- Nurenberg
-
Nuremberg
Nuremberg Données générales Toponyme officiel Nürnberg Pays Allemagne Land Bavière District
(Regierungsbezirk)Moyenne-Franconie Arrondissement
(Landkreis)Nuremberg (ville-arrondissement) Code communal
(Gemeindeschlüssel)09 5 64 000 Code postal 90001–90491 Indicatif téléphonique +49-911 Immatriculation N Latitude
LongitudeAltitude (NN) 302 m Superficie 186,38 km² Population 503 110 hab. (décembre 2007) Densité 2 675 hab./km² Nombre de quartiers
(Ortsteile)7 Site web www.nuernberg.de Politique (2002-2007) Bourgmestre
(Bürgermeister)Ulrich Maly SPD Partis au pouvoir CSU (32 siège), SPD (29), Verts (4), Die Freien (les libres et FDP) (2), Die Republikaner (1), Die Guten (les bons) (1), Bürgerinitative Ausländerstopp (initiative des citoyens pour le stop des étrangers) (1) Nuremberg (Nürnberg en allemand) est une ville allemande, de Bavière. Avec un peu plus de 500 000 habitants, c'est la deuxième ville de Bavière en importance, après Munich. De plus, elle demeure le centre économique de la Moyenne-Franconie. La rivière Pegnitz sépare la vieille ville en deux quartiers, celui de Sébald et celui de Lorenz, nommés d'après les deux principales églises de Nuremberg.
Son charme de ville pitoresque et médiévale, malgré sa modernité au plan économique, industriel et technologique, en fait une métropole culturelle majeure d'Allemagne.
Sommaire
I. Histoire
Introduction : Aux origines de Nuremberg
Le premier document mentionnant la ville de Nuremberg, connu sous le nom de Norenberc[1] est dû à l’empereur Henri III et daté du 16 juillet 1050 (le document est rédigé à l’occasion de l’affranchissement d’une femme de basse condition nommée Sigena[2]). Dans l'état actuel des connaissances, nous pouvons donc dire que Nuremberg semble être une création politico-militaire de l’empereur Henri III (1039-1056) servant au ravitaillement de ses armées lors de ses campagnes contre le duc de Bohème. La ville occupant à l'époque une position centrale entre les évêchés de Bamberg, Wurtzbourg, Eichstätt.
A) Moyen Âge
Les premières constructions de la forteresse remontent à 1050. La ville s'étend alors autour de la falaise sur laquelle le château est construit. Ce dernier est agrandi de 1140 à 1180 sous le règne de Frédéric Barberousse. En 1191, le comte Frédéric III de Hohenzollern devient par alliance le Burgrave Frédéric Ier de Nuremberg. Nuremberg fait ainsi rapidement partie des villes impériales préférées et en 1219, le futur empereur Frédéric II remet à Nuremberg, qui n’était encore qu'une ville royale sans autonomie, sa fameuse Große Freiheitsbrief (grande lettre de liberté). C’est en 1256 qu’il est fait pour la première fois mention d’un conseil à Nuremberg qui entre, la même année, dans la ligue des Villes Rhénanes. En 1273, le comté des Hohenzollern devient héréditaire. En 1332, l'empereur Louis le Bavarois confirme la liberté douanière des habitants de Nuremberg. Il séjournera 74 fois dans la ville. En 1348/1349 éclate une grande révolte des artisans. Les patriciens remportent la contre-révolution. 1349 restera une année tristement célèbre. L'empereur Charles IV autorise la destruction du quartier juif pour édifier une grande place du marché : plus de 560 habitants sont assassinés. En 1356 se déroule une étape majeure dans l'histoire de Nuremberg : Charles IV signe la loi impériale de la Bulle d'Or. Désormais, les 7 princes-électeurs élisent le nouveau roi qui doi tenir son premier Reichstag à Nuremberg. Charles IV séjournera plus de 50 fois dans sa ville préférée. Vers 1400, le dernier rempart est enfin achevé. L'élargissement des fossés, lui, ne sera terminé qu'en 1452. En 1420, Christoph Laiminger, mandataire des ducs de Bavière, donne l'ordre d'incendier le château des Burgraves. En 1424, l’importance de la ville est à nouveau renforcée lorsque l’empereur Sigismond décide que Nuremberg sera à jamais le lieu de garde des fabuleux joyaux de la couronne impériale. Ces derniers y resteront jusqu'en 1796.
B) Renaissance
Durant l'âge d'or de Nuremberg, la ville devient une vraie cité artistique, un berceau de l’humanisme allemand. En effet, de grands artistes tels que le peintre Albrecht Dürer, qui se fera connaître comme peintre et graveur, le sculpteur sur bois Veit Stoss et le tailleur de pierre Adam Kraft créent à Nuremberg des œuvres d’une grande notoriété.
Dans les domaines de l'astronomie et de la géographie, c'est à Nuremberg que Martin Behaim réalise vers 1492 le premier globe terrestre parvenu jusqu'à notre époque, toujours conservé au musée historique de la ville, et Hartmann Schedel publie en 1493 les Chroniques de Nuremberg ; c'est aussi dans cette ville que Nicolas Copernic publie en 1543 De Revolutionibus Orbium Coelestium (De la révolution des sphères célestes).
Dans la seconde moitié du XVe siècle, Nuremberg profite tout particulièrement de l'essor économique des villes allemandes et accroît au siècle suivant très largement son territoire aux dépens des pays du Haut-Palatinat en prenant part, contre Robert du Palatinat, à la guerre de succession de Landshut aux côtés des vainqueurs, le Duc Albert IV de Bavière-Munich et l'empereur Maximilien Ier. Nuremberg reçoit en partage six villes et surtout quelques marchés, en plus de nombreuses terres de moindre importance. La disposition de nouveaux monopoles se révèle capitale pour la ville qui, comme Lunebourg, est une cité commerciale importante, au carrefour de grandes voies de communication : la route des Balkans à Anvers par Vienne, celle de Venise à Hambourg par le col du Brenner, celle de la France vers Prague par Strasbourg et enfin celle qui relie la Suisse à la Saxe et à la Pologne. Au début du XVIe siècle, Nuremberg atteint sa plus grande prospérité. C’est, comme pour Venise, la découverte du cap de Bonne-Espérance qui, bouleversant les relations commerciales de l’Europe et l’Orient, contribue à la déchéance de la ville face aux ports de l’Europe occidentale. Les marchands nurembergeois choisissent d’investir dans le Nouveau Monde pour échapper à ce déclin mais les empereurs ne résident plus dans la ville à partir de 1571. La ville est ravagée au XVIIe siècle par la guerre de Trente Ans. L’arrivée du chemin de fer va cependant faciliter son industrialisation.
Époque contemporaine
En 1835, la première voie ferrée d'Allemagne est construite et relie Nuremberg à Fürth.
Dès 1933, le régime national-socialiste exploitera le prestigieux passé de l’ancienne ville impériale au profit des gigantesques manifestations et rassemblements destinés à marquer l'opinion publique par leur importance et organisé dans le complexe du Reichsparteitagsgelände (une des réalisations majeures de l'architecte officiel du troisième reich Albert Speer), et cela, jusqu’en 1938. C'est probablement une des raisons qui motiva les Alliés, en plus de son importance industrielle, pour bombarder massivement la ville, notamment le 2 janvier 1945. Ces bombardements détruisirent presque complètement le centre historique de la ville.
C’est dans le palais de justice épargné par les bombes que se tiendra le célèbre procès de Nuremberg entre le 20 novembre 1945 et le 1er octobre 1946.
Le centre historique et le centre-ville sont rapidement reconstruits. Aujourd’hui, l’économie de la ville est notamment tournée vers les nouvelles technologies.
En 2000 à Paris, la ville de Nuremberg s'est vu attribuer le prix Unesco de l'éducation aux droits de l'homme. On lui a reconnu les initiatives extraordinaires prises pour encourager l'éducation aux droits de l'homme. Face à son histoire nazie, Nuremberg s'est décidée à apporter une contribution active à la paix mondiale ainsi qu'à la défense des droits de l'homme. On a créé un Centre de documentation sur les droits de l'homme, on décerne régulièrement un prix international des droits de l'homme et on organise tous les deux ans un Festival cinématographique, consacré aux droits de l'homme, pour ne citer que quelques exemples.
Monuments
- Le château (Burg)
- Hôtel de ville de Nuremberg
- Ville fortifiée
- La Belle Fontaine
- Le Palais de justice
- Les églises gothiques
- Saint-Laurent (Lorenzkirche)
- Saint-Sébald (Sebalduskirche)
- Église Notre-Dame (Frauenkirche au Hauptmarkt)
- Saint-Égidien (Egidienkirche), la seule église baroque à Nuremberg
- Le Reichsparteitagsgelände, cadre des congrès du Parti national-socialiste de 1933 à 1938.
Nurembergeois célèbres
Culture
- En 1888 le groupe volapükiste de Nuremberg conduit par Léopold Einstein, face à l'échec du mouvement volapükiste qui s'entre-déchire adopte l'espéranto (qui avait été publié seulement en 1887), fondant ainsi le premier club d'espéranto ayant jamais existé.
- Richard Wagner situe l'un de ses opéras dans cette ville, Les Maîtres Chanteurs de Nuremberg (1868).
- Le Christkindlesmarkt sur le marché central, attire chaque année de nombreux touristes à l'époque de l'Avent.
- Il y a aussi la ION, la semaine internationale de l'orgue, le plus grand et le plus vieux festival de musique religieuse en Europe.
- Un grand festival de la musique rock Rock im Park. Ce festival dure trois jours.
- Fin juillet a lieu le Bardentreffen, un festival gratuit de musique du monde entier, tenu en plein air et qui attire plus de 200 000 personnes durant tout un week-end.
- Au mois de septembre, il y a la fête de la vieille ville (Altstadtfest), avec des spécialités de la région et des activités sportives. Sur la Pegnitz on organise un spectacle médiéval. Deux personnes, habillées comme les pêcheurs du Moyen Age se trouvent dans une petite barque à rames en bois. L'un a la tâche de diriger le bateau tandis que l'autre, à l'aide d'une gaffe, essaie de pousser dans l'eau le pêcheur de la barque concurrente. Celui-ci est aussi armé d'une gaffe (Fischerstechen/les joutes nautiques).
Musées
- Le musée national germanique (Germanisches Nationalmuseum)
- Le musée nouveau (Neues Museum)
- La maison d'Albrecht Dürer (Albrecht Dürer Haus)
- Le musée municipal (Fembohaus)
- Le musée du jouet (Spielzeug Museum)
- Le musée de culture industrielle (Museum Industrie Kultur)
- Le musée des transports (Verkehrs Museum)
- La rue des Droits de l'Homme (Straße der Menschenrechte, près du musée national germanique et créée par l'artiste israélien Dani Karavan)
Sport
- À Nuremberg, il y a le 1. FC Nürnberg, un club de football, qui a remporté le Championnat d’Allemagne 9 fois et la Coupe d'Allemagne 4 fois.
Gastronomie
En plus de la cuisine franconienne, Nuremberg est connu pour ses restaurants où l'on mange les fameuses saucisses de Nuremberg, les Nürnberger Bratwürste, ainsi que pour ses Lebkuchen, un genre de pain d'épices.
Jumelages
Nuremberg est jumelée avec 14 villes.
Notes et références
- ↑ du Moyen haut-allemand nuor qui signifie la falaise
- ↑ Un noble nommé Richolf souhaitait la prendre en mariage, l'empereur lui aurait rendu sa liberté. L'acte d'affranchissement se termine par ces mots : Actum Nórenberc. Feliciter Amen
Voir aussi
- Procès de Nuremberg
- Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg
- Die Meistersinger von Nürnberg (Les Maîtres-Chanteurs de Nuremberg, opéra de Richard Wagner)
Liens externes
- (de) http://www.nuernberg.de Le site officiel de la ville
- Le site de l'AFMA (Association Fonds Mémoire d'Auschwitz) Histoire, chronologie, témoignage mais aussi Le procès de Nuremberg (liste des accusés et rendu de leurs jugements), Les camps d'internement et les camps d'extermination.
- (en) Office de tourisme de Nuremberg
- (fr) Nuremberg sur FANGUIDE 2006
- (de) Photos de Nuremberg
- (fr) Vidéo sur le Marché de Noël de Nuremberg
Galerie
Maison d'Albrecht Dürer
Carte de la ville en 1642
- Portail de l’Allemagne
Catégories : Nuremberg | Ville libre d'Empire | Arrondissement de Bavière
Wikimedia Foundation. 2010.