- Vivant-Jean Brunet-Denon
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Pour les autres membres de la famille, voir : Vivant Denon.
Vivant-Jean Brunet-Denon Surnom Brunet-Denon Naissance 9 mai 1778
Givry (Saône-et-Loire)Décès 13 juillet 1866 (à 88 ans)
ParisOrigine France Allégeance République française
Empire français
Royaume de France
Empire français (Cent-Jours)
Royaume des Français
République française
Empire françaisArme Cavalerie Grade Maréchal de camp Années de service 1799 - 1815 Conflits Guerres révolutionnaires
Guerres napoléoniennesCommandement 24e Chasseurs à cheval Faits d'armes Austerlitz
Essling.Distinctions Baron de l'Empire
Légion d'honneur
(Grand officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Médaille de Sainte-HélèneAutres fonctions Député de Saône-et-Loire Famille (voir § Vie familiale) modifier Vivant-Jean Brunet-Denon (9 mai 1778 - Givry (Saône-et-Loire) ✝ 13 juillet 1866 - Paris), était un général d'Empire et homme politique français du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Des Pyramides aux Cent-Jours
Vivant Jean appartenait à une famille de petite noblesse du Châlonnais. Avec son oncle, le savant Vivant Denon, Vivant-Jean Brunet-Denon partit pour l'expédition d'Égypte à bord du vaisseau l'Orient, comme membre de la commission des Sciences et des Arts, dont son oncle faisait partie.
Arrivé à Malte, le major général Louis-Alexandre Berthier choisit, pour secrétaire de l'état-major général de l'armée d'Orient, le jeune Brunet, qui resta, dès ce jour, attaché à la personne du général Bonaparte, et le suivit aux Pyramides, au Caire, à Jaffa, à Saint-Jean d'Acre et à Aboukir.
Suite aux campagnes de l'an VI et l'an VII en Égypte et en Syrie et à la bataille d'Aboukir (1799), Brunet-Denon revint en France avec Bonaparte.
En brumaire an VIII, le jeune Brunet s'enrôla dans le 9e régiment de dragons, et fut nommé sous-lieutenant après la bataille de Marengo (4 messidor an VIII).
Il devint successivement lieutenant (11 thermidor an X), aide de camp de Murat en Italie. Il fut désigné par le Premier Consul pour faire partie des officiers employés par le major général des camps formant l'armée des côtes, et peu après nommé membre de la Légion d'honneur.
Par ordre du ministre de la Guerre, daté de Boulogne le 9 fructidor an XIII (août 1805), il rejoignit en son ancienne qualité d'aide de camp le prince Murat à Strasbourg et fit avec lui les campagnes d'Ulm, de Vienne et d'Austerlitz. Après cette dernière bataille, où il eut un cheval tué sous lui et reçut un coup de feu au bras droit, l'aide de camp Brunet, qui avait été précédemment cité dans un des bulletins d'Ulm, fut nommé capitaine (1805).
Il fit ensuite les campagnes de Prusse et de Pologne (1806-1807) pendant lesquelles il fut nommé chef d'escadron (1806), et, le 1er juillet 1807, à Tilsitt, colonel du 24e régiment de chasseurs à cheval.
Après la paix de Tilsitt, le colonel Brunet resta à la tête de son régiment en Allemagne. Créé baron de l'Empire en 1808, il se rendit en 1809 à la Grande Armée qu'il rejoignit à Vienne (Autriche). Cette même année, Brunet-Denon hérita de ses parents du château de Châtenoy.
Le 20 mars, son régiment fut un des deux régiments de cavalerie légère qui passèrent les premiers le Danube et qui soutinrent l'attaque des Autrichiens pendant le passage du reste de l'avant-garde. Le 20 mai suivant, il se distingua à Essling, où il perdit les trois cinquièmes de son régiment, eut un cheval tué sous lui et le bras droit emporté par un coup de canon.
L'Empereur lui donna la croix d'officier et le nomma (10 août 1809) commandant en second, directeur des études de l'École militaire spéciale de cavalerie qui allait s'organiser à Saint-Germain-en-Laye[1]. Il remplit ces fonctions jusqu'en août 1814 : le colonel Brunet devint alors maréchal de camp, et, le 26 octobre, chevalier de Saint-Louis.
Le 29 mai 1815 (Cent-Jours), l'Empereur confirma Brunet dans son grade et le nomma commandant en second des dépôts de cavalerie, réunis en Champagne sous les ordres du général Defrance. Ces dépôts devaient suivre les mouvements de l'armée.
Après le désastre de Waterloo, le général Brunet ramena ses soldats derrière la Loire.
Le général Brunet fut mis à la retraite par ordonnance royale du 1er août 1815 comme officier général amputé. Il fut placé dans les cadres de réserve des officiers généraux le 15 septembre 1830.
Député de Saône-et-Loire
Décidé à se lancer en politique, Brunet-Denon fit une première tentative infructueuse, le 2 mars 1839 dans le 4e collège électoral de Saône-et-Loire (Chalon-sur-Saône) où il obtint 203 voix contre 249 accordées au général Bachelu.
Lorsqu'en 1842 M. Brunet-Denon se présenta aux suffrages des électeurs, le National, qui lui opposait le général Thiard, publia une diatribe calomnieuse dont quelques traits trahissent la plume de M. Marrast : « Le général Brunet se recommande auprès des électeurs par un bras qui lui manque et par un titre qu'il n'a pas non plus. Il a été en Egypte, c'est vrai, mais en qualité d'amateur, attaché à la commission des arts. » Il fut élu à la Chambre des députés[2] le 9 juillet 1842, dans la même circonscription, contre le député sortant, son ancien concurrent, le général Bachelu.
Jusqu'à la fin de la législature, il vota avec le gouvernement de la Monarchie de Juillet, et fut promu commandeur de la Légion d'honneur (1845). Il se représenta sans succès aux élections générales du 1er août 1846, et n'obtint alors, dans le même collège, que 256 voix contre 344 au général Thiard, candidat de l'opposition, élu.
Il reparut au Corps législatif du Second Empire. Candidat bonapartiste le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire, il fut élu[3] contre M. Darou. Il s'associa au rétablissement de l'Empire, fit partie de la majorité dynastique, et obtint sa réélection le 22 juin 1857[4], contre M. Daron.
Le Second Empire le promut grand officier de la Légion d'honneur[5] le 6 août 1860.
Il mourut à son domicile le 13 juillet 1866 et fut inhumé au cimetière du Père-Lachaise (59e division, 6e ligne, Q, 26), à Paris. Au moment de son décès, sa richesse était estimée à 768 416 59 francs, non compris ses propriétés du Nord et de Chalon-sur-Saône.
État de service
- Secrétaire de l'état-major général de l'armée d'Orient (an VI et l'an VII)
- dragon au 9e régiment de dragons (24 brumaire an VIII : 15 novembre 1799) ;
- Sous-lieutenant (4 messidor an VIII : 23 juin 1800) ;
- Lieutenant (11 thermidor an X : 30 juillet 1802) ;
- Aide de camp du maréchal Murat ;
- Capitaine (10 février 1806) ;
- Chef d'escadron (15 janvier 1807) ;
- Colonel (25 juin 1807) ;
- Commandant en second, directeur des études de l'École spéciale militaire de cavalerie de Saint-Germain (10 août 1809) ;
- Mis en non-activité (30 septembre 1814) ;
- Maréchal de camp honoraire (26 novembre 1814) ;
- Rappelé aux Cent-Jours ;
- Général de brigade titulaire (29 mai 1815) ;
- Employé au dépôt des remontes à Troyes, sous les ordres du général Defrance (7 juin 1815) ;
- Maréchal de camp (confirmé le 24 septembre 1815 avec effet rétroactif au 1er juillet 1815) ;
- Admis à la retraite pour invalidité (15 novembre 1815) ;
- Rappelé au service et compris dans le cadre de réserve de l'état-major général (12 avril 1831) ;
- Placé dans la section de réserve de l'état-major général (15 août 1839, en vertu de la loi du 4 août 1839) ;
- Réadmis à la retraite (11 avril 1848) ;
- Rappelé en fonction, et attaché sur sa demande à la 2e section du cadre de l’état-major général (avec effet au 1er janvier 1853).
Campagnes
- Campagnes en Égypte et en Syrie (an VI-an VII) :
- Campagne d'Italie (1799-1800) à l’Armée de réserve :
- Armée d’observation du Midi (1801-1802) ;
- Armée des côtes de l'Océan, camp de Boulogne (1803-1804) ;
- Campagne d'Autriche (1805) :
- Bataille d'Ulm, prise de Vienne, bataille d'Austerlitz ;
- Campagne de Prusse (1806) ;
- Campagne de Pologne (1807) ;
- À la Grande Armée d'Allemagne (1808) ;
- Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809) :
Faits d'armes
- Il eut un cheval tué sous lui à Austerlitz ;
- Il perdit les trois cinquièmes de son régiment et eut un cheval tué sous lui à Essling.
Blessures
- Il fut atteint d’un coup de feu au bras droit à la bataille d'Austerlitz ;
- Il le bras droit arraché par un coup de canon à Essling.
Titres
- 1er Baron Brunet-Denon et de l'Empire (décret impérial du 20 mars 1809 et par lettres patentes du 31 décembre 1809).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire (décret du Premier Consul du 17 juillet 1804), puis,
- Officier (décret impérial du 19 juillet 1809), puis,
- Commandeur (décret du 19 juin 1845), puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur (décret impérial du 6 août 1860) ;
- Ordre royal et militaire de Saint-Louis :
- Chevalier de l’Ordre royal des Deux-Siciles.
- Titulaire de la Médaille militaire de Sainte-Hélène (1857).
Autres fonctions
- Conseiller général de Saône-et-Loire (1842-1848) ;
- Député de Saône-et-Loire :
- À la Chambre des députés (Monarchie de Juillet) (9 juillet 1842 - 1er août 1846) ;
- Au Corps législatif (Second Empire) (29 février 1852, réélu le 22 juin 1857 - 1863).
Hommage, honneurs, mentions,...
Pensions, rentes, etc...
- Le baron Brunet-Denon fut bénéficiaire de 4 000 francs de rente annuelle sur des bien réservé en Westphalie (17 mars 1808), puis de 4 000 francs de rente annuelle sur des biens réservé en Hanovre (3 décembre 1809) ;
- Il fut admis à une solde de retraite de 5 000 francs pour invalidité le 15 novembre 1815 avec jouissance au 1er janvier 1816, puis, il fut compris dans le tableau des pensions inscrites au Trésor Public à la date du 1er septembre 1817, pour la retraite de maréchal de camp après 16 ans de service ;
- Réadmis à la retraite le 11 avril 1848, on lui accorda un traitement de pension de 5 000 francs ;
- Vivant-Jean eut en héritage, de son oncle Vivant Denon, le château de Lans (Saône-et-Loire)[6] et l'ensemble des terres attenantes. À sa mort, en 1868, une de ses filles, la Comtesse de Duranti, aidée des conseils de Viollet-le-Duc, fit reconstruire presque entièrement le château, tel qu'il est aujourd'hui.
Vie familiale
Fils aîné du légitime mariage (1777) de Louis-Charles Brunet, écuyer, résidant à Chalon-sur-Saône, et de Marie Catherine Denon (sœur de Dominique Vivant Denon), Vivant Jean épousa Elise Rosalie Lefebvre ( ✝ 1847 - Paris).
Ensemble, ils eurent :
- Vivantine Elise Marie Angélique Louise (née le 2 janvier 1812), mariée en 1833 avec Guillaume (17 mars 1791 - Paris ✝ 2 novembre 1856 - Château de Blancafort, Cher), comte de Duranti-Concressault, chef d'escadron (1817), maire de Blancafort, conseiller général du Cher, député du Cher (1852-1856), officier de la Légion d'honneur, dont postérité ;
- Angélique Vivantine Elise (12 juin 1814 ✝ 2 avril 1894), mariée avec Jean Joseph de La Roche Nully La Carelle (20 juillet 1816 - château de Julienas ✝ 20 avril 1887 - Sassangy), baron de La Roche-Nully, propriétaire, rentier, écrivain, dont postérité ;
- Thomas Charles (1817 ✝ 17 avril 1854 - Paris), 2e baron Brunet-Denon, secrétaire de légation, chevalier de la Légion d'honneur, sans union ni postérité.
Armoiries
Figure Blasonnement Armes du baron Brunet-Denon et de l'Empire D'or, à la fasce d'azur chargée de trois coquilles du champ, surmontée d'une étoile d'azur et accompagnée en pointe d'un cheval galopant de sable, surmonté d’une étoile d’argent ; au canton des Barons militaires de l'Empire brochant.[7],[8],[9]
Annexes
Bibliographie
- André François Joseph Borel d'Hauterive, Les grands corps politiques de l'état : Biographie complète des membres du Sénat, du Conseil d'État et du Corps législatif, E. Dentu, 1852, 384 p. [lire en ligne (page consultée le 14 novembre 2009)] ;
- « Brunet-Denon (Vivant-Jean) », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] ;
- Louis-Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Paris, L. Hachette, 1858, 920 p. [lire en ligne (page consultée le 14 novembre 2009)] ;
- « Vivant-Jean Brunet-Denon » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition] , passages BRUAT_BRUNET-DENON et BRUNET-DENON_BUJAULT ;
- Gustave Louis Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Évreux, impr. de C. Hérissey, 1903-1929, Tome 7 page 280 ;
- Eric Anceau, Dictionnaire des députés du Second Empire, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 1999 ;
Notes et références
- empereur Napoléon Ier, manquant de cavaliers pour ses campagnes, crée par décret l'École militaire spéciale de cavalerie à Saint-Germain. D'abord simple détachement de l'École de Saint-Cyr, elle adopte en 1810 l'uniforme des Dragons de l'Impératrice. Source : http://fr.topic-topos.com/uniforme,bretagne,89. L'
- Par 251 voix sur 477 votants et 558 inscrits.
- Par 25 510 voix sur 26 019 votants et 37 381 inscrits contre 319 à M. Darou.
- Par 17 822 voix sur 22 770 votants et 35 382 inscrits contre 4 873 à M. Daron.
- Dossier de Légion d'honneur du général Brunet-Denon
- Source : pagesperso-orange.fr/mairie.lans
- Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
- Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, 1870 [lire en ligne]
- Source : lesapn.forumactif.fr, Les Amis du Patrimoine Napoléonien
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- Liste de personnalités enterrées au cimetière du Père-Lachaise ;
- 9e régiment de dragons (France) ;
- 24e régiment de chasseurs à cheval ;
- Chambre des députés (Monarchie de Juillet) ;
- Corps législatif (Second Empire).
Liens externes
- Fiche de Vivant Jean Brunet-Denon sur geneweb.inria.fr ;
- Vivant Jean Brunet-Denon sur gw5.geneanet.org ;
- Biographie sur lesapn.forumactif.fr : Les Amis du Patrimoine Napoléonien ;
- Dossier de la Légion d'honneur : côte : LH/384/11 ;
- Service Historique de l’Armée de Terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 8 Yd 1 866.
- Côte S.H.A.T., état de services, distinctions sur web.genealogie.free.fr : Les militaires ;
- BRUNET DENON Vivant Jean (1778-1866) sur www.appl-lachaise.net : Amis et Passionnés du Père-Lachaise ;
- www.chatenoyenbresse.reseaudescommunes.fr ;
Catégories :- Naissance en 1778
- Naissance dans la province de Bourgogne
- Général du Premier Empire
- Baron de l'Empire
- Grand officier de la Légion d'honneur
- Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis
- Ancien conseiller général de Saône-et-Loire
- Ancien député de Saône-et-Loire
- Député de la Monarchie de Juillet
- Député du Second Empire
- Décès en 1866
- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 59)
- Chevalier de l'ordre des Deux-Siciles
- Titulaire de la médaille de Sainte-Hélène
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