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Georges Courteline
Georges Courteline, de son vrai nom Georges Victor Marcel Moinaux, né le 25 juin 1858 à Tours, mort le 25 juin 1929 à Paris, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 89), était un romancier et dramaturge français.
Il était le fils de Jules Moinaux.
Sommaire
Biographie
Georges Courteline se définit lui-même comme un observateur avisé de la vie quotidienne. S’inspirant de ses expériences de militaire, d’employé au ministère des Cultes, d’habitué des cafés parisiens, ou de promeneur solitaire, il s’efforce de retranscrire les petites comédies humaines qui l’entourent en pièces d’un acte, contes ou romans. Il met ainsi en scène des personnages comiques par le contraste qui existe entre leur modeste condition et leur ego très développé. Des fonctionnaires grisés par leur statut, des employés revendicatifs, des maris pleutres ou des dandys fêlés se retrouvent pêle-mêle dans une œuvre magistrale. Tout le génie de Courteline est de faire rire le public tout en attirant la sympathie et l’indulgence pour ces personnages si vrais et si humains. Il touche ainsi aux sources vives de la comédie en suivant sa définition dépeindre les mœurs en riant.
La plume de Courteline a la simplicité et la pureté des grands classiques. Elle lui vaut une reconnaissance rapide. André Antoine lui demande d’écrire pour son Théâtre-Libre, Boubouroche entre au répertoire de la Comédie-Française en 1910, et Courteline est élu à l’Académie Goncourt en 1926.
A Montmartre
Loin d'avoir été un Montmartrois d'occasion il fut un authentique enfant de la Butte. Fidèle à Montmartre il alla jusqu'à renier sa déclaration qui le fit naître à Tours. Il n'avait pas 5 ans lorsque ses parents s'installèrent à Montmartre rue de La Fontenelle puis rue du Chevalier-de-la-Barre. Marié, il s'installa au 89 de la rue Lepic. Petit homme sec, ronchonnant et rouspétant, il descendait, tous les jours et à la même heure, la rue Lepic pour se rendre Avenue Trudaine à l'Auberge du Clou qu'il fréquenta régulièrement de 1888 à 1893. Là il commandait un "précipité", mélange de Pernod et d'anisette. Il corrigeait des articles destinés à L'Echo de Paris ou jouait aux cartes tempêtant, enguirlandant ses partenaires. Mais il se livrait aussi à de sacrés canulars.
Ainsi il créa l'Idiomètre. C'était un tube de verre gradué de 10 à 50 rempli d'alcool coloré en rouge et communiquant par un long tuyau en caoutchouc avec le sous-sol. Selon un langage convenu avec Courteline un compère soufflait plus ou moins fort pour faire monter l'alcool dans le tube. De la sorte chacun, en prenant en main le tube, pouvait connaître son degré de stupidité. Le patron, qui n'était pas au courant de cette supercherie, dut lui aussi passer à l'épreuve. Bien entendu l'alcool monta au maximum aspergeant le patron et les clients les plus proches.
Courteline revint quelques années plus tard, mais il jouait au bridge et buvait des boissons plus légères. Le café fut pendant longtemps son laboratoire, dans lequel il rencontra ses "échantillons de la bêtise humaine".
Sources
- Théâtre, G.Courteline. Paris, 1929, Flammarion.
- Courteline, E. Haymann. Paris, 1990, Flammarion.
- Crapouillot. Juillet 1959. Montmartre
Œuvres
- Les Gaîtés de l'escadron, 1886
- Les Femmes d'amis, 1888
- Le Train de 8 heures 47, 1888
- Messieurs les ronds-de-cuir, 1893
- Boubouroche, 1893
- Ah ! Jeunesse !, 1894
- La Peur des coups, 1895
- Monsieur Badin, 1897
- Une lettre chargée, 1897
- La Voiture versée, 1897
- Les Boulingrin, 1898
- Le gendarme est sans pitié, 1899
- Le commissaire est bon enfant, 1900
- L'Article 330[1], 1900
- Les Balances, 1901
- La Paix chez soi, 1903
- La Conversion d'Alceste, 1905
- La Cruche, 1909
- Les Linottes, 1912
- Le Gora, 1920
- Godefroy, pièce en un acte avec une musique de Claude Terrasse[2]
Notes
- ↑ Cette œuvre contient une boutade célèbre : « Neuf fois sur dix, la loi, cette bonne fille, sourit à celui qui la viole. »
- ↑ Synopsis de Godefroy. C'est dans cette pièce que se trouve la citation suivante : « Il pleut des vérités premières. Tendons nos rouges tabliers. » La formule renvoie à un vers de Victor Hugo : « Enfants, cachez vos rouges tabliers » (Odes et Ballades).
Liens externes
- Georges Courteline, Messieurs les Ronds-de-cuir.
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- Courteline et ses comédies
- Courteline par Sacha Guitry
- Œuvres de Courteline sur Gallica
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