Autoroute A45 (France)

Pour les articles homonymes, voir A45.

L’autoroute A45 est une autoroute française en projet qui devrait ouvrir en 2015. Cependant, depuis 1993 et les premières études, le projet est à l'arrêt, dans l'attente de la procédure de choix d'un concessionnaire^[1].

Elle serait exploitée par une société d'autoroutes (non déterminée). Elle sera à péage^{[A45-F 1]}. Elle devrait suppléer l'A47 réputée obsolète et accidentogène. L'A45 concédée doit pour être rentable supporter un trafic intense qui lui sera conféré par le transfert des automobilistes empruntant actuellement l'A47.

Historique

À l’origine, l’A45 reliait Pierre-Bénite à Brignais par une section initialement construite à deux voies puis passée à 2×2 voies. Cette section est devenue l’A450. Une amorce de ce tronçon a été déclarée d’utilité publique en 1962^{[A45-F 1]}.

Les premières études de faisabilité du projet sont menées à partir de 1993 (les études préliminaires entre 1995 et 1996, soumises à la concertation en 1997^{[A45-F 1]}), et les études d'avant-projet sommaire, de 1999 à novembre 2005. L'enquête publique de l'A45 a lieu entre le 24 novembre 2006 et le 20 janvier 2007. Le 17 juillet 2008, après le grenelle de l'environnement, le ministre de l'Écologie et de l'Aménagement du Territoire, Jean-Louis Borloo, déclare le projet de l'autoroute A45 d'utilité publique ; depuis, aucune avancée n'a eu lieu et le projet est en attente^[1].

Présentation du projet

Alternative à l’A47

L'autoroute A45 concerne le projet de doublement de l'autoroute A47 entre Saint-Étienne et Lyon de 40 kilomètres, plus précisément entre La Fouillouse et Pierre-Bénite, dans l'agglomération lyonnaise.

Ce projet a été demandé suite à l’absence de pertinence du projet d’élargissement de l’autoroute A47 après un débat de 1993 (difficulté d’élargir la traversée de Givors et de Rive-de-Gier), d’alternative en cas d’accident grave, trafic élevé de l’A47^{[A45-F 1]}. En effet l’A47 est le seul axe de circulation autoroutier entre Lyon et Saint-Étienne, avec pour handicap les caractéristiques géométriques médiocres de ladite autoroute^{[A45-F 1]}.

Cinq points d’échange ont été définis par la décision ministérielle du 12 février 1999 : La Fouillouse (A72), Vallée d’Onzon (D 3 et nord de Saint-Étienne), Saint-Chamond (A47), Rive-de-Gier (A47 et D 342 ex-D 42), Brignais (D 386 ex-N 86)^{[A45-F 1]}.

Le projet A45, dont le coût a été estimé à 1,2 milliard d'euros HT (quatre tunnels et onze viaducs), devrait être concédé à une société autoroutière (non déterminée) moyennant le financement de péage, lequel sera à système ouvert^{[A45-F 1]} et, à la demande de Jean-Louis Borloo en 2009, une partie par les collectivités territoriales d'une subvention d'équilibre comprise entre 520 et 700 millions d’euros^[1].

Il a également pour objectif de désenclaver l'agglomération stéphanoise et d'offrir une alternative à l'A47, saturée, accidentogène et dont les équipements sont réputés obsolètes^[1], bien que l’A47 existante entre Givors et Saint-Chamond continuera à être aménagée après l’ouverture de l’A45^{[A45-F 1]} comme cela a déjà été fait en amont de Saint-Chamond lorsque Saint-Étienne a été retenue pour les matches de la coupe du monde de football 1998. Le chiffrage de cette réhabilitation est de l'ordre de 240 millions d'euros. Elle prévoirait également de prolonger l'A450 au sud de Lyon jusqu'à Givors, au niveau de l'A47. Elle est aussi plus économique face au coût d'1,6 milliard d'euros pour la construction de l'A47^{[réf. nécessaire]}.

Situation actuelle des environs du projet

L’itinéraire Lyon – Saint-Étienne est un des axes routiers principaux de la région Rhône-Alpes^{[A45-F 2]}. L’autoroute A7 présente un trafic très élevé (94 900 véhicules par jour en 2004)^{[A45-F 2]}.

Son parcours

Tracé prévu^[2],[3] :

•  6 : Saint-Genis-Laval
•  7 : Brignais, Francheville
•  8 : Mornant, Givors
•  9 : Rive-de-Gier
•  10 :  Échangeur entre A47 et A45 : Le Puy-en-Velay, Saint-Chamond ; Cellieu
•  11 : La Talaudière
•  Échangeur entre A72 et A45

En novembre 2006, il était prévu que l’A45 traverserait quatre tunnels — celui des Bruyères (1 100 m), celui de Lavoué (600 m), celui du Crêt-Até (1 400 m) et le tunnel de la Mouille (600 m) ; le coût total avait alors été estimé à 250 millions d'euros, soit environ un quart du budget total^[4].

Controverses

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Certaines associations^[5] se mobilisent contre ce projet qu'elles jugent inadapté aux besoins actuels et contraire aux intérêts écologiques. Elles prônent d'autres solutions qu'elles estiment respectueuses du développement durable et de l'environnement :

• l’amélioration de la liaison ferroviaire Lyon/Saint-Étienne ;
• le développement des transports collectifs ;
• la réhabilitation de l’A47 existante ;
• la promotion de la commercialisation des produits locaux pour réduire les transports inutiles.

Au cours de l'enquête publique, plusieurs scénarios ont été exposés parmi la reconfiguration de l'A47 existante, la construction de l'A45 et l’amélioration de la voie ferrée Saint-Étienne - Lyon.

Les critiques de ce scénario reposent sur le fait que les transports en commun actuels de Lyon sont déjà plus compétitifs entre l'approche de Lyon et les deux centres (la Presqu'Île et la Part-Dieu) que l'automobile (l'arrivée de l'A45 se fera sur un tronçon déjà bouché. Par ailleurs, l'évaluation officielle d'avant-projet montre que la réalisation de l'A45 entrainera une baisse de la part de la voie ferrée.

^{[réf. nécessaire]}

Notes et références

Voir aussi

Liens externes

• Site officiel de l’A45
• A45 - Saint Etienne - Lyon - Site favorable à l'A45
• A45 - Saint Etienne - Lyon - Site opposé à l'A45
• Article de l'A45 sur WikiSara

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