Pia Colombo

Pia Colombo
Pia Colombo
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Surnom Pia Colombo
Nom Eliane Marie Amélie Pia Colombo
Naissance 6 juillet 1934
Homblières, France
Décès 16 avril 1986 (à 51 ans)
à Homblières, France
Activité principale chanteuse, comédienne;
ou Interprète
Genre musical Poésie, chanson française à texte
Instruments Sa voix et son corps
Années d'activité 1956-1981
Labels Versailles (1956-1958),
Philips (1958-1964), puis Festival, Disques AZ, BAM, Disques Meys, et WEA en 1981.
Site officiel Pia Colombo chez universalmusic.fr

Pia Colombo chez Disques Meys


Entourage Maurice Fanon, Barbara;
Roger Planchon, Georges Brassens;
Gérard Meys (gérant, éditeur),
Georges Wilson, Jean Ferrat;
Armand Gatti, Joël Holmès;
Claude Nougaro, Serge Gainsbourg;
Leny Escudero, Dominique Grange;
Georges Moustaki, Léo Ferré;
Jacques Chancel, Francesca Solleville; …

Pia Colombo est une chanteuse française, d'origine franco-italienne[1], née Eliane Marie Amélie Pia Colombo[2] le 6 juillet 1934 à Homblières[3] (Aisne), où elle est morte le 16 avril 1986. Elle fut également comédienne de théâtre et a fait quelques apparitions au cinéma. C'est aussi une artiste engagée qui a clairement exprimé des idées politiques durant sa carrière sur les planches comme sur les scènes où elle s'est produite.

Sommaire

Biographie

Une enfance dans le Nord

Vue du centre d'Homblières (02).

Éliane Marie Amélie naît un 6 juillet 1934 à Homblières (Aisne), près de Saint-Quentin, d'un père italien, chaudronnier milanais[4] de son état, et d'une fille du Nord de la France épousée à Paris. Elle est laissée juste après sa naissance aux bons soins de sa grand-mère maternelle à Homblières. La petite Éliane part le matin avec son casse-croûte, elle grandit dans les champs[1]. Sa grand-mère ne la revoit que le soir. Elle rentre à l'école, vers 5 ans comme cela se faisait couramment à cette époque à la campagne : c'est pour elle la fin de l'indépendance[1]. Elle rend rapidement son tablier sans persévérer[5]. On peut considérer que c'est un miracle si, plus tard, elle sait lire et écrire[1].

Cette enfance loin de ses parents[1] explique sa relation avec cette grand-mère qui l'accompagnera très longtemps dans sa vie[1] : elle a remplacé une mère qui n'était pas là et lui a donné l'affection dont elle avait besoin pour exister. Nul doute que ces premières années de vie lui ont définitivement forgé le caractère qui transparaîtra dans sa carrière. D'ailleurs, le journaliste Lucien Rioux[4] écrira d'elle : « Il faut là du courage, mais de la part de Pia, cela n'étonne pas. Cette fille mince, nerveuse, à la fois agressive et tendre, a l'habitude des rétablissements. Elle a frôlé la gloire, connue des échecs; elle parle de sa chance. »

A douze ans, ses parents la reprennent en région parisienne et l'emmènent au Théâtre du Châtelet[1]. « Là, c'est comme sur les images pieuses, le Saint-Esprit avec ses rayons dorés qui vous tombe sur la tête », Eliane voit des « gens qui dansent sur le bout des pieds » et c'est la révélation : elle se dit : « Moi aussi [1]». Nous sommes alors en 1946, c'est le début de la vocation artistique de la future Pia Colombo.

Du Châtelet au Cours Simon

Vue intérieur de la salle de spectacle du Théâtre du Chatelet.

Têtue, acharnée, Eliane Marie Amélie n'a de cesse d'être petit rat au Châtelet[1]. Pour pouvoir rester, elle promet à ses parents qui se laissent convaincre de gagner son pain[1]. Le soir, en regardant bien, on peut apercevoir une fillette noiraude aux yeux éblouis.

En 1949, Eliane a eu quinze ans, mais c'est la catastrophe[1] (une de celles dont les producteurs de disques et les agents artistiques pourraient se servir utilement pour leur biographie publicitaire[1]). Une angine mal soignée dégénère[1] en danse de Saint-Guy. Eliane Marie Amélie s'arrête de grandir, et ne pèse alors plus que 35 kg. La situation devient critique : souffrant de rhumatismes[4], elle ne peut même pas boutonner son chandail toute seule[1]. Elle fixe désespérément, dans les miroirs, ses mains tremblantes, sa tête branlante et se jure : « Ou je guéris ou je crève[1] ».

Après 3 années de maladie, elle guérit enfin, mais… Adieu la danse[4].

Nous sommes maintenant en 1952. Une ancienne du Châtelet, devenue coryphée[1], l'emmène au Cours Simon. On lui fait bredouiller du Jean Anouilh Antigone, ce qui est dans la nature des choses quand on prend des cours dans un tel lieu.

La coryphée, fille entreprenante[1], monte un petit spectacle de patronage sous forme de textes et de chansons. Elle demandera à Eliane Pia de chanter, celle-ci accepte et chante sans avoir jamais appris[4]. Un jeune professeur d'anglais, un certain Maurice Fanon, auteur et compositeur à ses heures perdues, l'entend et l'encourage[4] : « C'est très bon, il faut continuer ». Il lui propose de lui écrire des chansons. Elle redevient studieuse, apprend et chante du matin au soir[1]. Il s'ensuit qu'en 1956, Eliane Marie Amélie Pia Colombo fait sa valise, accompagnée de sa grand-mère, et part s'installer[1] chez Maurice Fanon. Au bout de 3 années de vie commune, elle se marie avec lui, mais ils se sépareront 4 ans[6] après en 1963. Ils continueront cependant à garder des liens fidèles d'amitié de ces 7 années passées ensemble[4] jusqu'à la fin de la vie de Pia allant jusqu'à lui écrire un spectacle sur mesure en 1979[7].

Ses débuts de scène au cabaret L'Écluse

Éliane Pia poursuit ainsi ses études de théâtre au cours Simon, puis se tourne rapidement vers la chanson tout en continuant de jouer.

Elle se présente au Collège Inn. On la renvoie : « Vos chansons sont mauvaises, vous êtes mauvaise, tout est mauvais[1]. ». Elle se présente au Cabaret L'Écluse, dans la même journée. Léo Noël, un des cofondateurs de ce lieu de culture et de divertissement estampillé rive gauche, l'engage l'engage pour un an. « Deux mille vieux francs par soir, puis trois[1] ». C'est au moins le pain assuré pour elle et la grand-mère. Le pain, mais pas toujours le loyer.

Là, elle prend le nom de scène de Pia Colombo et sera l'interprète notamment de la chanson Julie la Rousse de René-Louis Lafforgue. Pia Colombo choisit d'interpréter aussi des œuvres de Maurice Fanon en 1956, l'homme avec qui elle vit. Ils se sépareront après plusieurs années de vie commune[6] autour de 1963.

Pia Colombo est signée par la maison de disques Versailles avec laquelle elle enregistrera 2 disques maxi-45™ , soit 8 titres. Elle sort ainsi son premier 45 tours en 1956 avec donc deux chansons de René-Louis Lafforgue (« Julie la rousse » et « La fête est là ») et deux de Fanon (« Isabelle » et « À nos amours » emprun d'autobiographie).

Sa carrière de chanteuse démarrera vraiment en fin 1956 en chantant au cabaret[8] L'Écluse qui se trouvait au 15 du quai des grands Augustins, place Saint-Michel à Paris VI (métro : station Saint-Michel). Elle débutera cette même année sur les planches de cette minuscule scène en compagnie d'autres nouveaux venus non dénués de talent : Jean-Roger Caussimon, François Rauber, Marie José Neuville, Caroline Cler, Raymond Devos, Henri Garcin et Jean Harold. Elle y chante les chansons de Maurice Fanon que l'on retrouvera sur son deuxième 45 tours : « Le Quai Malaquais », « Moi j'ai l'Italie », « Péniche » et « Si Paris Paris pouvait » qui sortira en 1957. Elle côtoye ainsi Barbara qui a aussi débuté à L'Écluse, elles se fréquenteront régulièrement. Le livre Le Cabaret « rive gauche »[9] parle des débuts sur les scènes cabarets rive gauche de plusieurs interprètes et auteurs de chansons françaises de cette époque dont notamment Barbara et Pia Colombo.

Premiers enregistrements et premières tournées de récital

En 1958, elle poursuit sa carrière de chanteuse avec les disques Philips et joue Hula Hoop au Disco Théâtre[10] du théâtre Marigny (avec Art Simmons et Harold Nicholas)[11].

Elle sera à l'affiche de l'Olympia encore 1958 en première partie[4] de Georges Brassens[12] en alternance avec Michèle Arnaud, Jean-Marie Proslier, Jean Bertola, Los Gatos… Premier contact avec un grand public. Brassens l'emmènera avec lui, en tournée[1]. Barbara est devenue son amie[13]. Toutes 2 souffrent de manques de relations familiales avec leurs parents respectifs, cela les a probablement rapprochées.

Vue de la rue et du cabaret Au Port-Salut, photo d'Eugène Atget (1903).

Autour de 1958, on retrouve trace de son passage sur la scène du cabaret « Port du Salut[14] »

En 1959, Pia Colombo chante et enregistre le titre défendre l’afficher : il fait partie des 6 premières chansons que Lucien Ginzburg (Alias Julien Grix, alias Serge Gainsbourg) dépose en 1954 à la SACEM[15] dont deux seulement seront sauvées de l’oubli[16]. Puis elle retrouve de nouveau les devants de la scène en vedette américaine[4]. du programme Brassens à Bobino. Elle se marie avec Maurice Fanon.

En 1959 toujours, elle obtient une première récompense : Coq d'Or de la chanson française pour son interprétation de la chanson « Les flonflons du bal[17] ». Pia enregistre 2 nouveaux disques EP dont la chanson La valse à mille temps que lui a donné Jacques Brel parue en 1959 aussi chez Philips.

Mais c'est la chute, le rock et les yéyés arrivent et balaient tout sur son passage et notamment ceux qui n'ont pas eu le temps de s'imposer[4]. Pia retombe et vivote alors tant bien que mal[4].

Par moments elle se demande si elle ne devrait pas tout lâcher[1]. Mais comme elle ne sait rien faire d'autre, elle continue à tracer son sillon.

Pia retourne sur la rive gauche dans les cabarets qui l'ont aidé à débuté et se faire un nom. C'est ainsi que l'on retrouvera son nom dans la liste des artistes qui sont passé en représentation sur la scène de différents cabarets comme La tête de l'art[18] avant 1957[19] et ensuite dans les années 60. Il en va de même pour son passage sur le scène de la pépinière de Jacques Canetti : le cabaret Les Trois Baudets[20] et à la Maison Pour Tous[21] ou autrement appelé Théâtre Mouffetard, ainsi qu'au cabaret La Contrescarpe[22] avec Francesca Solleville et Christine Sèvres. Pia Colombo fait partie aussi de la liste d'artistes[23] ayant débuté ou y ayant été programmé dans les premières années de leurs débuts au cabaret de La Colombe entre 1954 et 1964.

Avec Roger Planchon, du Bertolt Brecht sous le regard de Georges Wilson

En 1960, Pia Colombo interprète Les croquants de Georges Brassens[24]. Avec Georges Viennet, elle passe, de nouveau, en première partie de ses concert à Bobino du 14 au 25 avril 1960[25].

Le Théâtre national populaire de Villeurbanne où joua Pia Colombo et dont Roger Planchon fut le directeur durant près de cinquante ans.

Elle est repérée à cette époque par Roger Planchon, jeune metteur en scène de théâtre novateur.

Planchon la fait alors jouer et chanter dans une pièce de Bertolt Brecht, tirée des 4 tomes du roman satirique inachevé de l'écrivain tchèque Jaroslav Hašek (1883-1923), publié en quatre tomes de 1921 à 1923 et intitulé Le Brave Soldat Chvéïk. C'est ainsi que fin 1961, début 1962 on la retrouve au théâtre[1] avec Schweik dans la Seconde Guerre mondiale, mise en scène par Roger Planchon au Théâtre de la Cité de Villeurbanne (et futur TNP en 1972), puis au Théâtre des Champs-Elysées. Pia y tient le rôle de Madame Patocka, l'aubergiste[4].

Ce couple d'activités chanson et théâtre l'accompagnera tout au long de sa carrière et particulièrement jusqu'à la fin où elle ira même jusqu'à mettre en scène sa propre vie écrite par le compagnon de toujours Maurice Fanon.

En 1962, elle reprend quelques lieder qualifiées d'extraordinaires[26] de l'auteur révolutionnaire Hanns Eisler et interprétées par Brecht : « Chanson de la femme du soldat, Chanson de la brise, Chant du calice et Chant de la Moldau ». Son interprétation y est d'une sècheresse implacable et pourtant presque lyrique.

Édith Piaf meurt en 1963, un grand nombre de spécialistes de la chanson française pensent alors à Pia Colombo[27] pour la remplacer[4]. Mais elle est trop intellectuelle pour séduire le public d'Edith[4] avec cependant un excellent répertoire fait d'auteurs comme Nougaro, Gainsbourg, Legrand, Holmès et Fanon. Le rock et les yéyés continuent leur conquête du public. On trouve alors peu de gens pour croire encore à ce style de chanson française à texte. Mais Pia continue et remonte lentement la pente[4] vers la reconnaissance du public et de ses « pères ».

Cette année 1963, encore, Pia Colombo et Maurice Fanon se séparent, il écrira à ce moment là un de ses titres les plus connus[28] L'écharpe qu'elle enregistre en 1964[29].

En 1964, Georges Brassens décide de chanter trois mois à Bobino et il va intégrer dans ses premières parties de spectacle quatre chanteuses[30] successivement auxquelles il donne une chance : Pia Colombo, Christine Sèvres, Michele Arnaud et Barbara. Elle est accompagné à cette époque par Jacques Debronckart au piano[31].

En décembre 1964, on retrouve Georges Brassens, Pia Colombo et Marc Ogeret pour le récital Poésies en chanson à Bobino[32].

Le 25 février 1965, à La Mutualité, Jean Ferrat, Pia Colombo, Maurice Fanon, Christine Sèvres, Claude Vinci et 10 autres artistes se réunissent pour donner un grand gala au bénéfice des sinistrés algériens du tremblement de terre de M'sila, sous le patronage de l'Association d'Amitié et de Solidarité Franco-Algérienne [33] (A.S.F.A[34].).

En 1965, Pia Colombo est accueillie par un lâcher de couronnes mortuaires[35] - on la comparait à Edith Piaf décèdée en 1963- et des contrepèteries subtiles de Bobby Lapointe lorsque Jean Ferrat l'invita, en lever de rideau, avec Jean-Christophe Averty, qui cassait une télé à coups de marteau, pour son passage en vedette à L'Alhambra.

Son père est devenu chauffeur de taxi en région parisienne, elle continue de le voir de temps à autre.

On retrouve ensuite le nom[1] de Pia Colombo parmi la liste d'acteurs de théâtre jouant les 69 personnages de la pièce « Chant public devant deux chaises électriques », jouée le 17 janvier 1966[36] au théâtre du Palais de Chaillot avec une mise en scène[4] d'Armand Gatti et produite par le T.N.P. sous la direction à cette époque de Georges Wilson. Les principaux autres interprètes des soixante-neuf personnages sont Hélène Chatelain, Hélène Aligier, Daniel Dubois, Jacques Gripel, Marc Dudicourt, Roland Monod, Pia Colombo, Pierre Santini, Édith Zetline, André Bénichou, Jacques Debary, Pierre Meyrand, Boudjemaa Bouada, Théo Légitimus, Yvan Labéjof.

Elle chante 2 chansons dans cette pièce[1], chaque soir de représentation. Georges Wilson vient l'écouter à chacune d'entre elles. A la fin de la saison, il lui dit[1] : « Un jour, avec toi, je monterai un opéra… ». Elle n'y croit pas[1].

Le 24 mars 1966, elle se fait l'interprète[37] du titre Je hais les dimanches, initialement interprété par Juliette Gréco.

Enfin le succès au TNP, avec « Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny »

Bertolt Brecht en 1948

Pourtant elle enchainera, bel et bien en 1966, au TNP, sur Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny[38] : un véritable[4] opéra en 3 actes de Kurt Weill et Bertolt Brecht où elle joue la partition de Jenny. Son adéquation avec l'art de Brecht est telle que Pia fut et reste en France son meilleur soldat, loin des vulgaires œillades de cabaret ou des pastels dépouillés et délavés (Ute Lemper)[26]. Georges Wilson lui donne carte blanche pour le rôle de Jenny[1]. Il lui précisera simplement[1] : « Surtout, sois toi-même. Fais ce que tu veux, les mouvements que tu sens. Je déplacerai la mise en scène autour de toi. Surtout garde bien ta tête enfoncée dans les épaules. Comme tu es, comme tu es. »

Kurt Weill en 1932

Pia dira de cette prestation de scène à propos d'elle-même : « J'y ai tout appris. Avant je ne savais pas ce que c'était que chanter[4].» C'est un grand tournant de sa carrière.

L'opéra et son interprétation font la une des journaux de l'époque en matière de spectacle. L'Hedomadaire Le Nouvel Observateur lui consacre la pleine page 31 de son numéro 109 du 14 décembre 1966 : la journaliste Michèle Manceaux revient dans son article sur les débuts de carrière difficile et parle de sa rencontre avec Pia et sa grand-mère dans le petit logement[1] de l'avenue de Saint-Mandé, près de là où vécut Courteline et décoré au mur d'une photo de Marie Laforêt « parce qu'elle est belle[1] ».

Michèle Manceaux écrira notamment au sujet de ce rôle d'opéra[1] :

  • « Et puis, tout à coup, ce mois-ci, de quarante spectateurs par soirée, Pia Colombo passe à deux mille cinq cents et les critiques aiguisent leurs adjectifs les plus ronflants pour décrire « sa voix rauque, sa présence pathétique ». Même si l'on est insensible à la mise en scène au carré de Mahagonny, Brecht et Kurt Weill aseptisés, on ne résiste pas à cette Pia Colombo, à son air d'oiseau. ».
  • « Quand on parle à Pia Colombo de distanciation brechtienne, elle enfonce encore plus sa tête dans les épaules. Elle n'a jamais été si proche d'elle-même. « Distance, où ça ? Comprends pas. La seule chose vraiment difficile était de chanter en entendant les autres chanter autre chose dans mes oreilles. Je n'avais pas l'expérience. » Les mains de Pia Colombo décrivent dans l'air, quand elle parle, mille signes de ponctuation. Elle articule soigneusement chaque mot et se lève de sa chaise à chaque instant pour mimer ce qu'elle dit. Comme on lui en fait la remarque, elle insiste : « Mais oui, il faut bien prononcer. Si l'on parle, c'est pour que l'on vous comprenne. Moi, si je chante, c'est pour être entendue, pour dire encore plus fort... ».

Dans cet article de 66[1], Le Nouvel Observateur annonce qu'elle doit jouer dans le projet cinématographique d'Armand Gatti : Le Temps des Cerises. Cette nouvelle version de L’Affiche rouge ne se fera pas malgré l'obtention de la précieuse avance sur recettes[39].

Retours en studio, Mai 68 et la reconnaissance en public

Rue des Rosiers

En février 1967, elle passe à l'Olympia avec Alain Barrière.

Puis, elle enregistre le titre La Rue des Rosiers[40] : paroles de Silvain Reiner et musique de Joël Holmès. Cette chanson qui évoque la rafle du Vel' d'Hiv' de juillet 1942, fut écrite dans des conditions très particulières avec Joël Holmès, un après-midi de l'été 1965. Joël Holmès l’avait donnée à Pia Colombo parce qu’elle était venue lui demander des chansons. Pur hasard, sinon, cette chanson tombait à la trappe totalement, car il ne l’avait même pas déclarée à la S.A.C.E.M. et Silvain Reiner l'avait oublié.

Pia Colombo part en tournée à l'automne de cette même année en URSS.

On la croit alors prête pour jouer la vedette américaine, fin 1967, de Charles Aznavour à L'Olympia[4]. Mais ça ne fonctionnera pas, elle dira plus tard en 1969[4] : « Une erreur. J'aurais dû refuser. Le public d'Aznavour n'est pas mon public; je m'entendais mal avec Coquatrix, je n'avais pas confiance. ». Elle se retrouve donc à nouveau en situation d'échec, de ceux qui coulent définitivement une carrière d'ambition modeste. Mais Pia Colombo persiste.

Le 14 mai 1968, Pia participe avec Marcel Amont, Tessa Beaumont, Guy Bedos, Bourvil, Leny Escudero et d'autres artistes au gala de bienfaisance[41] au profit des « Enfants du Viêt-Nam victimes de la guerre » organisé à l'Olympia par la Croix-Rouge française. Ce gala, en tenue de soirée, dont le prix des places valaient entre 30 et 200 francs, ne fut pas orienté politiquement. Les bénéfices ont été versés, à parts égales, à la Croix-Rouge du Viêt-Nam du Nord et à celle Viêt-Nam du Sud.

Jean Ferrat (à droite) et son ami Guy Thomas.

Les évènements de mai 1968 touchent les milieux artistiques[42]. Selon[43] Dominique Grange, « en 1968, répondant à l'appel de Leny Escudero qui demandait aux artistes d'aller sur les lieux de grève. Pia Colombo, Maurice Fanon, Jean Ferrat... accompagnés de Dominique Grange au piano ou à la guitare, étaient appelés par les comités de grève, et ils chantaient sur les tables de cantine. Jean Ferrat, Maurice Fanon, Francesca Solleville, Pia Colombo, Colette Magny ou encore Isabelle Aubret écument ainsi les usines[44], mais, pris au dépourvu, leur répertoire ne s’harmonise pas à la situation. Ils seront alors « jetés » par la CGT. Le quotidien L'Humanité dénonça dans ses colonnes les chanteurs gauchistes qui s'essayaient à récupérer le mouvement à leurs yeux ».

Toujours en mai 68, Bobino est occupé et une soirée y est organisée pour le soutien aux grèvistes : pour quelques francs, on voit chanter Jean Ferrat, Isabelle Aubret, Félix Leclerc, Pia Colombo, Georges Moustaki et Leny Escudero[45].

Un enregistrement de L'Olympia sortira en 1968 [46] dont on trouve actuellement peu de traces (Disques AZ). Il contient entre autres une version en public de « La Rue des Rosiers ». Le contexte explique qu'il soit souvent oublié dans sa discographie[4]. On y retrouve aussi avant sa sortie en format 45 tours Studio en 1969, une version en public[47] de la chanson Le Métèque.

Le Festival de la Foire aux vins d'Alsace de Colmar, cuvée août 1969, organisé de main de maître par l'imprésario Johnny Stark[48] depuis 1958, accueille entre autres comme vedette Pia Colombo[49] pour une interprétation de son récital. Cette manifestation attire à cette époque autour de 150 000 personnes et les plus grands noms de la chanson française[48] qui se bousculent pour venir.

A 35 ans en 1969, Pia Colombo prend des risques et tente pour la première fois l'aventure du récital[50], seule sur la scène du T.N.P. Elle occupera pendant un mois le devant de la scène de la salle Firmin Garnier avec pour programme des chansons de Bertolt Brecht, Kurt Weill, des chansons inédites et le répertoire de ses débuts de carrière.

S'ensuivra enfin, en 1969, le fameux récital Brecht/Weill au TNP qui demeure sont plus grand succès personnel et dont il sortira un album en public régulièrement réédité Pia Colombo Chante Bertolt Brecht & Kurt Weill (Disques AZ). Pia Colombo interprète les textes de Brecht d'une façon particulière : avec un débit rapide (juste le temps de reprendre de petites respirations), sa position de chant est droite, comme quelqu'un qui tiendrait un calicot, prête à entrer dans la bataille. La passion et la souffrance sont tenues à distance, en respect, au profit de l'efficacité d'interprétation du texte et de la musicalité des titres.

C'est d'ailleurs toujours durant 1969 qu'elle obtient pour ce disque un prix d'interprétation et un prix de de l'Académie Charles-Cros[51]

Elle se fera l'interprète[52] encore en 1969 de la chanson Le Métèque[53] de Georges Moustaki avant qu'il ne la reprenne lui-même à son répertoire et qu'elle ne devienne célèbre chanté à la première personne par son auteur Moustaki[54].

Durant les années 1960, elle aura enregistré 8 disques maxi-45™ : soit 32 nouveaux titres, et quelques inédits que l'on peut retrouver, à priori, sur une compilation[55] publiée en février 2010. Ces EP seront partiellement repris en albums en 1964 et 1965.

Chansons, engagement, Avignon et Brecht toujours

En 1970, les disques Festival publient une compilation d'EP L'écluse de sa période 1965.

En 1971, elle reprend le chemin des planches au théâtre dans une pièce de Bertolt Brecht « Maître Puntila et son valet Matti », mise en scène par Jacques Rosner, au Théâtre du Lambrequin, Théâtre national de Strasbourg. Elle enregistre également un nouvel album de 11 titres avec la maison de disques BAM[56]. Le disque de 11 nouveaux titres est intitulé sobrement « Pia Colombo » et son premier titre est Un pays. Sa sortie sera accompagné d'un 45 ™ single : Adagio nocturne.

Le Festival de Théâtre d'Avignon est devenu un événement majeur et emblématique de cette cité qui accueillit en son temps les papes.

En 1972, on retrouve Pia Colombo sous les traits du personnage la libre-penseuse dans la pièce « Il faut rêver dit Lénine » de Roger Pillaudin. Cette pièce de théâtre musical avec jazz et musique improvisée de Hongrie et d'ailleurs est mise en scène par Jean-Pierre Dougnac. Elle sera présentée pour la première fois le 15 juillet 1972[57] et jouée pendant 5 représentations au festival d'Avignon (Co-production ORTF et Festival d'Avignon).

Pia Colombo fait partie à cette époque du groupe d'artistes qui anime La grande kermesse écologique du 11 au 24 octobre 1972[58], tous les jours de 18 à 24 heures au cinéma Ranelagh - 5, rue des Vignes à Paris XVIème. On retrouve dans ce mouvement Areski Belkacem et Brigitte Fontaine, Georges Moustaki, Rufus, La Horde catalytique pour la Fin…Débats sur les solutions parallèles et alternatives à la pollution à l'issue de projections de film pendant une semaine consacrée à un nouveau mouvement naissant : l'écologie.

Le logo actuel de la revue télévisuelle Télérama qui utilisa, entre autres, le nom de Pia Colombo pour soutenir la qualité de sa rédaction.

Cette même année, le journal Télérama utilise le nom de Pia Colombo et d'autres artistes pour vanter dans une campagne publicitaire[59] la qualité de son rédactionnel : son nom figure avec ceux de Olivier Messiaen compositeur et organiste français; Dave Mason, rock star; et Jacques Brel auteur, compositeur, interprète. Ce qui montre bien sa notoriété au sein d'un public avant tout intellectuel.

A Tours dans les années 70, la chanteuse Annick Cisaruk assura la première partie de concert[60] de Pia Colombo.

En septembre 1973, L'humanité et le PCF ont oublié les propos « récupérationistes » sur les chanteurs engagés venus soutenir les manifestants de mai 68. Elle est alors l'une des têtes d'affiche de la fête de « l'Huma » en compagnie de Mouloudji, Mireille Mathieu, Serge Lama, Mort Shuman et Marc Laferrière[61]..

En 1974, après un changement de maison de disques pour la maison de disques Meys, paraît un nouvel album toujours intitulé sobrement « Pia Colombo » : il contient 12 nouveaux titres dont les singles Les blés et Les communistes. Cet album scelle ses retrouvailles artistiques avec Maurice Fanon (titres « Le Che », « La maison devant la mer »...)

De la jeune fille rebelle qui refuse d'être « troquée [par son père] contre un âne et quelques sacs d'or fin » (dans le titre Noces de sel composé par Fanon et Jouanest) aux hymnes contestataires, elle chante les luttes politiques ouvertement communistes[62] et deviendra une porteuse d'étendard née, en reprenant notamment les chansons de Brecht jusqu'à la toute fin de sa vie. Elle inscrira aussi à son répertoire pacifiste et antimilitariste[63] comme Marc Ogeret et Mouloudji La Chanson de Craonne connue notamment pour les mots de son dernier couplet où les « troufions » menaçaient de "se mettre en grève").

La chanson de Craonne fait désormais partie de l'Histoire comme le relève le Conseil général de l'Aisne dans son bulletin de 2003 .

La signature de François Mitterrand

Toujours en 1974, elle fait partie des personnalités qui soutiennent ouvertement la candidature de François Mitterrand à l'élection présidentielle française de 1974[64]. On retrouve son nom juste à côté de ceux de Francesca Soileville, Mouloudji, Marc Ogeret, Maurice Fanon, Henri Tachan, Francis Lemarque, Marina Vlady, Jean Ferrat, François Chaumette, Catherine Lara, Catherine Sauvage…

Au cours des années 70, ses chansons seront ambassadrices d'une certaine culture, et Pia Colombo donnera récital en Italie, en France, à Cuba, pays de lutte communiste et aux États-Unis.

Pia Colombo Chante Léo Ferré

Léo Ferré (à gauche) aux printemps de Bourges en avril 1985

En 1975 sort en un album de 5 chansons inédites de Léo Ferré enregistrée par Pia Colombo, qui colle bien à ses idéaux. Léo Ferré ne pouvant pas chanter ses propres chansons[65], il choisit la trempe, la stature, mais aussi la colère et la révolte, ce dont n'a jamais manqué Pia Colombo, chanteuse ontologiquement politique et lui donne alors ses nouvelles compositions[66] à interpréter. Répertoire assez inhabituel pour les interprètes, elle est en effet la seule à avoir chanté ces titres. L'album est produit[67] par Léo Ferré, lui-même et sort en même temps que son album « Ferré muet... dirige » qui contient les titres en version instrumentale.

Cette même année, elle donne récital dans Les mardis du Nouveau Carré[68]. Le nouveau carré, 5 rue Papin à Paris a décidé cette année 75 de consacrer des rendez-vous à la chanson française et la poésie en soirée.

En mars 1977, Pia Colombo est sollicité par la RATP en mal d'image de marque pour participer à une fête de la musique[69]. qui dure 4 jours avec plus de 200 concerts en sous-sol dans 20 stations parmi les plus importantes : La Défense, Auber, Montparnasse… Son nom côtoie ceux d'Astor Piazzola, Roger Siffer, Francis Lemarque et des groupes très divers.

En juillet 1977, elle joue le rôle principal dans Mille Hourras pour une gueuse, pièce de théâtre de Mohammed Dib mise en scène par Rafaël Rodriguez et présenté pour la première fois le 18 juillet 1977[70] et joué jusqu'au 21 au Théâtre Ouvert. Les sortilèges des contes, si proches de la réalité sont mis en espace par un grand romancier algérien[71].

Toujours en 1977, Pia est brusquement malade et découvre qu'elle est atteinte d'un cancer.

Début 78, elle s'investit encore dans une cause perdue : avec Catherine Ribeiro, Francesca Solleville, Rufus, Patricia Mann's, et les Quilapayun, ce groupe d'artiste donne un gala de soutien au profit du Chili au Grand Amphithéâtre de la Sorbonne et y aborde ouvertement le problème des disparus[72].

Au printemps 1978, elle est l'une des têtes d'affiche du 2ème Printemps de Bourges[73] qui s'enhardit avec pour vedettes : Claude Nougaro, Georges Moustaki, Graeme Allwright, Jean-Roger Caussimon, Pia Colombo, Alan Stivell, Mireille qui se mêlent à ce qu'on appèle déjà la « nouvelle chanson française », représentée par Renaud, Mama Béa, Gilbert Laffaille.

Puis, Pia malade reste longtemps silencieuse jusqu'à la fin 79[74].

Ses dernières grandes apparitions publiques : 1979 à 1986

Luttant contre un cancer qui va l'emporter, elle joue, entre 1979 et 1981, un spectacle écrit par son ex-mari, et ami de toujours « Requiem autour d'un temps présent » qui retrace sa carrière de chanteuse. De ce spectacle, sortira un double album sur le label WEA intitulé Requiem autour d'un temps présent[75]. Il fut enregistré[76] avec le percussionniste Mino Cinelu qui joua aussi tout au long de la tournée en France.

Lucien Rioux, journaliste écrira à propos de ce spectacle dans un article[77] de l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur parue en 1979 : « Elle chantait pour des idées, elle se bat pour une réalité. Elle a connu la maladie et la douleur. Elle a frôlé la mort, elle veut vivre, elle le dit. C'est beau. »

Sa tournée de représentation se fait aussi à l'étranger, ainsi on la retrouve à l'affiche du programme 1979 de la scène suisse Les Caves Du Manoir pour une date le 29 mars 1979[78], où elle est programmé juste avant Maurice Fanon qui est programmé lui le 5 avril 1979.

En 1980, elle sera l'une des têtes d'affiche de la seconde édition d'un festival qui deviendra Le festival des nuits de Fourvière et qui se tient à Lyon dans les ruines du Théâtre antique romain de Fourvière. Son récital fut programmé durant 3 soirées consécutives : 24, 25 et 26 juin 1980 et elle honora avec succès les 3 rendez-vous pour la plus grande joie de son public[79].

Le 22 avril 1981, Pia effectue une de ses dernières apparitions à l'Olympia immortalisée[80] par un photographe de l'agence Keystone.

L'une de ses dernières apparitions sera télévisée et très remarquée : pour « Le Grand Échiquier », elle répondra présente à l'invitation de Jacques Chancel et le public la découvrira chauve, malade, mais debout et fière[81].

Sur la fin de sa vie, elle se retire pour affronter la maladie et le 16 avril 1986, ce mal qui la ronge, a raison de sa vie. Elle décède des suites du cancer contracté plusieurs années plus tôt, dans la maison de sa ville natale d'Homblières, entourée de ses proches, et ne pourra fêter ses 52 ans, en juillet prochain de cette même année.

Sa voix l'a portée…

Pia Colombo est une voix populaire de la rive gauche[82] dont on compare parfois la fibre à celle d'Édith Piaf mais ses textes[83](Maurice Fanon, Léo Ferré, Moustaki, Bertolt Brecht…), son répertoire trop cérébral pour certains, l'ont porté vers un public plus intellectuel dont la sensibilité politique était clairement affirmée[84] et qui l'ont peut-être écarté du grand public[85].

Sa voix est qualifiée de basse et déchirante[86]. Pia Colombo, chanteuse "engagée" dans la révolte et la colère, au travers des textes qu'elle chanta, voulait dénoncer les maux du XXe siècle.

Didier Dahon conclut sa notice biographique posthume[87] de 2006 par ses mots : Pia Colombo avait enregistré « La chanson posthume » de Francis Carco, l'histoire d'un fantôme planant pour un impossible oubli : « Te souviens-tu de ma voix trop sincère / Des mots d'amour que je t'ai toujours dits / De ma gaieté, de mes brusques colères… ». La voix posthume de Pia Colombo elle aussi plane au hasard autour de nous et refait subtilement surface sans qu'on y pense.

« …Pia Colombo, égérie de Fanon, colombe de feu dont les battements d’ailes bruissent dans l’air du soir et de la mémoire[88].… »

Hommages posthumes et anecdotes

  • Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise à Paris[89].
  • La municipalité d'Homblières, dans l'Aisne, sa ville natale a donné son nom à une salle des fêtes : la salle Pia Colombo.
  • Elle fut caricaturée à l'encre de chine[90] par Siro (pseudonyme de Pierre ROLLOT (1914-2005) - journaliste et caricaturiste à L'Equipe, L'Aurore, Le Figaro).
  • Pour enregistrer l'album Il est des filles à grenades en 1973([91]?), dont on trouve une partie des titres sur le CD « Pour en finir avec le travail », Jacques Le Glou, issu de la mouvance anarchiste, avait choisi des musiciens de l'Opéra, afin de casser l'image des productions gauchos avec de la musique au rabais. Le Glou était ami de Pia Colombo, il aurait voulu qu'elle chante[92], mais elle était malade. Sur le CD, la voix féminine est toujours créditée " Vanessa Hachloum ", quand l'amateur reconnaît Jacqueline Danno. « Elle a eu peur devant les textes, c'était pas son public. On lui a trouvé son pseudo, Hachloum comme HLM » . Aujourd'hui, Jacqueline Danno s'amuse encore de ce pseudonyme : « C'était si drôle, j'ai préféré qu'on le garde sur la réédition. En fait, j'étais sous contrat avec une maison de disques qui n'aurait pas du tout apprécié... C'est la même histoire que pour le film Lola : Jacques Demy m'avait demandé de chanter la chanson du film. C'était difficile, la scène avait déjà été tournée, je devais chanter en suivant les lèvres d'Anouk Aimée. »

Récompenses professionnelles

  • Coq d'Or de la chanson française 1959 : pour le titre Les flonflons du bal.

Pour l'album Pia Colombo chante Bertold Brecht :

Pia Colombo, comédienne et chanteuse

Elle jouera souvent son propre rôle au cinéma, comme à la télévision dans les productions où elle figure au générique. L'inventaire de ses apparitions au théâtre est plus difficile à réaliser et ne semble pas complet à ce jour[96].

Théâtre & spectacle

L'entrée du Théâtre Marigny sur l'avenue de Marigny.
Le TNS, place de la République à Strasbourg
  • 1971 : « Maître Puntila et son valet Matti » de Bertolt Brecht, mise en scène Jacques Rosner, Théâtre du Lambrequin, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre de Sartrouville[100]. Durée : 3 h 30. Aucune coupure n’a été pratiquée dans l’œuvre qui est montée avec une rigoureuse exactitude brechtienne. C’est Jean Martin qui joue Puntila et il a par moments l’air du colonel de la « Bataille d'Alger ». C’est Pia Colombo qui chante la partition de Dessau.
  • 1972 : « Il faut rêver dit Lénine » de Roger Pillaudin. Pièce de théâtre musical avec jazz et musique improvisée de Hongrie et d'ailleurs. Mise en scène : Jean-Pierre Dougnac. Compositeur : Francis Miroglio. Direction musicale : Francis Miroglio. Présenté pour la première fois le 15 juillet 1972[57] au Festival d'Avignon. Production ORTF et Festival d'Avignon. Avec léana Melita (Prima Donna), Michel Llado (homme-oiseau), Geneviève Roblot (oui oui), Jean-Pierre Chevalier (oui oui), Pia Colombo (libre-penseuse), André Cazalas (philosophe), Michel Tureau (Chorindep), Jean-françois Dion (trompette), Jacques Di Donato (clarinette-saxo), Pierre-Yves Artaud (flûte-piccolo), Jean-François Jenny-Clark (contrebasse), Régis Pasquier (violon), Pierre Cullaz (guitare électrique), Jean-Charles Francois (percussion), Bernard Lubat (percussion), Gérard Frémy (piano)(orgue), Michel Jiboureau (hautbois)(cor anglais), Charlie Verstraete (trombone), Mario Bots (cor) et l'ensemble vocal musique nouvelle.
  • 1972 : « 1930 ou la danse sur un volcan : Pia Colombo » Spectacle musique et théâtre à Angers[101].
  • 1977 : « Mille Hourras pour une gueuse » Pièce de théâtre de Mohammed Dib. Mise en scène de Rafaël Rodriguez. Présenté pour la première fois le 18 juillet 1977[70] au Festival d'Avignon. Production Théâtre Ouvert et France culture. 4 représentations à la Chapelle des Pénitents blancs. Avec Pia Colombo, Jérôme Deschamps, Jean-Claude Jay, Jean-Jacques Lagarde, Jean-Christian Marc, Georges Mavros, Dimitri Radochevitch, Laurent Rochard et Rafaël Rodriguez.
  • 1978 : « Tête d'affiche du 2ème Printemps de Bourges »[73].
  • 1979 : Pas de vacances pour la chanson française[102] - Claude Nougaro, Michel Portal, Tania Maria, Pia Colombo…l'un après l'autre occupent la scène du Théâtre d'Orsay, un mois durant sous le parrainage de Jean-Louis Barrault et Madeleine Renaud.
  • 1979 : « Requiem autour d'un temps présent » de Maurice Fanon. Musique de Gilbert Cascales et mise en scène de Raphaêl Rodriguez. Spectacle de théâtre et de chant où Pia interprète son propre rôle dans la vie. Plusieurs représentations entre 1979 et 1981. Du 26 novembre au 16 décembre 1979 au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers[103].
  • 1980 : « Récital » de Pia Colombo au 2ème Festival[104] Les Nuits de Fourvière le 24, 25 et 26 juin 1980, Théâtre de l'Ouest lyonnais.

Cinéma

Télévision

  • 1965 : Monaco-Bar[108] - De
  • 1969 : Tous En Scène - Emission[109] du 27 juin 1969 (72 minutes) avec Michel Polnareff (Tout, Tout Pour Ma Chérie / Tous Les Bateaux, Tous Les Oiseaux), Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick & Tich (The Wreck Of The Antoinette), Trio Avanitas (Jazz), Pia Colombo (Comme On Fait Son Lit, On Se Couche), Orchestre El Djazir, Tyrannosaurus Rex (Salamanda Palaganda), Marie Laforet (La Tendresse), et The Moody Blues (Timothy Leary / Ride My See-Saw / Nights In White Satin / Never Comes The Day /Legend Of A Mind).
  • 1975 : Au fil des rues... à Gennevilliers - De Josée Dayan, avec Jean-Roger Caussimon, Pia Colombo, Willie Mabon…

Session de reportage photo

« Pia Colombo, chanteuse » : Reportage photo du photographe professionnel Gilles Caron - Indexé en référence 6702 par sa fondation[110].

Discographie

Elle démarre sa carrière musicale avec la maison de disques Versailles en 1957, avec 2 maxi-45 tours 4 titres. Puis elle partira chez la maison de disques Philips[111] en 1958. Autour de 1964, elle signe avec les disques Festival et enregistera à partir de 1967 pour les disques AZ. Début 1970, elle enregistre pour la maison de disques BAM, à partir de 1974 avec les disques Meys.

Elle terminera sa carrière enfin chez le label WEA à partir de 1980.

Enregistrement au format LP 33™

  • 1960 : Pia Colombo (10 titres) ∫ Disque Philips LP B 76 474 RS.
  • 1964 : Chanson Pour Marilyn (8 Titres) ∫ Disque Festival LP FLD 334 S.
  • 1965 : Pia Colombo (12 titres / Les 3 EP de 1965) ∫ Disque Festival Lp FLDX 404.
  • 1968 : À L'Olympia (12 titres) ∫ Disques AZ LPS 25.
  • 1969 : Chante Bertolt Brecht & Kurt Weill (Récital 10 titres au TNP) ∫ Disque Disc’AZ LP 56.
  • 1970 : L'écluse (10 titres) ∫ Disque Festival Lp FLDX 562.
  • 1971 : Pia Colombo : Un pays (11 Titres) ∫ Disque BAM LP LD 5769.
  • 1974 : Pia Colombo : Les Blés (12 titres) ∫ Disque Meys, France 528204.
  • 1975 : Chante Ferre 75 (5 titres) ∫ Disque CBS LP 81109 et FS 90329.
  • 1980 : Requiem autour d'un temps présent[112] (Double LP) ∫ Label WEA - 68029.

Enregistrement au format EP 4 Titres

  • 1956 : La fête est là (EP Vol.1 : Pia Colombo chante) ∫ Disque Versailles EP 90 S 146.
  • 1957 : Le quai Malaquais (EP Vol.2 : Pia Colombo chante) ∫ Disque Versailles EP 90 S 159.
  • 1958 : La grande foraine (EP N°3) ∫ Disque Philips EP 432.337.
  • 1959 : La valse à mille temps (EP N°4) ∫ Disque Philips EP 432.423.
  • 1960 : Tique Taque (EP N°5) ∫ Disque Philips EP 432.474.
  • 1962 : Chanson de la femme du soldat[113] (EP N°6) ∫ Disque Philips EP 432.779 BE.
  • 1963 : Le Rouge Et Le Noir (EP N°7) ∫ Disque Philips EP 432.805 BE.
  • 1965 : Pleure pas Marie (EP N°8) ∫ Disque Festival EP FX 1422 M.
  • 1965 : Un soir de mai (EP N°9) ∫ Disque Festival EP FX 1443 M.
  • 1965 : A casa d’Irene (EP N°10) ∫ Disque Festival EP FX 1452 M.
  • 1967 : Sur les vingt (qui un jour partiront) (EP N°11) ∫ Disque Disc’AZ EP 1092.
  • 1967 : La rue des Rosiers (EP N°12) ∫ Disque Disc’AZ EP 1143.
  • 1969 : Le métèque (EP N°13) ∫ Disque Disc’AZ EP 1281.

Enregistrement au format Single 45™ / 2 Titres

  • 1971 : Adagio nocturne (single) ∫ Disque BAM 16 004.
  • 1974 : Chanson d’amour (single) ∫ Disque Meys 10 062.
  • 1974 : Les communistes (single) ∫ Disque Meys 128.203.
  • 1974 : Les blés (single) ∫ Disque Meys 128.204.
  • 1975 : Sol Soleil / Amsterdam-Rotterdam (single) ∫ Disque Meys 128.214.
  • 1981 : C'est un song / L'acacia (single) ∫ Label WEA.

A déterminer…

  •  ??: Ciao baby / Les beaux amoureux (single) ∫ Label ?.

Enregistrement de Bandes Originales de Film (B.O.)

  • 1965 : Le Vampire de Dusseldorf (EP) Bande Originale du film de Robert Hossein ∫ 4 titres. Face A 1 titre seulement. Disque Festival EP FX 1445.
  • 1969 : Oh what a lovely war (LP) Bande Originale d'Alfred Ralston du film de Richard Attenborough[114]Contribution : Titre 9 uniquement : Adieu la vie (Pia Colombo). Label ?.

Autres enregistrements

  • 1959 : Compilation Coqs d'or de la chanson française 1959 (EP) : 1 titre inédit Les flonflons du bal4 titres. Disque Philips EP 432.393.
  • 1959 : Compilation Music Hall Parade N°20 (LP) : 1 titre repris Milord10 titres. Disque Philips B 76.487 R.
  • 1982 : Compilation Chansons D'expression Française (LP) : reprend des titres de Pia Colombo, Jean Sommer, Paul Louka. ∫ Disques Meys.

Compilation d'enregistrements

  • 1994 : Master Série (18 titres) ∫ CD Polygram 522 897-2.
  • 1997 : Il était une fois dans l'Est[115] (Collection « Millésime » / 16 titres) ∫ CD Disques Meys 74.473.2.
  • 2004 : Chanson Française (Réédition du Master Série de 1994 / 18 titres) ∫ CD Universal Music.
  • 2010 : Inédits 1964[116].... et originaux 1957, 1959 (24 titres) ∫ CD I.L.D.

Intégrale d'enregistrements

  • Col. « Héritage[117] » : Pia Colombo - À Casa d'Irène (1964-1965) - 17 titres ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Florilège (1959-1971) - 20 titres ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Le bal de quartier (1959-1962) - 14 titres ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Le Mauvais Larron (1957-1964) - 14 titres ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Tique Taque (1959-1960) - 12 titres ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Le métèque (1967-1969) - 17 titres de la période AZ ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Adagio Nocturne (1971) - 12 titres de la période BAM ∫ CD Universal Music.
  • Col. « Héritage » : Pia Colombo - Chante Bertolt Brecht & Kurt Weill (1969)CD Universal Music

Représentation nationale et internationale artistique

  • La maison d'édition Coppelia Olivi Musique à Montréal (Québec) représente au Canada et aux États-Unis la chanteuse Pia Colombo[118].
  • Universal Music France détient une grande partie des droits d'édition phonographiques actuels et sous licence, via l'édition de son intégrale consacrée à la chanteuse disparue qui couvre une période de 1956 à 1971.

Archives presse et édition

  • Revue Lectures D'Aujourd'hui N°411 du 16 juillet 1960 : Un article sur Pia Colombo.
  • L'Humanité : « A l'Olympia, l'embarras du choix avec GB, Pia Colombo » - Un article de G. Bloch[119].
  • Le Nouvel Observateur : Chanson : Piaf et Colombe - Article[120] de Michèle Manceaux paru dans le N°109 du 14 décembre 1966. Et 38 articles concernant Pia Colombo disponible en téléchargement d'archives au format Pdf.
  • L'Aurore : « Pia Colombo s'oppose à Brigitte Bardot » - Article paru dans le no 10968 daté du 21 décembre 1979[121].
  • Mensuel d'art lyrique Opera 69 (9ème Année) N° 76 : Un article concernant Pia Colombo (Editeur : Au Bureau Du Journal -56p., N/B).
  • La genèse et l'enregistrement du titre « La Rue des Rosiers » enregistrée en 1967 par Pia Colombo.
  • « Le Cabaret rive gauche » - Livre écrit par Gilles Schlesser (Éditions l'Archipel) 682 pages – Cahier photo 16 pages.
  • Archives municipales de la ville d'Angers[122] - Voir archives au plan de classement l'Association Maison De La Culture D'Angers (A.M.C.A.) Section no 8 J 136  : La chanteuse Pia Colombo - 50 pièces : correspondance, photo, extraits de presse, plaquettes pour la période mai 1969-avril 1973 • Section no 8 J 203 : 3 Pièces de contrat pour la période déc 1972/janv 1973 • Section N° 8 J 210 : Spectacle « 1930 ou la danse sur un volcan : Pia Colombo » en 1972.
  • Au sujet de la chanson Les Noctambules Petit format à l'italienne - Parution : 1ère moitié des années 60 (certainement partition & paroles).
  • L'Humanité : « Pour maurice Fanon » Article paru le 3 mai 1991 Disparition de Maurice Fanon (consultation du 22 mars 2010).
  • L'Humanité : « La note bleue de Francesca » Article paru le 6 décembre 2003 Le dernier CD de Francesca Solleville (consultation du 22 mars 2010).
  • Chorus : « Rappels : Pia Colombo » Article avec discographie complète et photos inédites paru dans le no 36[123] (Eté 2002)
  • « Mémoires d'un Cabaret : L'Écluse » de Marc Chevalier - Éditions La Découverte (1987)[124]. Préface de Pierre Tchernia.

Les archives de l'INA

Autres médias

Informations manquant de précision et non classées

  • La chanteuse Mireille Rivat qui a aussi interprété Bertolt Brecht, fût l'une de ses amies et le revendique dans sa biographie[125]. (Il manque des repères de dates).
  • Précisons discographiques[126]
  • Philippe Reverdy l'accompagna comme pianiste de cabaret[127].
  • Dans les années 70, la chanteuse Corinne Cousin part en tournée avec Pia Colombo et Thierry Le Luron[128].
  • Le guitariste Marc Vic a accompagné Pia Colombo à priori comme musicien de studio et régulièrement sur scène[129].
  • Daniel Colin, avant de jouer de l'accordéon a joué des claviers pour accompagner Pia Colombo et Nicoletta[130].
  • Pia Colombo aurait joué un spectacle musical : l'Opéra de 4 sous avec Claude Tidrifays, clarinettiste[131].
  • Patrick Mendez fut l'un de ses musiciens[132]
  • Son 2ème mariage avec l'assistant d'Armand Gatti.

Notes et références

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t, u, v, w, x, y, z, aa, ab, ac, ad, ae, af, ag et ah Cf. Archives du nouvel Observateur : Chanson : Piaf et colombe - Article de Michèle Manceaux (en 1 pleine page) paru dans Le Nouvel Obs no 109 du 14 décembre 1966.
  2. Dictionnaire des chanteurs francophones de 1900 à nos jours : 900 biographies d'interprètes, 6000 titres de chansons , Par Alain-Pierre Noyer, Publié par Conseil international de la langue française, 1989, p.44.
  3. Nom complet et lieu de naissance publié in Brunschwig, Calvet, Klein, 1972, p. 99, ces auteurs en précisent une origine italienne et non franco-italienne alors que sa mère est une fille du nord de la France, ce qui explique en partie la naissance à Homblières, prôche de ses origines maternelles et confirme le terme d'origine franco-italienne ; Paul Dubé a également publié l'information sur le lieu de naissance, cf. « Les étrangers et la chanson française » Site Du temps des cerises aux feuilles mortes (consultation du 4 novembre 2011).
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q, r, s, t et u Cf. Archives du nouvel Observateur : Variétés : Une Héroïne de la Chanson - Article de Lucien Rioux (en 2 colonnes) paru dans Le Nouvel Obs no 228 du 24 mai 1969.
  5. Elle perd donc « pied » à l'école. 5, 6 ans est l'âge où l'on se construit. Nous sommes malheureusement en période de 2ème guerre mondiale, dans la zone occupée par l'armée allemande. Le contexte historique et sa situation personnelle familiale sont certainement difficiles à assumer pour une enfant de cet âge. Rappelons aussi qu'à cette époque, on ménageait beaucoup moins qu'aujourd'hui les enfants sur les changements de vie : les explications étaient souvent absentes, ou sans ménagement.
  6. a et b Cf. FANON MAURICE (consultation du 12 mars 2010).
  7. Voir Requiem autour d'un temps présent - Rubrique Théâtre et spectacles.
  8. Cf. Le cabaret L'Écluse et voir également plus bas dans la page la rubrique premiers passages 1956
  9. Le Cabaret « rive gauche » - Livre écrit par Gilles Schlesser (Éditions l'Archipel) 682 pages – Cahier photo 16 pages. (consultation du 16 mars 2010).
  10. a et b Cf. Voir biographie d'Art Simmons sur cette page consultée le 11 mars 2010.
  11. Voir rubrique Théâtre et spectacles.
  12. Période du 23/10 au 17/11/1958. Cf. Georges Brassens - Chronologie 1958 (consultation du 12 mars 2010).
  13. Voir éléments biographiques de la chanteuse barbara.
  14. Cf. Présentation de Francesca Solleville sur son site (consultation du 16 mars 2010).
  15. Cf. Les débuts d’une fantastique carrière (consultation du 16 mars 2010).
  16. L'autre titre est « Les Amours perdues » qu’il offre à Juliette Gréco en 1961.
  17. Ce titre figure sur un disque maxi 45 tours qui reprend les 4 Coqs d'Or de 1959 et dont les références sont incluses dans la discographie.
  18. Le cabaret La tête de l'art se trouvait 5 avenue de l'Opéra à Paris I (métro Palais Royal).
  19. Cf. Le cabaret La tête de l'art (consultation du 12 mars 2010).
  20. Cf. La pépinière de Jacques Canetti aux Trois Baudets (consultation du 16 mars 2010). Dates de représentation non connues avec précision.
  21. Cf. Point 10) Maison Pour Tous ou Théâtre Mouffetard : le centre du quartier (consultation du 16 mars 2010).
  22. Cf. Christine Sèvres (consultation du 16 mars 2010).
  23. Cf. Liste des artistes ayant débuté ou y ayant été programmé dans les premières années de leurs débuts au cabaret La Colombe ( par ordre alphabétique / Format Pdf) (consultation du 17 mars 2010)
  24. Vois contenu du CD : Georges Brassens et ses interprètes (consultation du 16 mars 2010)
  25. Cf. 14/04 au 25/04/1960 : G. Brassens, passage à BOBINO avec Georges Viennet et Pia Colombo (consultation du 22 mars 2010).
  26. a et b Propos de Didier Dahon la notice biographique qu'il écrit à son sujet en 2006. (Source : lalalala.org.
  27. Notamment à cause de sa reprise convaincante du titre Milord qu'avait interprété Edith Piaf avant elle.
  28. L’Écharpe, titre fétiche qui lui valut le prix de l’Académie Charles-Cros en 1963. Cf. Article : Le temps jamais fané les cerisiers paru le 5 mai 2000 (consultation du 22 mars 2010).
  29. Festival FLD334, cf. notice BNF FRBNF37879638.
  30. Cf. La biographie de Barbara sur « cartage.org » (consultation du 11 mars 2010).
  31. Cf. Jacques Debronckart (consultation du 12 mars 2010).
  32. Cf. Archives du nouvel Observateur : Music-Hall - Brève parue dans Le Nouvel Obs N°5 du 17 décembre 1964.
  33. Cf. Archives du nouvel Observateur : Encadré publicitaire - Publié dans Le Nouvel Obs N° 15 du 25 février 1965.
  34. L'A.S.F.A. (Association d'Amitié et de Solidarité Franco-Algérienne) était située au 7, rue Thorel à Paris.
  35. Cf. Article « Ferrat, la rime et la raison » par Gilles Médioni (L'Express), publié le 16/03/2010 (consultation du 16 mars 2010) .
  36. a et b Cf. Le site officiel d'Armand Gatti (consultation du 16 mars 2010).
  37. Cf. Pia COLOMBO chante "Je hais les dimanches" habituellement interprétée par Juliette GRECO. - Archives vidéos : Ina.fr. consultation le 15 mars 2010.
  38. a et b Cf. Archives du nouvel Observateur : Page 1 & Page 2 de l'article L'opéra du dollar du journaliste Guy Dumur paru dans Le Nouvel Obs N°106 du 23 novembre 1966.
  39. Cf. → Films non réalisés (consultation du 18 mars 2010).
  40. Cf. La genèse et l'enregistrement du titre « La Rue des Rosiers » enregistrée en 1967 par Pia Colombo (Consultation du 12 mars 2010).
  41. Cf. Archives du nouvel Observateur : Les enfants du Viêt-nam - Article paru dans Le Nouvel Obs le 24 avril 1968.
  42. Cf. Mai 68, chanter sa révolte (consultation du 22 mars 2010).
  43. Cf. Dominique Grange et Tardi : défendre les valeurs de 68 (consultation du 16 mars 2010).
  44. Cf. Interview à RFI Musique : Article « Dominique Grange, engagée à perpétuité 1968-2008…N’effacez pas nos traces ! » (consultation du 17 mars 2010).
  45. Cf. Ma France, au printemps de quoi rêvais tu ? (Consultation du 17 mars 2010).
  46. Voir référence en Discographie.
  47. Cf. Les interprètes de Moustaki (consultation du 22 mars 2010).
  48. a, b et c Cf. Les origines du festival de Colmar (consultation du 22 mars 2010)
  49. Cf. Programmation de 1969 du Festival de La Foire aux vins de Colmar.
  50. Cf. Archives du nouvel Observateur : Variétés : Une Héroïne de la Chanson - Article de Lucien Rioux (en 2 colonnes) paru dans Le Nouvel Obs N°228 du 24 mai 1969.
  51. Voir rubrique Récompenses professionnelles.
  52. Ecouter Le Métèque par Pia Colombo d'après l'EP de 1969 sur cette page (consultation le 15 mars 2010).
  53. Cf. Article Le Métèque du 16/07/2008 par Robert MIGLIORINI paru au journal « La croix » (Consultation du 16 mars 2010).
  54. N.B. : Elle en fut la première interprète, avant Moustaki qui en est l'auteur ; dixit Philippe Meyer dans son émission "La prochaine fois je vous le chanterai" du samedi 16 mai 2009
  55. Voir ce chapitre dans la rubrique Discographie.
  56. BAM signifie Boite à Musique. Cf. Les disques BAM (consultation du 12 mars 2010). Ce label a aussi édité des albums et des enregistrements d'Art Simmons avec qui elle a joué au théâtre notamment en 1958.
  57. a et b Cf. « Il faut rêver dit Lénine » de Roger Pillaudin au Festival d'Avignon 1972. (Consultation du 16 mars 2010).
  58. Cf. Archives du Nouvel Observateur : Eco : 7 jours - Article paru dans Le Nouvel Obs N°414 du 16 octobre 1972 dont la couverture est titrée Les 30 dernières années de la Terre.
  59. Cf. Archives du nouvel Observateur : Annonce Presse Télérama Pleine Page - Publicité parue dans Le Nouvel Obs N°422 du 11 décembre 1972.
  60. Cf. Page consacrée à Annick Cisaruk consultation le 11 mars 2010.
  61. Cf. Archives du nouvel Observateur : On en parlera demain : la fête de « l'Huma » - Article paru dans Le Nouvel Obs N°460 du 3 septembre 1973.
  62. (NB : Chants d'idéaux communistes souvent considérés comme dépassés aujourd'hui).
  63. Cf. Page 3 du document au format Pdf du Chemin des Dames (Bulletin d'information édité par le Conseil général de l'Aisne - Juillet 2003 - N°2) consultation le 17 mars 2010.
  64. Cf. Page 1 de L'unité paru le vendredi 3 Mai 1974 (format Pdf) (consultation du 17 mars 2010).
  65. A cette époque, il a été condamné au silence par sa maison de disques (Source : lalalala.org -Voir La biographie de Pia Colombo par Didier Dahon consultée le 12 mars 2010]).
  66. Cf. Pia Colombo chante Ferré 75 (consultation du 10 mars 2010).
  67. Cf. Article « Ferré chanté » critique de Ludovic Perrin (paru dans le journal Libération du 18/05/2001) (consultation du 11 mars 2010).
  68. Cf. Archives du nouvel Observateur : Les affiches de la semaine - Article paru dans Le Nouvel Obs N°550 du 26 mai 1975.
  69. Cf. Archives du nouvel Observateur : Animation : Mélodie en sous-sol - Article paru dans Le Nouvel Obs N°645 du 22 mars 1977.
  70. a et b Cf. Mille Hourras pour une gueuse de Mohammed Dib au Festival d'Avignon 1977. (consultation du 17 mars 2010).
  71. Cf. Archives du nouvel Observateur : Festivals de l'été : Théâtre - Brève parue dans Le Nouvel Obs N°662 du 18 juillet 1977.
  72. Cf. Archives du nouvel Observateur : A l'affiche cette semaine - Brève parue dans Le Nouvel Obs N°688 du 16 janvier 1978.
  73. a et b Cf. 2ème Printemps de Bourges 1978 (consultation du 17 mars 2010).
  74. Cf. Archives du nouvel Observateur : Les rendez-vous Spectacles - Brève parue dans Le Nouvel Obs N°784 du 19 novembre 1979.
  75. Cf. Références du disque dans la discographie ci-dessous.
  76. Cf. Page 12 Plaque diffusée par l'agent artistique de Mino Cinelu (consultation du 22 mars 2010).
  77. Cf. Variétés : Le temps des rebelles - Pia Colombo : elle Va vous secouer. (consultation du 18 mars 2010).
  78. Cf. [caves-manoir.isuisse.com/doc/prog77_98.rtf Les Caves Du Manoir Programmes 1977 - 1993] (document téléchargeable au format RTF, consulté le 16 mars 2010)
  79. Ces interprétations au TNP de Villeurbanne lui ont conféré une notoriété locale, et le TNP avec Roger Planchon à sa tête est régulièrement couvert par les médias locaux de cette époque : presse et télévision régionale.
  80. Cf. (en) 04/22/1981: The singer Pia COLOMBO performing at the Olympia. (consultation le 22 mars 2010)
  81. Voir La biographie de Pia Colombo par Didier Dahon consultation le 12 mars 2010]).
  82. Voir pour plus d'information sur internet Scènes rive gauche et Cabarets de la Seine rive gauche. les textes de ses chansons interprétés dans les cabarets rive gauche sont un bon exemple de ce que l'on appellera notamment dans les années 1960, l'esprit Rive Gauche.
  83. Cf. Maurice Fanon sur « Chansonrebelle.com » (consultation du 11 mars 2010).
  84. Cf. les différents auteurs des titres qu'elle a interprété tout au long de sa carrière tel Léo Ferré
  85. Référence faite à ses partis pris d'interprétation sans concession.
  86. Cf. Note biographique Colombo Pia
  87. Voir La biographie de Pia Colombo par Didier Dahon consultée le 12 mars 2010]).
  88. a et b (L'Humanité : Extrait de l'article Chanson : Le temps jamais fané les cerisiers du 5 mai 2000).
  89. Cf. Cent ans de chansons françaises - 1986 (consultation du 17 mars 2010).
  90. Pia Colombo - par SIRO : Portrait caricature représentant : PIA COLOMBO - chanteuse - Dessin original à l'encre de chine sur calque signé - format 13,5 x 10,5 - SIRO est le pseudonyme de Pierre ROLLOT - journaliste et caricaturiste (L'Equipe, L'Aurore, Le Figaro) - (1914-2005) - Réf. : GF15045. Proposé à la vente par la Librairie Galerie Fert.
  91. Année de sortie, référence, et contenu à préciser.
  92. Cf. Les copains De-bord (consultation le 17 mars 2010).
  93. a et b Cf. figurant sur la pochette du LP de 1965 (consultation du 11 mars 2010).
  94. a et b Album et année validée : cf. Scann Page 5 du Nouvel Observateur de 1969
  95. Cf. Biographie détaillée de Maurice Fanon.
  96. Etat de connaissance au 22 mars 2010.
  97. Cf. Le JAZZ à PARIS dans les ANNEES CINQUANTE (Deuxième partie) (consultation du 12 mars 2010).
  98. Cf. La folie de 1958: le Hula-hoop (consultation du 12 mars 2010).
  99. Cf. Archives du nouvel Observateur : Les bruits de la ville - Disques - Brève parue dans Le Nouvel Obs le 24 août 1965.
  100. Cf. 15-XII - Vu à Sartrouville le PUNTILA de Rossner. (Consultation du 17 mars 2010).
  101. Voir Rubrique Archives Presse de cette page.
  102. Cf. Les rendez-vous de l'observateur Juillet 1979 (consultation du 18 mars 2010).
  103. Cf. Rubrique : Théatre de banlieue (consultation du 18 mars 2010).
  104. Cf. 2e FESTIVAL INTERNATIONAL DE LYON (version imprimable) (consultation du 10 mars 2010).
  105. Cf. Long métrage « Une si simple histoire » : fiche technique du cinéma tunisien (consultation du 16 mars 2010).
  106. Cf. Une Si Simple Histoire (consultation du 22 mars 2010).
  107. Cf. fiche Parade (1974) Jacques Tati (consultation du 11 mars 2010).
  108. Cf. Monaco-Bar (1965) (consultation du 11 mars 2010).
  109. Cf. Page 219 du fichier PDF 14501-15000.pdf (consultation du 12 mars 2010).
  110. Cf. Document Gilles-Caron-liste-reportages.pdf (consultation du 12 mars 2010).
  111. Les photos des pochettes de disque Pia de cette époque sont l'œuvre de Jacques Aubert,photographe des Disques Philips (consultation du 12 mars 2010).
  112. Cf. Photo de la pochette de pia colombo - requiem autour d'un temps présent (consultation du 11 mars 2010).
  113. 4 Chansons extraites de « Schweyk » (consultation du 11 mars 2010). 1. Chanson de la femme du soldat + 2. Chant de la moldau + 3. Chanson de la Brise + 4. Chanson Du Calice
  114. Cf. Alfred Ralston - Oh! What A Lovely War (LP) (consultation du 22 mars 2010).
  115. Ce CD reprends l'intégralité des titres parus sous le label Disques Meys (Source : lalalala.org (consultation du 11 mars 2010).
  116. Cf. Inédits 1964.... et originaux 1957, 1959 (consultation du 11 mars 2010). « I.L.D est heureux de vous présenter 8 titres inédits de Pia Colombo enregistrés en 1964 dont cinq ne furent jamais commercialisés. Pour compléter ce merveilleux programme il y a ses premiers enregistrements 'Versailles' (1957) et 'Philips' (1959) ».
  117. Cf. Journal Le Monde : Universal Music met les anciens en ligne - Article publié le 04 Octobre 2008 par Véronique Mortaigne et Sylvain Siclier
  118. Cf. Coppelia Olivi Musique (consultation du 16 mars 2010).
  119. Cf. Brassens dans la presse et les revues (consultation du 11 mars 2010).
  120. Cf. Article disponible au format PDF (consultation du 18 mars 2010).
  121. Cf. No 10968 Aurore (L') (consultation du 17 mars 2010).
  122. Cf. Page 27, 42 et 49 du document d'inventaire en PDF. (consultation du 17 mars 2010).
  123. Cf. « Rappels : Pia Colombo » Article avec discographie complète et photos inédites paru dans le N°36 (consultation du 22 mars 2010).
  124. Cf. Les Greniers de la mémoire par Karine Le Bail & Philippe Tétart - Diffusion du 5 septembre 2009 consultation du 25 mai 2010.
  125. Cf. Le site officiel de Mireille Rivat à la rubrique Chanteuse consultation le 16 mars 2010.
  126. Cf. Voir Colombo (Pia) consulté le 16 mars 2010.
  127. Cf. Rencontre avec Philippe Reverdy, musicien et compositeur (Article du 3 juin 2000) consultation le 16 mars 2010.
  128. Cf. Corinne Cousin : Description consultation le 16 mars 2010.
  129. Cf. Marc Vic consultation le 17 mars 2010.
  130. Cf. Daniel Colin : Passion gitane consultation le 17 mars 2010.
  131. Cf. Note biographique de Claude Tidrifays consultation le 17 mars 2010.
  132. Cf. Patrick Mendez consultation le 22 mars 2010.

Bibliographie

Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

  • Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet, Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Seuil (1re éd. reliée), 1972 ; ré-éd. coll. Points actuels), 1981 (ISBN 2-02-00-2915-4)Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Voir aussi

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