- BAM (maison de disques)
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La Boîte à Musique Création 1934 Dates clés 1934, 1951, 1970, 1978 Disparition 1978 (rachetée par Disc'AZ, une filiale d'Europe 1) Fondateurs Jacques Lévi Alvarès Personnages clés Albert Lévi Alvarès, son fils et Odile, née Rouxel, sa belle-fille Siège social Paris (France) Direction (entreprise disparue) Activité Maison de disques Produits Disques BAM, Disques Cycnus et Disques Alvarès modifier BAM (La Boîte à Musique) est un magasin de musique qui deviendra éditeur phonographique sous la houlette de son patron créateur Jacques Lévi Alvarès[1] (1883-1951). Cette maison a édité un catalogue très fourni et varié entre 1934 et 1978. Le fond éditorial disparaît dans les années qui suivent son rachat par Disc'AZ.
Sommaire
Historique
Le magasin La Boîte à Musique, créé par Jacques Lévi Alvarès[2], était installé dès les années 1920 au 133 boulevard Raspail à Paris qui restera l'adresse de maison de disques jusqu'à sa disparition en 1978[3]. C'est à partir de 1934, que Lévi Alvarès se lance dans l'édition phonographique sous le nom de « BAM - Éditions de la Boîte à Musique - Paris ». Il sera créé successivement trois labels : Disques BAM, Disques Cycnus et Disques Alvarès pour organiser le catalogue et plusieurs séries à préfixe afin de gérer les différents format d'édition : microsillons EP 45™, et LP 33™ 10" et 12".
L'affaire familiale est reprise par son fils Albert Lévi Alvarès en 1951, puis à la mort de celui-ci par son épouse Odile en 1970.
Alors qu'il fête ses quarante-quatre années d'existence, en pleine période disco et bien qu'hors des modes, le catalogue de cette maison de disques de mélomane[4] pour mélomane est revendu en 1978 aux disques AZ (filiale alors d'Europe 1). Selon Michel Bernstein, « Le repreneur de BAM ne sut jamais trop quoi en faire et le catalogue disparut à une époque indéterminée dans l’indifférence générale[4]. » Il semble que le catalogue ait disparu avec l'épuisement des stocks et faute de pressage de réimpression[5].
Artistes et catalogue
De nombreux artistes de la chanson française enregistrèrent sous le label BAM[2] : Les Frères Jacques y firent leurs débuts, Jacques Douai, Simone Bartel, Francesca Solleville, Jacques Bertin, Pia Colombo, Mouloudji, etc.
Pour la musique classique, on compte des enregistrements de et par Francis Poulenc, des enregistrements d'Irène Joachim (les chansons de bilitis, les lieder de Weber), d'Hélène Boschi, Jean-Joël Barbier. Véritable précurseur de la musique ancienne, avant-guerre, le label édite l’ensemble Ars Rediviva fondé et animé par Claude Crussard[4], véritable précurseur du mouvement baroque, il fit aussi paraître le premier disque de Jean-Pierre Rampal[4], le premier disque de Géza Anda[4] et plusieurs disques du Groupe de recherche musicale de la RTF/ORTF[2].
Enfin les disques BAM réalisèrent également des enregistrements significatifs de musique traditionnelle[2] : Canto Flamenco avec Ramon Montoya en 1936, puis à partir de 1955 Rafael Romero, mais également de musiques traditionnelle africaine avec Guem ou sud-américaine avec Atahualpa Yupanqui, Les Guaranis.
Catalogue utilisé sous le label Disques BAM
- Disques Microsillons EP 78™ / 2 titres
- Série BAM 1 à BAM 204[6]
- Disques EP 45™ / 2 titres
- Série EX 200 à EX 1500
- Série V 501 à V 509
- Disques LP 33™ / 10"
- Série LD 300, LD 700
- Disques LP 33™ / 12"
- Série LD 001, LD 100
- Certains titres publiés et liés aux musiques du monde paraissent en Collection du Musée de l'Homme
- Série LD 5000 à 6022
- Série CALB 1 à CALB 68.
- Série réservé à la numérotation des coffrets compilatoires d'albums LP
Catalogue LP utilisé sous le label Disques Cycnus
- Série Cycnus 30 CM 000 (LP) et 60 CS 500 (LP/Cassette)
- Série Cycnus AC
- Série Cycnus 9000 (édition et réédition de LP stéréo)
- Série Cycnus CALB (coffrets albums)
Catalogue utilisé sous le label Disques Alvarès
Le nom « Disques Alvarès » se subtitue à « Disques BAM » sur certaines rééditions et les dernières publications de cette maison de disques, tout en conservant les numérotations de séries indiquées ci-dessus.
Récompenses professionnelles
Plusieurs disques produits par la BAM (ou Alvarès) se sont vu décerner des Grands prix du disque de l'Académie Charles Cros.
- En 1955, pour l'album Chansons poétiques, anciennes et modernes - Récital N° 1 de Jacques Douai[7] ;
- En 1956, pour l'album Pierre de Manchicourt : Messe dite « du Cantique des Cantiques » ;
- En 1959, pour l'album Karl-Maria von Weber : Lieder et 2e sonate pour piano op. 29[8] avec Irène Joachim (soprano) et Hélène Boschi (piano);
- En 1964, pour l'album Gamelans de Bali : musiques des dieux, musique des hommes (Documents sonores recueillis et enregistrés à Bali par Louis Berthe, chargé de recherche au CNRS et Bernard Yzerdraat, professeur à l'école de musique de Djakarta (disques BAM LD 096 M)[9],[10],[7]
- En 1972, pour l'intégrale de L'Œuvre pour piano d'Eric Satie par Jean-Joël Barbier ;
Devenir des droits d'enregistrement
Suite aux rachats successifs intervenus dans le monde des éditeurs de musique, les disques AZ forment actuellement chez Universal Music Group le label AZ/Barclay. Une partie des droits éditoriaux d'albums est donc détenue aujourd'hui par cette major du disque.
Il semblerait aussi qu'une partie des droits concernant les œuvres de musique classique publiées soit détenue par Harmonia Mundi.
Citation
La chanteuse et comédienne Jenny Alpha rapporte dans une interview : « À la libération de Paris Je me souviens que je défilais partout ! J’étais rentrée à Paris où j’ai repris mon appartement rue Saint-André-des-Arts. Veuve, sans enfant, on a réquisitionné mon chez moi et j’ai dû m’installer à Montparnasse où je retrouve des amis, les Lévy-Alvarès. Albert Lévy-Alvarès tenait la Boîte à musique au boulevard Raspail. C’est là où tous les soldats américains amenaient leurs disques de jazz. Ils ont amené Duke Ellington, Louis Armstrong… Et c’est grâce à Albert Lévy-Alvarès que j’ai connu le jazz »[11].
Notes et références
- David Lévi Alvarès petit-fils de
- Les disques BAM sur rateyourmusic.com
- Les disques BAM sur discogs.com
- Les souvenirs de Michel Bernstein (II) : « Être éditeur » - Michel Bernstein, Qobuz.com, 9 juillet 2009
- Ce que l'on appelle aussi communément réédition pour un disque.
- Dernière référence trouvée en date du 7 février 2011.
- Discographie de Jacques Douai (consultation du 9 février 2011).
- Album réédité en 2010 par Forgotten Records
- Infos figurant sur de l'album paru en 1964 [image]
- Musée de l'Homme. Album sorti dans la Collection du
- Disparition de la comédienne Jenny Alpha - franceantilles.fr, 8 septembre 2010
Bibliographie
- Les Voix intérieures, chansons et textes critiques de Robert Desnos. Compilation des écrits réunis en un livre préfacé par L. Cantaloube-Ferrieu, éditions du Petit Véhicule, Nantes (1987). Dans ce livre, sont reproduits des textes qui parlent du magasin La Boîte à image et son activité d'édition phonographique.
- BNF : Notices bibliographiques des publications N°FRBNF37790795 (BAM 1) à N°FRBNF37791784 (issues du dépot légal)
Annexes
Article connexe
- Ocora Radio France, certains albums édités ont fait l'objet de co-production avec cette filiale éditrice de Radio France.
Liens externes
Catégories :- Label de musique indépendant
- Label de musique disparu
- Entreprise fondée en 1934
- Entreprise disparue en 1978
- Lauréat de l'Académie Charles-Cros
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