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Tramway de Cannes
Le Tramway de Cannes était un système de tramway utilisé à Cannes de 1900 à 1933.
À la fin du XIXe siècle, la population cannoise ayant augmentée, plusieurs projets pour desservir la ville virent le jour. Le premier à être adopté, en 1874, fut celui d'omnibus tirés par des chevaux. Ces omnibus ont fonctionné jusqu'à l'arrivée du tramway en 1899.
Le 8 février 1898, suite à de multiples débats municipaux, la Compagnie des Tramways de Cannes (CTC), une filiale de l'Omnium Lyonnais, fut créée et les 3 janvier 1899 et 20 février 1900, deux décrets déclarèrent d'utilité publique la construction d'une ligne allant de La Bocca à Golfe-Juan et d'Antibes à Vallauris (via Golfe-Juan).
Sommaire
Réseau
Le réseau s'étendait sur 20,24 km. La ligne principale longeait la Méditerranée, laissant La Bocca, traversait Cannes par la rue Félix Faure et la route d'Antibes, puis contournait le littoral vers Golfe-Juan et Antibes. La ligne Cannet commençait place Félix Faure, puis parvenait à la Gare de Cannes via la rue de la Gare et le boulevard Carnot. La ligne Vallauris, quant à elle, commençait à l'église de Vallauris, rejoignait la route de Golfe-Juan et s'arrêtait à la Gare de Golfe-Juan.
La construction débuta en 1898 avant même que la municipalité ne donne son autorisation. Les lignes La Bocca-Golfe-Juan et Cannes-Cannet furent inaugurées le 25 février 1899.
La ligne d’Antibes à Vallauris fut ouverte le 21 février 1900. Le trajet fut exploité pour relier La Bocca à Antibes et prolonger la desserte de Vallauris à Golf-juan jusqu’à Cannes.
Ces lignes étaient à voie unique avec croisement aux évitements. Par mesure de sécurité, une signalisation entre les différents évitements fut mise en place en 1900.
En 1907, la ligne allant à La Bocca fut prolongée jusqu'à Mandelieu. L'inauguration de ce tronçon eut lieu le 4 décembre 1907.
Le réseau ne fut plus étendu après 1907, mais en février il fut relié au Tramway de Nice (TNL) lorsque celui-ci ouvrit une ligne allant de Cagnes-sur-Mer à Antibes. Il fut alors possible de se rendre en tramway de Mandelieu à Menton en faisant deux changements.
Le réseau fonctionna normalement durant la Première Guerre mondiale mais suite à des dommages sur la voie et au niveau des fils électriques, le tronçon menant à Mandelieu fut entièrement reconstruit sur une voie réservée.
Matériel roulant
Le service des toutes premières lignes était assuré par 16 motrices, numérotées de 1 à 16, et construites par La Buire à Lyon. Les voitures reposaient sur une plate-forme rudimentaire et étaient équipées de moteurs GE58 35HP, ce qui n'était pas suffisamment puissant pour ce réseau constitué en majeure partie de pentes élevées. Par ailleurs, les véhicules offraient peu de confort : ils étaient situés trop haut au-dessus des plates-formes et les portes d'accès se trouvaient à un angle. Tous proposaient deux classes voyageurs.
Six motrices supplémentaires, numérotées de 17 à 22, furent achetées à la fin de l'année 1899 pour compléter le parc. La plate-forme passagers était plus basse que celle des voitures 1 à 16 et les portes d'accès étaient situées sur le côté et non plus à l'angle.
Malgré les accidents qui affaiblissaient la réputation de la Compagnie des Tramways de Cannes, le trafic augmenta et celle-ci se procura huit nouvelles motrices afin d'augmenter sa capacité voyageurs. Trois autres voitures furent ainsi achetées entre 1905 et 1908.
D'autre part, la CTC acheta deux motrices supplémentaires en 1907 pour desservir le tronçon allant à Mandelieu. Ces deux voitures étaient plus confortables que les modèles plus anciens et elles furent utilisées avec de nouvelles remorques.
En hiver, le parc n'était pas suffisamment conséquent pour fournir un service véritable ; il fallut alors louer des voitures roulant sur d'autres réseaux (Fontainebleau, Troyes, Poitiers, Pau et Avignon).
Les plus anciennes motrices de la Compagnie des Tramways de Cannes prenant de l'âge, on fit l'acquisition de cinq nouvelles voitures construites par la CIMT et numérotées de 26 à 30. Même si leur moteur était relativement petit, elles étaient plus modernes que leurs sœurs ainées. Deux autres voitures identiques à celles achetées par le Tramway de Fontainebleau vinrent compléter le parc en 1919 (numérotées 25 et 31).
Désastre et déclin
Le 23 mars 1924, un incendie détruisit le dépôt et 18 motrices sur 31 furent estimées irrécupérables. Afin de rétablir le service, dix voitures furent louées au Tramway de Nice mais il fallut les rendre pour la période hivernale. Afin de maintenir le service, la CTC acheta alors des motrices d'occasion : 4 provenant de Melun et 8 de Seygne-sur-Mer.
Le parc de la Compagnie des Tramways de Cannes était dorénavant constitué de stock disparate ou de faible qualité et dont la vitesse moyenne était basse. De plus, c'est à cette période que le premier service de bus commença à opérer. Cela mit à mal la situation financière de la CTC, et le 30 mars 1927, elle fut autorisée à utiliser ses propres bus (6 Saurer et 6 Beliet) afin de compléter les services du tramway.
La compétition était rude et la CTC se trouva dans l'obligation de remplacer toutes ces motrices par des bus. Les lignes de tramway entre Cannes (La Source) et Antibes et de La Boca à Mandelieu devinrent des lignes de bus le 1 décembre 1930. Les lignes du centre-ville disparurent le 11 mai 1933.
Références
- "Les Tramways de Nice et de la Côte d’Azur" de Jean ROBERT
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- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Tramway de Cannes ».
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