Capitale de la République tchèque

Capitale de la République tchèque

Prague

Prague
Blason de Prague
Héraldique

Prague
Administration
Pays République tchèque République tchèque
État République tchèque
Collectivité Ville métropolitaine de Prague
Région Prague et Bohême-Centrale
Province Bohême (Région historique)
Arrondissement
(městský obvod)
10
District
(městská část)
57
Code postal 100 00 à 199 00
Maire Pavel Bém (ODS)
Géographie
Latitude 50° 05′ 00″ Nord
       14° 26′ 00″ Est
/ 50.08333, 14.43333
Longitude
Altitude 177 - 399 m
Superficie 49 600 ha = 496 km²
Démographie
Population 1 183 729 hab. (2005)
Densité 2 386,6 hab./ km²
Divers
Divers Ville inscrite au patrimoine mondial par l'UNESCO
Localisation
Czech Republic location map.svg
City locator 14.svg
Prague
Internet
Site de la ville magistrat.praha-mesto.cz

Prague (en tchèque Praha) est la capitale et la plus grande ville de la République tchèque. Elle est également à la fois l’une des quatorze régions de la République tchèque et la capitale de la région administrative de Bohême-Centrale et de la région historique de Bohême. Elle est traversée par la Vltava (Moldau en allemand).

Prague est située en plein cœur de l'Europe centrale et fut par le passé capitale du Royaume de Bohême, du Saint-Empire romain germanique et de la Tchécoslovaquie.

La ville aux cent clochers (qualificatif très approximatif : Prague compte en réalité 550 tours) a miraculeusement échappé aux destructions de la Seconde Guerre mondiale et offre une architecture mêlant les styles préroman, roman, gothique, baroque, rococo, Art nouveau et cubiste. Depuis 1992, le centre ville historique est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO.

Depuis février 2008, Prague est économiquement la 10e région urbaine la plus riche d'Europe en termes de PIB/habitant PPA[1], en nette progression par rapport à l'année précédente. En 2006, selon Eurostat, le chômage était de 2,8 % dans la région de Prague[2]. Le contexte économique national est également plutôt favorable, car la République tchèque est, avec les Pays-Bas, le pays où le taux de pauvreté est le plus bas d'Europe : il s'établit à 10 % de la population[3] contre 16 % de moyenne pour l'Union européenne.

Sommaire

Étymologie

Si en tchèque moderne, práh signifie « seuil », le nom est issu d'une vieille racine slave, praga, qui veut dire « gué » et que l'on retrouve dans certains toponymes (un quartier de Varsovie porte le nom de Praga).

Une autre étymologie relie le nom de la ville au fait que la ville se trouve au seuil de l'Europe antique, aux marges des mondes slaves et germains.

D'après la légende, la ville fut fondée sur l'ordre de Libuše, prophétesse et fondatrice mythique de la lignée régnante des Přemyslides, là où un homme (qui devint son mari et le premier roi de Bohême) posait le seuil de sa maison. D'autres enfin, fascinés par le caractère magique de la ville, affirment qu'elle est le seuil, la porte d'accès vers d'autres mondes ou d'autres dimensions.

Géographie

Site

Prague se situe en Bohême, dans une petite cuvette de la vallée de la Vltava, rivière traversant la ville avec de nombreux méandres.

Climat

Prague possède un climat continental, avec un écart entre des hivers relativement froids et assez secs et des étés relativement chauds et orageux.

Relevé météorologique de Prague
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 2 3 7 8 13 16 19 17 14 8 7 3 9
Précipitations (mm) 23 24 23 32 61 67 82 66 36 42 26 26 510
Ce tableau est sujet à caution car il ne cite pas ses sources.

Histoire

Articles détaillés : Histoire de Prague et Chronologie de Prague.

Prague antique

Přemysl et Libuše de Josef Václav Myslbek
Prague vu par le satellite Spot

La région de Prague est peuplée dès le paléolithique.

Comme le reste de la Bohême, Prague est tout d'abord habitée par les Boïens, un peuple celte qui arrive ici aux environs de l'an -200 et qui occupe un campement au sud de la ville actuelle appelé Závist. La Bohême tient son nom de ce peuple. Ils sont supplantés dans la région par les Marcomans, une tribu germanique puis les Avars les remplacent avant de partir vers l'ouest sous la pression des Slaves qui s'y installent au VIe siècle.

Selon la légende colportée par Cosmas de Prague, la ville est fondée par la princesse Libuše et son mari Přemysl, également fondateur (mythiques) de la dynastie des Přemyslides. Que la légende soit vraie ou fausse, des fouilles archéologiques attestent de la présence humaine au IXe siècle sur les hauteurs de Vyšehrad, sur la rive droite de la Vltava, et celles du futur Château de Prague sur la rive gauche.

Prague médiévale

La première trace écrite mentionnant Prague date de 965 et est le fait d'un marchand juif d'Andalousie, Ibrahim ibn Ya'qub. La ville devient évêché en 973.

En 1170, Vladislav II fait construire, le premier pont de pierre sur la Vltava, le pont de Judith qui, écroulé en 1342 sera remplacé par un pont de pierre, le célèbre pont Charles.

Otakar II fonde Malá Strana en 1257 qui reçoit alors une charte municipale et héberge la communauté allemande qui s'autoadministre selon les droits de Magdebourg. Sur l'autre rive de la Vltava, la Vieille Ville de Prague se développe autour de son noyau historique de Týn et est peuplée de Tchèques et d'une communauté juive dans ce qui deviendra Josefov ; en 1270, la Synagogue Vieille-Nouvelle est construite.

La ville connaît son apogée avec le roi de Bohême et futur empereur germanique Charles IV (fils de Jean de Luxembourg qui fait édifier le pont Charles (1357), la cathédrale Saint-Guy de Prague (1344), fonde en avril 1348 l'université Charles, la première université, et étend la ville à l'est et au sud pour créer la Nouvelle Ville (1347) qui double la superficie de la Vieille-Ville.

En 1355, Charles IV fait de Prague la capitale du Saint-Empire romain germanique. En 1378, dernière année du règne de Charles IV, Prague compte 40 000 habitants, ce qui en fait la troisième ville la plus peuplée d'Europe.

Prague est alors un centre culturel et religieux de première importance et c'est ici que naissent les premiers balbutiements de la Réforme avec Jan Hus qui prêchant en tchèque à la chapelle de Bethléem contre les abus de la hiérarchie catholique, en particulier contre le trafic des indulgences. Sa mort, en 1415, sur le bûcher, lors du concile de Constance met le feu aux poudres en Bohême et marque le début des croisades contre les Hussites qui mettent un terme à cette expansion urbaine.

En 1419, les Hussites prennent le contrôle de la ville, l'empereur Sigismond envoie une armée pour reprendre possession de la ville mais celle-ci est défaite. Ce n'est qu'à la bataille de Lipany, en 1434, que les Pragois seront mis en déroute. Toujours insoumise, la diète de Bohême, réunie dans l'hôtel de ville de la Vieille-Ville, élit pour roi Georges de Poděbrady le 27 février 1458. Préférant un souverain slave plutôt qu'un Habsbourg, la diète élit Vladislas Jagellon en remplacement de Georges Ier.

Sous les Habsbourg

L'église Saint-Nicolas de Malá Strana, symbole de la Contre-Réforme en Bohême.

Mais la fille de Vladislav IV, Anne Jagellon épouse Ferdinand d'Autriche, selon un accord dynastique arrangé par Maximilien Ier du Saint-Empire en 1515, et la ville repasse bientôt sous domination habsbourgeoise.

Sous les Habsbourg, Prague balance entre des mouvements sporadiques de révolte (celle de la diète des États de Bohême en 1547 par exemple, réprimée par Ferdinand Ier) et de soumission, le plus souvent imposée. En conséquence, les privilèges municipaux, son influence politique et son indépendance vont en diminuant tout au long de la période.

De 1583 à 1612, sous le règne de Rodolphe II du Saint-Empire, elle est de nouveau capitale impériale et connait une ère de prospérité culturelle à laquelle met fin la seconde défenestration de Prague en 1618 qui déclenche la guerre ouverte de la noblesse tchèque, largement protestante, envers le pouvoir impérial (et catholique) des Habsbourg et, au niveau européen, la guerre de Trente Ans.

La défaite des armées tchèques à la bataille de la Montagne Blanche en novembre 1620 et la décapitation, place de la Vieille-Ville (marquée encore aujourd'hui de 27 croix blanches sur le sol, en commémoration de l'évènement), des vingt-sept meneurs de la révolte marquent, pour longtemps, la fin des espoirs d'indépendance des États de Bohême.

Au niveau religieux, la Contre-Réforme bat alors son plein, les Tchèques protestants (dont le plus célèbre est sans conteste Comenius) sont contraints de se convertir ou de s'exiler. Au niveau politique, en 1627, Ferdinand II annule la Charte de Vladislav Jagellon (1500) et impose la Nouvelle Charte des États de Bohême (en allemand, Verneuerte Landesordnung, en tchèque, Obnovené zřízení zemské) qui impose la germanisation de l'enseignement et de l'administration.

La paix de Prague y est signée en 1635 entre l'empereur et certains princes allemands protestants. En 1648, à la fin de la guerre de Trente Ans, la rive gauche de la ville (Hradčany et Malá Strana) est envahie et pillée par les armées protestantes suédoises peu avant que les traités de Westphalie ne mettent fin aux hostilités qui ont mis l'Europe centrale à feu et à sang.

S'ensuit un siècle de paix qui voit la ville s'embellir avec l'édification de chefs-d'œuvre baroques comme l'église Saint-Nicolas de Malá Strana, les palais Kinský et Šternberk, l'archevêché de Prague et l'achèvement baroque du château de Prague.

En 1741, la guerre de Succession d'Autriche voit l'arrivée des troupes de Frédéric II de Prusse, alliées à l'armée française du Maréchal de Belle-Isle qui mettent le siège et prennent la ville. Peu après, lors de la guerre de Sept Ans, la bataille de Prague, le 6 mai 1757 marque la victoire des Prussiens sur les Autrichiens et les Russes mais, malgré leur victoire, les Prussiens ne peuvent s'emparer de Prague.

Le 12 février 1784 est une date importante dans l'histoire de Prague : elle naît alors officiellement de la fusion des quatre villes originelles que sont

La « métropole royale de Prague » (son nom officiel, Královské hlavní město Praha en tchèque) est la seconde ville de l'Empire avec soixante-seize-mille habitants et 143 hectares. Josefov, le ghetto juif au sein même de la vieille ville conserve encore un statut séparé et autonome.

Le XIXe siècle et la montée du nationalisme tchèque

1848, le Printemps des Peuples affecte aussi Prague.

En 1848, toute l'Europe démocratique se soulève contre ses monarques et Prague est l'un des centres les plus radicaux en la matière. Cependant, le prince de Windisch-Graetz entre dans la ville le 27 juin 1848, et dissout dans le sang la Diète tchèque.

Comme beaucoup de capitales européennes, Prague absorbe ses banlieues lors de l'explosion urbaine du XIXe siècle : Josefov en 1850, Vyšehrad en 1883 puis Holešovice et Bubny un an plus tard suivis de Libeň en 1901, donnant naissance à un ensemble de douze districts s’étendant sur 496 km²[4].

Prague, où se côtoient toujours et s'affrontent souvent Tchèques, Allemands et Juifs, devient un véritable « bouillon de culture ». La rivalité entre les communautés marque l'architecture de la ville : au Théâtre national tchèque (projeté dès 1844, achevé en 1881) fait pendant le Neuer Deutscher Theater (1883-1888); la galerie nationale à Prague abrite, depuis 1796, les collections de la noblesse (pro-allemande) de Bohême ? qu'à cela ne tienne, les Tchèques fondent en 1818 leur musée patriotique de Bohême. Le Rudolfinum, offert en 1885 à la « nation tchèque » par la première banque du royaume de Bohême est, sage compromis, dédié au prince-héritier Rodolphe de Habsbourg.

Les fortifications du Moyen Âge sont progressivement abattues pour faire place à une ville en pleine croissance (elle atteint le demi-million d'habitants à la fin du siècle). Les Tchèques prennent peu à peu le pouvoir et leur revanche : ils ont la majorité du premier conseil municipal en 1861.

En 1884, la municipalité met en place un plan de régulation de la Vltava et entreprend, en parallèle, l'assainissement du quartier de Josefov, peu ou prou rasé et reconstruit selon des critères hygiénistes avec rues larges, tout-à-l'égout, gaz, etc., en copiant les idées de Haussman. Quelques années plus tard, elle se dote du tramway.

À nouveau capitale

Avec l'indépendance de la Tchécoslovaquie, proclamée le 28 octobre 1918, Prague redevient capitale et nombre de rues sont rebaptisées.

La ville est modernisée et étendue. En 1922, la Grande Prague est fondée qui englobe ses faubourgs jusqu'alors indépendants comme Vinohrady, Žižkov, Dejvice, Smíchov, Střešovice ou Košíře. Elle connait un développement urbain sans précédent, se voit adjoindre nombre de théâtres, un aéroport à Kbely, la place Venceslas est refaite, en 1928, pour faire place au trafic automobile, la cathédrale Saint-Guy est achevée en 1929 à temps pour fêter dignement le millénaire de la mort de saint Venceslas.

La crise de 1929 ralentit ce développement sans pour autant l'arrêter. L'aéroport de Praha-Ruzyně est alors mis en service. En 1938, Prague compte un million d'habitants.

Le cubisme connaît une vogue toute particulière grâce à des architectes comme Pavel Janák, Josef Gočár ou Josef Chochol qui créent ce style typiquement tchécoslovaque : le rondocubisme. Un quartier entièrement cubiste se construit à Vyšehrad.

Peu avant la Seconde Guerre mondiale, Prague accueille les réfugiés tchèques expulsés des Sudètes rattachés au Troisième Reich suite aux accords de Munich. Le 15 mars 1939, la Bohême-Moravie est conquise dans son intégralité et Adolf Hitler parade au Château de Prague. Les universités et grandes écoles sont fermées et les manifestations estudiantines réprimées dans le sang. Le 27 mai 1942, dans Hradčany, un attentat coûte la vie au SS-Obergruppenführer Reinhard Heydrich, surnommé « le bourreau ».

Prague perd une part importante, sinon en nombre du moins en ce qu'elle participait indéniablement au rayonnement culturel de la ville, de sa population. Exilés, suicidés (comme le poète Jiří Orten) ou déportés au camp de concentration de Theresienstadt ou ailleurs, la communauté juive de Prague est - littéralement - décimée.

Résistant tchèque et soldat de l'Armée Rouge.

Le 5 mai 1945 éclate la Libération de la ville par une Résistance largement improvisée autour d'un Conseil national tchèque (Česká národní rada ou ČNR) qui prend la tête de l'insurrection. Le 8 mai, les troupes allemandes capitulent et selon des accords préalables, l'Armée rouge « libère » Prague le 9 mai 1945 lors de l'offensive de Prague.

Peu après la Seconde Guerre mondiale, le Parti communiste tchécoslovaque monte en puissance. Les élections de 1946 et de 1948 donnent la majorité aux communistes à Prague qui s'emparent totalement du pouvoir en février 1948, avec le Coup de Prague.

Un impressionnant monument à la gloire du camarade Staline est construit sur le front du Parc de Letná : ouvriers, kolkhoziens et soldats se pressent derrière le « petit père des peuples » en un ensemble, sinon grandiose, du moins impressionnant.

En 1960, une nouvelle sectorisation de la ville est adoptée (de 1 à 10), laquelle est encore largement en place aux débuts du XXIe siècle et quatre villes de banlieue supplémentaires sont absorbées par la métropole. La décennie des années soixante est surtout marquée par un programme de construction massif dans les banlieues où la construction en panneaux préfabriqués fait surnommer les HLM tchécoslovaques panelák (mot construit à partir du mot « panneau »).

En 1968, le Printemps de Prague marque la ville de façon éphémère, il est écrasé en août par 400 000 soldats et 6 300 tanks des armées du Pacte de Varsovie. L'aéroport de Praha-Ruzyně voit atterrir les avions russes avec des équipements de combat. Les Pragois improvisent une résistance et des combats ont lieu, en particulier autour de la radio-télévision tchécoslovaque et du musée national tout proche. Le 16 janvier 1969, Jan Palach s'immole par le feu sur la place Venceslas pour protester contre l'invasion de son pays par l'Union soviétique. Le XIVe congrès du PCT marque la fin des hostilités, du Printemps de Prague et le début de la Normalisation en Tchécoslovaquie.

En 1969, Prague devient la capitale de la République socialiste tchèque, l'une des deux républiques de la République socialiste tchécoslovaque (dont elle reste la métropole) qui se transforme en une fédération sans que son nom, cependant, ne soit changé.

Mais ces années sombres au niveau politique et stagnantes au niveau économique n'empêchent pas la ville de continuer sa croissance. Le projet, presque centenaire, du métro de Prague et celui de la magistrála, la voie rapide qui traverse la ville sont mis en œuvre. Le pont de Nusle joint les deux projets en faisant passer le métro sous l'entablement du pont routier.

Les années 1980 voient quelques grands travaux entrepris pour équiper ou embellir la ville : le théâtre national de Prague est restauré et rouvert en 1983, le Palais des congrès ouvre ses portes et le quartier de Pankrác se couvre de tours plus ambitieuses (et plus vides) les unes que les autres. À Žižkov, la tour d'émission de la radio-télévision tchécoslovaque est alors édifiée et reste à ce jour le point culminant de la ville.

La Révolution de velours, en 1990, marque pour Prague comme pour le reste du pays un grand changement : les signes du pouvoir communiste sont supprimés et le nom de certaines rues, places ou stations du métro sont « démocratisées ». Le pape Jean-Paul II et le président George Bush honorent la ville de leur visite.

En 1992, le centre historique de la ville est inscrit sur la liste du patrimoine mondial. Au 1er janvier 1993, elle devient la capitale de la République tchèque.

Une réforme administrative, en 1995, définit une nouvelle segmentation des différents arrondissements de la ville qui deviennent plus autonomes. Vers la fin des années 1990, les banlieues voient l'éclosion des premiers centres commerciaux sur le modèle de ceux de l'ouest.

En 2000, Prague est nommée capitale européenne de la culture. En septembre de la même année, le sommet du Fonds monétaire international se réunit au palais des congrès de Prague, ce qui provoque nombre de manifestations de la part des mouvements anti-mondialisation (essentiellement étrangers) qui affrontent la police durant toute la semaine. Un an plus tard, en octobre 2001, les chefs d'État de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord se réunissent dans la ville, ceci ainsi que le déménagement du siège de Radio Free Europe, entraînent des mesures de sécurités exceptionnelles qui paralysent partiellement la ville.

La crue « bimillénaire » de la Vltava, en août 2002, nécessite l'évacuation de parties entières de la ville : Karlín, Holešovice ou le bas de Malá Strana se retrouvent sous les eaux. Si le métro de Prague est alors, lui aussi, inondé et mis hors service pour environ six mois, cela a lieu au milieu de la nuit et on ne déplore aucune victime. Par chance également, la Vieille Ville est protégée par des barrières anti-inondations et, contrairement aux inondations précédentes, reste hors d'atteinte des eaux.

Quartiers

Malá Strana, le quartier du Château

Le pont Mánes (Mánesův most), le 1er janvier 2006. La foule attend le feu d'artifice offert par la ville de Prague pour souligner l'arrivée de la nouvelle année.

Parmi les sites touristiques, on compte le pont Charles qui relie la Vieille Ville à Malá Strana (le Petit côté)où l'on peut admirer le château avec la cathédrale Saint-Guy et la Ruelle d'or qui tire son nom des alchimistes, le mur de John Lennon en face de l'ambassade de France, le cimetière de Vyšehrad, la place Venceslas, la villa Müller, etc.

Comme le zoo de Prague sis dans la banlieue de Troja, le centre historique a été assez endommagé par les inondations d'août 2002.

L'afflux important de touristes depuis quelques années contribue au renouveau culturel de la Bohême et plus largement de toute la République tchèque. Prague est devenue en quelques années une des villes européennes les plus visitées.

Hradčany

Article détaillé : Hradčany.

Vieille Ville, Staré Město

Article détaillé : Vieille Ville (Prague).

Prague juive

Josefov, l'ancien ghetto, rappelle la ville juive longtemps auto-administrée et qui connut son apogée au XVIIe siècle : avec une communauté avoisinant les 15 000 âmes, Josefov représente alors 30 % de la population de la ville tout entière [5] ce qui en fait la communauté ashkénaze la plus importante et la seconde communauté juive d'Europe après celle de Thessalonique.

Entre 1597 et 1609, le Maharal de Prague, Juda Loew ben Bezalel est rabbin de cette florissante communauté. Il est, aujourd'hui encore, considéré comme l'un des plus grands docteurs de la loi de Moïse. Il est enterré dans le pittoresque cimetière juif et sa tombe est devenue un lieu de pèlerinage.

Au prétexte de « collaboration avec les armées prussiennes »" de Frédéric II de Prusse, les Juifs de Prague sont expulsés en 1745 par leur souveraine, Marie-Thérèse, puis autorisés à revenir en 1748 alors que les hostilités de la guerre de Succession d'Autriche ont pris fin.

Les portes du ghetto (autant protectrices que ségrégationnistes) sont abattues en 1848, moment où, dans un cadre intégrationniste, les Juifs de Prague perdent leurs privilèges d'autonomie. Le ghetto, à l'exception de quelques monuments-phares, est intégralement détruit à la fin du XIXe siècle : la municipalité met en place un plan d'assainissement du quartier de Josefov, rasé et reconstruit selon des critères hygiénistes avec rues larges, tout-à-l'égout, gaz, etc.

Nové Město

Article détaillé : Nové Město.

Vyšehrad

Article détaillé : Vyšehrad.

Économie

Prague est traditionnellement le centre économique de la République Tchèque. Elle concentre les activités économiques centrales au pays telle que la Bourse de Prague, la Banque nationale tchèque, les Chemins de fer tchèques, etc.; les sièges sociaux des principales entreprises comme ČEZ ou des banques comme Československá obchodní banka et Komerční banka.

En plus de l'industrie du film et de l'évidente industrie du tourisme, on trouve à Prague de nombreuses entreprises de l'industrie de transformation.

Le produit intérieur brut de la ville s'élève en 2002 à 620 milliards de couronnes tchèques ce qui représente, pour environ 10 % de la population globale du pays, une contribution au PIB national de 25,7 %. Le PIB par habitant est ainsi de 226 % supérieur à celui des autres régions tchèques, supérieur également à la moyenne de l'Union européenne : en PIB à parité de pouvoir d’achat, Prague se situe à 152,8 % de la moyenne européenne [6].

Tourisme

Le pont Charles avec le château de nuit

Prague est une ville très touristique. La beauté de la ville lui a valu l’admiration de nombreux poètes et artistes, de Chateaubriand à André Breton, qui la considéraient comme la « capitale magique de l’Europe ». La majestueuse Vltava, le relief et ses belles demeures baroques (dont le palais Wallenstein ou le palais Clam-Gallas), les bâtiments de la sécession viennoise (comme la maison municipale) la font parfois ressembler à un décor de théâtre.

La ville est une destination touristique de premier plan en Europe et environ 2 millions de visiteurs par an y font un séjour, généralement entre Pâques et septembre. Le Nouvel An est aussi une période très demandée[réf. nécessaire].

En plus des atouts architecturaux et culturels indéniables, la ville est réputée pour sa vie nocturne[7]. Prague possède plusieurs boîtes de nuits qui figurent parmi les plus importantes d'Europe Centrale, tel le Duplex, le Mecca Club ou le Karlovy Lázně. La législation sur les armes, plus souple qu'ailleurs en Europe occidentale, permet à des établissement spécialisés de proposer à leurs clients de manipuler des armes de guerre[8].

Par ailleurs, les maisons closes, appelés à Prague cabarets, sont légales en République tchèque et attirent chaque années de nombreux touristes[9].

Culture

Musique

L'opéra de Prague

Un dicton tchèque affirme co Čech, to muzikant, « tel Tchèque, tel musicien » et la musique joue un rôle de premier plan dans la vie culturelle de la capitale.

Les salles de concert ou d'opéra sont nombreuses et illustrent, en partie, l'antique concurrence que se faisaient les Tchèques et les Allemands pour la suprématie culturelle (et politique) de la ville. Le théâtre national tchèque ouvre ses portes pour la première fois le 11 juin 1881 en l'honneur de la visite de l'archiduc Rodolphe d'Autriche. Incendié peu après son inauguration, il est reconstruit en un temps record et rouvert en 1883 avec l'opéra Libuše de Bedřich Smetana composé pour l'occasion. L’Opéra d'État, autrefois connu sous le nom de Neuer Deutscher Theater est achevé en 1888 pour damer le pion aux ambitions tchèques. Partagé entre les troupes tchèques et allemandes, l'œcuménique Théâtre des États reste surtout célèbre pour avoir été le lieu de la première du Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart.

L'édification du Rudolfinum, aujourd'hui siège de l'Orchestre philharmonique tchèque, date de la même époque ; achevée en 1885, cette salle de concert est dédiée au prince héritier de l'empire, Rodolphe d'Autriche. L’Orchestre symphonique de Prague préfère, pour sa part, jouer dans la salle Smetana de la Maison municipale construite dans le style de la sécession viennoise.

Non content d’avoir pour l’éternité inspiré le nom du Printemps de Prague, bucolique appellation qui recouvre les tragiques événements du printemps 1968 qui ont marqué le pays, le Festival du Printemps de Prague (Pražské Jaro) fête la musique chaque année depuis 1946. Son pendant automnal, le Festival de l’Automne de Prague (Pražský Podzim) n’a pas eu la même postérité même s’il peut se vanter d'un semblable niveau d'excellence musicale.

Quelques musées tentent d'expliquer au touriste de passage cette relation d'amour entre les Pragois et la musique, la villa Bertramka rappelle le passage de Mozart chez ses amis pragois et musiciens Josefa Dušková et son époux František Dušek. Le musée Antonín Dvořák est sis dans la villa Amerika, petit chef d'œuvre d'architecture baroque de Kilian Ignace Dientzenhofer. Le musée Bedřich Smetana retrace les pas de cet autre géant de la musique tchèque. Comme si cela ne suffisait pas, le musée tchèque de la musique a récemment ouvert ses portes dans le quartier de Malá Strana.

Musées

On vient de voir l'importance prise par la musique dans la vie culturelle pragoise. Disons-le d'emblée, il n'en va pas de même des arts visuels. La bibliothèque municipale de Prague relate bien cette préférence : des rayonnages entiers de partitions, des étagères de biographies de grands (et moins grands) compositeurs et interprètes, des disques à emprunter - à côté de cela, quatre mètres linéaires seulement consacrés aux beaux-arts (peinture, sculpture et architecture). Au sud de Mala Strana, dans le quartier Smichov, se trouve la maison de Mozart. C'est ici qu'il composa Don Giovanni. Son premier clavecin du musicien, et une mèche de ses cheveux y sont exposés.

Ceci dit, les musées offrent de riches collections qui valent le détour. Celles de la Galerie nationale sont judicieusement réparties dans plusieurs bâtiments adaptés à chacune des époques exposées : la peinture et la sculpture gothiques au couvent Sainte-Agnès fondé en 1234 par sainte Agnès, la peinture maniériste et baroque (en particulier les collections de Rodolphe II du Saint-Empire sont exposées au cloître Saint-Georges, le palais Šternberk abrite celles de l'art européen de l'antiquité à nos jours, l'imposant palais des foires et expositions expose les Beaux-Arts des XIXe et XXe siècles alors que la Maison à la Vierge noire offre un aperçu de cette période d'intense création qu'est le cubisme tchécoslovaque[10]. Les écuries du château de Prague et celles du palais Wallenstein servent de cadre aux expositions temporaires de la Galerie nationale.

Le musée national qui domine de sa masse imposante la place Venceslas hésite entre une fonction de muséum d'histoire naturelle (avec de riches collections de minéralogie) et celle de panthéon de la nation tchèque (avec une coupole honorant les grands hommes du pays). Il est gratuit tous les premiers lundi du mois.

Le musée juif de Prague dans l'ancien ghetto de Josefov retrace l'histoire de cette communauté essentielle à la culture de la ville. Hitler voulant faire de Prague le « musée de la race disparue », le musée Juif de Prague a beaucoup hérité des collections amassées à l'époque.

Issu d'une collection privé et exposant les artistes contemporains, le musée Kampa permet de découvrir, entre autres, František Kupka, l'un des créateurs de l'abstraction au début du XXe siècle ou Otto Gutfreund, auteur de la première sculpture cubiste. Il s'est récemment enrichi de la donation de Jiří Kolář, poète passé à la postérité pour son œuvre de plasticien, en particulier avec ses collages.

Vous trouverez également dans la Vieille Ville d'autres musées plus touristiques tels que le Musée des instruments de tortures médiévales ou le musée de l'érotisme.

Vie intellectuelle

Prague est traditionnellement un centre culturel européen, lieu de nombreuses manifestations. Citons, entre autres le festival de cinéma, Febiofest, le festival de théâtre alternatif, Prague fringe festival, le festival de Prague des écrivains, la quadriennale de Prague, consacrée à la scénographie et à l'architecture théâtrale.

Le Clementinum, écrin de la bibliothèque nationale tchèque, comporte une somptueuse bibliothèque baroque, héritée du temps où il abritait l'université Charles de Prague et qui n'est pas sans rappeler la bibliothèque de la Hofburg à Vienne. Le monastère de Strahov, dans Hradcany comporte, quant à lui, deux bibliothèques, l'une Renaissance et l'autre baroque.

Éducation

Comme pour toute capitale, on y trouve nombre d'établissements d'enseignement supérieur.

Entrée de l’Aula de l’université Charles.

L’université Charles peut, du Moyen Âge à la Seconde Guerre mondiale, se targuer du titre de la plus ancienne université allemande. La scission, au XIXe siècle, en deux universités divisées entre Tchèques et Allemands, et l'exclusion de ceux-ci du territoire tchécoslovaque en 1945, fait que son titre de plus ancienne université allemande n'est plus vraiment de mise mais elle peut encore se revendiquer de la primauté en Europe centrale.

Fondée en 1707, l’université technique de Prague peut également revendiquer le titre de plus ancienne école d'ingénieurs en Europe centrale.

L’École supérieure d'économie de Prague, quant à elle, peut se targuer d’avoir vu passer sur ses bancs Václav Klaus, ancien ministre de l'économie, premier ministre puis président du pays, Jiří Paroubek et Miloš Zeman, ancien premier ministres socialistes.

L’École des arts appliqués et l’Académie des Beaux-Arts sont à la base de la formation des artistes qui ont embelli, au cours des décennies passées, cette ville singulière et magique.

Hector Berlioz notait déjà, lors de son voyage à Prague en 1845-46, l'excellence de l'éducation donnée au conservatoire de musique de la ville. Née d'une scission dont la fracture ethnique et l'éternelle compétition entre Tchèques et Allemands n'est pas étrangère, l’Académie tchèque des arts musicaux contribue, elle aussi, à la formation des élites artistiques du pays : non contente de diplômer des musiciens comme son nom l'indique, elle chapeaute des facultés de théâtre et de cinématographie renommées.

Population

année population
1230 environ 4 000 [11]
1370 environ 40 000 [12]
1600 environ 60 000 [12]
1804 76 000
1837 105 500
1850 118 400 (157 200) [13]
1880 162 300 (314 400) [13]
1900 201 600 (514 300) [13]
1925 718 300
1950 931 500
1980 1 182 800
1998 1 193 300
2001 1 169 100
2005 1 173 000

Le dernier recensement de 2003 donne une population de 1 172 500 habitants, soit le dixième de la population de la Tchéquie qui en compte 10,3 millions. Environ 40 000 âmes seulement peuplent le centre historique. Le taux de chômage des Praguois s’élève à 3,4 %, ce qui correspond à environ 20 000 chômeurs.

Comme on l’a vu plus haut, Prague fut à une certaine époque divisée entre trois communautés culturelles, c'est-à-dire les tchèques, majoritaire, les allemands et les juifs. Angelo Ripellino, dans son livre Praga Magica[14] décrit bien la compétition culturelle et politique entre les différentes communautés d'alors :

« Le sortilège de Prague était en partie dû à son caractère de ville ou cohabitaient trois peuples (Dreivölkerstadt) : le tchèque, l'allemand et le juif. Le mélange et le contact des trois cultures donnaient à la capitale de Bohême un caractère particulier, une extraordinaire richesse de ressources et d'impulsions. À l'aube du XXe siècle, y résidaient 414 899 Tchèques (92,3 %) et 37 776 Allemands (7,5 %) parmi lesquels 25 000 personnes d'origine juive. La minorité de langue allemande possédait deux théâtres somptueux, une vaste salle de concert, l'université[15] et l'institut polytechnique, cinq lycées, quatre Oberrealschulen, deux quotidiens, une foule de cercles et d'Instituts. »

Durant l'occupation allemande de la Tchécoslovaquie pendant la Seconde Guerre mondiale, la grande majorité des Juifs périt dans l'Holocauste. Les habitants germanophones, quant à eux, sont expulsés, après la Seconde Guerre mondiale, suite aux décrets Beneš. Prague reste cependant une terre d’accueil avec 50 000 Slovaques, 50 000 Ukrainiens et 20 000 ressortissants de l'ex-URSS (Russes et Biélorusses en majorité), 10 000 Yougoslaves (Serbes ou Croates) et 15 000 Vietnamiens arrivés en Tchécoslovaquie durant le communisme en vertu d'accords de coopération économique[16].

La ville accueille également en plusieurs îlots (concentré à Libeň, Smíchov et Žižkov) une minorité Roms. La proportion des Roms dans la population globale de la ville est de moitié inférieure à la moyenne de la République tchèque [17].

Karlín concentre, selon toute évidence, la plus grande communauté asiatique avec les quartiers de Holešovice et Písnice.

On estime que 300 000 personnes, venues essentiellement de la Bohême-Centrale se déplacent quotidiennement vers Prague pour leur travail. Le prix de l'immobilier fait que, désormais de plus en plus inaccessible aux budgets moyens, Prague a tendance a stagner au profit de la Bohême-Centrale qui est la région la plus dynamique, démographiquement parlant, du pays.

Transport

Prague est au centre des autoroutes tchèques. Les principales autoroutes qui rayonnent depuis Prague sont la D1 qui conduit vers Jihlava et Brno, la D5 qui mène à Pilsen et, via Rozvadov, à Nuremberg, la D8 qui va à Ústí nad Labem; et la D11 qui conduit à Hradec Králové. Elle est également au centre du réseau des Chemins de fer tchèques.

Elle possède une vaste infrastructure aussi bien pour les transports publics que pour les automobiles. Le métro de Prague compte trois lignes. Le tramway de Prague forme un dense réseau qui dessert les habitants et les visiteurs de jour comme de nuit.

La ville est aussi un carrefour de l'Europe centrale. L’aéroport international de Prague connaît une forte croissance de son trafic-voyageur du fait du boom touristique (dont celui des congrès) et du rôle croissant que prend la ville comme centre économique entre l'Europe de l’Ouest et celle de l’Est.

Médias

Tour de télévision de Prague dans le quartier Žižkov escaladée par des sculptures de bébés géants par David Černý.

Les titres de la presse nationale tchèque sont tous publiés à Prague. La ville abrite également les studios de la télévision publique, Česká televize et de TV Nova, une chaîne de télévision privée, leader en termes d'audience.

Pour le lecteur francophone, le magazine À Tout Prague sort depuis l'an 2000 sous forme trimestrielle. Il offre des articles de qualité sur Prague et la République tchèque.

La ville abrite les studios de Radio Free Europe dont les émissions, autrefois destinées aux pays du Bloc de l'Est sont en cours de réduction et de redéploiement : Radio Free Iraq vers l'Irak, Radio Farda vers l'Iran, Radio Free Afghanistan vers l'Afghanistan. Les studios, situés en plein centre-ville et jouxtant le musée national, sont, pour des raisons de sécurité, d’accès lourdement protégé.

Ceci n'est pas sans poser des problèmes puisque deux voies de la « magistrale », la principale artère de la circulation de la ville, sont bloquées pour défendre l'accès vers les studios sis dans le bâtiment qui, anciennement, abritait le parlement fédéral de la République fédérale tchèque et slovaque. Un projet de déplacement de Radio Free Europe est en cours vers un lieu moins central et plus facile à surveiller.

Sport

Match de hockey sur glace dans la Sazka Arena

Selon ses organisateurs, le marathon de Prague, créé en 1995, est devenu, en l'espace d'une décennie l'un des plus internationaux de sa catégorie avec les deux-tiers des marathoniens appartenant à 55 nationalités.

La ville de Prague est également connue pour ses équipes de hockey sur glace. Ainsi dès 1900, le Slavia[18] est fondé puis c'est le tour des clubs du Lawn Tennis Club Praha[19] et du Sparta[20] d'être créés en 1903. Dès 1936, première saison officielle du championnat de Tchécoslovaquie, le LTC va remporter son premier championnat[21]. L'équipe va au total remporter 10 titres de champion ainsi que 7 Coupes Spengler[22], ne ratant que le titre de 1941 au profit du 1. CLTK Prague.

Le 1er octobre 1948 l’Armádní Telocvicný Klub Praha (en français club d'entraînement physique de l'armée) est fondé par l'armée tchécoslovaque et la section de hockey rejoint alors le championnat élite.[23] Le club remporte le titre de champion lors de sa seconde saison mais le succès ne sera pas au rendez-vous pour les saisons suivantes et finalement les différents clubs de la capitale arrêtent tour à tour leurs activités.

Les deux seuls clubs à durer dans le temps sont le Slavia et le Sparta, ce dernier remportant 4 titres de champion de Tchécoslovaquie. En 1993, suite à la partition du pays, les deux clubs intègrent les nouvelles divisions tchèques : le Sparta prend immédiatement place dans l'Extraliga alors que le Slavia mettra un an de plus. Depuis la création de l’Extraliga, le Slavia a remporté une fois le championnat (en 2003) contre 4 fois pour le Sparta (2000, 2002, 2006 et 2007). La Sazka Arena, la patinoire du Slavia, a été édifiée pour le championnat du monde 2004 et Prague dispose ainsi de l'un des complexes sportifs multifonctionnels les plus avancés d'Europe.[24]

La répartition des fans et sportifs pragois entre « spartiates » et « slavistes » se retrouve dans les clubs de football et de hockey sur glace avec le Sparta Prague, créé en 1893 et le Slavia Prague, créé en 1892.

La ville, avec le stade de Strahov, peut s'enorgueillir de posséder le stade le plus vaste au monde : 63 500 m² et une capacité de 360 000 spectateurs.

Administration

La ville est subdivisée en dix arrondissements (městská část), vingt-deux cantons (správní obvod), cinquante-sept districts (městská část) et cent-douze territoires cadastraux (katastralní uzemí). Pour compliquer le tout, les Pragois se réfèrent usuellement aux noms des quartiers historiques, qui leur sont plus parlants et qui sont soit éclatés entre plusieurs sous-divisions administratives, soit réunis à plusieurs dans un arrondissement ou un canton.

Les organes décisionnels sont la Représentation de la ville de Prague (Zastupitelstvo Hlavního Města Prahy), comprenant soixante-dix représentants élus pour quatre ans, et le Conseil de la ville de Prague (Rada Hlavního Města Prahy), comprenant onze membres élus parmi les représentants, avec à sa tête le maire (Primátor).

Curiosité

Numéro cadastral en rouge et numéro de rue en bleu.

À Prague, comme dans les autres villes tchèques, un double système est utilisé pour la numérotation des voies. Chaque bâtiment possède un numéro descriptif (číslo popisné) en rouge et un numéro d'orientation (číslo orientační) en bleu. Le numéro rouge, qui correspond à une parcelle du cadastre, est unique pour chaque bâtiment d'un quartier donné et peut ne pas suivre les numéros des bâtiments proches. Le numéro bleu est un simple numéro séquentiel, similaire à ceux utilisés dans d'autres villes européennes. Chaque numéro peut être utilisé seul dans une adresse, mais il est possible d'indiquer les deux à la fois pour éviter toute méprise, en commençant par le numéro rouge : « Hlavní 20 / 7 ».

Cette redondance s'explique par le caractère non-systématique du nom des rues : dans les villages, elles ne sont généralement pas nommées et le numéro descriptif ou cadastral est alors indispensable au facteur ou au visiteur ; dans les villes, au contraire, il est de peu d'utilité mais — considération d'une administration souvent kafkaïenne — obligatoire.

Personnages célèbres liés à Prague

En tant que centre économique et culturel de la Bohême, Prague a attiré ou enfanté de nombreuses personnalités dont les principales sont :

Jumelages

Le premier arrondissement de la ville est jumelé avec Drapeau de l'Allemagne Bamberg (Allemagne).

Voir aussi

Articles connexes

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  • Le gros de Prague est une unité monétaire d'argent, créée sur les conseils de banquiers et d'avocats lombards, en 1300, par le roi de Bohême Venceslas II. Elle est longtemps la monnaie de référence en Europe centrale.
  • La Praguerie est une révolte nobiliaire française inspirée par celle des Hussites de Prague.
  • Le quartier de Barrandov tire son nom du géologue et paléontologue français Joachim Barrande qui y a étudié Le Système silurien du centre de la Bohême, paru en vingt-et-un volumes entre 1852 et 1881.

Bibliographie

  • Angelo Ripellino (trad. Jacques Michaut-Paterno), Praga magica : Voyage initiatique à Prague, Plon, coll. « Terre humaine / Poche », Paris, 1993 (ISBN 2-266-06687-0)
  • Léon de Costner, Xavier de Costner, 15 promenades dans Prague, Casterman, coll. « Découvrir l'architecture des villes », 1992 (ISBN 2-203-60501-4)

Liens externes

Notes et références

  1. Données Eurostat
  2. Queen detail
  3. source : Eurostat
  4. Par comparaison, Paris fait 105 km², soit cinq fois moins.
  5. Ou, pour être précis, des « villes de Prague » puisque la fusion des municipalités que sont alors Staré Město, Nové Město, Malá Strana et Hradčany n'a lieu qu'en 1784.
  6. Pour plus de détails, voir les articles : Économie de l'Union européenne et Économie de la République tchèque.
  7. extrait d’À tout Prague
  8. exemple de sociétés proposant des services de tir avec armes de guerre
  9. Place Venceslas by night
  10. Pour plus de précision sur les mouvements artistique d'avant-garde de cette époque, on consultera les articles sur le mouvement Devětsil et sur le cercle artistique Mánes.
  11. Pour la seule Vieille Ville.
  12. a  et b Pour la Vieille Ville, la Nouvelle Ville, Malá Strana et le Hradschin
  13. a , b  et c Avec ses banlieues
  14. Angelo Ripellino, Praga Magica, Plon, coll. Terre Humaine, Paris, 1993 (ISBN 2-266-06687-0)
  15. Pour être exact, les Tchèques obtiennent en 1882 la scission de l'université Charles en deux entités dont l'une enseigne en tchèque.
  16. Ces estimations de la municipalité ne sont que partiellement corroborées par l'Office tchèque des statistiques lors du recensement de 2001 auquel « échappent » beaucoup d'étrangers peu désireux de se faire recenser. Pour plus de détails, voir la répartition ethnique de la population selon l’Office tchèque des statistiques.
  17. Là encore, les statistiques de la répartition ethnique de la population selon l’Office tchèque des statistiques sont à prendre avec réserve : fondés sur auto-appréciation de la nationalité, il n'est pas interdit de penser que les Roms pragois, mieux intégrés dans une métropole multiethnique, se voient plus « tchèques », en tout état de cause moins discriminés que leurs cousins dans les différentes régions. Pour plus de détails sur la composition ethnique de la Tchéquie et les différents recensement, lire Démographie de la République tchèque.
  18. (cs) Histoire du Slavia Prague.
  19. (cs) Historique du LTC Prague sur LTC Prague.
  20. (cs) Historique du Sparta Prague sur HC Sparta Prague.
  21. (fr) Saison 1936-37 du championnat de Tchécoslovaquie de hockey sur glace sur http://www.hockeyarchives.info/.
  22. (cs) Historique des finales de la Coupe Spengler sur http://www.ltcpraha.ic.cz/.
  23. (fr) Saison 1948-49 de hockey en Tchécoslovaquie sur http://hockey365.celeonet.fr/.
  24. (en) Présentation de la Sazka Arena sur http://www.sazkaarena.com/.
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