- Tramway de clermont-ferrand
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Tramway de Clermont-Ferrand
Tramway de Clermont-Ferrand Situation Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme
FranceType Tramway sur pneus Entrée en service 13 novembre 2006 Longueur du réseau 14,2 km Lignes 1 Stations 31 Rames Translohr Fréquentation 45 000 passagers par jour Écartement des rails Système propriétaire à rail central Propriétaire Syndicat mixte des transports en commun de l'agglomération clermontoise (SMTC) Exploitant T2C Vitesse moyenne 20 km/h[réf. nécessaire] Vitesse maximale 70 km/h Clermont-Ferrand fut la première ville française à être équipée d'un tramway électrique dès 1890. Ce mode de transport perdura dans l'agglomération clermontoise jusqu'en 1956.
Le nouveau tramway de Clermont-Ferrand comporte une ligne longue de 14,2 km, ouverte partiellement le 13 novembre 2006 (de Champratel à Henri Dunant) puis totalement en septembre 2007.
Sommaire
Historique
Ancien réseau
La première ligne du tramway de Clermont-Ferrand fut ouverte le 7 janvier 1890 par la Compagnie des tramways électriques de Clermont-Ferrand. Cette ligne à voie normale reliait Montferrand à la place de Jaude. Rapidement un prolongement est ouvert jusqu'à Royat empruntant l'avenue des Thermes. Vingt-deux « voitures » à deux essieux moteurs (pour grimper les pentes) assurent le service.
Le tramway de Clermont-Ferrand se distingue dés son ouverture en 1890 en offrant les premier véhicule à motorisation électrique et alimentation par trolley mis en service en France.
En 1902, une section entre la place de Jaude et la place Delille via la place Gaillard est ouverte. Suivent en 1913, une liaison vers la gare via les Salins, ainsi qu'une courte section entre la place Gaillard et le quartier Fontgiève. En 1914, une ligne est ouverte reliant Beaumont au centre-ville via l'actuelle avenue de la Libération suivant le trajet de l'actuelle ligne 4. Au lendemain de la grande guerre, cette ligne est prolongée jusqu'au site de la vallée de l'Artière à Ceyrat. À partir de ce jour, de nombreux clermontois vont pouvoir aller au vert le dimanche et sur la grande rue de Ceyrat (ancienne nationale) vont se développer de nombreux restaurants et autres buvettes. En 1928, une liaison vers Aubière est créée suivant le trajet de l'actuelle ligne 3 via l'avenue Léon Blum.
Juste avant la guerre de 1914-1918, le parc est modernisé. Tout au long de la première moitié du XXe siècle, le matériel roulant neuf est régulièrement acquit afin de faire face à la croissance du trafic et à l'ouverture de nouvelles lignes. En 1932, le parc est constitué de 33 motrices et 24 remorques.
À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le tramway clermontois n'a que légèrement souffert des restrictions. Malgré un matériel roulant datant des années 1930, le service reste de qualité et apprécié des usagers. Toutefois, les préceptes urbanistiques ont changé et il faut faire place à la voiture. Un grand programme "d'amélioration de la circulation " à Clermont est mis en place. Il prévoit la création de boulevards urbains élargis grâce à la suppression des alignements d'arbres, de nombreuses mises en sens uniques, la création de nombreux carrefours à feux et la suppression du tramway qui située en milieu de chaussée "obstrue" la circulation des automobiles lors de ses arrêts. Ainsi dès 1950, les lignes sont progressivement remplacées par des bus. Le dernier tramway clermontois sur rail roula le 17 mars 1956.[1]. En de nombreux endroits, les rails et pavés sont simplement recouverts d'asphalte et non supprimés.
Réintroduction du tramway
Dès les années 1970, une prise de conscience sur les conséquences d'une politique du tout automobile nait à Clermont. Les rue de la ville sont sérieusement embouteillées. Malgré la construction de parkings très coûteux, le problème du stationnement semble insoluble. Sans parler de la pollution qui noircit les murs de la ville et du bruit qui rend les rues peu agréables pour la promenade. Face aux problèmes et nuisances générées par l'automobile dans la ville, l'idée d'un tramway est lancée à Clermont-Ferrand, principalement impulsée par le plan Cavaillé.[2] Aux élections de 1983, un projet de tramway est proposé par le maire sortant Roger Quilliot[3] mais c'est en 1990 que le projet devient sérieux, avec une inauguration prévue à l'horizon 2002. Les études sont confiées en 1992 à la SOFRETU qui propose deux lignes : un axe Nord-Sud qui deviendra la ligne A et une ligne Est-Ouest qui deviendra Léo2000 puis la ligne B après l’échec de l’expérimentation du Civis. Un appel d'offre est lance pour le matériel roulant en 1996. De nombreux constructeurs répondent a l'appel d'offre dont Alstom qui y présente son premier Citadis (tramway nouvelle génération donc le succès actuel n'est plus a démontrer) mais aussi Bombardier, qui a le nez creux en présentant le TVR.
Le tramway Alstom Citadis proposé par GEC-Alsthom (aujourd'hui Alstom) est retenu pour la ligne A le 14 octobre 1996[2]. Le premier projet suivait la proposition de tracé de la SOFRETU qui correspond au trajet retenu pour l’actuelle ligne A : desserte des quartiers Nord, de Montferrand, l’avenue de la République, passage par le viaduc des Carmes (prévu dès sa construction pour accueillir le tram), place Delille, Gaillard, place de Jaude, puis le viaduc Saint-Jacques, quartier Saint-Jacques, CHU, puis Campus des Cézeaux.
Malheureusement, les pressions de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Clermont-Ferrand-Issoire (constituée principalement de la manufacture Michelin, de commerçants et de professions libérales) eurent raison du premier projet[4]. Face aux pressions politique, le marché remporté par GEC Alsthom est annulé à la fin novembre 1996[2]. Le temps que les litiges avec Alstom se règlent, il faudra attendre les années 2000 avant de voir se pointer un nouveau projet.
Dès 1999, le Syndicat mixte des transports clermontois (SMTC) fait le choix politique de limiter l'appel d'offre uniquement au tramway sur pneumatiques. Le SMTC espère par cette délibération mettre la CCI et la manufacture Michelin de son côté afin de réaliser le projet de tramway dans de bonnes conditions et mieux faire accepter la hausse du versement transport.
Un nouvel appel d'offre est donc lancé en 2002 et seuls trois construction y répondent : Irisbus avec son Civis, Bombardier avec son TVR et Lohr Industrie avec le Translohr. Toutefois, l'offre des deux premiers est peu crédible face à la fréquentation prévue de la ligne et aux déboires de ces deux matériels (à Nancy et à Caen pour le TVR et à Clermont et Rouen pour le Civis). Ainsi le Translohr, étant le seul candidat crédible pour répondre à tous les critères de l'appel d'offre, est « choisi » par le SMTC.
Matériel roulant
Article détaillé : Translohr.Le tramway de Clermont-Ferrand utilise la technologie Translohr. Le parc est composé de 20 rames de couleur fleur de lave. Chaque rame de type STE 4 est constituée de 4 modules, pour une longueur de 32 mètres. Chaque rame a une capacité maximale de 238 personnes (6 personnes/m²) ou 170 personnes (4 personnes/m²), dont une quarantaine assises. Six rames supplémentaires identiques ont été acquises par le SMTC sous la forme d'un crédit-bail afin renforcer le service en pointe et en prévision du prolongement futur vers les Vergnes. Le lot de six rames ont été vendues au prix de 14 millions d'euros[5].
Le choix d'un tramway sur pneumatiques et guidé par un rail central aurait été dicté par le passé historique de la ville. En effet, la ville est le bassin de développement de la manufacture de pneumatiques Michelin. Cette société a pesé de tout son poids lors du choix du matériel.
Parcours
Seule une partie de la ligne A a été mise en service le 13 novembre 2006, de la station Champratel jusqu'au CHU Gabriel Montpied.
La ligne a été ouverte dans sa totalité le 27 août 2007.[6] L'ouverture de ce tronçon a permis la desserte du campus universitaire des Cézeaux et l'interconnexion avec la gare SNCF de la Pardieu. La ligne compte aujourd'hui 31 arrêts :
Schéma de la ligne Champratel Croix de Neyrat Hauts de Chanturgue Collège A. Camus Les Vignes Lycée Ambroise-Brugière Les Pistes Musée d'art Roger-Quilliot Montferrand La Fontaine Gravière Stade Marcel-Michelin 1er Mai Carmes Delille Montlosier Hôtel de Ville Gaillard Jaude Lagarlaye Maison de la Culture Universités Saint-Jacques Dolet Chu Gabriel-Montpied Saint-Jacques Loucheur Léon-Blum La Chaux Cézeaux Pellez Campus Margeride Fontaine du Bac Lycée Lafayette La Pardieu Gare La construction de la ligne A aura coûté 290 millions d'euros HT (prix 2004).[7]
Projet d'extension
Une extension de 2 kilomètres serait programmée à moyenne échéance, mais sans date d'exécution précise, faute de crédits dans l'immédiat.[8]. Elle prolongerait la ligne de 2 km au nord et relierait les Vergnes via le stade Gabriel Montpied.
La conversion de l'actuelle ligne B en Translohr est prévue dans les cartons du SMTC. Aucune date d'ouverture, à court ou long terme, n'a été mentionnée par le SMTC.
Le tramway et les Clermontois
L'arrivée du tramway a fortement marqué la ville et le mode de vie des Clermontois.
L'inauguration du tramway, le 14 octobre 2006, est l'occasion de grandes festivités dans toute la ville. Plusieurs dizaine de milliers de Clermontois s'étaient regroupés Place de Jaude à cette occasion.
La fréquentation du tramway a aussi dépassé rapidement les objectifs initialement prévus, se basant actuellement autour de 40 000 voyages quotidiens en moyenne avec des pics montant jusqu'à 54 000 voyages[9]. Le record absolu de frequentation a ete etablit le 16 janvier 2009 et s'eleve a 64 000 voyages la meme journee. [10]
L'arrivée du tramway s'est accompagné d'une transformation de la ville, avec de nombreux travaux de ravalements de façades et de modernisations de bâtiments ou de sites publics. Les importants travaux de la place de Jaude, totalement réaménagée pour préparer la venue du tramway, reste le point marquant de cette mutation urbaine.
Les quartiers traversés par le passage du tramway a aussi permis l'essor de l'immobilier dans ces derniers.
Annexes
Notes, sources et références
- ↑ AMTUIR
- ↑ a , b et c L. Addario, Massif central Septembre-Octobre 2006, p. 26
- ↑ L. Addario, op. cit., p. 24
- ↑ Louis Virgoulay, interview accordée au magazine Ville et Transport, supplément spécial Clermont Octobre 2006, pV
- ↑ Demain Clermont
- ↑ Article daté du 25/05/2007 consultable ici
- ↑ Communiqué de presse du SMTC
- ↑ [Contact pris avec la Ville de Clermont-Ferrand et service urbanisme de Clermont Communauté]
- ↑ http://www.mobilityweek.eu/cities/participants_en.php?country=FR&city=fr_6b4dy7gl
- ↑ Demain Clermont - Septembre 2009, p12
Articles connexes
Liens externes
- T2C, site de l'exploitant
- TransClermont, site non officiel sur les transports clermontois
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