- Fontenay-en-Parisis
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Fontenay-en-Parisis
L'église Saint-Aquilin.Administration Pays France Région Île-de-France Département Val-d'Oise Arrondissement Sarcelles Canton Luzarches Code commune 95241 Code postal 95190 Maire
Mandat en coursMichèle Greneau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Roissy Porte de France Site web http://www.mairiefontenay95.fr Démographie Population 1 925 hab. (2007) Densité 178 hab./km² Gentilé Fontenaisiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 77 m — maxi. 138 m Superficie 10,84 km2 Fontenay-en-Parisis est une commune française située dans le département du Val-d'Oise et la région Île-de-France. Ses habitants sont appelés les Fontenaisien(ne)s.
Sommaire
Géographie
Le village se situe en plaine de France, à 25 km au nord de Paris.
Toponymie
La première mention écrite du bourg appelé alors Fontanicum date de 814 à propos d’un partage de biens de l'abbaye de Saint-Denis. Son nom évoque les trois sources et les nombreux puits individuels et communaux qui fournissaient les villageois en eau potable. Fontenay ne porte définitivement le nom de Fontenay-en-Parisis que depuis 1904. Le village se situe au cœur du Pays de France, et dès 1119, Fontenay est un des premiers lieux à porter le surnom en France, mais on trouve également, au fil des siècles : lès Louvres, sous Louvres, lès-Louvres-en-Parisis, lès-Louvres-en-France, et déjà en 1787,Fontenay-en-Parisis. Autrefois la plaine de France était arrosée par la Louvre (devenu le Croult), mot celtique signifiant dépôt de bois. Parisis viendrait du celtique par (navire), et de is (homme), donc « homme des navires », et sans doute aussi par extension « charpentiers ». Mais le terme renvoie surtout au peuple gaulois des Parisii qui fit son apparition dans la région au IIIe siècle av. J.-C.,
Histoire
L’église, dédicacée en 1451, est dédiée à saint Vincent car il y eut des vignes dans le terroir jusqu’au XIIIe siècle (des lieu-dit en font état : les Vignes ou Bruilles, 'le Bois mort vignoble), et à saint Aquilin, patron du lieu, 12e évêque d'Evreux au VIIe siècle, dont les reliques y furent transférées. La possession d'un morceau de la vraie croix n’explique pas seule l’importance de l’édifice. Fontenay fût un gros bourg avant d’être ruiné par les guerres de religion et par la Fronde, puis décimé par l’épidémie de peste de la sombre année 1694. Les registres portent cent-vingt-neuf morts, mais une plaque dans l’église en mentionne plus de trois cents.
Jusqu’à la Révolution française, Fontenay a été la bourgade principale d'une seigneurie élevée au rang de marquisat en 1637 par Louis XIII, en remerciement des services rendus à la couronne par François du Val, seigneur de Fontenay. Ce marquisat comprenait les villages de Mareil-en-France, Jagny-sous-Bois et Villiers-le-Sec. Les Du Val étaient marchands de chandelles. Le premier Du Val à posséder la terre de Fontenay est Germain Du Val. Il l’avait acheté à Jean Balue, curé de Saint-Eustache. Personnage très influent à la cour, il avait obtenu pour son bourg un marché tous les mercredis et deux foires annuelles, les 14 septembre et 28 décembre.
Le 14 septembre étant également jour de l’exaltation de la Sainte-Croix, cette fête attirait de nombreux pèlerins, car l’église abritait alors une relique de la vraie croix de Jésus-Christ, malheureusement disparue à la Révolution. C’est en effet à Fontenay que fût d’abord déposée la croix rapportée de Jérusalem au XIIIème siècle avant d’être transportée à Saint-Cloud. Les pèlerins en profitaient pour acheter les superbes dentelles de soie au point de Chantilly fabriquées au village. Après la Révolution, avec la disparition du clergé et de la noblesse, la dentellerie connût son premier ralentissement avant que la mécanisation ne sonne son glas au XIXe siècle.
C’est au cours de la Troisième République que le village prend l’aspect qu’il gardera jusqu’au début des années 1960. En 1875, le cimetière est transféré à l’emplacement actuel, et en 1884, la mairie et deux classes contiguës sont créées. En 1891 le presbytèree est installé dans l’ancienne mairie (cadastre A566), devenue ensuite école maternelle avec logement de l’institutrice et du garde champêtre, puis cantine, salle de réunion pour les jeunes et de nos jours, maison des associations. En 1895, est planté le marronnier comme Arbre de la liberté. L’actuel bureau de poste est installé dans les dépendances de l’ancienne ferme des Mathurins.
Après avoir à deux reprises transformé le bas du bourg en patinoire sous les effets conjugués d’une inondation suivi d’un froid rigoureux, le ruisseau qui traversait Fontenay à ciel ouvert a été canalisé en 1873. Alimenté par les trois sources du village, il va se déverser dans le Croult lequel va ensuite grossir les eaux de la Seine après être passé au Thillay, à Gonesse, à Bonneuil et à Saint Denis. Au cœur du village, la source des Trois Pierres formait un grand abreuvoir où venaient boire les chevaux au retour des champs, d'où son nom de gué aux chevaux (face à la rue des Tournelles). La source est encore visible et sera prochainement remise en valeur.
Vers 1960, Fontenay possédait encore deux lavoirs. L'un d'eux, alimenté par la source « Maître Renault », a disparu pour faire place à un parking. Celui qui subsiste est appelé Frontignon, d'après la source qui l'alimente. Restauré en 1991, il a retrouvé son aspect initial et reste le témoin d'un passé que les habitants ne veulent pas oublier. Au point de vue architectural, il doit sa particularité à son toit à quatre pentes, rarissime dans la région.
Le village vivait de l’activité agricole, il y avait encore neuf fermes au début des années 1950, et de l’activité dentellière. Si cette dernière a disparu, Fontenay en garde encore une trace vivante, chère au cœur des fontenaysiens grâce au legs BAZIN, dernier entrepreneur en dentelles parisien et gros pourvoyeur de main d'œuvre féminine sur le village. Depuis 1877, une jeune fille qui doit « être née et avoir été élevée à Fontenay, être âgée de 18 à 22 ans et considérée des habitants de la commune » est élue rosière par le CCAS (centre communal d’action sociale). Elle est solennellement couronnée le dimanche le plus proche du 24 juin, fête de la nativité de saint Jean-Baptiste. Toute l’année, elle présidera les fêtes et cérémonies du village au côté des élus, et devra entretenir et fleurir la tombe de Mr Bazin. En l’an 2000, une magnifique exposition a rappelé ces cent-vingt-trois années de l'histoire de la commune, et un recueil, écrit et illustré par un collectif de fontenaysiens a été édité afin que les traditions liées à cette fête restent dans les mémoires[1].
Administration
Fontenay-en-Parisis fait partie de la juridiction d’instance de Gonesse (depuis la suppression du tribunal d'instance d'Écouen en février 2008[2]), et de grande instance ainsi que de commerce de Pontoise[3],[4].
Maires de la commune
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1906 1919 André Bernard 1919 1922 Louis Gloriand 1922 1929 Jules Deneux-Charlot 1929 1938 André Bullot 1938 1944 Albert Browaëys 1944 1959 Henri Mauffroy 1959 1987 Pierre Jumentier 1987 1989 Jean Louis 1989 2002 André Bedos 2002 2014 Michèle Greneau Toutes les données ne sont pas encore connues. Conseil municipal
Composition du conseil municipal depuis mars 2008 :
Maire : Michèle Greneau
Adjoints au maire : Nadine De Bellis, Guy Lubaczewski, Michel Magne, Réjane Renault, Josée Rivet
Déléguée : France Paillard
Conseillers municipaux : Pascal Brassart, Jessy Chatelais, Steve Duschène, Arlette Fournier, Anne Genty, Jean-Louis Gloriand, Nathalie Lafon, Alain Martin, Gilbert Montagne, Dominique Payan, Jacques Seynhaeve, Philippe Susini
Population et société
Démographie
Enseignement
La commune possède l'école maternelle « Francoise Dolto » et l'école élémentaire « Les hirondelles ». Sur le plan de l'enseignement secondaire, les élèves sont orientés vers les établissements du chef-lieu de canton, Luzarches. Il s'agit du collège « Anna de Noailles » et du lycée « Gérard de Nerval ».
Santé
La MGEN y a ouvert un EHPAD (Établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) en 2003.
Fontenay dispose d'un cabinet médical avec deux médecins généralistes. Il y a également un chirurgien-dentiste. Le secteur paramédical est représenté par deux infirmières libérales, un masseur-kinésithérapeute et une pédicure-podologue. Une orthophoniste est aussi installé sur la commune.
Économie
Lieux et monuments
Monument historique
- L'église Saint-Aquilin, au sommet de la butte au centre du village : Par sa position privilégiée sur un promontoire, l'église de Fontenay est visible de loin et marque fortement le paysage urbain du village. Classée monument historique par arrêté 12 juillet 1886[7]; cette vaste église est isssue de deux principales campagnes de construction successives, au milieu du XIe et à la fin du XIIe / début du XIIIe siècle. Avec le changement d'orientation que l'architecture vécut entre temps, du style de transition entre roman et gothique vers un style gothique classique, l'édifice qui en résulte est assez composite. À part du clocher, dont la base este encore romane, l'on distingue deux principaux volumes de bâtiment d'importance quasiment égale. La nef non voûtée de quatre travées avec ses deux bas-côtés date du milieu du XIIe siècle, à l'exception du portail de la façade occidentale, construit au siècle suivant, mais fortement détérioré pendant la Révolution. Le chœur, comportant également quatre travées et deux bas-côtés, est seulement de quelques décennies plus jeune que la nef, et fut entamé peu avant l'an 1200. Il se termine par un chevet trapèzoïde à déambulatoire. Alors que la nef est aveugle, hormis la large baie de la façade occidentale, le vaisseau central du chœur est éclairé directement par des fenêtres plein cintre, au-dessus de la ligne de faîte des toitures des bas-côtés. Cette caractéristique ainsi que sa hauteur importante et les arc-boutants confèrent au chœur une élégance inhabituelle pour une église rurale. Restent à signaler des remaniements au XVIe siècle, quand une chapelle des fonts baptismaux est construite à l'entrée du bas-côté nord, et quand le plafond de la nef a reçu sa charpente lambrissé en arc brisé. - À l'intérieur, l'une des particularités est le vestige d'un escalier à vis à l'angle de la chapelle des fonts baptismaux dans le bas-côté nord. Il a été commandé par Germain Playette, curé de 1568 à 1598, et présente un décor richement sculpté dans le style de la seconde Renaissance en vogue à l'époque. Par ailleurs, le chœur abrite des stalles provenant de l'église Saint-Victor de Paris, acquises en 1779[8].
Autres éléments du patrimoine
- Le lavoir du Frontignon, en bas de la rue Frontignon, à l'est du vieux village : Lavoir couvert du XIXe siècle, de plan carré, avec un toit couvert de tuiles plates reposant sur quatre piliers maçonnés. L'eau provient d'une source directement à côté du lavoir, dans un petit local souterrain dans le talus à l'ouest. Ce lavoir a été agrandi en 1895 par un second bassin, plus petit et non couvert, conçu par l'architecte M. Cailleur de Saint-Denis. Il fut destiné au lavage de sacs d'engrais, de couches et d'autres articles polluants. Couvert de terre pendant longtemps, il a été dégagé lors de la restauration du lavoir en 1991. - Fontenay possédait au XIXe siècle deux autres lavoirs, qui ont disparu[8].
- L'ancien manoir du Sévy, rue du Sévy, au nord du bourg : Construit vers 1615, le manoir est le dernier vestige d'une très grande demeure entouré d'un parc, qui servait de résidence estivale à des magistrats parisiens pendant près de 150 ans. Au milieu du XVIIIe siècle, la propriété passa entre les mains de notables locaux, et fut ensuite acquise par les ancêtres de la famille Brière vers 1850. Le 22 mars 1957, Gaston Brière fait don du manoir, de son parc de 5 ha et de 35 ha à la Mutuelle générale de l'éducation nationale. Une maison de retraite y est ouvert en 1983, transformée en EHPAD pour l'accueil de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer en 2003[9].
- L'ancienne plaque Michelin d'entrée au village, à l'est du bourg, au carrefour route de Mareil / rue de l'Échelette : Elle annonce l'arrivée à Fontenay-en-Parisis sur le « GC 47 », le chemin de grande communication n° 47. Cette catégorie de routes à la charge des communes a été supprimée en 1938 en faveur des chemins départementaux. Quant à l'ancien département de Seine-et-Oise, sa suppression est effective depuis le 1er janvier 1968. - Aujourd'hui restauré, le panneau est l'un des très rares exemples survivants de cette forme particulière de signalétique Michelin, appelée mur de signalisation[10]. Le support en béton armé repose sur deux piliers, et l'inscription est répartie sur six plaques de lave émaillée.
- L'ancienne maison des pompiers avec corps de garde, rue Ambroise-Jacquin : Cette petite maison est bâtie sur le talus qui sépare la rue Ambroise-Jacquin, principale rue commerçante du bourg, de la voie conduisant vers l'église. Grâce à cette particularité, le bâtiment possède deux entrées plain-pied. L'étage servait de remise à la pompe à incendie, comme en témoignent encore des inscriptions, et le rez-de-chaussée de corps de garde.
- La fontaine de l'abreuvoir de la place du Gué aux Chevaux : Cette fontaine aujourd'hui tarie alimentait un abreuvoir pour chevaux, à droite, au pied du mur de soutènement consolidant le talus. Une grande fresque dans l'abri construit en 2006 dans le cadre de la requalification de l'espace urbain représente cet abreuvoir en plein centre-ville, reproduction d'une carte postale ancienne. Dans le local de la fontaine, sont exposées les deux têtes de lion en bronze qui crachaient jadis l'eau.
Notes et références
- Louis Gloriand, Fontenay d’hier et d’aujourd’hui[réf. incomplète] ; Jeannine Falempin, Les rosières à Fontenay-en-Parisis du 19ème au 21ème siècle, Imprimerie ARCM, Beaumont-sur-Oise 2001, 89 p. ; et Yann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Fontenay-en-Parisis », dans Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, octobre 1999, p. 458-459 (ISBN 2-84234-056-6). Cf. Paul Danvin (instituteur à l'école des garçons de Fontenay de 1917 à 1956), Monographie de Fontenay, s.n., s.l., 1956, 53 p. ;
- Décret du 15 février 2008 publié au Journal Officiel du 17 février 2008
- Site du Conseil général - Administration du Val-d'Oise
- Ministère de la justice - Conseil Départemental de l'Accès au Droit du Val-d'Oise
- http://cassini.ehess.fr/ Population avant le recensement de 1962
- INSEE: Population depuis le recensement de 1962
- Notice no PA00080057, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Catherine Crnokrak, Isabelle Lhomel, Christian Olivereau, Agnès Somers et Jean-Yves Lacôte (photographies), En pays de France : Cantons de Luzarches, Gonesse et Goussainville. Images du patrimoine, Cergy-Pontoise, Association pour le patrimoine d'Ile-de-France et Conseil général du Val d'Oise, 1998, 104 p. (ISBN 2-905913-23-1) ; p. 20 ; et Yann Audino et Christian Garcia, « Le patrimoine des communes du Val-d’Oise : Fontenay-en-Parisis », dans Collection Le Patrimoine des Communes de France, Paris, Flohic Éditions, vol. I, octobre 1999, p. 458-459 (ISBN 2-84234-056-6) ; voir aussi les plaques explicatives posées sur place, à côté des différents éléments du patrimoine. Cf.
- Cf. la table d'information à côté de l'entrée de l'ancien manoir.
- Les murs de signalisation sur Les panneaux Michelin - Site réalisé par Philippe DE PRIESTER. Consulté le 24 août 2011. Cf.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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