- Campagne D'Allemagne Et D'Autriche (1809)
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Campagne d'Allemagne et d'Autriche (1809)
Pour les articles homonymes, voir Campagne d'Autriche.Cinquième coalition Informations générales Date 10 avril - 14 octobre 1809 Lieu Europe centrale
Pays-Bas et ItalieIssue Victoire française
Traité de SchönbrunnBelligérants Empire français
Duché de Varsovie
Royaume d'Italie
Royaume de Bavière
Royaume de Saxe
Royaume de Hollande
Royaume de Naples
Confédération du RhinEmpire d’Autriche
Royaume-UniCommandants Napoléon Ier Charles Louis d'Autriche Forces en présence 275 000 340 000 Autrichiens
40 000 BritanniquesPertes >100 000 >100 000 Guerres napoléoniennes Batailles Sables-d'Olonne - Île d'Aix - Walcheren - Lissa
Campagne d'Allemagne et d'Autriche
Sacile - Teugen-Hausen - Raszyn - Abensberg - Eckmühl - Landshut - Ratisbonne - Ebersberg - Piave - Aspern-Essling - Raab - Wagram - Znaïm
La campagne d'Allemagne et d'Autriche ou seconde campagne d'Autriche, ou campagne de Wagram, eut lieu durant la guerre de la cinquième coalition contre l'empire français d'avril 1809 au 14 octobre 1809, date du traité de Vienne qui scèle la victoire française. C'est au cours de cette campagne que Napoléon et la Grande Armée essuyèrent leur première grande défaite, à Essling, les 21 et 22 mai, bataille qui eu également pour conséquence la première mort d'un maréchal d'empire, à savoir le maréchal Jean Lannes. Cependant les victoires françaises d'Eckmühl, de Ratisbonne et surtout de Wagram permirent à l'empire napoléonien d'assurer son hégémonie sur le continent.
Sommaire
Un climat difficile pour Napoléon
En novembre 1808, l'armée française demeure divisée, une partie étant empêtrée dans le guêpier espagnol : pour la première fois, l'armée est perçue comme une armée d'invasion et elle doit affronter tout un peuple qui refuse la présence des Français. Cependant afin de reprendre en main une situation qui échappe à ses subordonnés, Napoléon entre en Espagne avec la Grande Armée jusqu'alors maintenue à l'est, remporte une série de victoires et parvient à Madrid où il stabilise plus ou moins la situation.
Mais déjà en France sont perceptibles de profonds signes de lassitude et de mécontentement devant des guerres qui n'en finissent pas. Napoléon doit faire face à un rapprochement de Talleyrand et de Fouché qui sonne comme un coup de tonnerre et qu'il perçoit comme une trahison.
Enfin Napoléon perd l'initiative, la guerre lui ayant été imposée par l'Autriche, désireuse de venger Austerlitz. Voulant l'éviter, il cherche l'aide du tsar Alexandre qui la lui refuse. Une habile campagne de propagande anti-napoléonienne réveille les nationalismes en Allemagne. Par ailleurs l'Angleterre, toujours désireuse de fomenter des coalitions contre la France, convainc un peu plus les Autrichiens de mobiliser leurs ressources en vue d'une attaque lancée en avril 1809 contre deux alliés de Napoléon sur le continent, la Bavière et le grand duché de Varsovie.
Le conflit se présente donc dans de mauvaises conditions, Napoléon doit faire face à une Autriche belliqueuse, l'agitation qui couve en Allemagne, l'Espagne aidée par l'Angleterre au Portugal est en état d'insurrection, et à une trahison parisienne.
Les principaux évènements de la campagne
Le 10 avril le royaume de Bavière est envahi, à la grande surprise de Napoléon qui n'attendait d'offensive autrichienne qu'à la fin du mois, pour rendre à l'Allemagne son indépendance et son honneur national selon l'archiduc Jean. Toutefois, en Bavière, la pluie et les difficultés d'approvisionnement retarde les 126 000 soldats Autrichiens, ce qui permet à l'Empereur des Français d'opérer une manœuvre visant à tourner l'armée ennemie par le sud et à la couper de Vienne. Ainsi, en cinq jours, du 19 au 23 avril, les Français repoussent les Autrichiens d'Allemagne.
Eckmühl : 22 avril 1809
Article détaillé : Bataille d'Eckmühl.Napoléon bat l'archiduc Charles à Adensberg le 20 et prend du même coup Landshut, mais il comprend que le gros de l'armée autrichienne est postée au nord, à Ratisbonne, avec à sa tête l'archiduc qui ordonne à ses troupes la nuit du 21 à ses troupes d'attaquer les Français autour d'Eckmühl. Aussitôt, l'Empereur entreprend d'envoyer le corps de Lannes vers cette région pour livrer la bataille qu'il espère décisive pour le sort de la campagne. Parti de Landshut et accompagné des maréchaux Berthier et Masséna, l'Empereur gagne Eckmühl par le sud où se trouve l'avant-garde de l'armée d'Allemagne.
La bataille d'Eckmül est marquée par un important combat de cavalerie menée le soir vers Eggolfsheim, par la division de Nansouty et de Saint-Sulpice, sur deux lignes et deux colonnes, appuyées d'unités de cavalerie wurtembergeoises et bavaroises. Elles affrontent la cavalerie autrichienne, soutenue par des batteries d'artilleries, lors d'un combat sanglant où elles bousculent deux bataillons de grenadiers ennemis et provoquent la fuite désordonnée des Autrichiens.
Cependant Napoléon n'a pas livré à Eckmühl le combat décisif qu'il a prévu même si la bataille reste l'une des plus importantes de la campagne d'Autriche. Il a infligé des pertes assez élevées à l'adversaire sans toutefois l'empêcher de se replier. L'armée ennemie, ayant atteint Ratisbonne, entreprend de passer sur la rive nord du Danube.
Prise de Ratisbonne : 23 avril 1809
Article détaillé : Bataille de Regensburg.Essling : 21 et 22 mai 1809
Article détaillé : Bataille d'Essling.Après avoir pris Vienne, Napoléon se prépare à détruire le reste de l'armée autrichienne, mais l'archiduc Charles se prépare à faire pareil avec l'armée de Napoléon. L'archiduc Charles aimerait couper l'armée de Napoléon en deux en laissant passer une partie de ses hommes sur la rive est du Danube. Napoléon qui a compris ce plan fait passer à ses hommes le Danube en si grand nombre que les ponts menacent de s'écrouler sous le poids des hommes. En passant par l'ile de Lobau qui est sur le Danube Napoléon espère remporter une victoire sur l'armée autrichienne. Cette victoire il la veut décisive et fait ainsi passer très rapidement à un grand nombre de ses hommes le Danube. L'archiduc Charles lui attend que son frère, l'archiduc Jean qui est en Italie, vienne le rejoindre avant que Napoléon ait pu faire passer à un trop grand nombre de ses hommes le Danube. C'est pourquoi 21 mai 1809 il engage le combat dans les villages d'Aspern et d'Essling. Napoléon et ses hommes sont bloqués sur la rive est du Danube car les ponts sur le fleuve ont été détruits par une crue soudaine du fleuve et par les brulots envoyés par les autrichiens vers les ponts. Au matin du 22 mai 1809, Napoléon détient les villages d'Aspern et d'Essling mais des contre-attaques autrichiennes puissantes lui font perdre les villages et ainsi l'avantage. Alors le maréchal Lannes se lance dans le combat pour Essling en sachant que s'il repousse les autrichiens, la bataille est gagnée. Un boulet lui arrache alors les deux jambes alors qu'il s'était assis sur un rocher en attendant qu'on lui donne l'ordre d'attaquer car il manquait de ravitaillement, il est ramené à l'arrière mais refuse de finir amputé et meurt le 31 mai 1809 de la gangrène. Après que le maréchal Lannes s'est lancé dans le combat, les pontonniers rétablissent les ponts et Napoléon ordonne alors la retraite vers Vienne. L'archiduc Charles a ainsi pu repousser son ennemi et lui enlever un de ses meilleurs maréchaux, il aussi pu infliger à l'armée de Napoléon son premier grand échec mais son armée à lui sera détruite lors de la bataille de Wagram le 5 et 6 juillet.
Wagram : 5 et 6 juillet 1809
Article détaillé : Bataille de Wagram.Après la défaite d'Aspern-Essling, Napoléon veut remporter une victoire qu'il aimerait voir décisive sur l'armée autrichienne de l'archiduc Charles. Il reçoit des renforts du prince Eugène de Beauharnais qui vient de revenir d'Italie. L'archiduc Charles lui compte sur l'arrivée de son frère, l'archiduc Jean, qui pourrait revenir lui aussi d'Italie et attaquer le flanc droit de Napoléon. Mais Napoléon ainsi renforcé par son beau-fils se prépare à attaquer l'archiduc Charles à l'endroit ou il avait réuni ses forces pour la bataille d'Aspern-Essling, la plaine de Wagram. Le 5 juillet, Napoléon attaque les autrichiens de toute part dans la plaine de Wagram et décide de prendre le plateau de Wagram. En fin de journée, il n'a pas pu prendre le plateau car les soldats italiens de son armée ont cru voir des autrichiens venir du plateau pour les attaquer, les italiens leur tirent dessus mais quand ils voient qu'ils continuent à se rapprocher, ils battent en retraite. Ces autrichiens étaient en fait des saxons de l'armée de Napoléon que les italiens ont confondu avec des autrichiens à cause de la couleur de leur uniforme. Le 6 juillet, Napoléon prend le plateau à son ennemi qui se replie alors. La victoire est faite pour Napoléon mais il a subi plus de pertes que prévues.
Conséquences de la campagne
La campagne va très vite se terminer après la victoire de Wagram pour Napoléon. Bien qu'il lui reste encore suffisamment d'hommes pour livrer bataille, l'archiduc Charles va demander la paix. Cette paix, on dira d'elle que c'est une victoire pour Napoléon car il va faire payer à l'Autriche une grande indemnité de guerre et il réduira son armée à 200 000 hommes, mais dans les faits cette campagne est non-décisive car Napoléon a subi un échec initial face à l'armée autrichienne et a perdu un de ses plus grands maréchaux: Jean Lannes (duc de Montebello et maréchal d'empire).
Armistice franco-autrichien à Znaim : 12 juillet 1809
Traité de Vienne : 14 octobre 1809
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