- Soucoupe Volante
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Objet volant non identifié
Pour les articles homonymes, voir UFO.Un objet volant non identifié (souvent abrégé OVNI, calque de l'anglais américain UFO qui signifie unidentified flying object) est un phénomène aérien qu'un ou plusieurs témoins affirment avoir observé sans avoir pu l'identifier, ou encore une trace qui peut avoir été enregistrée par différents types de capteurs (caméra vidéo, appareil photo, radar, etc.) mais dont on ne connaît ni l'origine ni la nature exacte.
Les personnes étudiant ces phénomènes sont appelées ufologues (de l'anglais UFO suivi du suffixe « -logue »); l'équivalent en français, ovniologue, est moins souvent employé. L'ufologie (ou ovniologie) est donc l'étude des ufos ou ovnis. En France, le GEIPAN parle plutôt de phénomène aérospatial non identifié (PAN), le terme de « phénomène » étant dans la majorité des cas plus approprié que celui d'« objet », même si le terme n'est pas utilisé dans la littérature scientifique par d'autres chercheurs. Lorsqu'un ovni est identifié sans ambiguïté comme étant un objet connu (par exemple un avion, une météorite ou un ballon météorologique), il cesse d'être un ovni et devient un objet volant identifié. Dans ce cas précis, il n'y a pas lieu de continuer à utiliser l'acronyme "ovni" pour décrire l'objet.
Dans la culture populaire, le terme ovni s'utilise généralement pour désigner n'importe quel véhicule spatial extraterrestre supposé, mais « soucoupe volante » est aussi régulièrement employé. Par extension, le terme ovni sert à désigner de manière humoristique un personnage ou un objet qui semble surgir de nulle part (exemple : « un ovni dans le paysage politique »).
Des observations d'ovnis ont été faites dans le passé, mais les rapports d'observations sont devenus plus fréquents à partir des années 1950, notamment aux États-Unis. Selon l'ONU, 150 millions de témoignages ont été recencés dans le monde depuis 1947.[1] [2]
Sommaire
Historique
Articles détaillés : histoire de l'ufologie et liste des principales observations d'ovni.Préhistoire et Antiquité
Des récits de phénomènes aériens non identifiés existent depuis très longtemps. D'après certains ufologues, des représentations étranges visibles dans quelques grottes ornées, telles celle d'Altamira en Espagne ou celle de Cougnac en France, pourraient être des représentations d’ovnis[3]. De plus, des statuettes ou des peintures (comme les fresques du Tassili, en Algérie) ressemblent étrangement à certaines représentations d'extraterrestres du XXe siècle, preuve, selon une partie de la communauté ufologique, de l'ancienneté du phénomène.
Certaines de ces apparitions étranges peuvent avoir été des phénomènes astronomiques comme des comètes ou des météores brillants, ou des phénomènes optiques atmosphériques. L'analyse de ces faits passés est dénommée couramment rétro-ufologie.
En voici quelques exemples :- Une description remontant au règne du pharaon Thoutmôsis III vers 1450 av. J.-C., fait état de multiples « cercles de feu plus brillants que le Soleil » d'environ 5 mètres d'envergure qui seraient apparus durant de nombreux jours. Ils ont finalement disparu après « être montés haut dans le ciel »[4].
- L'auteur romain Julius Obsequens écrit, en 99 av. J.-C., « dans Tarquinia pendant le coucher du soleil, un objet rond, comme un globe, a pris son chemin dans le ciel d'ouest en est »[5].
Moyen Âge et Renaissance
À cette époque, il est surtout question de phénomènes occultes, chez des théoriciens comme Agrippa ou Paracelse. L'influence de la religion est réelle puisque les phénomènes célestes sont considérés comme des avertissements divins ou comme des expressions maléfiques dont sont responsables sorciers et sorcières.
- Au Japon, dans la nuit du 24 septembre 1235, le général Yoritsume et son armée observent près de Kyoto des sphères de lumière non identifiées, aux mouvements erratiques. Ses conseillers lui disent « de ne pas s'inquiéter car c'était simplement le vent qui faisait osciller les étoiles »[6].
- Gravure sur bois par Hans Glaser (1566), Nuremberg. Le 14 avril 1561, l'Allemagne est parcourue par une multitude d'objets apparemment engagés dans une bataille aérienne. On rapporte que de petits globes et disques sortaient de grands cylindres.
Ces observations sont alors interprétées comme des prodiges surnaturels, des anges et autres présages religieux[7].
Ces témoignages sont parfois interprétés comme étant l'équivalent ancien de rapports d'ovnis modernes. Il est en effet possible que des apparitions d'ovnis aient été transposées dans des œuvres d'art mais, pour les cas les plus souvent cités, une explication simple est fournie par les historiens de l'art[8]. Ainsi :
- les cosmonautes de la fresque du monastère de Detjani au Kosovo (1350) sont des représentations symboliques du Soleil et de la Lune comme on en trouve dans l'art byzantin religieux de cette époque ;
- l'ovni du tableau de Mainardi (Madonna col Bambino e San Giovannino), qui traverse les cieux en pleine nativité, est en réalité la représentation symbolique de l'archange Gabriel ;
- l'objet en forme de soucoupe volante sur le tableau de Paolo Uccello, la Tébaïde, est un chapeau du cardinal ;
- la fameuse pièce de 1680 censée commémorer un passage d'ovni au-dessus du ciel de France, est en fait un jeton de jeu sur lequel est dessinée une roue de la fortune.
Premiers rapports modernes
Avant que les termes « soucoupe volante » et « ovni » ne soient inventés, il y a eu un certain nombre de rapports de phénomènes aériens étranges non identifiés. Ces rapports vont de la moitié du XIXe siècle à la fin des années 1940.
- En juillet 1868, selon des investigateurs chiliens du phénomène (la CIO, Corporacion para la investigacion ovni), la toute première observation qui soit bien attestée aurait été faite dans la ville de Copiapo au Chili[9].
- Le 25 janvier 1878, le journal quotidien de Denison (États-Unis) signale qu'un fermier local, John Martin, rapporte avoir vu un grand objet sombre circulaire ressemblant à un vol de ballon se déplaçant « à une vitesse merveilleuse »[10].
- Le 17 novembre 1882, l'astronome E.W. Maunder, de l'observatoire royal de Greenwich, décrit dans un rapport « un visiteur céleste étrange » « en forme de disque » ou « fusiforme ». Quelques années plus tard, Maunder précise que cet objet ressemblait énormément au nouveau dirigeable Zeppelin. L'objet étrange est également vu par plusieurs autres astronomes européens[11].
- Le 28 février 1904, trois membres de l'équipage d'un cargo d'approvisionnement de la marine américaine font une observation dont fait état leur lieutenant (Frank Schofield, qui deviendra plus tard le commandant en chef de la flotte du Pacifique), à environ 500 kilomètres à l'ouest de San Francisco. Schofield parle de trois objets circulaires et ovoïdes d'un rouge vif, volant dans une formation en échelon, qui s'approchent sous la couche de nuages, puis changent de direction et montent très haut au-dessus des nuages pour s'éloigner définitivement de la Terre, 2 ou 3 minutes plus tard. Le plus grand avait la taille apparente « d'environ six soleils »[12].
- Sur les théâtres de guerre aériens européens et japonais, pendant la Seconde Guerre mondiale, les pilotes alliés comme ceux de l'Axe[13] font état de foo fighters (boules de lumière qui suivent les avions).
- Le 25 février 1942, un aéronef non identifié est détecté au-dessus de Los Angeles en Californie. L'objet reste impavide dans le ciel malgré 20 minutes de feu soutenu de la part des batteries antiaériennes (DCA). L'incident devait par la suite prendre l'appellation de « bataille de Los Angeles »[14].
- En 1946, on dénombre plus de 2000 rapports d'aéronefs non identifiés dans les pays scandinaves, mais aussi en France, au Portugal, en Italie et en Grèce : d'abord désignés sous le nom de « grêle russe », ils sont plus tard appelés « fusées fantômes » (en anglais ghost rockets) car l'on croit voir dans ces objets mystérieux des essais russes de fusées V1 ou V2 prises aux Allemands [15] [16]. Cette interprétation devait être par la suite réfutée mais le phénomène demeure inexpliqué. Plus de 200 apparitions, observées sur les radars, ont été considérées comme correspondant à « vrais objets physiques » par les militaires suédois. Une fraction importante du restant a été attribuée à une identification erronée de phénomènes naturels comme les météores.
Apparition des soucoupes volantes
Après la Seconde Guerre mondiale, le phénomène ovni touche le grand public à la suite du témoignage médiatisé d'un homme d'affaires américain, Kenneth Arnold, le 24 juin 1947. Ce dernier fait le récit du phénomène qu'il a observé alors qu'il volait dans son avion privé près du mont Rainier, dans l'État de Washington. Il rapporte avoir vu 9 objets soucoupiques très brillants et très rapides qu'il ne put identifier, volant du Mont Rainier vers le Mont Adams. Il estime leur longueur entre 12 et 15 mètres et leur vitesse à au moins 1800 km/h. Ils volaient, déclare Arnold, « comme des oies, formant une chaîne en diagonale comme s’ils étaient attachés l'un à l'autre, en un mouvement sautillant, analogue à celui d'une soucoupe ricochant sur l'eau » [17]. Arnold devait préciser plus tard que les ovnis qu'il avait vus ressemblaient à des soucoupes volantes (« flying saucers ») et à de grands disques plats (« flat disks »). Ce témoignage, s'il lui vaut d'être la risée des médias et du public, fait toutefois connaître le terme de "soucoupe volante".
Cette affaire est rapidement suivie de milliers de témoignages, surtout aux États-Unis, mais aussi dans d'autres pays.
Un témoignage important est celui de l'équipage d'un vol de United Airlines qui rapporte que neuf objets en forme de disque ont escorté leur avion au-dessus de l'Idaho dans la soirée du 4 juillet[18] [19]. Ce témoignage reçoit une médiatisation plus importante et est considéré comme plus crédible que celui d'Arnold. Les jours suivants, la plupart des journaux racontent en première page des histoires de soucoupes volantes.
Le 3 juillet 1947, se déroule ce qui devait devenir mondialement connu comme l'incident de Roswell. Ce jour-là, Mac Brazel, propriétaire d'un ranch près de Roswell, découvre des débris sur ses terres et prévient la base militaire la plus proche. Un jeune militaire du Roswell Army Air Field (RAAF) fait alors un premier communiqué de presse, où il annonce que l'armée a découvert une « soucoupe volante » écrasée près d'un ranch à Roswell, suscitant un fort intérêt chez les médias. L'observation de Kenneth Arnold avait eu lieu un mois plus tôt et avait eu un écho important dans la presse si bien que les soucoupes volantes étaient présentes dans tous les esprits, y compris chez les militaires. Le lendemain, le commandement général de la base publie un rectificatif annonçant que la soucoupe volante était seulement un ballon-sonde[20]. Une conférence de presse est organisée dans la foulée, dévoilant aux journalistes des débris provenant de l'objet retrouvé et confirmant la thèse du ballon-sonde. L'affaire tombe alors dans l'oubli pendant une trentaine d'années, marquant la fin de la première grande vague d'ovnis aux États-Unis.
En 1978, le major Jesse Marcel, qui a pris part à la récupération des débris à Roswell en 1947, déclare à la télévision que ceux-ci étaient sûrement d'origine extraterrestre et que les débris que le général Ramey (responsable de la base) a montrés aux journalistes ne sont pas ceux que Marcel lui a apportés de Roswell qui étaient selon lui en métal non identifié et comportaient pour certains des caractères d'une écriture inconnue. Il fait part de sa conviction selon laquelle les militaires avaient en réalité caché la découverte d'un véhicule spatial à l'ufologue Stanton T. Friedman. Son histoire circule chez les amateurs d'ovnis et dans les revues d'ufologie[21]. En février 1980, le National Enquirer conduit sa propre interview du major Marcel, ce qui déclenche la re-médiatisation de l'incident de Roswell. D'autres témoins et rapports sortent de l'ombre au fil du temps, ajoutant de nouveaux détails à l'histoire. Par exemple, une grande opération militaire se serait déroulée à l'époque, visant à retrouver des morceaux d'épave, ou encore des extraterrestres, sur pas moins de 11 sites[21], ou encore des témoignages d'intimidation sur des témoins. En 1989, un entrepreneur de pompes funèbres à la retraite, Glenn Dennis, affirme que des autopsies d'extraterrestres ont été effectuées dans la base de Roswell[22]. En 1991, le général Du Bose, chef d'état-major du général Ramey en 1947, confirme que ce dernier avait substitué aux débris transmis par la base de Roswell ceux d'un ballon météo, montrés aux journalistes. En réponse à ces nouveaux éléments, et après une enquête du Congrès des États-Unis, le GAO (Government Accountability Office, organisation de surveillance appartenant au Congrès) demande à l'United States Air Force de conduire une enquête interne. Le résultat de cette enquête est résumé en deux rapports. Le premier, publié en 1995, conclut que les débris retrouvés en 1947 provenaient bien d'un programme gouvernemental secret, appelé Projet Mogul[23]. Le second, paru en 1997, conclut que les témoignages concernant la récupération de cadavres extraterrestres provenaient vraisemblablement de rapports détournés d'accidents militaires impliquant des blessés et des morts, ou encore de la récupération de mannequins anthropomorphiques lors de programmes militaires tels que l'opération High Dive, menés autour des années 1950. Ce rapport indique néanmoins que le débat sur ce qui est réellement tombé à Roswell continue, tout en précisant que tous les documents administratifs de la base pour la période mars 1945-décembre 1949 ont été détruits ainsi que tous les messages radio envoyés par la base d'octobre 1946 à février 1949. Le bordereau de destruction ne mentionne pas quand, par qui, et sur l'ordre de qui cette destruction a été effectuée. Ces rapports ont été rejetés par les partisans de la théorie extraterrestre, criant à la désinformation, bien qu'un nombre significatif d'ufologues s'accordent alors sur une diminution de la probabilité qu'un véhicule spatial extraterrestre soit véritablement impliqué[24],[25],[26].
Les ovnis dans la culture populaire
Le thème des ovnis et des extraterrestres constitue un phénomène culturel international depuis les années 1950. Si l'on en croit le folkloriste Thomas E. Bullard, « Les ovnis ont envahi la conscience moderne d'une force irrésistible, et le flot incessant de livres, articles de magazine, couvertures de journaux populaires, films, émissions de télé, dessins animés, annonces, cartes de salutation, jouets, […] confirme la popularité de ce phénomène ». Selon un sondage (Gallup poll) de 1977, 95 % des sondés disent avoir entendu parler des ovnis, tandis que seulement 92 % disent avoir entendu parler du président des États-Unis Gerald Ford à peine neuf mois après son départ de la Maison Blanche (Bullard, 141). Un sondage de 1996 (Gallup poll) signale que 71 % de la population des États-Unis croit que le gouvernement dissimule des informations concernant les ovnis ; un sondage de 2002 donne des résultats semblables (Roper poll pour la chaîne de télévision Sci Fi), mais en indiquant que davantage de personnes pensent que les ovnis sont d'origine extraterrestre.
Depuis la fin des années 1990, on observe une sorte de démystification du phénomène ovni. En effet, depuis la découverte par la science de nombreuses exoplanètes, la théorie selon laquelle nous ne serions pas seuls dans l'univers s'impose petit à petit au sein de la communauté scientifique et du public, rendant moins farfelue l'hypothèse de possibles visites de la Terre par des extraterrestres. La publication de livres en faveur de l'HET par des scientifiques ou des ufologues, la tenue de débats télévisés sur le sujet ainsi que la mise à la disposition du public des archives d'organismes officiels comme le GEIPAN, participent à l'acceptation de ce phénomène comme pouvant être la manifestation de visites extraterrestres. Dans un sondage récent [27], 48% des sondés pensent que des extraterrestres ont visité la Terre.
Arts et folklore
Les ovnis ou plus généralement les extraterrestres font leur apparition en littérature avec La Guerre des mondes, roman écrit par H. G. Wells en 1898. Cet ouvrage, l'un des premiers romans de science-fiction, devait par la suite donner naissance à deux adaptations cinématographiques, la première en 1953 par Byron Haskin et la deuxième en 2005 par Steven Spielberg (lequel a aussi réalisé Rencontre du troisième type et E.T. l'extra-terrestre, deux autres films sur le thème des extraterrestres). La Guerre des mondes est aussi à l'origine d'un des plus célèbres canulars radiophoniques du XXe siècle, qui vit Orson Welles, le 30 octobre 1938, faire croire à la population américaine qu'elle était attaquée par des extraterrestres venus de la planète Mars.
Le début du XXe siècle voit la naissance du mythe des « petits hommes verts » ou « Martiens ». Bien souvent, cette expression est utilisée pour se moquer de l'éventuelle existence d'extraterrestres. La couleur verte a peut-être pour origine le roman d'Edgar Rice Burroughs, A Princess of Mars (1912), où sont décrites différentes espèces de Martiens, dont une à la peau verte. Cette couleur sera reprise par plusieurs autres auteurs, figurant même dans le titre de leur ouvrage, comme The Green Man (1946) d'Harold Sherman ou encore The Third Little Green Man (1947) de Damon Knight.
Un autre événement clé dans le folklore ovni des années 1970 est la publication du livre d'Erich von Däniken Chariots of the Gods. Cet auteur, qui affirme dans son livre que les extraterrestres visitent la Terre depuis des milliers d'années, tente d'étayer cette hypothèse par divers exemples archéologiques et mystères non résolus (voir Théorie des anciens astronautes). De telles idées n'étaient pas vraiment nouvelles. Par exemple, au début de sa carrière, l'astronome Carl Sagan, dans Intelligent Life in the Universe (1966), avait affirmé que les extraterrestres pouvaient fort bien visiter la Terre sporadiquement depuis des millions d'années. Ces théories ont inspiré de nombreux imitateurs, suites et adaptations romanesques, dont un livre (The Bible and Flying Saucers de Barry Downing) qui interprète les phénomènes aériens miraculeux décrits dans la Bible comme la trace écrite de contacts avec des extraterrestres. Nombre de ces interprétations tendent à expliquer l'évolution humaine par l'action des extraterrestres, idée présente par ailleurs dans le roman et le film 2001, l'odyssée de l'espace et à la base du cycle de l'Élévation de David Brin.
Le phénomène ovni prend une nouvelle tournure dans les années 1980, principalement aux États-Unis, avec la publication des livres de Whitley Strieber (Communion) et de Jacques Vallée (Passeport pour Magonia). Strieber, écrivain de romans d'horreur, pensait que les extraterrestres le harcelaient et étaient responsables de « plages de temps disparues » (missing times) pendant lesquelles il était soumis à d'étranges expérimentations[28]. Cette nouvelle vision, plus sombre, est reprise par d'autres avec les enlèvements extraterrestres et sert de toile de fond à X-Files et bien d'autres séries télévisées. Cependant, même dans cette littérature, les extraterrestres ont des motivations qui peuvent être bienveillantes. Par exemple, le chercheur David Jacobs croit que nous subissons une forme d'invasion discrète par assimilation génétique. Le thème de la manipulation génétique (sans qu'il y ait nécessairement invasion) est également très présent dans les écrits de Budd Hopkins. Le psychiatre John Mack (1929-2004) pensait que l'éthique des « envahisseurs » était de jouer le rôle de guides sévères mais bons essayant d'inculquer la sagesse à l'humanité.
Les dix dernières années ont été très prolifiques en films inspirés par la culture ovni et les extraterrestres, dont Independence Day de Roland Emmerich en 1996 (reprenant aussi le thème de la Zone 51), Contact de Robert Zemeckis en 1997 et Signes de M. Night Shyamalan en 2002 (reprenant quant à lui le thème des agroglyphes).
Cercles de contactés et culture New Age
À partir des années 1950, commencent à apparaître des sectes mystiques liées au phénomène ovni, parfois appelées « cercles de contactés ». Le plus souvent les membres de ces sectes se rassemblent autour d'un individu, un gourou, qui affirme être en contact direct ou télépathique avec des êtres célestes ou extraterrestres. Le plus notable d'entre eux est Georges Adamski, qui affirme avoir été contacté par un grand et blond Vénusien (du nom d'« Orthon »), voulant avertir l'humanité des dangers de la prolifération nucléaire[29]. Adamski a été très largement discrédité, mais une Fondation Adamski a pris le relais, publiant et vendant les écrits d'Adamski. Au moins deux de ces sectes ont attiré un nombre important d'adhérents, The Aetherius Society, fondée par le mystique britannique George King en 1956, et la Fondation Unarius, établie par « Ernest L. » et Ruth Norman en 1954. Le thème récurrent de ces messagers extraterrestres est l'avertissement face au danger de la prolifération nucléaire. On trouve des groupes de contactés plus récents comme Heaven's Gate (« La porte céleste »), le mouvement raëlien, ou encore The Ashtar Galactic Command (« L'état-major galactique Ashtar »). De nos jours, de nombreuses sectes de contactés, anciennes comme nouvelles, montrent une volonté d'assimiler des idées proches du christianisme et d'autres religions orientales, mélangeant ces dernières avec des idées issues du thème de la bienveillance des extraterrestres à l'égard des Terriens.
Dans les années 1970, on note un renouvellement et un élargissement des idées associant les ovnis aux sujets surnaturels et occultes, avec la publication de beaucoup de livres New Age où les ovnis et les extraterrestres sont très présents. Certains adeptes des sectes de contactés des années 1950 avaient incorporé diverses idées religieuses et occultes à leurs croyances quant aux ovnis, mais dans les années 1970 ce phénomène se reproduisit sur une échelle considérablement plus grande. Beaucoup de participants du mouvement New Age y crurent et tentèrent d'établir un contact avec les extraterrestres. Un célèbre porte-parole de cette tendance était l'actrice Shirley MacLaine, connue pour son livre et sa mini-série Out on a limb.
Les Hommes en noir (Men in black)
Article détaillé : Les Hommes en noir.« Hommes en noir » (calque de l'anglais « Men in black ») est un terme collectif désignant des personnes imaginaires issues du folklore ovnilogique américain. Leur but serait d'empêcher l'humanité d'accéder à des connaissances de provenance extraterrestre, jugées trop dangereuses pour sa survie. Ils se présenteraient le plus souvent comme des agents travaillant pour le gouvernement fédéral américain. Ces personnes, parfois de sexe féminin, arriveraient seules ou en groupe (le plus souvent en trio) au domicile du témoin d’un événement étrange après un délai qui peut varier d’un jour à plusieurs mois. Le témoin voit en eux tantôt des agents du gouvernement chargés d’étouffer l’affaire, tantôt des créatures non humaines (extraterrestres ou humanoïdes) aux objectifs mystérieux. Ils sont souvent vêtus d'un costume sombre ou gris (tailleur pour les femmes), en général dans le style des années d’après-guerre (et ce quelle que soit la date de leur apparition), comme d’ailleurs leur voiture, lorsqu’ils en ont une.
C'est Gray Barker, dans un classique de l'ufologie, They knew too much about flying saucers, qui lança la thématique des « hommes en noir ». Il y a une dizaine d'années, John C. Sherwood affirma que Gray Barker publiait sous forme d'articles, dans son fanzine ufologique, des textes qui lui étaient soumis en tant que nouvelles de science-fiction. Les hommes en complet noir seraient donc une légende créée de toutes pièces, avant qu'elle ne passe dans le folklore américain du XXe siècle.
Des scénaristes ont souvent profité de la vague description qui est faite des « hommes en noir » pour incorporer ceux-ci dans différents épisodes de séries télévisées. Un comic et deux films, Men in Black et Men in Black 2, ainsi qu'un jeu de rôle du même titre, sont inspirés de ce folklore.
Faits et témoignages
La majorité des observations d'ovnis repose sur le témoignage plus ou moins précis d'une ou de plusieurs personnes ne pouvant apporter une preuve tangible de la réalité de leur observation. En dehors des cas reposant uniquement sur des témoignages, il existe des cas, beaucoup plus rares, corroborés par des éléments physiques directs ou indirects. L'explication de ces cas est sujette à d'intenses controverses, le lien entre l'élément physique et le témoignage étant l'aspect le plus généralement contesté. Une partie de ces cas a été investiguée par différentes agences gouvernementales scientifiques et militaires. La donnée physique directe concerne les cas détectés par radar ou photographiés, la donnée physique indirecte peut être par exemple une trace au sol ou la trace d'une influence électromagnétique ou d'une perturbation environnementale.
Témoignages
Cette catégorie représente la majorité des cas d'ovnis, à savoir l'observation de lumières ou d'objets dans le ciel ou au sol ou tout autre témoignage d'ovni observé par une ou plusieurs personnes. Ces témoignages ne sont pas facilement exploitables par les enquêteurs en raison de l'absence de preuves directes (comme une photographie) ou indirectes (traces au sol par exemple) de la présence d'un ovni.
Les observations d'ovnis impliquant une foule de témoins sont nombreuses. On peut citer, entre autres observations, la Vague belge, la Vague de Mexico et la bataille de Los Angeles. En France, certains cas ont été répertoriés par le GEIPAN, ainsi le cas des « Aldudes » où un ovni lumineux avec clignotant blanc, rouge et vert, fut observé le 2 février 1985 par une foule de témoins en Aquitaine, puis les jours suivants en Espagne et dans les Ardennes[30] (on peut aussi noter l'existence d'autres cas comme celui dit « des Hautes-Pyrénées »[31] ou celui dit du « Vaucluse ») [32].
Photographies et vidéogrammes
Les éléments principaux disponibles pour l'étude du phénomène ovni sont les photographies et les vidéos. Une analyse du corpus des photographies existantes permet de classer les photographies dites d'ovnis en trois catégories [33] :
- Les photographies d'ovnis minimales : la forme censée correspondre à un ovni est blanche, souvent uniforme, pauvre en détails, se détachant d'un arrière-plan noir ou très sombre ; ces photographies montrent parfois une partie de l'environnement. La valeur informationnelle de cette classe d'images est très faible. On citera par exemple la photo prise durant la « bataille de Los Angeles » dans la nuit du 25 février 1942, publiée dans le journal Los Angeles Times.
- Les photographies d'ovnis soucoupiques : les photographies de cette catégorie montrent des formes qui évoquent, conformément aux lois de la perspective, celles d'un volume de section circulaire surmonté d'un renflement plus ou moins proéminent. Le simple fait de vouloir les décrire amène une terminologie spécifique qui constitue déjà un début d'identification. La valeur informationnelle de cette classe d'images se réfère d'emblée au champ de la culture (la soucoupe volante en tant qu'engin extraterrestre), indépendamment de la nature de la chose photographiée.
- Les photographies d'ovnis exotiques : celles-ci sont minoritaires car elles ne représentent que 4% des images publiées et se distinguent des deux autres catégories par leur côté atypique. Elles ne s'apparentent ni à la photographie d'ovnis minimales, ni au stéréotype de la soucoupe surmontée d'un dôme. Avec ces photographies, il s'agit d'une non identification non pas par défaut de données ou de visibilité mais par discrimination. En conséquence, elles posent le problème de la non-identification de manière nettement plus aiguë que les autres. On peut alors en déduire qu'elles ont un intérêt plus important d'un point de vue heuristique (haute qualité informationnelle). Ce type d'image, quand il n'est pas ignoré ou rejeté, y compris par les revues spécialisées, reste très minoritaire dans les publications.
Voici quelques exemples célèbres de photographies d'ovnis :
- En janvier 1958, un photographe du navire-école Almirante Saldanha de la marine brésilienne prend six clichés d'un disque métallique survolant l'île de Trinidad. Ces clichés seront authentifiés par plusieurs laboratoires[34].
- En juin 1976, une photographie d'un ovni très lumineux est prise lors de l'observation des Îles Canaries. Aucun trucage ni aucune confusion avec un phénomène connu n'ont pu être décelés[35].
- La célèbre photo d'un ovni triangulaire de la vague belge de 1990, connue sous le nom de "Photo de Petit-Rechain", sera analysée par un étudiant de l'École royale militaire de Bruxelles faisant, sous la direction du professeur Marc Acheroy, un mémoire sur l'utilisation des techniques d'analyse photographique. La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux affirme que ce mémoire conclut à l'absence de trucage et à la matérialité de l'objet pris en photo. Une autre étude approfondie de cette photo par le professeur Auguste Meessen[36],[37] affirme l'absence de trucage. Néanmoins, Pierre Magain et Marc Rémy de l'université de Liège (département d'astrophysique) ont montré qu'il était très aisé d'obtenir les mêmes résultats en utilisant une maquette triangulaire en bristol avec encoches, collée contre une vitre transparente avec la lumière provenant de l'arrière-plan. De plus, une étude de Wim Van Utrecht a permis de reproduire par des moyens "artificiels" une photo similaire. À ce jour, la nature et l'origine de ce qui a été photographié sont toujours indéterminées.
- En mars 1997, une formation lumineuse survole la ville de Phoenix (Arizona)[38], plus de deux cents témoins se manifesteront auprès des autorités locales et l'objet sera filmé par neuf vidéastes amateurs (éliminant tout risque de méprise ou d'erreur de parallaxe). Cet évènement est communément appelé lumières de Phoenix.
- L'observation de Campeche, au Mexique, a lieu en 2004 lorsque le lieutenant Germán Marín Ramírez, opérateur radar d'un avion de l'Armée de l'air mexicaine, repère 11 échos radars qu'il n'arrive pas à identifier. En s'approchant de la source, la caméra infrarouge de l'avion filme onze lumières dans l'espace aérien mexicain. Les enregistrements infrarouges ont été conservés[39]. À l'heure actuelle, l'explication la plus probable est celle d'une méprise avec des torchères de puits de pétrole[40].
Traces physiques sur l'environnement
L'étude de ces données se fonde sur les traces physiques de débarquement, les impressions au sol (sol brûlé et/ou desséché, végétation brûlée et abimée, anomalies magnétiques, niveaux accrus de rayonnement et traces métalliques). D'un point de vue méthodologique, il est impossible d'établir avec certitude un lien entre les traces physiques alléguées et l'observation de l'ovni. La cause d'une altération environnementale peut être tout autre que causée par le passage d'un ovni, éventualité qui ne peut jamais être écartée puisqu'il n'est pas possible de faire les prélèvements juste avant puis juste après l'observation de l'ovni, pour comparaison. L'incident de Rendelsham et le cas de Trans-en-Provence sont deux des plus célèbres incidents où une observation aurait été corroborée par des traces physiques sur l'environnement.
- En 1982, des plantes situées à proximité du site d'une observation près de Nancy présentent une modification pigmentaire et une déshydratation importante. Ces données seront confirmées par plusieurs laboratoires indépendants.[41]
- Le 4 septembre 1989 vers 4 heures 30, aux Tuiles dans le Tarn, un homme de 72 ans souffrant d'insomnie aperçoit à travers sa fenêtre ouverte une forte lueur. Il se lève et voit en contrebas dans un champ de luzerne un carré lumineux de 10 mètres de côté environ. Cette lueur vient d'un objet stationnaire au-dessus du toit et en forme de toupie à multiples facettes. Au bout de 30 secondes environ, le phénomène disparaît brutalement sans aucun bruit ni odeur. Le témoin constate le lendemain que les tuiles (de type canal) sont brunâtres à l'endroit où le phénomène était stationné et qu'elles se sont déplacées, créant une gouttière. L'entrepreneur qui effectue la réparation du toit confirmera que les tuiles étaient vrillées dans le sens des aiguilles d'une montre sur 3 à 5 mètres de longueur et que le faîtage était affaissé à l'endroit de l'observation de l'engin. L'homme en question, qui a conservé l'anonymat (conformément à la procédure GEPAN/SERPA/GEIPA), n'a pas pu être couvert par son assurance et n'a pu obtenir d'indemnité que plusieurs années plus tard par le biais du FIV (fonds d'indemnisation aux victimes). Malgré tous les éléments matériels laissés par l'ovni et malgré toutes les investigations de la gendarmerie, l'enquête du SEPRA n'a pas permis de trouver une explication à cette observation. Les deux possibilités envisagées sont « l'affabulation intentionnelle ou le phénomène inexpliqué ».[42] [43]
Effets physiques sur témoins
Certains témoins ont déclaré avoir ressenti des effets physiques durant ou après le passage d'un ovni, comme des maux de tête, des acouphènes, des nausées, des brûlures épidermiques ou cornéennes (lors de l'incident de Falcon Lake), voire des paralysies temporaires. On a aussi recensé des cas d'empoisonnement radioactif, comme dans l'affaire Cash-Landrum. Cependant, dans la majorité des cas, aucune preuve médicale n'a pu être apportée, ou dans le cas des brûlures, la banalité de la blessure n'exclut pas la possibilité d'un canular.
En France, on peut noter l'existence de deux cas où des témoins ont manifesté un effet physique après avoir « rencontré » un ovni. Les dossiers du GEIPAN relatent des faits qui se sont déroulés le 1er décembre 1979 vers 19 heures 35 dans la commune d'Annot (Alpes-de-Haute-Provence) : un boucher, parti faire une livraison, rapporte avoir été poursuivi pendant 2 km à 80 km/h par une boule jaune qui émettait un bruit strident. Le témoin a subi un choc nerveux ainsi qu'une occlusion intestinale. L'enquête n'a pas permis d'identifier le phénomène observé[44]. L'autre cas s'est produit le 10 mars 1980 dans la commune d'Authon-du-Perche (Eure-et-Loir) : une grande forme rectangulaire avec des rampes lumineuses a été observée, après un appel de témoin, par plusieurs gendarmes dont certains ont ressenti par la suite des malaises ou des insomnies. [45]
Détections radar et poursuites
Celles-ci sont souvent considérées parmi les meilleurs cas puisqu'elles font participer le personnel et les opérateurs qualifiés civils ou militaires des tours de contrôle parallèlement à un contact visuel. En voici quelques exemples:
- En janvier 1948, lors de l'incident de Mantell dans le Kentucky, l'observation d'un ovni par de nombreux témoins civils et militaires est suivie d'une « course-poursuite » entre l'ovni et 3 chasseurs, entraînant l'accident mortel du chef d'escadrille Thomas F. Mantell. [46]
- En juillet 1952, la célèbre observation de Washington est corroborée par plusieurs radars civils et militaires.
- En août 1956, lors de l'incident de Lakenheath, les radars des bases militaires de Bentwaters et Lakenheath (Royaume-Uni) détectent une formation de 15 objets se déplaçant à plus de 6400 km/h dans un silence total sans aucun boum supersonique. Le rapport Condon étudiera ce cas mais ne pourra présenter aucune explication rationnelle du phénomène.
- En septembre 1976, les radars iraniens détectent des ovnis durant le célèbre incident de Téhéran.
- En mars 1990, l'armée de l'air belge fait décoller deux F-16 afin d'intercepter un ovni signalé par plusieurs témoins au sol et apparu sur les radars. La « chasse » dure environ une heure. Selon le général de Brouwer, de l'armée de l'air belge, « des taux d'accélération très importants ont été mesurés, non imputables à des engins conventionnels ». L'analyse de l'enregistrement radar des F-16 indique que l'engin non identifié effectua des manœuvres « théoriquement mortelles pour un pilote humain » (passant en quelques secondes de 700 à 10 000 pieds puis redescendant à 500 pieds en 5 secondes, tout en accélérant à plus de 1500 km/h).[47],[48]
- Le 15 octobre 2004, en France, une patrouille de Mirages 2000 est « suivie » par un trafic inconnu. Le chef de patrouille enregistre également le visuel du point qui disparaît au bout de 15 à 20 secondes. Malgré la forme ovoïde de l'astronef, le chef de patrouille conclut au passage d'un aéronef de type chasseur inconnu. Après enquête du GEIPAN, l'événement reste inexpliqué. [49]
Interférences électromagnétiques
Les interférences électromagnétiques concernent les voitures ayant calé, les pannes de courant ou black-out, les interférences radio/télé, les problèmes de communication et de navigation aérienne. Une liste de plus de trente incidents d'avion a été compilée par Dr Richard F. Haines, scientifique à la NASA. L'incident de Téhéran, qui eut lieu en Iran dans la nuit du 18 au 19 septembre 1976, est le cas le plus célèbre du genre.
Une affaire de ce genre s'est aussi déroulée en France, le 3 septembre 1985 vers 22h, à Lyon. Ce soir-là, de nombreux témoins aperçoivent une boule de la grosseur d'une balle de football tomber silencieusement et verticalement dans les eaux du port Édouard-Herriot. La boule lumineuse est entourée d'un halo fluorescent vert. À cet instant précis, tous les éclairages de la voiture de surveillance de la patrouille de police se mettent à clignoter devant tous les témoins. Ensuite, durant une minute, une lueur jaune-blanchâtre d'un diamètre d'environ 30 mètres est vue dans le fond de l'eau par les personnes présentes sur les lieux. Cette chute est également aperçue par d'autres témoins situés en dehors de la ville de Lyon. Une radioactivité peu importante a été détectée lors des premiers sondages de surface. L'enquête de gendarmerie n'a pas permis d'identifier le phénomène. [50]
Contre-exemple d’un cas d’ovni élucidé
La plupart des observations d'ovnis trouvent après enquête une explication simple. La plupart du temps les ovnis sont des phénomènes prosaïques mal interprétés. Voici un exemple cité dans le rapport COMETA d'un cas d'ovni étudié par le SEPRA.
Le 29 septembre 1988, un garagiste circulant sur l'autoroute Paris-Lille vit une énorme boule rouge traverser la chaussée à quelques dizaines de mètres de lui et rouler en contrebas. Lançant des reflets lumineux et enveloppée d'une fumée dense, la boule finit par s'arrêter dans un champ. Troublé par cette observation, le garagiste alla en rendre compte aux gendarmes de l'autoroute. La gendarmerie, sur ordre du préfet, neutralisa alors l'autoroute et une zone de plusieurs kilomètres autour de l'objet. Le témoin principal et sa famille furent conduits par précaution à l'hôpital où ils subirent une série d'examens. Des agents de la Sécurité civile et de la Sécurité militaire se rendirent sur le lieu de l'incident munis de compteurs Geiger. En effet, on attendait à cette période la chute du satellite soviétique Cosmos 1900, équipé d'un générateur électronucléaire, et des consignes précises avaient été données. Le CNES précisa assez rapidement qu'à la même heure Cosmos 1900 survolait l'océan Indien. Avançant avec précaution, les spécialistes de la sécurité s'approchèrent d'une sphère de 1,50 m de diamètre environ. Ils constatèrent qu'elle ne portait aucune trace des échauffements et des effets mécaniques considérables que produit une rentrée atmosphérique et qu'elle était recouverte de petits miroirs. On ne décela près d'elle ni fumée, ni radioactivité. On apprendra plus tard que cette sphère, destinée à servir d'accessoire à un concert de Jean-Michel Jarre, était tombée du camion qui l'emportait à Londres. Les petits miroirs collés sur son enveloppe en polystyrène étaient destinés à réfléchir les effets lumineux du spectacle.
Les enquêtes officielles
Depuis une cinquantaine d'années, de nombreuses études scientifiques officielles ou officieuses sur le phénomène ovni ont été menées par divers organismes gouvernementaux et associations d'étude. Certaines études officielles, comme le rapport Condon, concluent que des recherches approfondies « ne peuvent probablement pas se justifier par l'espoir qu'elles pourraient faire progresser la science ». Quelques études comme celles du GEPAN sont restées neutres dans leurs conclusions tout en suggérant la poursuite des études scientifiques sur le sujet pour élucider les cas les plus compliqués. D'autres études privées ou gouvernementales (comme le rapport COMETA ou l'estimation de la situation du projet Sign), minoritaires, concluent en faveur de l'hypothèse extraterrestre de certains ovnis et critiquent la position officielle de la communauté scientifique.
Enquêtes états-uniennes
Le gouvernement américain décida d'enquêter sur le phénomène ovni dès la fin des années 1940 et créa différentes commissions d'enquête sur le sujet.
Le 9 juillet 1947, le Service de renseignement de l'Armée de l'air américaine, en coopération avec le FBI, démarra secrètement une enquête visant à étudier les meilleurs témoignages d'ovnis, y compris ceux de Kenneth Arnold et de l'équipage du vol de United Airlines. Le Service de renseignement déclara employer « tous ses scientifiques » pour déterminer si un « tel phénomène pouvait, en fait, se produire ». En outre, la recherche fut conduite « en gardant présent à l'esprit que les objets volants étaient peut-être un phénomène céleste » ou « un corps étranger conçu et commandé par des moyens mécaniques »[51]. Trois semaines plus tard, ils conclurent que « ces histoires de soucoupes volantes ne sont pas toutes le fruit de l'imagination ou de l'exagération de certains phénomènes naturels. Il y a vraiment des vols de quelque chose ».
Un supplément d'enquête mené par les divisions technique et de renseignement de l'Air Materiel Command arriva aux mêmes conclusions[52], à savoir que « le phénomène correspond à quelque chose de réel et non à des visions. Ce sont des objets en forme de disque, d'apparence métallique, et gros comme des avions. » Leurs caractéristiques sont une « une vitesse ascensionnelle et une maniabilité extrêmes », une absence de bruit en général, une absence de traînée, des vols à l'occasion en formation et un comportement « fuyant dès qu'ils sont repérés par un avion ou un radar sans intention hostile ». La directive Air Force 200-2 de 1954 définit un ovni comme étant « tout objet aéroporté ayant un comportement, des caractéristiques aérodynamiques ou des particularités insolites ne correspondant à aucun type d'avion ou de missile connus, ou ne pouvant être absolument assimilées à un objet familier ». Cette directive stipule que les ovnis de catégorie B doivent être étudiés en tant que « menace éventuelle pour la sécurité des États-Unis » et qu'il faut en déterminer « les aspects techniques afférents ». En outre, le personnel de l'Armée de l'air est sommé de ne pas discuter avec la presse des cas non élucidés. On recommande donc, fin septembre 1947, qu'une étude officielle du phénomène soit mise en place par l'Armée de l'air. Il s'ensuit la création du projet Sign[53] fin 1947, lequel devient le projet Grudge[54] fin 1948, puis le Projet Blue Book[55] en 1952. Blue Book prend fin en 1970, mettant un terme aux investigations officielles des Forces aériennes dans ce domaine.
L'usage de l'appellation ovni à la place de « soucoupe volante » fut suggérée par le capitaine Edward J. Ruppelt, premier directeur du Projet Blue Book, estimant que le terme de « soucoupe volante » ne reflète pas la diversité des observations. Ruppelt relate son expérience dans un mémoire : The Report on Unidentified Flying Objects[56] (1956), premier livre à employer le terme UFO (prononcé you-foe par l'auteur mais qui est plus généralement épelé).
- Le projet Sign
Le projet Sign fut la première étude scientifique officielle de l'Armée de l'air américaine sur les ovnis à la suite des premières apparitions de soucoupes volantes. Ce projet, qui voit le jour fin 1947 sous l'impulsion du général Nathan F. Twining, a pour quartiers la base aérienne de Wright-Patterson, dans l'Ohio. Il est placé sous le commandement du capitaine Robert R. Sneider. Bien que le projet ait été classifié "d'accès restreint", son existence est connue du grand public, souvent sous l'appellation de « projet Soucoupe ». Le projet engage aussi des conseillers scientifiques, comme l'astronome américain Josef Allen Hynek, chargé de distinguer les cas de confusions avec des étoiles ou des météorites.
La première entreprise de grande envergure du projet Sign fut l'étude du célèbre incident de Mantell. Les enquêteurs de Sign arrivèrent à la conclusion que Mantell avait confondu la planète Vénus (en plein après-midi) et qu'il avait été victime d'une défaillance d'oxygène. Ils n'expliquèrent cependant pas les observations concordantes de témoins au sol, ni pourquoi l'avion avait explosé en plein vol.
Au fil des enquêtes, les enquêteurs de Sign devinrent plus favorables à l'hypothèse extraterrestre et remirent une Estimation de la situation au Pentagone. Dans ce rapport, les scientifiques de Sign expliquent en quoi l'hypothèse extraterrestre est selon eux la plus plausible pour expliquer la nature des ovnis les plus mystérieux. Elle fut cependant rejetée par le général Hoyt S. Vandenberg. Quelques mois plus tard, elle fut rendue publique et plus ou moins oubliée. Le Projet Sign fut remplacé par le Projet Grudge fin 1948.
- Le projet Grudge
Le projet Grudge fut la seconde étude officielle de l'US Air Force chargée d'étudier le phénomène ovni entre 1949 et 1952. Dirigé par le général Charles Cabell, le projet fut très controversé en raison d'un certain nombre de démystifications douteuses. Certains y virent une tentative de désinformation de l'US Air Force en réponse aux conclusions du projet Sign.
Comme Sign, Grudge avait établi que la majorité des cas d'ovnis étaient dus à des méprises. Mais alors que les enquêteurs du projet Sign avaient admis l'existence de cas mystérieux et non identifiés, les enquêteurs du projet Grudge affirmèrent que tous les cas non identifiés étaient probablement causés par des phénomènes connus. Les enquêteurs du projet Grudge lancèrent une campagne de relations publiques pour expliquer cela aux Américains.
En août 1949, le personnel de Grudge rendit son rapport, y affirmant que toutes les analyses indiquaient que les observations d'ovnis découlent :
- d'une méprise avec des objets classiques,
- d'une forme d'hystérie collective et de nervosité,
- d'individus qui inventent ces observations,
- de personnes atteintes de troubles psychiatriques.
Comme le soulignera en 1956 à propos du projet Grudge le futur chef du projet Blue Book (Edward J. Ruppelt dans son livre intitulé The Report on Unidentified Flying Objects): « Avec le changement de nom et de personnel, vint le changement d'objectif, clairement affiché, qui était de se débarrasser des ovnis. Ce ne fut jamais écrit nulle part, mais il ne fallait guère d'efforts pour voir qu'il s'agissait là du véritable objectif du projet Grudge. Ce but inavoué transparaissait dans chaque note de service, rapport ou directive ».
Le lieutenant Jerry Cummings, nommé responsable du projet Grudge au début de l'été 1951, déclara : « Tout le monde se moque des enquêteurs du Grudge. Sur l'ordre du patron de l'ATIC, le général Harold Watson, les employés du projet Grudge déprécient systématiquement les rapports qui leur sont envoyés. Leur seule activité consiste à proposer des explications nouvelles ou originales pour plaire à Washington »[57]. L'astronome américain Josef Allen Hynek, une fois devenu partisan de l'hypothèse extraterrestre, critiqua Grudge pour les mêmes raisons. C'est pour cela que le projet Grudge est généralement perçu par les ufologues défendant l'hypothèse extraterrestre comme une opération de démystification visant à désintéresser la population des ovnis.
Le capitaine Edward J. Ruppelt prend, le 12 septembre 1951, la direction du projet Grudge qui deviendra le projet Blue Book l'année suivante.
- Le projet Blue Book
Le projet Blue Book, dirigé par le capitaine Edward J. Ruppelt, fut la plus célèbre des études américaines sur le phénomène ovni. Les trois objectifs officiels du projet Blue Book étaient :
- de trouver une explication pour l'ensemble des témoignages d'observations d'ovnis,
- de déterminer si les ovnis représentent une menace pour la sécurité des États-Unis,
- de déterminer si les ovnis présentent une technologie avancée que les États-Unis pourraient exploiter.
À cela, vint s'ajouter le rôle de porte-parole gouvernemental sur le phénomène ovni qui obligea, à de nombreuses reprises, les enquêteurs du projet Blue Book à délaisser l'aspect scientifique pour répondre à des considérations plus politiques.
Le projet Blue Book examina 10 147 cas, dont 9 501 furent expliqués. [58] Mais sur les 3 201 cas retenus pour l'analyse statistique, il ressort que les cas avérés mais inexpliqués représentent 22 % de l'ensemble, et que ce taux atteint 38 % pour les rapports faits par des observateurs militaires qualifiés (pilotes, contrôleurs, services de sécurité). Outre les 10 147 rapports d'observation, les archives du projet Blue Book comprennent 8 360 photos, 20 bobines de film (ce qui représente 6h30 de film) et 23 enregistrements audio d'interviews de témoins.
Cette commission se divisera en une section d'étude, une section d'investigation, un agent de liaison avec le Pentagone et des conseillers scientifiques civils. Les observations d'ovnis très médiatisées se multipliant au cours de l'année 1952, les hautes sphères du gouvernement commencent à s'intéresser de très près à ce phénomène et décident d'accentuer les investigations dans ce domaine. En septembre 1953, le capitaine Ruppelt démissionne de son poste. Le capitaine Charles Hardin reprend la direction du projet en mars 1954. Devant faire face à de nombreuses attaques sur l'opacité de l'armée à propos du phénomène ovni, le capitaine décide de rendre public le rapport spécial n° 14 du projet Blue Book. Ce rapport, qui conclut à l'inexistence des ovnis, est mis en vente auprès du grand public en octobre 1955[59]. Le capitaine George T. Gregory est nommé à la tête du projet en avril 1956. Il sera remplacé par le major Robert J. Friend en octobre 1958. En avril 1963, le projet Blue Book passe sous les ordres du major Hector Quintanilla. En mars 1966, une observation d'ovni très médiatisée et les prises de position sceptiques de l'US Air Force amènent plusieurs scientifiques civils du projet (dont Josef Allen Hynek) à prendre publiquement parti pour la réalité du phénomène ovni et, donc, contre la position officielle du projet Blue Book.
Ces divergences amèneront le gouvernement américain à commanditer, en 1969, un rapport d'experts auprès du docteur Edward Condon, de l'université du Colorado, afin d'établir ou non la réalité du phénomène ovni. Ce rapport portant sur une centaine de cas fut rendu public en 1969 sous le nom de rapport Condon[60]. Environ 15 % des cas d'ovnis étudiés par le comité Condon en 1969 ont été considérés comme inexpliqués une fois passés en revue par l'Institut américain de l'aéronautique et de l'astronautique (AIAA). Néanmoins, les rédacteurs du rapport Condon conclurent qu'il n'y avait pas de preuves suffisamment solides pour soutenir l'hypothèse extraterrestre et donc que les études sur le phénomène ovni devaient être abandonnées. Le rapport commence par une phrase résumant leurs conclusions: « Notre conclusion générale est que l'étude des ovnis durant ces vingt et une dernières années n'a rien apporté à la connaissance scientifique. L'examen soigneux du dossier tel qu'il nous est disponible nous amène à conclure que d'autres études approfondies des ovnis ne peuvent probablement pas se justifier par l'espoir qu'elles pourraient faire progresser la science. » Ils ajoutèrent que le phénomène ovni n'était probablement dû qu'à des méprises complexes avec des phénomènes prosaïques, mais qu'une frange de 6 à 10 % de cas résistait à l'analyse critique et devait relever de cas d'hallucinations ou de canulars. Le rapport Condon fut une étape importante dans le développement du modèle sociopsychologique du phénomène ovni, qui reste aujourd'hui la position majoritaire au sein de la communauté scientifique traditionnelle.
L'objectivité de ce rapport fut mise en doute par la suite en raison des conclusions apparemment contradictoires qui y figurent. L'astronome Joseph Allen Hynek, sollicité pour faire partie du comité Condon, affirme avoir refusé d'y participer au vu d'un document introductif distribué par Condon à tous les membres de la commission et qui indiquait, avant le début de toute enquête, les conclusions négatives auxquelles ceux-ci devaient parvenir (plus tard, des documents de la CIA rendus publics révélèrent que le phénomène ovni risquait d'entraîner des « désordres » sociaux et qu'il était donc vivement recommandé que tout soit mis en œuvre pour désintéresser le public américain de ce sujet). Le rapport suggérait entre autres que des scientifiques reçoivent une formation qui leur permette de ramener le contenu des observations à un ensemble de phénomènes naturels.
Le projet Blue Book sera donc officiellement dissous en décembre 1969 et cessera toute activité en janvier 1970. Conservées jusqu'en 1974 dans les archives de l'Armée de l'air américaine, les archives du projet Blue Book sont stockées depuis 1976 aux archives nationales américaines et consultables en ligne. [61]
Bien que l'affirmation selon laquelle les astronomes n'ont jamais rapporté de témoignage sur les ovnis soit courante, l'US Air Force rapporte qu'environ 1 % des témoignages sur lesquels reposent le projet Blue Book proviennent d'astronomes professionnels ou amateurs. Au cours des années 1950 le professeur Joseph Allen Hynek avait questionné une quarantaine de ses collègues, dont un peu plus de 10 % avaient effectivement observé des phénomènes inexpliqués. Hynek cite notamment le professeur La Paz, directeur de l'Institut de météorisme de l'université du Nouveau-Mexique, et Clyde Tombaugh, découvreur de la planète Pluton, décédé en 1997. Dans les années 1970, le professeur Peter A. Sturrock a repris le sujet de façon exhaustive, en adressant un questionnaire détaillé aux 2611 membres de l'Association astronomique américaine, en leur garantissant l'anonymat. La moitié a répondu et on trouve une soixantaine d'observations, soit environ 5 %. On peut donc dire qu'on trouve chez les astronomes un pourcentage d'observations de PAN comparable à celui de la population générale.
- Politique de désinformation
Certains auteurs comme François Parmentier considèrent que les gouvernements désinforment le grand public en ce qui concerne le phénomène ovni, en particulier le gouvernement des États-Unis.
En pleine guerre froide, inquiet à l'idée que les récents ovnis pourraient être des prototypes secrets russes (le gouvernement pensait avoir à faire à des armes volantes non identifiées, non pas à des véhicules spatiaux extraterrestres), l'état-major américain décide d'enquêter sur ce phénomène. Dans l'espace aérien américain, différentes procédures de collecte et de transmission des observations sont intégrées dans des dispositifs généralistes et en particulier sur les observations d'objets non identifiés. La principale procédure mise en place s'appelle le CIRVIS, mais dès octobre 1947, le général Schulgen, chef des renseignements de l'état-major de l'air au Pentagone, active la transmission des informations sur les ovnis à l'étranger et ordonne d'en garder le secret sous peine de violation des lois de l'espionnage [62]. Le système outrepasse l'armée : une directive JANAP 146 oblige les militaires, mais aussi les commandants de bord de l'aviation civile et de la marine marchande, à rapporter leurs observations d'ovnis de toute urgence à certaines autorités, qui doivent elles-mêmes en rendre compte, notamment au Commandement opérationnel de l'air (maintenant NORAD) à Colorado Springs. Cette extension suscite des protestations, surtout parmi les pilotes civils qui lancent une pétition en 1958. En 1959, le Canada adopte le CIRVIS qui couvre ainsi tout le continent nord-américain[63].
Toute la presse étrangère est minutieusement analysée (même les journaux français, nationaux et locaux). Mais les informations ne sont pas assez détaillées et doivent être approfondies. Quand Paris Match publie un article sur une observation à proximité de l'aéroport d'Orly, dans la nuit du 18 au 19 février 1956 [64], le nouveau directeur adjoint du renseignement scientifique de la CIA dénigre la presse française alors que l'intérêt que porte la France aux ovnis est suivi de près. Lorsque le sujet fait pour la première fois les gros titres de la presse quotidienne nationale, en juin 1952, l'information remonte aussitôt aux États-Unis via un rapport de renseignement[65].
En 1949, un mémorandum du FBI adressé à son directeur, John Edgar Hoover, l'informe que « lors des récentes réunions hebdomadaires de renseignement entre le G-2 (renseignement de l'Armée de terre), l'ONI (renseignement de la Marine), l'OSI (bureau des enquêtes spéciales des Forces aériennes) et le FBI, dans les quartiers de la 4e armée, les officiers du G-2 de la 4e armée ont discuté du problème des "disques volants", "soucoupes volantes" et "boules de feu". Ce sujet est considéré comme top secret (secret Défense) par les officiers de renseignement de l'Armée de terre et des Forces aériennes » [66]. Ainsi, la divulgation, en 1979, d'une lettre du général de l'Armée de l'air Carroll H. Bolender annonçant la fin imminente du projet Blue Book, ne mettra pas fin aux rapports militaires sur les ovnis pouvant affecter la sécurité nationale parce que ces rapports secret Défense ne font pas partie du système Blue Book[67].
Cette doctrine est élaborée dans l'après-guerre par le Conseil national de sécurité (Directives NSC 4/4A, 4 décembre 1947; NSC 10/2, 18 juin 1948; NSC 68, 14 avril 1950) et le bureau de stratégie psychologique (Psychological Strategy Board (PSB)), créé le 4 avril 1951 pour lutter contre « l'influence communiste » puis par rapport aux ovnis. En 1952, Walter Smith, directeur de la CIA, fait savoir au bureau de stratégie psychologique qu'il transmet au Conseil national de sécurité une proposition de directive « concluant que les problèmes liés aux objets volants non identifiés paraissent avoir des implications en termes de guerre psychologique aussi bien pour le renseignement que pour les opérations et propose de discuter des possibles utilisations offensives ou défensives de ces phénomènes à des fins de guerre psychologique » (Mémorandum de Walter Smith au directeur du Bureau de stratégie psychologique, 28 septembre 1952) alors que les intrusions aériennes d'ovnis près des installations nucléaires et sur des sites de missiles atomiques étaient publiquement considérées comme sans aucun intérêt pendant la guerre froide (on peut consulter les documents du FBI pour la période d'après-guerre, notamment ceux portant sur « la protection des installations vitales » [68] et ceux du Ministère de la Défense pour les années 1970 [69]). Selon le lieutenant Bethune, un officier du renseignement de la Navy (ONI) se rendit inopinément chez lui quelques semaines après un incident. Il l'interrogea sur son observation, lui présenta des photographies de différents types d'ovni à des fins d'identification, puis lui fit cette confidence à propos des rapports de la Navy sur les ovnis et de leur destination : « Ils vont d'abord à un comité de douze personnes qui regardent s'ils ont un impact en matière de sécurité nationale. Si une telle incidence est trouvée, les rapports ne sont jamais diffusés ailleurs. Les cas pour lesquels le comité ne trouve pas d'impact sont envoyés à l'Armée de l'air ou aux services de la Marine traitant les cas ordinaires d'ovni » (Commandant Graham Bethune, UFO in the North Atlantic: February 10, 1951, publication privée, 1991, à paraître chez AuthorHouse) [70].
Les sceptiques considèrent pour leur part que c'est le mouvement ufologique qui désinforme le grand public en le trompant sur l'état actuel du débat scientifique concernant la nature du phénomène ovni. Cette idée est reflétée par le titre de certains ouvrages ufosceptiques, tels que UFOs : The public deceived.[71]: selon l'auteur, ceux qui trompent le grand public sont les associations ufologiques qui essaient de propager "l'idéologie" qu'il y aurait des véhicules spatiaux extraterrestres visitant notre planète. De plus, les sceptiques critiquent les médias qui se font bien trop souvent l'écho de l'hypothèse extraterrestre [72], sans analyse critique de ce genre de théorie.
Enquêtes françaises
La France, également, créa plusieurs organismes de recherche sur le sujet.
Le Groupe d'étude des phénomènes aérospatiaux non identifiés (GEPAN) était un organisme officiel dépendant du CNES situé à Toulouse et chargé de l'étude du phénomène ovni. Créé en 1977 sous l'impulsion de Claude Poher, cet organisme avait pour but de réaliser des études sur le phénomène ovni et de coordonner les rapports de la gendarmerie nationale, l'aviation civile, l'armée de l'air et Météo-France en la matière. Il est l'auteur de nombreuses études statistiques. Une autre de ses missions était d'informer le public sur les ovnis, en rédigeant les Notes techniques (comme la Note Technique 16 sur le cas de Trans-en-Provence en 1981). Son premier président fut Claude Poher, de 1977 à 1978. Au début, celui-ci était seul avec une secrétaire à s'occuper du GEPAN, mais bénéficiait cependant de la collaboration officieuse d'autres membres du CNES comme Jean-Jacques Velasco. Il réussira, malgré tout, à obtenir plus de moyens et de personnel. En 1978, le GEPAN compte une dizaine de membres et est supervisé par un conseil scientifique de sept savants et ingénieurs (avec entre autres Hubert Curien). Par ailleurs, d'autres scientifiques français intéressés par les ovnis collaborent avec le GEPAN, comme Jean-Pierre Petit, et Poher noue des contacts avec certaines associations ufologiques. Le 30 décembre 1978, Poher, démissionnaire, est remplacé par le mathématicien Alain Esterle, qui sera directeur du GEPAN jusqu'à sa démission en 1983. La direction d'Esterle correspond à la période faste du GEPAN. Les crédits augmentent et Esterle dynamise l'activité de l'organisation, laquelle travaille alors à pleine vitesse. En 1983, la hiérarchie du CNES accule Esterle à la démission. En effet, le GEPAN et l'armée ont mené des expériences de MHD dans le dos de Jean-Pierre Petit, qui avait pourtant lancé l'idée. Par crainte du scandale, Esterle est donc congédié. Jean-Jacques Velasco, spécialiste en optique, le remplace au poste de directeur, entre 1983 et 1988. Le GEPAN est alors contesté. En plus de l'affaire MHD, beaucoup de savants rationalistes contestent la raison d'être du GEPAN, tandis que les ufologues critiquent la réserve et la prudence qu'observe l'organisme sur les ovnis. De plus, le CNES diminue son soutien au GEPAN. À partir de 1983, le Conseil scientifique est supprimé, la publication des Notes techniques arrêtée et l'activité de l'organisme s'essouffle. Finalement, en 1988, le GEPAN est remplacé par le SEPRA.
Le Service d'expertise des phénomènes de rentrée atmosphérique (SEPRA) avait deux objectifs : prévoir et étudier les rentrées atmosphériques de météores et de satellites et analyser les informations concernant les PAN (phénomènes aérospatiaux non identifiés, dénomination officielle des ovnis au CNES). En 2000, l'étude des rentrées atmosphériques lui fut retirée, l'obligeant à se consacrer uniquement à l'étude des PAN. Contrairement au GEPAN, le SEPRA n'a jamais été doté de vrais moyens de mener des investigations rigoureuses, et n'a jamais publié de notes techniques pour rendre publiques ses conclusions. Le SEPRA ne pouvait pas engager des enquêtes scientifiques de son propre chef, mais avait accès à tous les rapports de gendarmerie sur les ovnis, ainsi qu'aux dossiers des compagnies aériennes sur les observations effectuées par leurs pilotes. En 2001-2002, le CNES, désireux de supprimer le SEPRA, lança un audit auprès de trente-trois personnalités scientifiques, politiques et militaires, sur la nécessité d'étudier le phénomène ovni. Le résultat de cet audit, à savoir que l'étude des ovnis peut avoir un intérêt scientifique, sauva provisoirement le SEPRA. Cependant, en 2004, officiellement à cause de sa réorganisation interne, le CNES décida de supprimer le SEPRA, mais la vraie raison était la prise de position de M. Velasco en faveur de l'origine extraterrestre de certains ovnis et à la publication d'un livre[73]. Le SEPRA renaîtra cependant de ses cendres en 2005 sous le nom de GEIPAN.
Le Groupe d'étude et d'information sur les PAN (GEIPAN) est placé sous l’égide d'un comité de pilotage qui donne au CNES ses recommandations sur ses orientations et son fonctionnement. Présidé par Yves Sillard, ancien directeur général du CNES, il comprend quinze membres, représentant les autorités civiles et militaires françaises (gendarmerie, police, sécurité civile, DGAC, armée de l'air) et le monde scientifique (CNRS, Météo-France, CNES). Parmi les quelque mille six cents cas présents dans les dossiers du CNES, certains restent inexplicables « en dépit de la précision des témoignages et de la qualité des éléments matériels recueillis », après enquête du GEIPAN. Ces cas sont désignés sous l'appellation de « phénomènes aérospatiaux de catégorie D » ou « PAN D ».
De cette étude menée par des enquêteurs du GEIPAN, ressortent les chiffres suivants :
- 9 % de cas parfaitement identifiés avec preuve à l'appui (catégorie A) ;
- 33 % de cas probablement identifiés sans preuve formelle (catégorie B) ;
- 30 % de cas non identifiables par manque de données physiques et/ou imprécision des témoignages (catégorie C) ;
- 28 % de phénomènes non identifiés (catégorie D).
À noter que si un établissement public comme le GEIPAN répertorie les cas civils d'enquêtes sur les ovnis, il existe un autre établissement, celui-là militaire (dont l'existence a été rendue publique au Journal Officiel du 12 janvier 1955), la Section d'étude des mystérieux objets célestes, ou SEMOC. Ses archives sont classées secret Défense, contrairement à celles du GEIPAN.
A l'échelle de l'Union Européenne, le "Committee on Energy, Research and Technology" devait étudier l'opportunité d'une recherche sur les ovnis. En février 1993 le rapporteur de la commission sur ce sujet, le physicien italien Tullio Regge, recommandait la mise en place d'une recherche européenne sur le modèle du SEPRA de l'époque. Cette résolution ne fut pas discutée au Parlement Européen pour des raisons politiques et budgétaires, mais en aucun cas pour des raisons scientifiques. La situation à depuis évolué en France avec la création du GEIPAN et la mise en ligne de la totalité de ses archives. Depuis l'ouverture au public de ces archives le 22 mars 2007[74], on constate que de nombreuses personnes ayant suivi un cursus scientifique (qu'il s'agisse de pilotes de lignes ou de contrôleurs aériens) ont été témoins d'observations. Ces observations faites par des personnels soumis régulièrement à des tests psychologiques et recrutés entre autres pour leur bonne vue, sont hautement crédibles. De nombreuses observations faites par des ingénieurs de l'aviation ont été répertoriées par le GEIPAN.[75]
Enquêtes britanniques
La Grande-Bretagne a conduit plusieurs enquêtes au sujet des ovnis. Le contenu de certaines de ces enquêtes a depuis été rendu public.
Enquêtes canadiennes
En 1950, le gouvernement canadien crée le projet Magnet, sous l'égide de l'ingénieur James Wilbert Brockhouse Smith, lequel gère le projet jusqu'à sa dissolution en 1954. Ce projet est marqué notamment par les déclarations de son directeur qui, dès 1953, tient publiquement les propos suivants : « Il apparaît alors que nous sommes face à une forte probabilité de l'existence réelle de véhicules extraterrestres, indépendamment de leur accord avec notre vision des choses. »
Le ministère de la défense nationale a mené des enquêtes sur les ovnis tout autour du Canada, en particulier à Duhamel, en Alberta, à Falcon Lake, au Manitoba, et à Shag Harbour, en Nouvelle-Écosse[76].
Autres pays
Par ailleurs, dans d'autres pays, l'armée (Royaume-Uni ou l'Espagne par exemple), les services de renseignement (KGB en Union soviétique), ou des agences civiles (Pérou) ont enquêté sur le phénomène ovni.
Ufologie
L'ufologie est une discipline non-officielle, souvent amateure, qui consiste à recueillir, analyser et interpréter tout ce qui se rapporte au phénomène ovni (photographies, témoignages, traces au sol, etc.). Elle est née dans les années 1950, en même temps que la médiatisation de l'observation de Kenneth Arnold et de l'incident de Roswell, traduisant le besoin chez certaines personnes de comprendre le phénomène et de s'informer à son sujet. Ce qui caractérise l'ufologie c'est qu'elle consiste en une étude non-officielle des ovnis, par rapport aux études officielles de l'armée de l'air des États-Unis ou du CNES par exemple. Contrairement à une idée reçue, l'ufologie n'a pas vocation à défendre l'hypothèse extraterrestre des ovnis. En effet, de nombreux ufologues étudient l'aspect sociopsychologique de ce phénomène, d'autres mêmes défendent des théories paranormales.
Parmi les ufologues, on retrouve des scientifiques et des ingénieurs mais généralement des gens n'ayant aucune formation scientifique. L'ufologie est souvent considérée comme une pseudo-science par ses détracteurs.
Article détaillé : ufologie.Cas inexpliqués : interprétations et hypothèses
Les statistiques issues d'études d'organismes gouvernementaux officiels indiquent que la majorité des témoignages d'ovnis reposent sur une identification erronée (ou méprise) de phénomènes connus. Cet élément n'est pas sujet à controverse. Néanmoins, le débat est toujours d'actualité en ce qui concerne les cas inexpliqués. Deux tendances principales sont apparues : d'un côté ceux qui affirment que l'hypothèse sociopsychologique voire l'hypothèse d'armes volantes non-identifiées sont les meilleures pour expliquer les cas d'ovni inexpliqués tant qu'aucune preuve solide, matérielle, ne vient soutenir l'hypothèse extraterrestre. Cette position est celle de la majorité de la communauté scientifique. De nombreux sceptiques vont plus loin et considèrent que l'ensemble des observations pourraient être ramenées à des éléments prosaïques tels qu'une identification erronée de phénomènes astronomiques, météorologiques ou d'engins humains, à des canulars et à des phénomènes sociopsychologiques (connus ou non) tels que des méprises complexes, des illusions d'optiques, un phénomène optique inconnu ou encore une paralysie du sommeil (explication souvent donnée pour les prétendues abductions extraterrestres).
C'est ce dernier point tendant à expliquer tous les cas par l'hypothèse sociopsychologique que contestent des scientifiques estimant que les enquêtes menées sur le sujet par différents gouvernements n'ont pas permis de déterminer la nature de l'ensemble des ovnis. Ils incitent à la poursuite des recherches en particulier sur les cas encore inexpliqués même par l'hypothèse sociopsychologique. Parmi eux on trouve des scientifiques comme Carl Sagan, Peter A. Sturrock, Josef Allen Hynek[77], Philip Morrison ou encore Thornton Page ainsi que les membres de l'actuel GEIPAN[78]. Un travail semblable sera également réalisé par le sous-comité ovni constitué au sein de l'AIAA par Kuettner. Également Richard F. Haines ou Paul R. Hill, spécialistes en aéronautique de la NASA, étudieront divers cas et publieront des ouvrages techniques sur le sujet. D'autres vont plus loin en estimant qu'une frange de cas inexpliqués pourrait être due à des visites extraterrestres de la Terre (hypothèse extraterrestre). On retrouve parmi eux des scientifiques comme Jean-Pierre Petit ou Jean-Jacques Velasco ainsi que les membres de l'association française COMETA[79].
Articles détaillés : hypothèse sociopsychologique, hypothèse extraterrestre et arme volante non-identifiée.Annexes
Articles connexes
- Ufologie
- Histoire de l'ufologie
- Liste des principales observations d'ovnis
- Phénomène aérospatial non identifié
- Hypothèse sociopsychologique
- Hypothèse extraterrestre
Bibliographie
- Allan Hendry : The UFO Handbook : A Guide to investigating, evaluating and reporting UFO sightings (1980). éd. Sphere Books.
- Andrea Feliziani et Gabriella Giunta: Persi nella Memoria, Mondadori Illustrati, Milan, Italie, 2006,(pp 160).
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- Barthel G. et Brueker : La Grande peur martienne (1979). Nouvelles Éditions rationalistes, Paris.
- Bertrand Méheust :
- Science-fiction et soucoupes volantes (1976). éd. Mercure de France, Paris.
- Retour sur l’« anomalie belge (2000). éd. Le Livre bleu.
- Carl Gustav Jung : Un mythe moderne (1961). éd. Folio Essais, Paris.
- Carl Sagan & Thornton Page : UFO's - A Scientific Debate (1972). Cornell University Press. Actes d'un colloque de l'Association américaine pour le progrès des sciences (AAAS).
- CNEGU : Opération Saros (1976-1994) - Des Ovnis reproductibles, une hypothèse vérifiée (1994). Cnegu, Fontaine-les-Dijon.
- Colin Wilson : L'Inexpliqué : ovnis et extra-terrestres (Ed. Hors collection Junior, 1998).
- Commission Condon : Scientific Study of Unidentified Flying Objects (1968). University of Colorado. Le rapport Condon est disponible (en anglais) sur le web dans son intégralité [9].
- Didier Charnay, François Haÿs : Le Guide des livres ufologiques francophones (2005). Les Éditions du 24 juin (www.ufolog.org).
- Donald Menzel, pour l'ensemble de ses travaux, notamment sur les « bulles de convection » expliquant les faux échos radar.
- François C. Bourbeau :
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- François Parmentier, Ovni: soixante ans de désinformation, Monaco, Éditions du Rocher, 2004
- George M. Eberhart : UFOs and the Extraterrestrial Contact Movement: A Bibliography (1986), 2 volumes. éd. The Scarecrow Press.
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- Ovnis et armes secrètes américaines – L'extraordinaire témoignage d'un scientifique, Albin Michel, Paris, 2003 (ISBN 2-226-13616-9) + Librairie générale française, Paris, 2005 (ISBN 2-253-11494-4)
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Liens externes
- (fr) GEIPAN, site officiel français sur les OVNIs
Notes et références
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- ↑ Dr. J. Allen Hynek Speaking at the United Nations, 27 novembre 1978
- ↑ ovni dans l'art et l'histoire
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- ↑ como un gigantesco pájaro cubierto de grandes escamas que producía un ruido metálico, « comme un gigantesque oiseau couvert de grandes écailles et faisant un bruit métallique » L'ovni de Copiago.
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- ↑ Physics lecture in which Prof. Richard A. Muller gives a detailed explanation of the science behind the 1947 event (Google Video)
- ↑ PFLOCK now believes that no flying saucer crashed in New Mexico in 1947, The Klass Files, publié dans The Skeptics UFO Newsletter (SUN) numéro 43, janvier 1997, http://www.csicop.org/klassfiles/SUN-43.html
- ↑ Another Major Roswell Crashed-Saucer Proponent 'Abandons Ship', The Klass Files, publié dans The Skeptics UFO Newsletter (SUN) numéro 44, mars 1997, http://www.csicop.org/klassfiles/SUN-44.html
- ↑ Stop the Presses!, The Klass Files, publié dans The Skeptics UFO Newsletter (SUN) numéro 47, septembre 1997, http://www.csicop.org/klassfiles/SUN-47.html
- ↑ sondage réalisé auprès du public de l'émission L'arène de France sur France 2, diffusée le 21 mars 2007 et dont le thème était "Les extraterrestres sont-ils déjà venus sur Terre ?"
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- ↑ Une étude de Thibaut Canuti sur le crash du capitaine Mantell
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- ↑ Velasco, J-J. ex-directeur du SEPRA au CNES : Ovnis l'évidence (2004). éd. Carnot.
- ↑ Archives en ligne du GEIPAN[8]
- ↑ archives en ligne du GEIPAN : 26 août 1998 AERO 1998-08-01514, 22 octobre 1988 NUKU HIVA (987), 15 octobre 2004 AERO 2004-10-01631, 13 février 1997 MARTIGUES (13), 12 septembre 1998 AERO 1998-08-01510, 9 décembre 2002 GRAVELINES (59), 8 octobre 2000 AERO 2000-10-01558, 2 septembre 1987 FORT DE FRANCE (972), 1 novembre 2002 GRENADE SUR L'ADOUR (40)
- ↑ (fr)Le phénomène des ovnis au Canada, une exposition de musée virtuelle à Bibliothèque et Archives Canada
- ↑ Josef Allen Hynek
- ↑ voir le livre de Jean-Jacques Velasco Ovni, l'évidence
- ↑ Voir le livre de Jean-Jacques Velasco Ovni, l'évidence.
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