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Escoeuilles
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Pas-de-Calais Arrondissement Saint-Omer Canton Lumbres Code commune 62308 Code postal 62850 Maire
Mandat en coursChristian Leroy
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lumbres Démographie Population 433 hab. (2006) Densité 73 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 93 m — maxi. 211 m Superficie 5,91 km2 Escoeuilles est une commune française, située dans le département du Pas-de-Calais et la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Géographie
La commune fait partie du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale. Elle est située à environ 25 minutes de Saint-Omer et de Boulogne-sur-Mer. La nationale 42 passe à proximité du village, avec une limitation à 70 km/h. La commune fait partie du bassin de la Hem sud. Le territoire est en limite entre les entités du Boulonnais à l'ouest et de l'Audomarois à l'est.
Topographie et géologie
Le village s'étage au bord du coteau de la boutonnière du Boulonnais, sur un plateau intermédiaire recouvert de limons. Les pentes varient de 95 à 210 mètres. La cuesta se compose de craie marneuse (en bas) et de craie blanche à silex (en haut). Les sols des coteaux sont calcaires, avec des pentes jusqu'à plus de 20% ponctuellement[1].
Hydrographie
La rivière de la Hem prend sa source sur le territoire, ainsi que plusieurs petits affluents : le Ru des Près du vivier
Communes limitrophes
Histoire
En 1084 Escœuilles s'appelait Seules. En l'an 1200, il prit le nom d'Esquelles, puis Eskelle et Scules. Puis ce nom évolua pour devenir Escueles, puis Esquieulles, Ecueil, Escoueuille, et enfin Escœuilles.
Origine du nom
Monsieur Bacon, maire d'Escoeuilles vers 1877, auteur de quelques notes sur le village, prétend que le Mont de Coupe qui s'avance comme un écueil vers le village a engendré le nom d'Escœuilles. Par ailleurs, le pays est une véritable écuelle dont le fond argileux retient les eaux ; mais ceci n'est qu'une spéculation.
Quelques dates
Jusqu'au Moyen Âge, la vallée de la Hem faisait partie de la Morinie et les habitants s'appelaient « Morins ». Cette race d'hommes qui se confondait avec celle des Gaulois, était barbare, passionnée à la guerre. Le mari avait le droit de vie et de mort sur sa femme et ses enfants. Son autorité absolue n'était maîtrisée que par celle du prince qu'il s'était choisi pour le protéger et le défendre[2].
La Morinie était divisée en cités, en bourgs et en villages ; ce qui correspondait aux arrondissements, aux cantons et aux communes d'aujourd'hui.
Surques et Escœuilles dépendaient du Bourg d'Alquines « Alekina » et de la cité de Thérouanne « Tervanna ».
Les Morins, comme les Gaulois, aimaient l'indépendance ; ils se soumettaient avec difficulté, et souvent ils se révoltaient. Aussi les Romains furent-ils obligés de construire des forteresses qui leur servaient de point d'appui et de protection pour le passage continuel des troupes. C'est ainsi que la forteresse de Tournehem servait non seulement à protéger notre région, mais servait aussi d'étape aux troupes qui suivaient la voie romaine de Boulogne-sur-Mer-Licques-Cassel (Nord).
En 1300, La Seigneurie d'Escœuilles appartenait à Arnould, Seigneur du Biez époux de Jeanne de Créqui, aïeul de Jean du Biez, Seigneur d'Escoeuilles mort à Azincourt.
Oudard du Biez, maréchal de France sous François Ier de France, était Seigneur d'Escœuilles, père de deux filles alliées aux Seigneurs de Vervins et de Fouquesolles. Il mourut dans la disgrâce pour avoir laissé tomber Boulogne entre les mains des Anglais sous le règne de Henri VIII (1475-1553).
La Seigneurie passa aux mains des Fouquesolles, puis des Le Ver.
En 1652, Louis du Quesnoy, écuyer, fut Seigneur d'Escœuilles ainsi que ses descendants.
Jusqu'à 1678 paix de Nimègue, Escoeuilles constituait la ville frontière entre les territoires des royaumes de France et d'Espagne.
En 1779-1861, on connaissait Antoinette Sophie Du Quesnoy d'Escœuilles, baronne de Blaizel.
Les châteaux
Ruinés par les invasions des Normands et des Hongrois, les habitants d'Escœuilles aidèrent les seigneurs à la construction des châteaux pour la sûreté de tous. Lieux de refuge et d'asile, les châteaux d Escœuilles ouvraient leurs portes aux habitants du village menacés par les invasions barbares et les bandes de pillards.
L'intérieur des châteaux était divisé en deux parties : la cour et le donjon. Presque toujours un deuxième fossé séparait la cour du donjon. Le donjon était une cour où s'élevait un monticule appelé motte. La motte marque l'emplacement de la tour et du château. Sur un plan de 1750, on trouve l'emplacement de deux mottes à Escœuilles : la motte du Biez et la motte d'Alexandre Lemaire. La motte du Biez a aujourd'hui complètement disparu à la suite de travaux entrepris pour combler les larges fossés du château du Seigneur de La Salle. Quatre maisons occupent l'emplacement de ce château : celle de Monsieur et Madame Huchin, celle de Monsieur Sergent, celle de Madame Laforges et celle de Madame Defosse; les fossés comblés sont devenus des routes. Quant à la motte D'Alexandre Lemaire, elle est devenue la propriété de Monsieur et Madame Dussautoir. Si elle nous indique l'emplacement d'un château, elle ne nous donne pas le nom de son premier propriétaire. Une des plus ancienne maison du village était sise à cet endroit : on pouvait lire la date 1665 sur la plaque de marbre qui y était apposée. Les archives d'Escœuilles, brulées en 1793 auraient pu nous renseigner.
La Marcanderie : Aujourd'hui, il existe encore une ancienne ferme du XVIIe siècle autrefois nommée « La Marcanderie » certainement une ancienne place de marché. Celle-ci est située dans la rue du bout de l'Aa (Qui veut dire « eau » ou « eau courante » en celtique). D’importants travaux y furent effectués dans la première moitié du XIXe siècle, lui donnant son apparence actuelle.
Héraldique
Les armes de la ville se blasonnent ainsi :
d’argent d’or à l’aigle bicéphale de sable
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 2008 Léonce Leroy mars 2008 Christian Leroy DVG Toutes les données ne sont pas encore connues. La commune est dotée d'une carte communale.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Escœuilles depuis 1793. D’après le recensement Insee de 2007, Escoeuilles compte 438 habitants (soit une augmentation de 10 % par rapport à 1999). La commune occupe le 17 758e rang au niveau national, alors qu'elle était au 17 841e en 1999.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (15,8 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,8 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,2 % d’hommes (0 à 14 ans = 26,1 %, 15 à 29 ans = 19,3 %, 30 à 44 ans = 23,9 %, 45 à 59 ans = 17,4 %, plus de 60 ans = 13,3 %) ;
- 50,8 % de femmes (0 à 14 ans = 23,6 %, 15 à 29 ans = 20 %, 30 à 44 ans = 22,7 %, 45 à 59 ans = 15,6 %, plus de 60 ans = 18,2 %).
Économie, vie locale
Un estaminet-randonnée est présent sur la commune, avec vente de pains.
La salle communale, d'architecture contemporaine, sert de cantine à l'école.
Lieux et monuments
Monuments historiques
Église : inscription par arrêté du 10 juin 1926[8]
La chapelle
La chapelle fut bâtie en 1877-1878 par Jacques Bacon, maire de la commune à cette époque. Dédiée à Notre-dame de Lourdes, elle fut érigée en souvenir d'une petite chapelle, dite de « Saint-Omer » qui était située dans une prairie, près d'une fontaine qui porte son nom.
Elle est de pur style gothique et considérée comme la plus belle de la région.
Selon les anciens, Saint-Omer aurait, vers 637, fait jaillir une source dans une prairie à l'endroit où se situe actuellement la fontaine dite de « Saint Omer ». Une chapelle qui fut reconstruite deux fois, s'élevait près de la fontaine avant la Révolution. Les habitants d'Escœuilles venait prier le Saint et boire à la source.
De cette chapelle, il ne reste que les fondations et une petite statuette en chêne qui fut transportée et placée au-dessus de la porte d'entrée de la Chapelle de Notre-dame de Lourde[9]
Le monument aux morts[10]
Il a été édifié après la guerre de 1914-1918, partiellement financé par les habitants du village. Sur ce monument, on relève les noms des soldats morts au champ d'honneur :
- 1914 : 5 soldats
- 1915 : 2 soldats
- 1916 : 4 soldats
- 1917 : 1 soldat
- 1918 : 4 soldats
- 1945 : 1 soldat
La vierge des Fous
Cette statue qui date du XIVe siècle trône au-dessus des fonts baptismaux. En bois de chêne d'un mètre de hauteur, elle a surtout une grande valeur au point de vue de la dévotion qu'elle rappelle[11].
Pourquoi ce nom ?
Depuis une période reculée et jusqu'en 1793, la vierge d'Escœuilles était honorée sous le vocable de « Notre-dame des Fous » (langage populaire pour « Notre-dame des Affligés »). Les gens venaient l'invoquer pour la guérison de personnes atteintes d'aliénation mentale. Au bas de l'église, un bâtiment spécial adossé au pignon et aménagé avec des cellules était destinées à recevoir les fous qui y séjournaient pendant la durée d'une neuvaine, célébrée chaque année aux environs du 15 août. On relatait de nombreuses guérisons parmi les aliénés . La charpente de la basse église et les lambris disparus aujourd'hui, qui était en cœur de chêne, auraient été donné par un malade miraculeusement guéri. Le bâtiment des cellules a été détruit lors de la Révolution, mais ses fondations subsistent encore. Le pèlerinage était très populaire et très renommé dans la région Il est dit qu'au XVIIe siècle, un 15 Août, Monseigneur Pérochel, évêque de Boulogne quitta son château de Brunembert « pour venir prêcher et confesser à Escœuilles ». En septembre 1866, le choléra qui sévissait dans la région, avait fait cinq victimes à Escœuilles. La panique régnait. Un cœur en or a été offert à cette occasion à la vierge qui a fait cesser le fléau.
Désormais c'est une statue mutilée. Les siècles lui ont fait perdre sa main droite, son sceptre et sa couronne. L'enfant Jésus a perdu une main et un bras.
Description :
La statue, en bois de chêne mesure un mètre de hauteur. Elle est représentée assise, soutenant, de son bras gauche, l'enfant Jésus posé debout sur son genou. Elle est revêtue du costume traditionnel, et coiffée d'un voile surmonté d'une couronne.
L'enfant Jésus est vêtu d'une longue robe et a le bras droit levé en geste de bénédiction.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
- Etude paysagère et environnementale du village d'Escoeuilles, Nicolas Huret, 2004
- Histoire civile, politique, militaire, religieuse, morale et physique de la ville de Saint-Omer, chef-lieu judiciare du département du Pas-de- Calais, ou, Annales historiques, statistiques et biographiques de cette ville, depuis son origine jusqu'à nos jours, 1943 Jean Lambert Derheims,
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 15 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 15 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 15 août 2010
- Évolution et structure de la population à Escœuilles en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 août 2010
- Résultats du recensement de la population du Pas-de-Calais en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 15 août 2010
- L'église d'Escoeuilles sur le site du Ministère de la Culture
- Photographie de la statuette
- Photographie du Monument aux morts
- Photographie de la La vierge des Fous
Voir aussi
Article connexe
Liens externes
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