- Henri Emmanuelli
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Henri Emmanuelli Henri Emmanuelli, en 2007.Mandats Député de la 3e circonscription des Landes Actuellement en fonction Depuis le 7 février 2000 20 septembre 1993 – 17 décembre 1997 23 juin 1988 – 8 juillet 1993 3 avril 1978 – 23 juillet 1981 Premier secrétaire du Parti socialiste 19 juin 1994 – 14 octobre 1995 Prédécesseur Michel Rocard Successeur Lionel Jospin Président de l'Assemblée nationale française
(100e président de la Chambre basse française)22 janvier 1992 – 1er avril 1993 Législature IXe Prédécesseur Laurent Fabius Successeur Philippe Séguin Député des Landes
(scrutin proportionnel)2 avril 1986 – 14 mai 1988 Biographie Date de naissance 31 mai 1945 Lieu de naissance Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques) Nationalité Française Parti politique Parti socialiste Profession Directeur-adjoint de banque modifier Henri Emmanuelli, né le 31 mai 1945 à Eaux-Bonnes (Pyrénées-Atlantiques), est un homme politique français, membre du Parti socialiste.
Sommaire
Biographie
Origines et débuts professionnels
Né le 31 mai 1945 à Eaux-Bonnes, il grandit dans le département des Pyrénées-Atlantiques. Issu d'un milieu populaire, orphelin de père très jeune, il intègre Sciences Po Paris puis entre en 1969 à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. Il est attaché de direction en 1971, puis fondé de pouvoir et enfin directeur[1] adjoint en 1975. À la même époque, il rentre dans la Franc-maçonnerie, qu'il quittera cinq ans plus tard[2]. Il poursuit son activité professionnelle à la banque Rothschild jusqu'à sa première élection comme député à 32 ans, en 1978.
Entrée en politique
Il adhère au Parti socialiste en 1971.
À la demande de François Mitterrand, il est, à 27 ans, candidat lors des élections législatives de mars 1973 dans la 2e circonscription de Lot-et-Garonne. Mais c'est le 19 mars 1978, qu'il est élu pour la première fois député de la 3e circonscription des Landes qu'il fait basculer à gauche.
En 1982, il est élu pour la première fois Président du Conseil général des Landes.
Ministre des gouvernements Mauroy et Fabius
De 1981 à 1986, il est successivement, sous les gouvernements de Pierre Mauroy et de Laurent Fabius, Secrétaire d'État chargé des DOM TOM (1981 à 1983) puis Secrétaire d'État au Budget (1983 à 1986).
Du « Perchoir » à la rue de Solférino
Secrétaire national chargé de la Trésorerie et de la Coordination en 1988, puis membre du secrétariat national du PS, chargé du Budget, de l'Administration et de la Trésorerie à l'issue du Congrès de Rennes en mars 1990, il contribue à faire échec à la première tentative de prise de contrôle du PS par Laurent Fabius, en soutenant la motion de Pierre Mauroy et de Lionel Jospin dans cette lutte fratricide entre Jospiniens et Fabiusiens. En octobre, Les fabiusiens prennent leur revanche en empêchant Henri Emmanuelli de devenir président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale après l'entrée de Louis Mermaz au gouvernement.
De 1992 à 1993, il est Président de l'Assemblée nationale.
Le 19 juin 1994, lors du Conseil national de la Villette, il est élu premier secrétaire du Parti socialiste, à titre provisoire, après avoir battu son seul concurrent, le jospinien Dominique Strauss-Kahn (140 voix contre 64), avec l'appui des fabiusiens. Il est réélu à ce poste lors du congrès de Liévin, le 20 novembre 1994, avec 92,15 % des voix des militants et le soutien de Laurent Fabius, Lionel Jospin, Michel Rocard, Pierre Mauroy et Jean Poperen.
Il est candidat à la primaire présidentielle socialiste de 1995 face à Lionel Jospin, qui l'emporte avec 65,85 % des voix contre 34,15 % pour Henri Emmanuelli soutenu, puis lâché au dernier moment, par Laurent Fabius. Lionel Jospin lui succède à la tête du PS en octobre 1995.
Mis en examen le 14 septembre 1992 dans l'affaire Urba en tant que trésorier du parti, il est condamné ès qualité pour complicité de trafic d'influences, le 16 décembre 1997, à dix-huit mois de prison avec sursis et à deux ans de privation de ses droits civiques. Également mis en examen le 15 octobre 1998 dans le cadre de l'affaire Destrade de financement illégal du Parti socialiste, il est relaxé, le juge ayant prononcé un non-lieu le concernant.
À l'aile gauche du PS
Mitterrandien de toujours, hostile aux tendances sociales-libérales dont l'influence grandit chez les socialistes européens et français, il s'est placé depuis le Congrès de Grenoble en 2000 dans l'opposition interne, et plaide sans relâche pour un PS clairement ancré à gauche. Pour le Congrès du Mans du Parti socialiste en novembre 2005, il s'associe au courant NPS d'Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon.
Dans le cadre de la campagne sur le référendum en 2005, au sujet du traité établissant une Constitution pour l'Europe, il fait publiquement campagne, mi-avril, pour le non, se plaçant en opposition ouverte avec la position officielle du Parti socialiste, favorable au traité.
Il fonde alors les "collectifs socialistes pour le non", qui mettent en avant les nombreuses délocalisations qui touchent l'industrie française. Henri Emmanuelli estime non seulement que le projet de constitution empêchera à l'avenir l'Union européenne de se doter des outils nécessaires à la protection de l'industrie tant française qu'européenne mais aussi qu'il organisera la concurrence entre les pays membres plutôt que d'en faire une zone politique et économique intégrée et homogène en aidant massivement les nouveaux membres de l'UE à rattraper leur retard de développement. Il voit dans le traité une renonciation à l'idéal d'une Europe fédérale, pour laquelle il plaide, notamment dans son Plaidoyer pour l’Europe.
La campagne du non amène l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste. Alors que Jean-Luc Mélenchon se rapproche de Laurent Fabius en vue du congrès du Mans, Henri Emmanuelli crée un nouveau courant : Alternative socialiste. Il est rejoint par Marc Dolez, de Forces militantes et Gérard Filoche, du Nouveau Parti socialiste (NPS). Alternative socialiste fusionne avec Nouveau Parti socialiste mi-septembre 2005 pour déposer une motion commune lors du Congrès du Mans.
Détail des mandats et fonctions
Fonctions ministérielles
- 22 mai 1981 au 22 mars 1983 : secrétaire d'État chargé des DOM-TOM auprès du ministre d'État, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation (auprès de Gaston Defferre au sein du premier gouvernement Mauroy, puis à partir du 23 juin 1981, au sein du deuxième gouvernement Mauroy)
- 24 mars 1983 au 7 décembre 1984 : secrétaire d'État chargé du Budget auprès du ministre de l'Économie, des Finances et du Budget (auprès de Jacques Delors au sein du troisième gouvernement Mauroy puis à partir du 23 juillet 1984, auprès de Pierre Bérégovoy au sein du gouvernement Fabius)
- 7 décembre 1984 au 20 mars 1986 : secrétaire d'État chargé du Budget et de la Consommation auprès du ministre de l'Économie, des Finances et du Budget (auprès de Pierre Bérégovoy au sein du gouvernement Fabius)
Mandats et fonctions parlementaires
- 3 avril 1978 au 22 mai 1981 : député PS de la troisième circonscription des Landes
- 2 juillet 1981 au 23 juillet 1981 : député PS de la troisième circonscription des Landes
- 2 avril 1986 au 14 mai 1988 : député PS des Landes
- 23 juin 1988 au 1er avril 1993 : député PS de la troisième circonscription des Landes
- 2 avril 1993 au 8 juillet 1993 : député PS de la troisième circonscription des Landes (démission)
- 20 septembre 1993 au 21 avril 1997 : député PS de la troisième circonscription des Landes (élection législative partielle)
- 12 juin 1997 au 17 décembre 1997 : député PS de la troisième circonscription des Landes (démission)
- 7 février 2000 au 18 juin 2002 : député PS de la troisième circonscription des Landes (élection législative partielle)
- 19 juin 2002 au 19 juin 2007 : député PS de la troisième circonscription des Landes
- Depuis le 20 juin 2007 : député PS de la troisième circonscription des Landes
- De 1991 à 1992, puis de 1997 à 1998, puis de 2000 à 2002 : président de la commission des finances de l'Assemblée nationale
Mandats régionaux
- De 1986 à 1988 : conseiller régional d'Aquitaine (tête de liste aux élections)
- De 1992 à 1992 : conseiller régional d'Aquitaine (tête de liste aux élections) (démission en 1992 - loi sur le cumul des mandats)
Mandats départementaux
- De 1982 à 1988 : président du conseil général des Landes (conseiller général du canton de Tartas-Ouest)
- De 1988 à 1994 : président du conseil général des Landes (conseiller général du canton de Tartas-Ouest)
- De 1994 à 1997 : président du conseil général des Landes (conseiller général du canton de Mugron)
- Depuis 2001 : président du Conseil général des Landes (conseiller général du canton de Mugron)
Responsabilités au sein du PS
- 1988 : nommé secrétaire national chargé de la Trésorerie et de la Coordination.
- mars 1990 : Congrès de Rennes : membre du secrétariat national du PS, chargé du Budget, de l'Administration et de la Trésorerie.
- 19 juin 1994 : Conseil national de la Villette : il est élu premier secrétaire du PS, à titre provisoire, après avoir battu son seul concurrent, Dominique Strauss-Kahn.
- 20 novembre 1994 : Au Congrès de Liévin, il est réélu premier secrétaire du PS avec 92,15% des voix des militants (soutenu par Laurent Fabius, Lionel Jospin, Michel Rocard, Pierre Mauroy et Jean Poperen). Jospin prend sa succession en octobre 1995.
- En vue de l'élection présidentielle de 1995, il se porte candidat à la candidature au sein du PS, mais Lionel Jospin l'emporte lors du vote des militants (65,85 % pour Lionel Jospin et 34,15 % pour Henri Emmanuelli soutenu, puis lâché au dernier moment par Laurent Fabius).
- 2002 : Il fonde à la gauche du PS avec Jean-Luc Mélenchon le courant Nouveau Monde.
- 2005 : Partisan du non au référendum sur le traité constitutionnel européen, il fait campagne pour le non et fonde les "collectifs socialistes pour le non". Avec l'éclatement de Nouveau Monde et la recomposition de l'aile gauche du Parti socialiste, il crée un nouveau courant, Alternative socialiste qui fusionne avec Nouveau Parti socialiste mi-septembre 2005 pour déposer une motion commune lors du Congrès du Mans.
- novembre 2005 : Le congrès du PS reconduit François Hollande à la tête du parti ainsi que la majorité sortante (motion 1). Il charge Henri Emmanuelli des États-Généraux du Projet (du PS pour les présidentielle de 2007).
membre du bureau national du PS (jusqu'en mars 2005).
- 2008 : Le duo de tête du NPS, Henri Emmanuelli et Benoît Hamon, présente la contribution Reconquêtes lors du Congrès de Reims. Toute l'aile gauche du PS (Marie-Noëlle Lienemann, Paul Quilès, Gérard Filoche, Pierre Larrouturou, Jean-Luc Mélenchon et Marc Dolez) s'unit ensuite sur la motion « Un monde d'avance » menée par Benoît Hamon qui se porte candidat à l'élection du premier secrétaire.
Responsabilités au sein de la fédération des Landes du PS
- 1974 : Henri Emmanuelli devient membre de la fédération des Landes du PS. Avec 28 conseillers généraux de gauche (26 du PS, 2 du PCF), sous sa houlette, il a entrepris le retour dans l'orbite publique de la gestion de l'eau, ce qui aurait fait notoirement baisser la facture des usagers. En effet, Henri Emmanuelli pense qu'il faut rompre avec la privatisation de la gestion de l'eau, qui, selon lui aurait surtout fait exploser les factures des usagers sous gestion privée de leurs eaux communales. Son entourage souligne qu'il a aussi réduit la fracture numérique de son département en lançant l'opération un collégien un portable. Selon son cabinet, cela a été un vrai succès, repris dans de nombreux départements et communes.
Publications
- Plaidoyer pour l’Europe, Éditions Flammarion, juillet 1992.
- Citadelles interdites, éd. Ramsay, 2000 (roman).
Notes et références
- Ces banquiers qui nous gouvernent, p.32, Jean Baumier, edition Plon, 1983
- Interview diffusée par « La Chaîne Parlementaire » en novembre 2009 (Archive, Wikiwix, que faire ?)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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