Societe belge d'etude des phenomenes spatiaux

Societe belge d'etude des phenomenes spatiaux

Société belge d'étude des phénomènes spatiaux

La Société belge d'étude des phénomènes spatiaux (SOBEPS) était une association à but non-lucratif dont les statuts sont parus aux Annexes du Moniteur Belge en date du 20 mai 1971. L'association s'était donné pour objet l'étude rationnelle des phénomènes aériens non identifiés (OVNI) et des problèmes connexes et fut présidée par l'historien des sciences Michel Bougard. Elle fut dissoute par décision unanime de l'assemblée générale du 11 juin 2007. La SOBEPS s'est fait essentiellement connaître suite à ses publications sur la Vague belge.

Sommaire

Objectifs

Ses objectifs étaient[réf. nécessaire] :

  • collecter les informations sur le phénomène OVNI auprès des témoins et d'autres organismes intéressés au problème ;
  • constituer des dossiers d'enquêtes sur le terrain ;
  • vérifier ces informations, les critiquer selon la méthode scientifique et définir des critères d'analyse des observations ;
  • organiser des campagnes de détection et de mesure des caractéristiques physiques du phénomène ;
  • analyser les données ainsi recueillies en collaboration avec des laboratoires spécialisés ;
  • diffuser les informations recueillies et les résultats de recherche tant dans le public qu'auprès des milieux officiels responsables (autorités politiques, militaires et scientifiques) ;
  • organiser des rencontres nationales et internationales sur la problématique OVNI en vue de promouvoir une recherche objective et efficace sur la question.

Historique

Son activité s'étend de 1971 à 2007. On peut noter la publication d'une revue "Inforespace" et un travail d'information du public le plus large à travers les médias.

"En près de trente ans d'existence, la SOBEPS a vu défiler des centaines de collaborateurs. Elle a entrepris des milliers de récoltes de témoignages et quelques centaines d'enquêtes[4], mis sur pied des dizaines de conférences, participé à de multiples émissions télévisées et rencontré de nombreux responsables politiques, militaires et scientifiques afin de faire progresser l'idée d'une investigation rationnelle à propos des OVNI." (tiré du site de la SOBEPS)

Un historique plus complet: [1]

Le livre que l'association publia, "Vague d'OVNI sur la Belgique" [1],[2] , a eu un certain impact au début des années 1990, collectionnant les témoignages de la série d'observations qui eût lieu en 1989-1990 en Wallonie et dans certains territoires limitrophes.

Les principaux membres

Furent membres de la Sobeps :

  • Michel Bougard , président de l'association, licencié en sciences chimiques et docteur en histoire des sciences, professeur dans cette même matière à l'Université de Mons-Hainaut et enseignant la chimie à La Louvière.
  • Le professeur émérite Auguste Meessen, docteur en physique à l'Université Catholique de Louvain et auteur d'ouvrages de pédagogie .
  • Léon Brenig, docteur en physique théorique, chef de travaux à l'Université Libre de Bruxelles.
  • Le Professeur Claude Gillet, docteur en biologie végétale, de la Facultés Universitaires de Namur.
  • Jean-Pierre Auquière, de l'Université Catholique de Louvain, docteur en botanique médicale et pharmaceutique.
  • Lucien Clerebaut, secrétaire général, philatéliste.
  • Jean-Luc Vertongen, responsable du réseau d'enquêtes, décorateur.
  • Patrick Vidal, responsable du réseau d'enquêtes, marchand ambulant.
  • Michel Vander Elst, responsable du réseau d'enquêtes, chef de département en hypermarché.

Des critiques ont été émises envers la SOBEPS lors de sa couverture des évènements de 1989-1990:

Collaboration exceptionnelle de la Force Aérienne Belge

Un critique anonyme a souligné que "L'armée belge apporta son soutien à la SOBEPS en ce sens qu'elle était assaillie de coups de fil et qu'elle désirait passer la main[réf. nécessaire]. Elle apporta également sa contribution pour une "chasse à l'ovni" lors des vacances de Pâques de l'année 1990. Il n'y eut cette nuit là aucun ovni ni aucune soucoupe volante de détectée malgré d'importants moyens, tels des avions de détection, mis à disposition de cette association."

Vague Belge

La SOBEPS fut surtout connue pour son étude de la Vague belge d'ovnis, entre 1989 et 1991, en collaboration avec l'Armée de l'Air Belge. Cette collaboration amena notamment la SOBEPS a recevoir l'aide de l'armée pour effectuer une "traque à l'ovni" (lors des vacances de Pâques 1990).

Cette étude catalogua les récits des témoins de cette "vague".

Dans plusieurs observations, l'engin à survolé le témoin à la verticale à moins de 10 m d'altitude et à très basse vitesse.

Aucun bruit de moteur ou battement d'air par des hélices était perçus. Quelque fois un bruit semblable à celui d'un transformateur électrique a été signalé. Les témoins situés à la verticale n'ont pas détecté de vent ou de mouvement d'air perceptible.

De nombreux témoins ont également signalé la présence de 3 grands phares blancs sur la surface inférieure de l'engin à proximité des trois angles. Ces phares étaient particulièrement intenses. Si l'engin était un ULM ou un engin plus léger que l'air propulsé par des moteurs électriques très silencieux et devait en même temps alimenter ces phares, il se pose alors le problème de la source d'énergie. Aucune technologie humaine connue ne permet de restituer une telle quantité d'énergie tout en étant compatible avec les contraintes de légèreté requises pour un ULM ou un plus léger que l'air.

Critiques sceptiques des travaux de la SOBEPS concernant la Vague belge

Deux axes

Les critiques sceptiques s'orientent dans deux axes[3] non contradictoires :

  1. Le premier consiste à montrer que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux n'a pas aussi bien travaillé qu'elle le prétend dans ses publications, que ses enquêtes sont bâclées , qu'elles sont réalisées par des ufologues amateurs, des gens de bonne volonté mais n'étant guidés que par la foi en l'hypothèse extra-terrestre.
  2. Le deuxième, plus classiquement, consiste à tenter d'expliquer la Vague belge d'ovnis dans le cadre du modèle sociopsychologique du phénomène ovni. On peut se poser des questions sur le rôle que la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux a pu jouer dans l'information(voir plus bas: Marc Hallet) que les médias ont eu sur la Vague, et par là sur sa propagation.


Critiques de Marc Hallet:

Un des principaux critiques des travaux de la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux est Marc Hallet[2]. Il est à l'heure actuelle le seul auteur à avoir publié un ouvrage sceptique sur la Vague Belge: La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation[4]. Dans cet ouvrage, il pointe les nombreuses erreurs, inexactitudes et raisonnement fallacieux de la première publication de la SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique[5]. Comme le titre l'indique, Marc Hallet tente de démontrer que la Vague Belge est en grande partie le fruit de la désinformation réalisée par la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux. Il a par la suite publié d'autres articles sur le sujet.[6].

Le début de la Vague

Les ufologues prétendent pour leur part que le modèle sociopsychologique peut expliquer la contagion mais pas la naissance de la vague. Selon eux, le premier soir de la vague, c’est-à-dire le 29/11/89, 143 observations ont été rapportées alors qu'aucune information n'était diffusée dans les médias.

Le problème ici est qu'on ne sait pas exactement quand ces témoignages ont été donnés à la SOBEPS. Réellement avant la médiatisation du témoignage des policiers d'Eupen par les médias belges, ou après celui-ci ? Est-ce que effectivement ces 143 témoins ont téléphoné à la SOBEPS ce soir là même, ce qui veut dire qu'ils avaient tous le numéro de téléphone de la SOBEPS sous la main (ce qui semble peu plausible: d'ailleurs pourquoi les soi-disant témoins auraient-ils averti cette organisation somme toute inconnue, plutôt que les autorités (police, gendarmerie ou autre ?) ? Ou bien comme c'est beaucoup plus plausible ont-ils contactés la SOBEPS après la médiatisation du témoignage des policiers d'Eupen, en faisant un témoignage rétroactif ?

Malheureusement, aucun rapport de la SOBEPS sur cette affaire n'indique quand ces « témoignages » ont été communiqué au bureau de la SOBEPS, ce qui met doute la crédibilité de ces rapports, puisqu'il s'agit d'une information cruciale (on peut d'ailleurs ce demander si cette omission d'Auguste Meessen est un oubli, et donc une grosse erreur méthodologique, ou si elle est volontaire, dans le but d'influencer le lecteur du rapport dans le sens de l'hypothèse défendue par cet auteur, c'est-à-dire l'hypothèse extraterrestre).

Ce problème a été soulevé par Marc Hallet dans son ouvrage La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation[7], ainsi que plus récemment par Jean-Michel Abrassart. Dans son article intitulé Des ovnis se sont-ils emparés de la Belgique ?[8], Jean-Michel Abrassart discute plus spécifiquement du 29 novembre 1989, date du démarrage de la Vague belge d'ovnis, et particulièrement du fait que soi-disant 143 témoignages auraient eu lieu cette unique nuit, ce qui invaliderait le modèle sociopsychologique du phénomène ovni dans ce cas précis. Il explique que comme ces témoignages ont en réalité été récolté par la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux après la médiatisation de celui des policiers d'Eupen (ce qui est bien évidemment le cas jusqu'à preuve du contraire), il est légitime de penser qu'un effet de suggestion a pu jouer à plein, ce qui rend les phénomènes soi-disant observés durant cette soirée pleinement compatibles avec l'explication de la vague par une contagion psychosociale, contrairement à ce que prétend la Société belge d'étude des phénomènes spatiaux.

Autres

Du point de vue critique, on note:

  • Avant la Vague Belge, les témoins d'ovni voyaient principalement des soucoupes volantes. Durant la Vague, les témoins ayant principalement décrit des objets triangulaires, certains sceptiques y voient, plutôt que l'observation d'objets différents, un exemple d'incohérence du phénomène ovni au cours des décennies, qui évoluerait en fonction de l'influence des médias.
  • Wim Van Utrecht a pour sa part particulièrement travaillé sur la Photo de Petit-Rechain. À propos de cette photo, très largement diffusée, on peut souligner qu'il n'y a aucun élément de décors (l'objet est sur un fond totalement noir) permettant d'estimer la taille réelle de l'objet photographié, ni de confirmer le récit du témoin (le lieu et l'heure où il prétend l'avoir prise). Wim Van Utrecht a reproduit la Photo de Petit-Rechain avec des moyens mécaniques. Il y a un consensus pour dire que la photo n'a pas été truquée, mais ça ne veut pas dire que l'objet photographié est bel et bien un vaisseau spatial extraterrestre, ni même un objet très grand volant dans le ciel... Certains sceptiques ont aussi souligné des incohérences entre le cliché et le récit du témoin. De plus, l'identité du témoin reste inconnue du grand public, ce qui rend une contre-expertise très difficile. Enfin, la Photo de Petit-Rechain est sous copyright, ce qui soulève la question du fait qu'elle rapporte de l'argent à quelqu'un, ce qui est généralement une motivation suffisante pour créer une contrefaçon.
  • Le Laboratoire d'Astrophysique de l'Université de Liège s'est également penché sur le cas de Petit-Rechain et a noté que "l'analyse des bougés est en contradiction avec la description faite par les témoins" et a fait de nombreux commentaires dans la presse de l'époque en stigmatisant l'absence d'éléments probants. Un astronome amateur a même fait[réf. nécessaire], pour le cas de Petit-Rechain , une simulation par calcul matriciel qui montre qu'il est impossible mathématiquement d'avoir un déplacement dans un espace à trois dimension dont la projection représenterait les flous de bougé de la photo , ce qui accrédite la thèse du faux.

Notes et références

  1. SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique, vol. 1, Editions du Ricochet, 15 novembre 1993 (ISBN 2960000706 et ISBN 978-2960000702) 
  2. SOBEPS, Vague d'OVNI sur la Belgique, vol. 2, Editions du Ricochet, 8 avril 1994 (ISBN 2960000714 et ISBN 978-2960000719) 
  3. Pour une présentation sceptique générale de la Vague belge, voir Van Utrecht, W (1997), "The Belgian 1989-1990 UFO wave", in UFO 1947-1997 edited by Hilary Evans and Dennis Stacy, John Brown Publ.: London; ainsi que Van Utrecht, W (1992), Triangles over Belgium - A case of Uforia?, Privately printed: Antwerpen.
  4. Hallet, M. (1992). La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation. Liège : Chez L’auteur.
  5. SOBEPS (1991). Vague d’OVNI sur la Belgique. Bruxelles : SOBEPS.
  6. Voir par exemple: Hallet, M. (1997). « La prétendue Vague d’OVNI belge… ». Revue Française de Parapsychologie, vol. 1, n°1, p. 5-23.
  7. Hallet, M. (1992). La Vague OVNI Belge ou le triomphe de la désinformation. Liège : Chez L’auteur.
  8. Abrassart, J.-M. (2007). "Des ovnis se sont-ils emparés de la Belgique ?" Science-Fiction Magazine, n°52, p. 38-40

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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