville dans son Histoire du château d'Arques est reprise par les toponymistes modernes[2],[3].
Albert Dauzat et Charles Rostaing[4] assimilent Arques aux autres noms de lieu en Arc, Arques, Arches, etc.. Ils signifient « arche d'un pont », voire le pont lui-même. Cette hypothèse est reprise par François de Beaurepaire[5].
La forme Arcas est issue du pluriel du gallo-roman ARCA, variante du latin arcus (nom masculin qui a donné "arc"), elle est semblable à certaines formes anciennes du nom Pont-de-l'Arche (Eure, el Pont des Arcas vers 1047) et qui a donné le mot français arches (singulier arche). La forme Arques avec maintien du [k] est caractéristique du dialecte normanno-picard au nord de la ligne Joret et se retrouve dans Arques (Pas-de-Calais, Arkae vers 668). -Arches dans Pont-de-l'Arche est une forme « francienne », c'est-à-dire du français central et parisien, alors qu'elle se trouve bien au nord de la ligne Joret. Par contre, les formes Arques du sud de la France sont des mauvaises francisations de l'occitan Arcas.
Ce passage fut, probablement jusqu'au Moyen Âge, un simple gué, et en tout cas, vraisemblablement pas un ouvrage maçonné. Pour justifier cette origine, Deville invoque l'hypothèse sur l'origine du nom Pont-de-l'Arche pour laquelle cette étymologie s'avère a priori plus plausible avec le double franchissement de la Seine et de l'Eure (voir Pont-de-l'Arche).
Force est pourtant de constater que les spécialistes[Lesquels ?] s'accordent à retenir, même dans ce cas, le mot latin arx-arcis, c'est-à-dire « défense » ou « position forte ». Cette origine semble bien devoir être aussi la plus plausible pour Arques. On relèvera d'ailleurs que le passage de la Seine à Pont-de-l'Arche, pourtant très important dès le Haut Moyen Âge, n'était qu'un ouvrage de bois et non un pont maçonné à « arches ». À noter également que cette origine, dérivée du mot latin « place forte », est aussi la plus probable pour le village d'Arques dans l'Aude.[Informations douteuses]
Le déterminant complémentaire -la-Bataille a été ajouté en 1882 en souvenir de la bataille livrée en ce lieu par Henri IV en 1589[6]
Histoire
- 15-29 septembre 1589 : Bataille d'Arques livrée par Henri IV contre les Ligueurs menés par le duc de Mayenne.
- Arques a été chef-lieu de canton durant la Révolution (de 1790 au 8 Pluviôse an IX (28 janvier 1801)).
- 1882 : Arques prend le nom d'Arques-la-Bataille afin de remédier à de fréquentes confusions avec Arques dans le Pas-de-Calais.
Héraldique
Les armes de la commune d'Arques-la-Bataille, inspirées d'un sceau de la vicomté d'Arques, se blasonnent ainsi :
De gueules à une forteresse de deux tours surmontant un pont de trois arches, le tout d'argent surmontant une rivière d'azur.
(Un vitrail de l'église montre les mêmes pièces, mais avec des émaux différents. Le sceau de la vicomté ne montre pas d'émaux.)Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité avril 1960 mars 1971 Henri Schmeltz Colonel mars 1971 en cours Guy Sénécal PCF Conseiller général du Canton d'Offranville (1976-1982) Démographie
[réf. nécessaire]
La forte croissance dans la seconde moitié du XIXe siècle est due à l'industrialisation du fond de vallée, en particulier avec la société « La Viscose » créée en 1903 par le chimiste Ernest Carnot, un des fils du président Carnot. Ce site industriel, qui connut par la suite diverses raisons sociales (CTA, Rhône-Poulenc, Regma Solutions), marqua profondément la vie de la commune jusque dans les années 1980. À partir des années 1980-1990, la population baisse légèrement. Il y a plus de naissances que de décès mais le manque de terrains disponibles pour la construction ne permet pas de compenser les phénomènes de décohabitation. Les études conduites dans le cadre du Plan Local de l'Habitat (PLH) de la Communauté d'agglomération de Dieppe montrent bien le phénomène.Graphique de l'évolution de la population 1794-1999
Lieux et monuments
- L'église Notre-Dame-de-l'Assomption (1515-1633) de style gothique flamboyant, et son orgue installé sur le jubé de style Renaissance. L'église d'Arques est une des rares en France à avoir conservé son jubé, après que le Concile de Trente eut recommandé la suppression de ces clôtures de chœur. Un orgue neuf a été installé sur le jubé en 1997[7]. Le festival musical de l'Académie Bach s'y déroule chaque année depuis 1998[8]. Vitraux remarquables (XVIe et XIXe s.).
- Le château d'Arques-la-Bataille, situé au confluent de trois vallées, fut plusieurs fois assiégé depuis Guillaume le Bâtard (1053) jusqu'à Henri IV (1589). En ruines dès le XVIIIè siècle, il a fait l'objet de restaurations assez grossières dans les années 1830. Il est, depuis le Second Empire, propriété de l'Etat.
- Le Groupe scolaire construit en 1935 par l'architecte Georges Thurin (inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques).
- Le site industriel de la Viscose - Les cheminées des anciennes usines.
Personnalités liées à la commune
- Pierre Desceliers (~1500-~1558), cartographe
- Henri-Marie Ducrotay de Blainville (1777-1850), zoologiste
- Georges Thurin (1892-[?]), Architecte
- Emmanuel Petit, né en 1970, international français de football et champion de monde 1998, a joué à l'E.S. Arques de 1977 à 1984.
- Henri-Lucien-Camille Schmeltz, grand officier de la Légion d’Honneur[réf. nécessaire], né à Champenoux le 14 novembre 1890 et mort à Arques-la-Bataille en 1974.
Voir aussi
Notes, références
- Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, 1979, 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1) (OCLC 6403150) François de Beaurepaire (préf.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud 1979, p. 24, rubrique Arc.
- François de Beaurepaire, Op. cité.
- Ibidem.
- Ibidem.
- F. de Beaurepaire, Op. cité.
- L'orgue du jubé.
- Le festival d'Arques-la-Bataille.
Liens externes
Catégories :- Ancien chef-lieu de canton
- Commune de la Seine-Maritime
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