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Gera
Hôtel de ville, édifié entre 1573 et 1576 dans le style Renaissance allemande avec les remarquables fenêtres diagonales de la tourAdministration Toponyme officiel Pays Allemagne Land Thuringe Arrondissement
(Landkreis)Gera (ville-arrondissement) Code communal
(Gemeindeschlüssel)16 0 52 000 Code postal 07545 - 07557 Indicatif téléphonique 0365, 036695 Immatriculation G Nombre de quartiers
(Ortsteile)40 Site web www.gera.de Politique Bourgmestre
(Oberbürgermeister)Dr. Norbert Vornehm SPD Partis au pouvoir SPD,Die Linke Géographie Coordonnées Altitude (NN) 205 m Superficie 151,93 km2 Démographie Population 99 262 hab. (31 décembre 2010) Densité 653 hab./km2 modifier Gera est une ville allemande de Thuringe. Centre judiciaire important, on y trouve un Amtsgericht et un Landgericht, une cour administrative, une cour de justice du travail et une cour sociale.
Sommaire
Géographie
Ville indépendante (Kreisfreie Stadt), Gera est la troisième ville du land de Thuringe derrière Erfurt et Iéna. Gera est située à l'est du land, sur les rives de l'Elster Blanche (Weiße Elster), dans les collines thuringeoises orientales, au nord des Monts de Thuringe. Deux petits affluents de l'Elster ont creusé leur vallée sur le territoire communal, le Nebengewässer à l'ouest et le Gessenbach au sud-est.
La ville a une altitude moyenne de 200 m avec une altitude minimale de 180 m dans le lit de l'Elster au nord de Gera et une altitude maximale de 354 m à la pointe sud-est de la commune dans le village de Falka.
Le territoire de Gera est presque entièrement par l'arrondissement de Greiz. Il confine au nord avec le land de Saxe-Anhalt et est proche de la frontière de la Saxe. La commune compte d'importantes forêts, notamment à l'ouest de la ville (Geraer Stadtwald) et au nord-ouest (Auslänfer des Holzlandes).
Leipzig se trouve à 60 km au nord de Gera, Chemnitz à 70 km à l'est et Erfurt, la capitale du land de Thuringe à 80 km à l'ouest (comme Iéna à 30 km et Weimar à 45 km).
Communes limitrophes
Dans le sens des aiguilles d'une montre :
- dans l'arrondissement du Burgenland (Saxe-Anhalt) : Wetterzeube et Gutenborn ;
- dans l'arrondissement de Greiz : Pölzig, Hirschfeld, Brahmenau, Schwaara, Korbußen, Ronneburg, Kauern, Hilsbersdorf, Linda b. Weida, Endschütz, Wünschendorf-sur-Elster, Zedlitz, Hundhaupten, Saara, Kraftsdorf, Hartmannsdorf et Bad Köstritz ;
- dans l'arrondissement de Saale-Holzland : Silbitz.
Administration
Gera est divisée en 12 arrondissements urbains (Bezirke) composés de 40 quartiers (Ortsteil) (population en 2010)[1] :
- 01 Stadtmitte, 6 quartiers (16 754)
- 02 Debschwitz, 4 quartiers (10 660)
- 03 Gera-Ost, 8 quartiers (15 296)
- 04 Gera-Nord/Gera-Langenberg, 8 quartiers (8 553)
- 05 Bieblach-Ost, 8 quartiers (5 774)
- 06 Bieblach/Tinz, 6 quartiers (7 766)
- 07 Untermhaus, 2 quartiers (2 709)
- 08 Gera-Westvororte, 6 quartiers (3 688)
- 09 Zwöka/Liebschwitz, 5 quartiers (7 893)
- 10 Lusan-Laune, 8 quartiers (8 844)
- 11 Lusan-Zentrum, 5 quartiers (5 823)
- 12 Lusan-Brüte, 7 quartiers (9 454)
La municipalité de Gera est composée de la ville de Gera elle-même et de treize villages pourvus chacun d'un conseil de quartier (Ortschaft), présidés par un maire de quartier et dotés d'une certaine autonomie (superficie en km² et population en 2010)[2] :
- Gera (60,72km², 86 835)
- Aga (16,38km², 1 745)
- Falka (7,22km², 419)
- Hain (2,58km², 227)
- Hermsdorf (2,60km², 567)
- Langenberg (8,18km², 4 065)
- Liebschwitz (3,27km², 1 497)
- Milbitz/Thieschitz/Rubitz (5,30km², 667)
- Naulitz (2,16km², 114)
- Roben (11,82km², 773)
- Röpsen (8,15km², 630)
- Söllmnitz/Cretzschwitz (9,66km², 696)
- Tränitz (3,51km², 349)
- Trebnitz (5,79km², 430)
- Weißig (4,59km², 203)
Démographie
Année Habitants 1530 1 500 1647 2 362 1794 6 567 1834 10 272 1852 13 062 1861 14 200 1871 17 871 1880 27 118[3] 1890 39 599[3] Année Habitants 1900 45 640[3] 1910 49 276[4] 1919 73 700 1925 81 402[3] 1933 83 775[3] 1939 81 931[3] 1945 88 139 1950 98 576[3] 1960 101 373[3] Année Habitants 1971 111 535[3] 1981 126 792[3] 1988 134 834[3] 1990 129 700 1995 123 555 2000 112 835 2005 103 948 2010 99 262[5] L'évolution démographique de la ville de Gera peut se diviser en trois périodes. Jusqu'en 1850, pendant toute la période pré-industrielle, la population de Gera progresse modestement.
Une longue période d'expansion va suivre durant un siècle et demi. Au moment de l'industrialisation, et surtout à partir de l'intégration de la principauté de Reuss dans le nouvel Empire allemand, cette progression devient très importante, comme dans beaucoup de villes allemandes. Entre 1871 et la Première Guerre mondiale, la population de Gera triple.
En 1919, une première vague d'incorporations de communes, suivie d'une deuxième vague en 1923, augmente considérablement la population qui stagne ensuite plus ou moins durant l'Entre-deux-guerres. Après la Seconde Guerre mondiale et pendant la période communiste, la ville grandit et devient en 1960 une grande ville (Großstadt) pour atteindre son maximum à la veille de la Réunification de 1989.
Depuis, la population de Gera ne cesse de décroître et la ville a perdu 25 % de ses habitants en vingt ans malgré les très nombreuse incorporations de communes ayant eu lieu en 1994.
Incorporations de communes
- 1905 : Bieblach ;
- 1912 : Debschwitz ;
- 1919 : Untermhaus, Pforten, Zwötzen, Leumnitz, Tinz, Milbitz, Thieschutz, Rubitz, Lusan ;
- 1922 : Ernsee ;
- 1923 : Windischenbernsdorf, Frankenthal, Scheubengorfsdorf, Töppeln, Laasen ;
- 1933 : Poris-Lengefeld ;
- 1950 : Langenberg, Roschütz, Langengrobsdorf, Dürrenebersdorf, Zeulsdorf, Unteröppich, Zschippen, Kaimberg, Taubenpreskein, Liebschwitz, Lietzsch ;
- 1994 : Großaga, Kleinaga, Lessen, Reichenbach, Seligenstädt, Cretzschwitz, Söllmnitz, Lauenhain, Wernsdorf, Roben, Rusitz, Steinbrücken, Hermsdorf, Großfalka, Kleinfalke, Wüstfalke, Niebra, Ottischa, Röpsen, Dorna, negis, Thränitz, Collis, Am Stern, Trebnitz, Hain, Wachholderbaum, Weißig, Gorlitzsch, Schafpreskein, Naulitz.
Histoire
Malgré une histoire riche de plus d'un millénaire, Gera, qui a été très éprouvée tout au long de son histoire, garde peu de témoignages de cette histoire.
Le nom de Gera serait issu de l'appellation de cette partie de la vallée de l'Elster.
Les débuts
Les premières traces de peuplement dans la région de Gera datent de l'époque paléolithique. Des fouilles entreprises au XIXe siècle sur le site de Lundentahler Hyänenhöle ont permis de mettre au jour des bifaces âgés de 80 000 ans.
À l'époque de la naissance du Christ, Gera était un centre de traitement de la métallurgie du fer. des objets en fer furent découverts dans les années 1920 dans le quartier de Tinz.
Pendant les premiers siècles de l'ère chrétienne, le site est habité par les Hermundures qui migrent sans doute lors des invasions barbares et sont remplacés par des tribus slaves au VIIIe siècle.
Moyen Âge
La première mention écrite de Gera date du 31 mars 995 dans un document émanant de la cour de l'empereur Otton III du Saint-Empire où il est question de la donation à l'évêque de Naumbourg du village de Crossen an der Elster situé au nord de Gera qui n'est cité que comme une des limites du domaine en question.
La première mention réelle de Gera date du 26 avril 999 lorsque l'empereur offre le domaine de Gera à sa sœur Adelheid, abbesse de Quedlimbourg. Pendant plus d'un siècle, aucune autre mention de Gera n'existe. Ce n'est qu'en 1125 qu'apparaît un Luph von Gera, probable seigneur local. De nombreux villages proches de Gera apparaissent à cette me^me époque entre 1121 et 1146, appartenant souvent à l'évêché de Naumbourg.
En 1209, l'abbesse de Quedlimbourg délègue le gouvernement de Gera aux baillis de Werda, qui seront à l'origine de la maison de Reuss. Le 25 octobre 1237 sont cités les citoyens de la ville de Gera (cives oppidi de Gera), on peut donc penser que l'octroi du droit de ville à Gera date de cette époque. En 1234, on trouve une trace de la première église ainsi qu'en 1254 l'hôtel de ville. Les remparts apparaissent au XIIIe siècle. Formant un quadrilatère de 350 m de côté, ils subsisteront jusqu'au XIXe siècle.
Sous le gouvernement des baillis de Werda, Gera se développe et, en 1306, l'abbesse Bertradis de Quedlimbourg vend ses droits au bailli, bien qu'elle reste formellement maîtresse du pays.
Au Moyen Âge les tissus de Gera étaient célèbres.
Gera a été la résidence des seigneurs de Weida et ensuite des comtes (après 1778 princes) de la branche « Gera » de la branche jeune des Reuss (ancienne dynastie allemande).
Temps modernes
À partir de 1848 Gera est la capitale de la principauté de Reuss branche cadette (Reuß Jüngere Linie) fondée par la dernière branche de la branche cadette des Reuss (branche « Schleiz ») qui à cause de l'extinction de tous les autres branches réunit dans sa main tous les territoires de la branche cadette.
À cause des grands incendies de 1450, 1639, 1686 et 1780 Gera est dépourvue de monuments médiévaux; néanmoins on y trouve beaucoup d'exemples d'architecture de la fin du XVIIIe siècle, du XIXe et du XXe siècle. L'orangerie datant du XVIIIe siècle avec son jardin (nommé « Küchengarten », en français potager) est un très bel exemple de l'architecture baroque, du siècle de l'absolutisme qu'est le XVIIIe siècle.
XIXe siècle
Gera est devenue un centre industriel important au XIXe siècle, la première machine à vapeur — la plus vieille du monde germanique — y étant installée en 1833. Le tramway qui existe depuis 1892 est un des plus vieux d'Allemagne. La richesse d'autrefois a survécu dans les villas des entrepreneurs quelquefois construites par des architectes renommés comme Van de Velde.
XXe siècle
République de Weimar
Gera était la capitale du Volksstaat Reuß (État du peuple Reuss), fondé après la Première Guerre mondiale et disparu en 1920 avec la fondation du Land de Thuringe.
Période nazie
Pendant la Seconde Guerre mondiale il y eut beaucoup de destructions: l'ancienne résidence des princes, le Château Osterstein, par exemple était totalement détruit.
RDA
Devenue la capitale d'un Bezirk (département) de la République démocratique allemande en 1952, Gera a connu une époque de fort développement grâce aux mines d'uranium exploitées à Ronneburg près de Gera pour alimenter le programme atomique de l'Union soviétique. On a créé de nombreux nouveaux quartiers à cette époque, par exemple Lusan et Bieblach-Ost (Bieblach-Est). Avec la refondation du Land de Thuringe en 1990 le Bezirk et la ville de Gera y sont intégrés.
Depuis 1989
Aujourd'hui Gera souffre des mêmes problèmes que les autres villes de l'ancienne RDA : redressement difficile de l'industrie, chômage, vieillissement de la population. Géra se dépeuple de plus rapidement, ainsi en 1989 la ville comptait 135 000 habitants, son maximum historique, alors qu'elle n'en compte actuellement plus qu'une petite centaine de milliers.
Sites et monuments
- Le théâtre principal, édifié dans le style art nouveau, est un des rares théâtres contenant à la fois une salle d'opéra et une salle de concert.
- L'Orangerie, dans laquelle se trouve aujourd'hui la galerie municipale, avec son parc, le Küchengarten.
- La villa Schulenburg, construite par Henry Van de Velde pour les industriels Schulenburg.
- La villa Meyer, construite par Thilo Schoder dans le style Bauhaus (art déco).
- Les villas des Hirsch, famille industrielle importante d'origine alsacienne.
- L'hôtel de ville, style renaissance allemande.
- L'église Saint-Sauveur (Salvatorkirche) dont l'intérieur est de style art nouveau.
- La pharmacie municipale (Stadtapotheke).
- Les ruines et les communs du château Osterstein.
- L'ensemble d'architecture urbaine de la « Mohrenplatz » avec la maison natale du célèbre peintre Otto Dix.
- L'ancienne usine des Goldes, industriels juifs, construite par Thilo Schoder - un excellent exemple de l'architecture industrielle moderne.
- La Siedlung « Heinrichsgrün » et la Siedlung « Grüner Weg » - toutes deux exemples typiques de l'architecture sociale d'avant et après la Première Guerre mondiale.
- Le musée de la nature avec une superbe salle baroque.
- Le musée municipal occupant un bâtiment d'un type et à l'histoire extraordinaires.
- Les « Höhler », système de caves et de galeries souterraines qu'on utilisait autrefois pour le stockage de la bière brassée dans la ville.
- Le « Handelshof » (maison de commerce), art déco et années vingt, un des bâtiments administratifs les plus innovants en Allemagne.
- Le « Ehrenhain » ("Bois d`honneur"), un parc en hommage aux soldats soviétiques avec un grand monument dans le style réalisme socialiste.
Personnages célèbres
À Gera sont nés :
- Otto Dix (1891 - 1969), peintre
- Karl Weschke (1925 - 2005), peintre
- Georg Buschner (1925 - 2007), footballeur et entraineur
- Marlies Göhr (1958 - ), athlète
- Olaf Ludwig (1960 - ), cycliste
- Heike Drechsler (1964 - ), athlète
- Jens Heppner (1964 - ), cycliste
Jumelages
La ville de Gera est jumelée avec[6] :
- Fort Wayne (États-Unis) depuis 1989
- Saint-Denis (France) depuis 1989
- Arnhem (Pays-Bas) depuis 1989
- Nuremberg (Allemagne) depuis 1989
- Plzeň (République tchèque) depuis 1989
- Pskov (Russie) depuis 1996
- Skierniewice (Pologne) depuis 1999
- Timişoara (Roumanie) depuis 1989
- Sliven (Bulgarie) depuis 1989
- Goražde (Bosnie-Herzégovine) depuis 2002
- Kuopio (Finlande) depuis 1989
- Rostov-sur-le-Don (Russie) depuis 1997
Notes et références
Liens externes
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