- Lamotte-du-Rhône
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Lamotte-du-Rhône
La mairie de Lamotte-du-Rhône
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Vaucluse Arrondissement Arrondissement d'Avignon Canton Canton de Bollène Code commune 84063 Code postal 84840 Maire
Mandat en coursMaurice Sabatier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Rhône-Lez-Provence Démographie Population 401 hab. (2008) Densité 34 hab./km² Gentilé Lamottois, Lamottoises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 38 m — maxi. 57 m Superficie 11,97 km2 Pour les articles homonymes, voir Lamotte.Lamotte-du-Rhône est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Sommaire
Géographie
La commune est situé à l'extrême nord-ouest du département, dans le pays du Tricastin.
Accès et transports
La route nationale 86 traverse la commune sur un axe est-ouest. L'on trouve aussi les routes départementales 63 et 63b ainsi que le GR4.
L'autoroute la plus proche est l'autoroute A7.
L'Aérodrome de Pont-Saint-Esprit est implanté sur le territoire de la commune mais est fermé définitivement depuis novembre 2008 par publication aéronautique (Notam D.2008/10) mais pas encore radié (pas de publication au JO).
Relief et géologie
La commune est relativement plate avec un minimum de 38 mètres d'altitude et un maximum de 57 mètres. On y trouve principalement des sols alluvionnaires du quaternaire.
Sismicité
Les cantons de Bonnieux, Apt, Cadenet, Cavaillon, et Pertuis sont classés en zone Ib (risque faible). Tous les autres cantons du département de Vaucluse sont classés en zone Ia (risque très faible). Ce zonage correspond à une sismicité ne se traduisant qu'exceptionnellement par la destruction de bâtiments[1].
Hydrographie
Le Rhône borde l'ouest de la commune et le canal Donzère-Mondragon l'est. Elle est traversée par le Lauzon où se jettent la Mayre de belle et la Mayre de la préférence[2].
Climat
La commune dépend du centre météorologique d'Orange. Son climat est soumis à un rythme à quatre temps : deux saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), deux saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps[3]. Sa spécificité est son climat méditerranéen qui constitue un atout exceptionnel :
- Le mistral assainit les cultures (vergers, maraîchage)
- La saisonnalité des pluies est très marquée
- Les températures sont très chaudes pendant l'été.
Données météorologiques d'Orange de 1961 à 1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,3 2,6 4,4 7,2 10,8 14,4 17,0 16,3 13,8 9,7 4,9 1,9 8,7 Température moyenne (°C) 5,4 6,9 9,4 12,5 16,4 20,2 23,3 22,5 19,4 14,7 9,1 5,7 13,8 Température maximale moyenne (°C) 9,4 11,3 14,4 17,8 22,1 26,1 29,6 28,8 25,0 19,7 13,3 9,5 18,9 Ensoleillement (h) 132 137,1 192,5 230,4 264,6 298,9 345,3 310,7 237,6 187,1 135,2 123,8 2 595,3 Précipitations (mm) 44,4 57,5 61,1 58,9 72,4 43,6 27,8 56,3 67,6 97,4 57,7 48,9 693,4 Source : [4]Diagramme climatique J F M A M J J A S O N D 44.49.41.357.511.32.661.114.44.458.917.87.272.422.110.843.626.114.427.829.617.056.328.816.367.625.013.897.419.79.757.713.34.948.99.51.9Temp. moyennes maxi et mini (°C) • Précipitations (mm) Vaucluse Nord Vaucluse moyenne nationale Ensoleillement 2 595 h/an 2 800 h/an 1 973 h/an Pluie 693 mm/an 700 mm/an (sur 80 jours) 770 mm/an Neige 4 j/an 14 j/an Vent 110 j/an essentiellement du Mistral Orage 23 j/an 22 j/an Brouillard 31 j/an 40 j/an Mois Jan Fev Mar Avr Mai Jui Jui Aou Sep Oct Nov Dec Records de températures minimales °C (Année) -13,4 (1985) -14,5 (1956) -9,7 (2005) -2,9 (1970) 1,3 (1979) 5,7 (1984) 9,0 (1953) 8,3 (1974) 3,1 (1974) -1,1 (1973) -5,4 (1952) -14,4 (1962) Records de températures maximales °C (Année) 20,3 (2002) 23,0 (1960) 27,2 (1990) 30,7 (2005) 34,5 (2001) 38,1 (2003) 40,7 (1983) 42,6 (2003) 35,1 (1966) 29,6 (1985) 24,6 (1970) 20,2 (1983) Source: http://www.linternaute.com/ville/ville/climat/25721/orange.shtml Histoire
Antiquité
Durant toute l'Antiquité, la commune se trouve sur le territoire de l'ancienne tribu des Tricastini. Les Tricastini furent l'un des peuples de la Gaule Narbonnoise. Pline l'Ancien parle de leur capitale nommée Augusta Tricastinorum[5] dans le livre III[6]. Le nom de cette capitale fut longtemps interprété comme « pays des Trois Châteaux » alors qu'elle tire en réalité son étymologie de cette tribu celte des Tricastini.
Moyen Âge
Ce fut au cours du XIIe siècle, que fut édifié le premier village et son castrum. Il était entièrement fortifié sur un tertre plus pour le mettre à l'abri des crues que pour la défense. Ce site a aujourd'hui disparu sous les limons du Rhône[7].
Le territoire de Lamotte, qui appartenait au domaine de Raymond de Toulouse, comte de Provence, depuis 1253, à la suite de la croisade contre les Albigeois, passa sous la suzeraineté de Rome en 1274[2].
Un acte daté de 1281 atteste l'existence d'un prieuré placé sous le vocable de saint Tircy, mais il est dit encore de saint Sixte ou de saint Thiers[8]. Deux ans plus tard, Guillaume de Villaret, Recteur du Comtat Venaissin, préside à la délimitation entre les territoires de Lamotte et Mondragon, pour mettre un terme à tout litige[2].
La construction du Pont du Saint-Esprit achevée en 1309 et qui ébouchait sur le territoire de Lamotte, fut cause d'un passage régulier des troupes royales françaises et des Routiers des Grandes Compagnies, débandés lors des trèves de la guerre de Cent Ans. Lamotte, fut déclarée ville ouverte (non protégée) et ses habitants contraints de chercher refuge dans des villes fortifiées à chaque passage d'hommes d'armes[2].
En 1361, Jean des Baux, de la famille des princes d'Orange, possédait ce fief qui passa deux ans plus tard à Cécile Cavalier, qui devint Dame de Lamotte[2].
Renaissance
En 1525, le Pont du Saint-Esprit vit le passage des troupes du Maréchal de Bassompierre. Arrivé à Lamotte, il écrivit : « Je fis passer l'armée, les canons et les bagages sur le pont, après avoir fait mettre une grande quantité de paille afin de ne pas l'ébranler »[9].
Au cours du XVIe siècle, Lamotte était possédé par la famille de Pons qui le garda jusqu'au XVIIe siècle, période où le fief comtadin revint par mariage à la famille de Roquard[2].
Le domaine des Barrenques fut érigé en fief, au cours de l'année 1674, en faveur de la famille Vanel. Celle-ci en reconnaissance de son ennoblissement fit édifier une chapelle à la gloire de la Transfiguration[8].
Période moderne
En 1732, tandis que la seigneurie sur Lamotte était partagée entre la famille de la Roche et le Prieur de Pont-Saint-Esprit[2], les de Vanel firent rebâtir leur château et leur chapelle qu'ils placèrent sous la protection de Notre-Dame des Neiges[8].
Le 12 août 1793 fut créé le département de Vaucluse, constitué des districts d'Avignon et de Carpentras, mais aussi de ceux d'Apt et d'Orange, qui appartenaient aux Bouches-du-Rhône, ainsi que du canton de Sault, qui appartenait aux Basses-Alpes.
Article détaillé : Histoire de Vaucluse.Pour protéger le village et ses terres des crues du Rnône, au cours du XIXe siècle, le marquis de Balincourt, lors de ses mandats de maire, fit édifier les premières digues[9]. Si l'habitat resta dispersé dans la plaine alluvionnaire, avec de grosses fermes et de grandes exploitations agricoles, le centre du village prit dès lors son aspecte actuel avec l'église, la mairie, l'école et la poste[7].
Période contemporaine
En juillet 2008, un incident classé 1 sur l'Échelle internationale des événements nucléaires sur le site nucléaire du Tricastin conduisit à un arrêté préfectoral de restriction de consommation d'eau, d'interdiction de baignade et de pêche[10].
Toponymie
La forme la plus ancienne est Mota, attestée en 1138. Elle correspond au premier village édifié. Elle provient du bas-latin motta, signifiant hauteur puis par extension « tertre naturel ou artificiel surmonté d'un château »[11].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes de Vaucluse.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
Coupé : au premier de gueules à la clef d'or et à la clef d'argent passées en sautoir, au second d'argent au pont de trois arches de gueules, celle du milieu plus petite, sur une rivière d'azur.[12]
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Mars 2008 Maurice Sabatier mars 2008 en cours Maurice Sabatier Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Lamotte-du-Rhône en 2009[13] Taxe part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale Taxe d'habitation (TH) 3,77 % 0,00 % 7,55 % 0,00 % Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 6,17 % 0,00 % 10,20 % 2,36 % Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 22,13 % 0,00 % 28,96 % 8,85 % Taxe professionnelle (TP) 21,88 %* 0,00 % 14,19 % 3,84 % La Part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[14]).
Démographie
Économie
Agriculture
Les terres recouvertes d'une épaisse couche de dépôts alluvionnaires due aux crues de Rhône sont particulièrement propices aux cultures céréalières, fruitières et maraîchères. Les vins produits sur la commune ne bénéficient pas d'une appellation d'origine contrôlée, mais ils peuvent revendiquer, après agrément, le label Vin de pays de la Principauté d'Orange[19].
Tourisme
Pas d'équipement touristique particulier à signaler pour cette commune autres que trois lieux de restauration. Elle reste un simple lieu de passage entre Pont-Saint-Esprit et Mondragon, deux communes dont le tourisme joue un rôle important dans l'économie locale.
Équipements ou services
Sur le territoire de la commune est implanté l'aérodrome de Pont-Saint-Esprit.
On peut aussi noter, malgré la très faible importance du bourg, l'existence d'un bureau de Poste.
Éducation
La commune possède une école primaire publique. Ensuite les élèves vont au collège Henri Bourdon[20] puis au Lycée Lucie Aubrac, tous deux à Bollène[21].
Sports
Pas d'équipement collectif spécifique à une activité sportive sur la commune. Cependant, bien que cela ne soit pas sa fonction première, un espace en gravier à proximité de l'église sert parfois à la pratique de la pétanque, et certains utilisent les cours d'eau pour la pratique de la pèche.
Santé
L'accès aux soins le plus proche est sur la commune voisine de Pont-Saint-Esprit.
Vie locale
Culte
Catholique : église Notre-Dame de l'Assomption.
Environnement
la Communauté de communes Rhône-Lez-Provence a dans ses compétences la « Protection et mise en valeur de l'environnement ». On trouve, sur la commune proche de Bollène, une déchèterie acceptant : gravats, déchets verts, objets encombrants, ferraille, papiers / cartons et huiles de vidange et de friture[22] et une autre déchèterie sur la commune de Mondragon.
Lieux et monuments
- Le Pont du Saint-Esprit a la majeure partie de sa structure sur la commune. Sa construction fut voulue par le frère de saint Louis, le comte de Poitiers et de Toulouse Alphonse de Poitiers[23] ; elle commença en 1265 pour s’achever en 1309[24]. D’après Viollet-le-Duc, elle fut confiée à la branche pontife des Hospitaliers (la branche des constructeurs de ponts, formée par ces moines-soldats pour faciliter les pèlerinages) et dirigée par Jean de Tensanges[25] ou de Thianges[26]. La tradition veut que celui-ci, prieur des bénédictins de da Saint-Saturnin-du-Port se soit d'abord refusé à cette construction puis qu'il céda, inspiré par l'Esprit Saint et posa lui-même la première pierre[9].
Article détaillé : Ordre des frères pontifes.C'est le plus vieux de tous les ponts sur le Rhône reliant la Provence au Languedoc. Il a longtemps constitué un point de passage obligé sur le fleuve. Il est composé de 26 arches, dont 19 grandes et 7 petites. Sur arche, une arcade de dégagement identique à celle du Pont Julien a été ouverte pour mieux faire évaquer les hautes eaux au moment des crues[9].
Le pont du Saint-Esprit était protégé par un fort du côté de Lamotte, il était dénommé Fort de Montrevel au XIXe siècle. Il fut vendu par les Domaines en 1867 et il n'en subsiste aucune trace[8].
- La Batie-Reynaud fut à l'origine une enclave médiévale encastrée dans le territoire de Lamotte. En 1217, Dragonnet de Mondragon y fit édifier une tour fortifiée pour rançonner les mariniers du Rhône. L'enclave devint un bien de Guillaume Raynaud qui lui donna son nom en 1269. Dans le milieu des années 1950, existait encore le mur d'enceinte renforcé par quatre tours d'angle où étaient percées des bouches à feu. Jusqu'en 1947, date où elles furent comblées, les douves étaient emplies d'eau venant du Lauzon et il existait encore le plateau du pont-levis[8].
- L'église, placée sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption, fut achevée d'être construite en 1853. Elle est caractéristique des tendances néo-romanes en vigueur au XIXe siècle. Les différentes municipalités, jusqu'au milieu du XXe siècle, utilisèrent son clocher pour y placer une vigie afin de prévenir les risques d'inondation lors des crues du Rhône[8].
Voir aussi
Notes et références
- Zonage sismique réglementaire de la France, classement des cantons (découpage fin 1989) de la région PACA, page 48
- Robert Bailly, op. cit., p. 230.
- La climatologie du Vaucluse
- Relevés météorologiques d'Orange, (Vaucluse), de 1961 à 1990
- Saint-Paul-Trois-Châteaux Augusta Tricastinorum se nomme de nos jours
- le Livre III en version française, voir V,[6]
- Patrick Saletta, op. cit., p. 318.
- Robert Bailly, op. cit., p. 231.
- Jules Courtet, op. cit., p. 178.
- Les premières mesures seraient rassurantes à Tricastin, L'Express (dépêche de Reuters), 10 juillet 2008
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Éd. Larousse, 1968, p. 1823.
- Armorial des communes du Vaucluse
- (fr) Impots locaux à Lamotte-du-Rhône, taxes.com
- Loi n° 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
- (fr) http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- (fr) INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- (fr) Recensement de 2006 des communes du Vaucluse
- (fr) Populations légales 2008 de la commune de Lamotte-du-Rhône, INSEE
- Décret du 22 octobre 2007
- carte scolaire 2009
- Éducation en Vaucluse
- Ordures ménagères et encombrants à Bollène
- ISBN 2-84561-281-8, op. cit. p 150 Robert Ducluzeau. Alphonse de Poitiers, frère préféré de Saint Louis. La Crèche : Geste éditions, 2006. 239 p.
- [1], consulté le 4 mai 2007 Structurae. Pont du Saint-Esprit. Article en ligne
- [2] Eugène Viollet-le-Duc. Dictionnaire raisonné de l’architecture française, article Pont. Disponible en ligne
- Structurae
Bibliographie
- Robert Bailly, Dictionnaire des communes du Vaucluse, A. Barthélemy, Avignon, 1986, 1986 (ISBN 2903044279)
- Jules Courtet, Dictionnaire géographique, géologique, historique, archéologique et biographique du département du Vaucluse, Christian Lacour, Nîmes (réed.), 1997, 1997 (ISBN 284406051X)
- Patrick Saletta (sous la direcction de), Haute Provence et Vaucluse - Les Carnets du Patrimoine, Les Guides Masson, Paris, 2000, 2000 (ISBN 2707204080)
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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