M. Night Shyamalan

M. Night Shyamalan
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M. Night Shyamalan

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Night Shyamalan et Bryce Dallas Howard

Nom de naissance Manoj Nelliyattu Shyamalan
Surnom M. Night Shyamalan ou Night[1]
Naissance 6 août 1970
Pondichéry, Drapeau d'Inde Inde
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Réalisateur
scénariste
producteur
acteur
Films notables Sixième Sens
Incassable
Signes
Le Village
Phénomènes
La Jeune Fille de l'eau
Site internet www.mnightshyamalan.com

Manoj Nelliyattu Shyamalan (മനോജ് നൈറ്റ് ശ്യാമളന en malayâlam), plus connu sous le nom de M. Night Shyamalan ['ʃæ.mæ.lɔːn], est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur de cinéma américain d’origine indienne[2] né le 6 août 1970 à Pondichéry. Il a notamment été nommé à deux reprises aux Oscars pour sa réalisation et son scénario de Sixième Sens, en 1999.

Il interprète un rôle dans la plupart de ses films, de la même manière qu'Alfred Hitchcock par exemple. Il joue ainsi le rôle du docteur Hill dans Sixième Sens ou encore celui d'un dealer dans Incassable. Cependant, ses apparitions ne sont généralement pas reconnues comme des caméos en raison de leur pertinence à l’histoire. Par exemple, dans La Jeune Fille de l’eau, il permet à la Narf[3] de regagner son monde en élucidant le mystère des Tartoutiks. Il est également connu pour écrire ses propres scénarios aux allures contemporaines et surnaturelles.

Souvent à l’origine de polémiques[4], selon Alessandro Di Giuseppe, critique du Quotidien du cinéma, M. Night Shyamalan s’est démarqué des autres réalisateurs de sa génération comme l’un des nouveaux maîtres du thriller[5],[6].

S'il a été reçu avec beaucoup d'enthousiasme, autant par la critique que par le public, avec Sixième Sens, Signes et, dans une moindre mesure, Le Village ; La Jeune Fille de l'eau est une déception tant critique que publique. Phénomènes, son film suivant, malgré une mauvaise critique à son égard, réalise une meilleure recette. Toutefois, il demeure loin du succès précédemment rencontré.

Sommaire

Biographie

Enfance

M. Night Shyamalan est né à Mahé, dans le territoire de Pondichéry en Inde[7], d'une lignée d'Indiens hindouistes. Son père, Nelliattu C. Shyamalan, est un médecin malayalee (originaire de l’État du Kerala) et sa mère, Jayalakshmi Shyamalan, est obstétricienne et gynécologue[8].

Dans les années 1960, après avoir fait des études médicales à la JIPMER[9] de Pondichéry et la naissance de leur premier enfant, Veena, les parents de Shyamalan émigrent vers les États-Unis. En 1970, la mère de Shyamalan retourne en Inde pour passer les cinq derniers mois de sa deuxième grossesse dans le domaine de ses grands-parents maternels à Chennai (anciennement Madras).

Shyamalan devant la Tisch School of the Arts

Shyamalan naît ainsi à Pondichéry, et six semaines après, sa mère et lui partent rejoindre son père et Veena, sa sœur, aux États-Unis, à Penn Valley, un quartier de la banlieue ouest de Philadelphie en Pennsylvanie, où Shyamalan est élevé. Ses parents l’envoient alors étudier dans une école catholique privée à Merion, dans la banlieue de Philadelphie, à la Waldron Mercy Academy[10],[11], l’un des collèges très prisés de Pennsylvanie[10]. Il entre ensuite à l’Episcopal Academy[12], une école privée de Merion également.

Shyamalan décide ensuite d’aller à la Tisch School of the Arts, de l’Université de New York, à Manhattan, dont il sort diplômé en 1992 (date à laquelle il a été naturalisé américain). C’est là qu’il abrège son premier prénom Manoj en « M. » et qu’il remplace son deuxième prénom Nelliyattu par « Night » ; il signera par la suite ses films sous ce nom[13]. Shyamalan a éprouvé très tôt le désir de devenir réalisateur de cinéma lorsque, tout jeune, on lui offrit une caméra Super 8. Malgré l’opposition de son père, qui souhaitait le voir perpétuer la tradition familiale en devenant médecin, sa mère l’encouragea à suivre son inclination pour le cinéma[14]. Pour cette raison, à travers Sixième Sens, il rend hommage à son père en jouant le rôle d'un médecin[15].

Âgé de 17 ans, Shyamalan, alors inconditionnel du cinéma de Steven Spielberg[16], a déjà réalisé quarante-cinq courts métrages chez lui[17]. Il inclut ainsi systématiquement dans chaque version DVD de ses films l'un de ses courts métrages de jeunesse[16] qu’il estime représenter son premier essai du genre. Par exemple, dans Sixième Sens, on retrouve Nightmare on Old Gulf ; dans Incassable, on retrouve Millionnaire et dans Signes, on retrouve Pictures. On retrouve aussi Graham, le couteau et le garde-manger dans Praying with Anger et La Créature dans Éveil à la vie.

Débuts

M. Night Shyamalan réalise son premier long métrage en 1992 : Praying with Anger (Prier avec colère), un drame autobiographique, alors qu’il est encore étudiant à l'Université de New York. Pour le tournage, il doit emprunter de l’argent à ses proches, famille ou amis[18] et il demande donc à ses parents de produire le film[19]. Peu avant sa sortie, il est projeté avec succès au Festival international du film de Toronto, le 12 septembre 1992[20], puis pendant une semaine dans une salle de cinéma aux États-Unis[20]. Le long-métrage est par ailleurs élu premier film de l'année à l’American Film Institute de Los Angeles[21]. Mais il ne remportera pas un franc succès auprès du public.

Invité par David Overbey à venir sur scène, à la fin de la projection au Festival de Toronto, Shyamalan prédit que les cinéphiles du monde entier ne tarderont pas à voir d'autres réalisations de sa part dans les années à venir[22]. Par ailleurs, tourné à Chennai, en Inde, Praying with Anger est le seul film de M. Night Shyamalan à avoir été produit en dehors de la Pennsylvanie.

Entre-temps, le réalisateur vend une histoire intitulée Labor of Love à la 20th Century Fox, qui ne sera finalement jamais tournée[21],[23].

En 1995, Shyamalan écrit et réalise son deuxième film, Éveil à la vie (Wide Awake), qui ne sera projeté qu’à partir de 1998[24]. En 1999, le film est nommé au Young Artist Award pour le prix du meilleur drame et pour la meilleure performance dans un premier rôle pour Joseph Cross[25]. C'est pourtant un échec commercial, la recette totale n’atteignant que 305 704 $[26].

La même année, Shyamalan participe à l'écriture du scénario du film d'animation Stuart Little, de Rob Minkoff, qui remporte un franc succès auprès d'un vaste public de par le monde[27].

En 1993, M. Night Shyamalan se marie à la psychologue indienne Bhavna Vaswani, qu'il a rencontré à l’Université de New York[28]. Ils ont eu deux filles.

Âge d'or

Hans Zimmer aux côtés de James Newton Howard, compositeur de tous les films de Shyamalan depuis Sixième Sens

Malgré l’échec de ses deux premiers longs métrages, Shyamalan est désormais devenu célèbre dans le monde entier grâce à son troisième film : Sixième Sens, avec Bruce Willis et Haley Joel Osment. Puis, il enchaîne avec d'autres films, qui s’affichent généralement dans le box-office. Night Shyamalan s’impose alors comme le nouveau patron du thriller et du film fantastique à Hollywood[5]. De plus, Sixième Sens s’est classé 10e plus grand succès dans l’histoire du cinéma durant les années 2000, et continue de se vendre en DVD et en cassette vidéo[21]. Il demeure de plus 32e au box-office mondial de tous les temps[29]. Grâce à ce succès, il réussit à créer sa propre société de production, la Blinding Edge Pictures qui produira en partie chacun de ses longs métrages.

Dans tous ses films, on remarque une distribution composée essentiellement de célébrités du monde du cinéma dont la renommée est acquise : Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Joaquin Phoenix ou encore Mel Gibson. Ses films se caractérisent aussi par leur fin haletante et imprévue. Il a utilisé et popularisé le concept de twist final. Il a aussi fait connaître la jeune Bryce Dallas Howard et Haley Joel Osment.

Jouant à plusieurs reprises pour lui, Joaquin Phoenix (Le Village et Signes), Bruce Willis (Sixième sens et Incassable), Bryce Dallas Howard (Le Village et La Jeune Fille de l'eau) et Angela Eckert (Signes et Incassable) sont considérés comme ses acteurs fétiches. On remarque également Frank Collison qui a joué dans Le Village et Phénomènes.

De plus, à partir de son troisième long métrage, Shyamalan utilise le procédé du « clin d'œil », de l'anglais caméo, à l’instar d’Alfred Hitchcock : il fait de brèves et discrètes apparitions dans ses longs métrages. La Jeune Fille de l'eau, film « d'auto dérision »[30], est une exception, il s’attribue l'un des rôles principaux, celui du scénariste Vick Ran qui élucide le mystère planant autour de la jeune Narf[3], Story, qui désire rentrer chez elle. Ledit scénariste deviendra célèbre grâce à sa « Petite cuisine », un livre décrivant ses intérêts politiques extrémistes. Le personnage de Vick Ran fait référence à Vikram Seth, un écrivain indien[31]. Night Shyamalan fait aussi référence à « John Ford et aux westerns, aux contes de fée et aux films d'horreur »[32] à travers ses différentes œuvres cinématographiques.

Durant les années 2000, Shyamalan a signé un contrat de trois longs métrages avec la Paramount Pictures et la Nickelodeon[33]. Il est par ailleurs le scénariste des studios Disney le mieux payé avec Signes[16].

Une période difficile

Après le succès de ses quatre films produits par les studios Disney (près d’un milliard et demi de dollars de recettes), Shyamalan fait face à une période difficile : George Lucas rejette sa proposition de scénario pour Indiana Jones 4[34], et il peine à adapter à l’écran La Jeune Fille de l'eau, conte pour enfants qu’il a lui-même écrit : le scénario qu’il présente à Disney est rejeté. Il passe alors sous contrat avec la Warner, qui décide de financer son projet.

La Jeune Fille de l’eau narre le fabuleux destin du concierge Cleveland Heep (Paul Giamatti) qui, un soir, découvre, près de la piscine de son immeuble, une jeune fille qui se révèle être une nymphe traquée par de maléfiques créatures. S’ensuit une série d’aventures. Bryce Dallas Howard, qui interprète le rôle de la nymphe, signe là son deuxième rôle marquant aux côtés de Shyamalan, après celui d’Ivy Walker dans Le Village. Le film, qui a coûté près de 75 000 000 $, sort dans les salles durant l’été 2006. En pleine présentation de celui-ci, Shyamalan révèle qu’il serait intéressé par la réalisation du septième volet des aventures d’Harry Potter, lui qui avait déjà été pressenti pour la réalisation d'Harry Potter à l'école des sorciers[35]. Les critiques du film se montreront toutefois impitoyables, soulignant qu’avec une recette inférieure à son coût de production (72 000 000 $ contre 75 000 000 $), La Jeune Fille de l’eau constitue un échec financier.

Alors même que le film sort dans les salles, Shyamalan dévoile à ses fans de nombreux détails sur sa vie privée : Michael Bamberger publie ainsi une biographie détaillée du réalisateur, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale. Le livre aborde notamment l’écriture du scénario de La Jeune Fille de l’eau et le conflit avec Disney.

À la suite de cet échec, Shyamalan ne fait plus figure de « valeur sûre » du cinéma international et il lui est plus difficile de trouver un studio pour produire son nouveau projet de film, The Green Effect. La 20th Century Fox s’avère finalement intéressée, à condition de modifier légèrement le scénario, de changer le titre et de cofinancer pour moitié le projet avec un autre studio. Shyamalan accède à ces demandes, renommant le film The Happening (Phénomènes) et trouvant une société de production[36],[37]. Pour les rôles-titre, il engage Mark Wahlberg et Zooey Deschanel. Dans ce « thriller écologique », la végétation, désireuse de faire échec au changement climatique et à la destruction de la nature par l’humanité, libère des neurotransmetteurs qui poussent les êtres humains au suicide.

Carrière

Année Titre francophone Titre original profession(s) Durée
1992 - Praying with Anger Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 107 minutes
1998 Éveil à la vie Wide Awake Réalisateur et scénariste 88 minutes
1999 Sixième Sens
(Québec : Le Sixième Sens)
The Sixth Sense Réalisateur, scénariste et acteur 107 minutes
Stuart Little
(Québec : Petit Stuart)
Stuart Little Scénariste 84 minutes
2000 Incassable
(Québec : L'Indestructible)
Unbreakable Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 106 minutes
2002 Signes Signs Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 106 minutes
2004 Le Village The Village Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 108 minutes
Le Secret enfoui de Night Shyamalan The Buried Secret of M. Night Shyamalan Acteur 45 minutes
2006 La Jeune Fille de l'eau
(Québec : La Dame de l'eau)
Lady in The Water Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 110 minutes
2007 Entourage - Acteur 40 minutes
2008 Phénomènes
(Québec : L'Évènement)
The Happening Réalisateur, scénariste, producteur et acteur 91 minutes
2010 Le Dernier Maître de l'air The Last Airbender Réalisateur, scénariste et producteur 103 minutes
2011 - Devil Producteur et scénariste -
2012 - The Night Chronicles: Twelve Strangers[38] Producteur et scénariste -

Analyse de ses films

Signature du réalisateur

« J’aime les histoires sombres. J’aime les dénouements complexes. J’aime des développements dans mes histoires qui appellent des sentiments diamétralement opposés. Mes films doivent provoquer quelque chose quand on les voit. La part d'horreur dans mes films est seulement un masque qui doit faire prisonnier le spectateur, le poussant à regarder plus exactement et à mieux écouter ce qui se passe ! »

— M. Night Shyamalan[39]

Praying with Anger

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Praying with Anger est la première œuvre écrite et réalisée par Shyamalan en tant que jeune cinéaste. Ce film est sorti en 1992. Il traite de l’histoire d’un jeune homme nommé Dev Raman, interprété par Shyamalan lui-même, qui retourne en Inde pour découvrir son héritage et sa vraie nation. Au cours de son voyage, Dev apprend que son père, personnage froid et distant, maintenant décédé, l’aimait en fait énormément, beaucoup plus qu’il ne pouvait l’imaginer.

Le titre du film provient de l’une des scènes, lorsque Raman, le protagoniste, se rend compte qu’il est capable de prier les déités hindoues avec toutes les émotions excepté l’indifférence mais également lorsqu’il est en colère[40],[41] : Praying with Anger signifie littéralement Prier avec colère.

Éveil à la vie

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Éveil à la vie est le premier long métrage de Shyamalan. L’histoire écrite par Shyamalan est achetée par les studios Miramax Films qui le choisiront bien plus tard comme réalisateur. Le plateau de tournage est érigé à Philadelphie. Le film est produit par Cary Woods et Cathy Konrad et la distribution composée de Joseph Cross, Rosie O'Donnell, Dana Delany, Denis Leary et Robert Loggia.

Le film, qui décrit la recherche de Dieu par un enfant dont le grand-père vient de décéder, ressemble aux réalisations ultérieures de Shyamalan : on retrouve le thème de la croyance métaphysique, avec un arrière-plan surnaturel et une fin inattendue[42]. C’est aussi le seul film où M. Night Shyamalan ne fait aucune apparition[43].

Éveil à la vie fut réalisé en 1995, mais ne sortit en salle qu’en 1998. Le film est considéré par la production comme un échec, la recette américaine et mondiale s’étant élevée à 288 000 $[44] pour un budget total de 7 000 000 $[26].

Sixième Sens

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Le véritable succès commercial, public, et critique, a débuté en 1999, quand il a écrit, dirigé et produit Sixième Sens. Ce drame surnaturel traite des déboires d'un psychologue pour enfant, Malcolm Crowe (joué par Bruce Willis), touché par balle par l’un de ses patients introduit dans sa demeure par effraction. Malcolm va ensuite rencontrer un jeune enfant apparemment instable, Cole Sear (joué par Haley Joel Osment), qui prétend voir des morts. Le psychologue pense qu’il peut racheter sa faute en aidant ce pauvre enfant. Selon le livre DisneyWar, lorsque David Vogel, de la Walt Disney Company, a lu le script du Sixième Sens, il n'a pas pris le temps de demander leurs avis à ses supérieurs, a acheté les droits du livre pour 2 000 000 $, et a ensuite engagé Shyamalan pour le tournage[45]. Lorsqu’ils l’ont appris, les patrons de Vogel, étant opposé à ce choix, ont vendu les bénéfices aux studios Spyglass Entertainment, en gardant un pourcentage de 12,5 %[45].

Son goût prononcé pour l’horreur cinématographique provient de l’enfance de Shyamalan. Un jour, alors qu’il revenait en voiture du supermarché avec ses parents, ils virent la porte de leur maison entrouverte. Le père de Shyamalan déclara sur le coup qu’un « fou furieux l'attendait assis sur le bord du lit... » alors qu’il ne s’agissait finalement que d’un tapis coincé dans l’ouverture[46]. Shyamalan déclarera à ce propos : « cela rappelle la scène de Vincent : tu rentres chez toi et un inconnu t'attend ».

Le film représente un budget de 40 000 000 $ et a rapporté 670 000 000 $[47].

De plus, Sixième Sens fut nommé à six reprises aux Oscars : pour celui du meilleur réalisateur, du meilleur film, du meilleur scénario original, du meilleur montage, du meilleur second rôle masculin et celui du meilleur second rôle féminin.

Incassable

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Incassable est un thriller. Il conte l’histoire de David Dunn (joué par Bruce Willis), unique survivant d'un accident de train, et de sa rencontre avec un collectionneur de Comics, nommé Elijah Price (joué par Samuel L. Jackson) : ce dernier est convaincu que David possède des supers pouvoirs. Le film fut critiqué dans plusieurs magazines le comparant à Sixième Sens, remarquant son atmosphère sombre, voire lugubre[48].

On note également une certaine ressemblance esthétique avec les comic books[49] dont traite le film.

Avec un budget de 75 000 000 $, le film rapporta 345 000 000 $ avec la vente de DVD au niveau mondial. Une suite est en préparation.

Signes

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Une agroglyphe représentée comme l’arrivée d'une autre vie dans Signes

« There's a monster outside my room, can I have a glass of water ? »

— M. Night Shyamalan, Signes[50],[51]

Sorti en août 2002, Signes est un drame de science-fiction qui se déroule dans un village de Pennsylvanie. Un pasteur (joué par Mel Gibson), a perdu la foi suite à la mort de son épouse. Désespéré, il rejoint sa famille qui est témoin d'une invasion d'extra-terrestres. Joaquin Phoenix, Rory Culkin et Abigail Breslin sont aussi à l'affiche.

Avec un budget de 72 000 000 $, Signes a remporté pas moins de 227 000 000 $ aux États-Unis, et 408 000 000 $ au niveau mondial[52]. Le film fut généralement bien reçu, avec une des meilleures premières semaines (60 000 000 $) dans la carrière de Mel Gibson en tant qu’acteur.

Le film a reçu un accueil favorable de la critique. Notamment de la part de Roger Ebert pour le magazine Four-Star :

« Signes, film de M. Night Shyamalan, est le travail d’un cinéaste-né, capable de réunir toute la tension d'une scène en un unique instant. Nous ne nous posons pas la question de savoir comment il a pu le concevoir, mais plutôt comment il a réussi à le réaliser[53]. »

Shyamalan a déclaré dans une entrevue avec l'hebdomadaire Science Fiction Weekly que le choix de faire appel à Mel Gibson comme tête d’affiche avait été en partie motivé par son interprétation dans le long métrage L'Arme fatale :

« J'étais chez mes parents, sur le canapé, et je regardais L’Arme fatale. J'ai alors vu un homme jouer dans un film d'action avec une émotion que je n'avais jamais observée jusqu'alors. […] J’ai totalement cru en l’humanité de cet homme, déchiré par la perte de son épouse au point de ne pas craindre de mourir, ce qui le transformait en une Arme fatale. […] Quand j'ai écrit l'histoire d’un homme qui perdait la foi à cause du décès de sa femme, j'ai tout de suite pensé à lui. J'aime également faire appel à un homme d’action et ne pas le laisser être “Le Mec”[54]. »

Shyamalan a ensuite ajouté qu’à l’origine, l'histoire devait avoir un accompagnement musical minimaliste, laissant place aux dialogues afin de les rendre plus touchants. Mais, les premières ébauches musicales de James Newton Howard pour la bande annonce l'ont immédiatement fait changer d'avis : elle lui ont rappelé les compositions intenses et pleines d'émotions de Bernard Herrmann[54], le collaborateur régulier d'Alfred Hitchcock. D'ailleurs, James Newton Howard a réalisé, à ce jour, chaque composition originale des films de Shyamalan.

Le Village

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Avant-première à Londres du film Le Village

En plein travail d’adaptation du roman Les Hauts de Hurlevent, Shyamalan abandonne le projet pour finalement tourner un film dont il est l’auteur : The Woods (Le Village)[55]. Le Village est sorti en juillet 2004. Avec à l’affiche les acteurs Joaquin Phoenix, William Hurt, Sigourney Weaver, Bryce Dallas Howard et Adrien Brody, ce film raconte l’histoire d’une petite communauté de la fin du XIXe siècle (1897), menée par un groupe d'« aînés » qui ont pris la décision d’isoler leur village. Ce dernier est en effet entouré d’une forêt pleine de créatures mystérieuses et menaçantes. Cependant, bien qu'un pacte semble avoir été mis en place entre ces créatures et les villageois via une « frontière », Lucius Hunt (joué par Joaquin Phoenix) remet en cause cet isolement, les frontières, et les croyances.

Avec un coût de production total de 71 600 000 $[56] qui a en partie financé la construction du « village », le film a rapporté plus de 114 000 000 $ aux États-Unis, dont 50 000 000 $ lors de sa première semaine. Le bénéfice mondial avoisine les 256 000 000 $. Cette excellente semaine de lancement fut suivie d'une baisse sévère de la fréquentation de 67 %. D’ailleurs, on parle désormais du film comme d’une déception commerciale. Après cette désaffection, la critique devint la plupart du temps négative[57] : Desson Thomson, du Washington Post, a parlé du film comme d'une « déception abrutissante »[57]. Kevin Thomas, du Los Angeles Times, a dit : « Ce film devient pénible plutôt que provocateur, et absurde plutôt que d'être réfutable »[57]. Roger Ebert, qui avait précédemment apprécié l'œuvre de Shyamalan, a qualifié le film d'« erreur colossale : « [c'est] un film basé sur une intrigue qui ne peut pas le supporter, d'ailleurs si transparente que le film serait risible s'il n'était pas si sérieux… Shyamalan est un réalisateur qui a un talent incroyable, et évoque des histoires inimaginables, mais cette fois, hélas, il a perdu de son charisme »[58] ».

Panneau publicitaire lors de la sortie du Village

Selon Shyamalan, l'explication de la baisse de fréquentation dans les salles réside dans l’utilisation d’un thème identique à celui de ses autres films, et dans la différence de traitement[59]. Le thème principal du Village, est la foi, le même que dans Signes ou encore Sixième Sens ; cependant, Le Village incite les gens à ne pas croire au surnaturel, contrairement à ses précédentes œuvres. Il avait pourtant souhaité que l’histoire du film soit un drame sentimental superposé à un léger sentiment de peur limité à la première partie[59]. La jeune Ivy Walker est amoureuse de l’homme le plus courageux du village, Lucius Hunt. Mais, par jalousie, Noah, le déficient mental du village, tente de le tuer[59].

Pourtant, le thème du Village peut être ambivalent : sur le secret, et la communauté. Ce film mélange réalisme, étrange, et fantastique pour raconter une histoire d’amour et une autre politique[60]. Plusieurs questions viennent se poser aux spectateurs : « comment vivre en sachant ce qui se cache au-delà des frontières ? Est-il possible de vivre avec toutes ces peurs, isolé de tout[60]? ». Le Village reflète, de plus, des aspects politiques : une certaine utopie de l’Amérique du XVIIIe siècle. En effet, la date gravée sur la tombe vue lors du début du film met en avant le XIXe siècle[61],[62] qui est peut-être une métaphore du regret du temps qui passe puisque l’histoire se déroule au XXe siècle[63].

En outre, Le Village peut-être vu comme une critique de l’Amérique. L’Amérique au temps des pionniers est représentée à travers cette petite communauté fondée par les anciens[64] : elle représente l'histoire d’un pays protectionniste. Lors de la conclusion du film, l’Amérique primitive est confronté à l’Amérique contemporaine, corrompue par l’argent. D’ailleurs, dans ses entretiens, Shyamalan présente son film comme un espoir du temps présent[64]. De plus, une référence à George W. Bush est mise en place à la fin du film : le maintien du secret des anciens peut-être comparé au mensonge du président américain[64],[65].

Le Village a été nommé pour l'Oscar de la meilleure musique de film, et a remporté le prix du meilleur démarrage au box-office au American Society of Composers, Authors, and Publishers.

La Jeune Fille de l'eau

Voir la fiche film : La Jeune Fille de l'eau

La Jeune Fille de l'eau, sorti le 21 juillet 2006, est un film fantastique qui se déroule à Philadelphie, dans une résidence dirigée par Cleveland Heep (joué par Paul Giamatti), qui découvre un jour une jeune fille nommée Story (jouée par Bryce Dallas Howard) dans la piscine. Il fallut réécrire 1 400 pages de script pour satisfaire pleinement Shyamalan[66]. Le scénario est tiré d’une histoire que Shyamalan a écrit pour ses enfants[31].

Au fil de l’histoire les protagonistes apprennent que Story est une nymphe des eaux (ou « narph ») qui est venue dans le « monde des hommes » pour inspirer un écrivain dont l’influence va crescendo, et libérer son pays de l’emprise d’un gouvernement oppressant. Mais sa vie est en danger : une sorte de chien-loup, mi-monstre, mi-créature, nommée « Scrunt », essaye de l'empêcher de rentrer chez elle, dans le « monde bleu ». Pour cela, elle est prête à tout, même à transgresser les règles établies.

La production de La Jeune Fille de l'eau a entraîné un désaccord entre Shyamalan et les Studios Disney, pour lesquels il avait tourné précédemment la plupart de ses autres films. Dans le livre The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale de Michael Bamberger, produit par Sports Illustrated, Shyamalan a déclaré ce qu'il avait ressenti à propos de Disney :

« Il ne valorisait plus l'individualisme, ne valorisait plus la combativité[67]. »

C'est ainsi qu’il se sépara de Nina Jacobson, présidente des Studios Disney, et de ses autres équipiers, pour les studios Warner Bros.[68]. La réponse de la critique fut, à l'instar du Village, négative — Franck Lovece du Film Journal International a annoncé : « Cette Jeune Fille est une Show Girl de fantasy[69] » — à propos du scénario (un des éléments du film que Disney trouvait ennuyeux), mais aussi à propos du rôle prééminent que s'octroie Shyamalan, celui d'un auteur dont l'œuvre va changer le monde. Le New York Post a écrit que le film venait de « Mourir dans l'eau », en décrivant M. Night Shyamalan comme un « cinglé aux illusions de Messie ».

La Jeune Fille de l'eau a d’ailleurs été nommé à quatre reprises aux Razzie Awards, dont trois réservés à Shyamalan (pire réalisateur, pire acteur dans un second rôle, et pire scénario). Deux lui ont été finalement attribuées. Le 14 septembre 2006, le film n’a rapporté que 42 285 000 $ aux États-Unis, et 30 500 000 $ dans le monde, soit à peine la moitié du coût total de production et de commercialisation du film[70].

Phénomènes

Voir la fiche film : Phénomènes
Mark Wahlberg, professeur de science dans Phénomènes, aux côtés de Shyamalan

Le 28 janvier 2007, le magazine américain Variety a déclaré que Shyamalan était sur un nouveau projet de film : The Green Effect qu'il devait présenter à plusieurs studios de production, mais qu'aucun d'entre eux n'avait accepté de produire le tournage[71]. Un mois plus tard, ce même magazine annonce que le script de Shyamalan (désormais appelé Phénomènes) avait été vendu aux studios de la 20th Century Fox après avoir été réécrit. Le film est prévu pour juin 2008, et sera produit par Sam Mercer, Barry Mendel et Shyamalan lui-même.

« Ne cherchez pas d'explication, il est déjà trop tard »

— M. Night Shyamalan, Phénomènes

Avec un budget estimé à 57 000 000 $, Shyamalan a tourné son premier film classé R (restricted) par la MPAA pour violence et faits perturbants[72]. Ainsi, Phénomènes laisse transparaître terreur et violence, à la différence des précédents films du réalisateur. En effet, dans Sixième Sens par exemple, le suicide du fou est simplement suggéré au spectateur. Alors que pour Phénomènes, c'est la 20th Century Fox qui a demandé à Shyamalan de durcir le ton du film[73]. Les deux protagonistes joués par Mark Wahlberg et Zooey Deschanel sont donc plongés dans un univers de panique, où un mystérieux phénomène tue sans discernement.

Phénomènes met en scène, sans avertissement, un événement mystérieux frappant tout d'abord Central Park, entraînant ainsi des dizaines de suicides, puis Princeton, Boston et Philadelphie. Un vent de panique se lève alors sur les États-Unis, et les autorités émettent la thèse du bioterrorisme. Julian (John Leguizamo), décide de quitter la côte est avec sa fille (Ashlyn Sanchez) et ses amis (Mark Wahlberg, Elliot, et Zooey Deschanel, Alma). Cependant, il ne tardera pas lui-même à se suicider. Puis embarqué en voiture pour fuir, un botaniste leur émet sa théorie du phénomène : devant la menace que représente l'humain, la végétation aurait mis au point un mécanisme de défense qui, en cas de danger, libèrerait dans l'air une toxine stimulant les neurotransmetteurs poussant ainsi les humains à se suicider[74].

Avant-première de Phénomènes (El Incidente) avec Mark Wahlberg

Le thème de Phénomènes réside principalement dans la pollution et l'action de l'Homme sur Terre. En effet, seule la côte Est des États-Unis est touchée. C'est également la partie des États-Unis la plus polluée. De même, la fin du film se termine par une note pessimiste lorsque Paris est à son tour frappée par l'épidémie, avec une séquence filmée dans le jardin des Tuileries.

À l'instar de ses précédents films, où M. Night Shyamalan fait de brèves apparitions, dans Phénomènes, ici il prête sa voix à Joey, un collègue de travail d'Alma (Zooey Deschanel) qui la harcèle au téléphone. Mais, contrairement à ses précédents films, le réalisateur n'apparaît pas en personne et son rôle se limite à un (« Hello ? ») entendu dans un bref appel téléphonique, dans la VO ; on parle d'« Arlésienne ». Par conséquent, le caméo n'est pas présent dans les versions doublées du film.

Au 15 juin 2008, le week-end de sa sortie, Phénomènes détrône Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal en France au box-office qui venait pourtant de passer trois semaines en tête du box-office, et ce, malgré la critique de plusieurs magazines[75] : Emmanuel Burdeau des Cahiers du cinéma dira par exemple « le meilleur est au début, le reste paraît dégringolade, voire dérobade ». Cependant, Phénomènes, au bout de sa première semaine en France, tend à faire oublier la déception de La Jeune Fille de l'eau qui ne totalisait que 442 068 entrées. En effet, Phénomènes totalise au bout d'une première semaine 596 557 entrées.
Au 31 juillet 2008, il réalise en France 1 292 029 entrées[75] et aux États-Unis, 64 028 078 $ pour 2 986 copies ; au 29 juin 2008, au Royaume-Uni, 3 895 001 £ pour 390 copies, en Russie, 92 889 253 RUR et aux Philippines, 16 665 300 PHP ; au Brésil, au 20 juillet 2008, Phénomènes réalisait 7 015 747 BRL pour 181 copies[76]. Il totalise ainsi près de 143 005 211 $ dans le monde au 31 juillet 2008[77].

Shyamalan a été nommé à deux reprises, pour le prix du pire réalisateur et du pire scénariste, aux Razzie Awards pour Phénomènes.

Le Dernier Maître de l'air

Voir la fiche film : Le Dernier Maître de l'air

Depuis le 8 janvier 2007, il est prévu que Shyamalan écrive, dirige et produise l'adaptation de la série télévisée populaire d'animation américaine : Avatar, le dernier maître de l'air[78], auparavant diffusée sur la chaîne télévisée Nickelodeon. Cette série est largement dominée par le cinéma asiatique, la mythologie et les combats. Avatar est produit par Paramount Pictures, MTV Films et Nick Movies. Les studios demandent d'ailleurs à Shyamalan de faire d'Avatar une trilogie. Ce dernier réalise Le Dernier Maître de l'air après le tournage de Phénomènes[79].

Selon une interview avec le co-créateur du Magazine SFX, Shyamalan s'est intéressé à Avatar quand sa fille voulut se déguiser en Katara pour Halloween. Intrigué, Shyamalan a recherché des informations et regardé la série avec sa famille. « Regarder Avatar est devenu un évènement familial dans ma maison … donc nous regardons le développement de l'histoire durant les trois saisons » a dit Shyamalan, « La première fois que j'ai vu le monde amazone qu'avait créé Mike et Bryan, j'ai su que ça ferait un grand film »[80].

Selon l’Inquirer de Philadelphie, Shyamalan a entamé le tournage de Le Dernier Maître de l'air en mai 2009 dans quatre ou cinq immenses studios à Philadelphie[81]. Le 15 avril 2008, la Paramount et Nickelodeon annonçaient le titre officiel du film : Le Dernier Maître de l'Air[82]. En effet, James Cameron sortant son long métrage titré Avatar à quelques mois d'intervalle, les producteurs changèrent le titre pour éviter tout risque de confusion. Par ailleurs, selon plusieurs magazines, Cameron aurait acheté tous les droits sur le mot « Avatar », et il menacerait donc une poursuite en justice si le film de Shyamalan portait le même nom[83]. Une rumeur plus plausible dirait que lorsque M. Night Shyamalan voulut adapter la série d’animation Avatar, le dernier maître de l’air, ce dernier décida d’appeler son film Avatar, mais il choisit de changer de titre, pour éviter tout risque de confusion avec l’Avatar de Cameron. Le film fut donc renommé Le Dernier Maître de l’air. Ils ont également annoncé la date de sortie, fixée au 4 juillet 2010 en Amérique, et le 28 juillet 2010 en France.

Après que la distribution fut fixée, Shyamalan a été attaqué pour racisme : en effet, tous les acteurs retenus sont de couleur blanche[84]. Aang, le protagoniste, est joué par Noah Ringer, Sokka par Jackson Rathbone et Katara par Nicola Peltz. Dev Patel joue également dans le film, après avoir gagné sa reconnaissance grâce au film Slumdog Millionaire de Danny Boyle, vainqueur de huit oscars dont celui du meilleur film. Derek Kirk Kim a déclaré que « [Shyamalan] tourne un film de fantasy dans lequel le monde est construit autour d'une culture asiatique. Tout le monde porte d'anciens vêtements asiatiques, des chapeaux asiatiques, mange de la nourriture asiatique, écrit dans un dialecte asiatique, vit dans une maison typique asiatique ; bref tout se déroule autour d'un paysage socio-culturel asiatique … mais tout le monde est blanc »[85]. À cette critique, Jackson Rathbone a répondu : « Je pense que c'est pour ces raisons que je me coupe les cheveux, que je me rase et que j'ai besoin d'un bronzage. Et c'est aussi pour ça que, j'en suis persuadé, le public croira en ce film ».

Autres projets

En juillet 2000, pendant Le Howard Stern Show, Night Shyamalan a déclaré qu'il avait, un jour, rencontré Steven Spielberg, lors de l'écriture du scénario pour le quatrième tome des aventures d’Indiana Jones. Ceci aurait été une chance pour lui de pouvoir collaborer avec son idole[86]. Mais le projet ne s'est pas réalisé. Shyamalan a alors déclaré que ce dernier était trop « complexe » pour que chacun eusse les mêmes opinions, que ce n'était sûrement pas le bon moment, et le bon film, pour qu'ils travaillent ensemble[54].

En 2001, le nom de Shyamalan fut attaché au projet d’Harry Potter à l'école des sorciers, mais le tournage de ce dernier se déroulait pendant son autre tournage d’Incassable. Il n'a donc pas accepté le tournage du premier tome de la saga Harry Potter. En juillet 2006, alors qu'il présentait La Jeune Fille de l'eau lors d'une conférence de presse, Shyamalan a déclaré s'intéresser à la réalisation d'un des derniers tomes d’Harry Potter :

« Les thèmes de ce film, le pouvoir des enfants, les perspectives positives, comme vous les surnommez, ce film correspond à mes croyances. [...] J'apprécie aussi l'humeur du film. Quand j'ai lu le premier Harry Potter, j'ai tout de suite pensé que le réaliser serait un grand plaisir[87],[88]. »

Après la sortie du Village en 2004, Night avait prévu d'adapter au cinéma le roman de Yann Martel intitulé Histoire de Pi en collaboration avec la 20th Century Fox. Mais, la Twentieth lui demandera de tourner La Jeune Fille de l'eau, qui l'empêchera d'adapter le livre, dont il parle :

« J'aime ce livre. Je pense qu'il raconte métaphoriquement l'histoire d'un enfant né dans la même ville que moi, Pondichéry. Il m'était prédestiné ! Mais, j'ai été hésitant parce que ce livre se termine assez spécialement, et non comme je l'avais imaginé. Je me suis senti concerné, mais tout le monde a sa vision des choses... Quelqu'un d'autre le réalisera, et le scénario ne peut être que satisfaisant, je pense. Des espérances, vous devez en prendre conscience. Je vous souhaite d'avoir beaucoup de chance : j'espère qu'il fera un beau film mémorable[89]. »

En juillet 2008, il fut annoncé que Shyamalan, en partenariat avec Media Rights Capital, allait former une compagnie de production nommée Night Chronicles. Cette société permettrait à Shyamalan de produire, mais pas de réaliser, un film par an pour trois ans[90]. Voici ce qu'a déclaré le réalisateur :

« Les réalisateurs ont toujours été mon inspiration. Travailler avec la nouvelle vague de réalisateurs innovateurs pourrait m'apprendre beaucoup de choses que je pourrais apporter à mes propres réalisations et donner à mes histoires l'opportunité d'être tournées d'une manière épatante. »

Ainsi, le premier film annoncé est un thriller surnaturel intitulé Devil, réalisé par John et Drew Dowdle. Le script a été écrit par Brian Nelson, il est basé sur une idée originale de Shyamalan[91], qui le produira avec l'aide de Sam Mercer. Par ailleurs, Shyamalan projette de tourner une suite à Incassable, l'un de ses premiers films qui remporta un vif succès[92], et le quatrième tome de la saga Twilight : Twilight, chapitre IV : Révélation[93].

Analyse de son style

Thèmes récurrents

L'univers de Shyamalan est marqué par la représentation de créatures mystérieuses, comme les « Scrunt » dans La Jeune Fille de l'eau, les extra-terrestres dans Signes ou encore les créatures qui vivent à côté du Village, laissant place au surnaturel, à l'amour, ou à la politique.

Dans Le Village, film né de la peur engendrée après les attentats du 11 septembre 2001[94], le thème de l'amour est prédominant : Ivy, joué par Bryce Dallas Howard, et Lucius, joué par Joaquin Phoenix, s'aiment. Selon Shyamalan, cet amour est l'élément surnaturel principal du film[94] :

« Pour moi, de bien des façons, l'élément surnaturel du film est l'amour : ce que l'amour peut faire, ce qu'il peut vous faire faire, pouvez-vous devenir surhumain à cause de l'amour ? L'amour peut-il faire des miracles ? Pouvez-vous traverser l'enfer ? Il y a d'ailleurs une métaphore sur cette plongée en enfer à travers ce que fait l'héroïne du film. Est-ce que l'amour nous aidera dans ces épreuves ? Est-ce que les miracles vont s'enchaîner parce que vous êtes guidé par l'amour ? [...] Au cœur de cette histoire, il y a d'abord des personnages, et les éléments surnaturels ne sont là que comme métaphores pour la foi[94]. »

Ainsi, le thème de l'amour devient métaphore de la foi. Dans Le Village, c'est la foi en ce qui nous entoure qui est abordée. Dans Praying with Anger, c'est la foi religieuse qui est concernée, et dans La Jeune Fille de l'eau, c'est la foi que l'on apporte aux légendes qui est mise en valeur. Dans Signes, c'est la foi en la vie. La foi apparait alors comme le thème principal des films de Shyamalan.
Ainsi, les créatures ne sont plus envisagées comme éléments surnaturels, mais comme passerelles vers la question de la foi :

« Mes histoires ne parlent pas seulement d'aliens, de fantômes ou de créatures dans les bois, ce sont seulement des prétextes pour parler de la foi[94] »

Un héros en quête d'identité

L'œuvre de Shyamalan met en avant un héros qui ne se connait pas, qui ne se sait pas héros. Malcolm Crowe, dans Sixième Sens, ignore qu'il est un fantôme, David Dunn, dans Incassable, ignore qu'il est un héros. Malgré des marques accumulées de leur personnalité, ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils sont vraiment. Nicolas Bardot analyse ainsi cette découverte du fantastique chez Shyamalan comme une découverte de soi-même et de ses limites[46]. Le réalisateur déclare ainsi « Ce qui me plaisait, c'était que quelqu'un découvre qu'il est extraordinaire » à propos de sa filmographie. Les reflets[95] qui s'accumulent montrent alors une existence double, brouillée par une hésitation fantastique. La foi jouera ici un rôle primordial.

Jeu sur les reflets

Dans ses derniers longs métrages, M. Night Shyamalan pratique souvent le jeu sur les reflets. Dans Le Village, c'est dans une rivière qu'on voit le premier « monstre », dans Signes, un extra-terrestre est aperçu dans un couteau et dans un écran de télévision, et dans La Jeune Fille de l'eau, c'est un « scrunt » qui se montre dans la vitre d'une machine à laver. Ce jeu de miroirs traduit les pensées du cinéaste[96],[97]. Mais, ils peuvent aussi être vus comme une marque du style ambigu de Shyamalan, qui utilise souvent des plans métaphoriques[98].

C'est aussi la marque de son attachement au cinéma de Spielberg[99], qui, par exemple, dans Munich joue avec les reflets sur un capot de voiture.
Ces mêmes voitures jouent souvent un rôle important dans l'œuvre de Shyamalan. Dans trois de ses films, elles sont à l'arrière-plan d'un évènement important dans l'histoire. Dans Sixième Sens, Cole révèle son don à sa mère durant un embouteillage, dans Incassable, David perd son habilité à jouer au football, et dans Signes, la femme de Graham meurt dans un accident de voiture.

De même, l'eau, élément réflexif, joue aussi un rôle important dans les films de Shyamalan, elle est souvent signe de mort, ou de faiblesse. Dans Signes, l'alien, et David Dunn, dans Incassable, craignent l'eau. Dans le Sixième Sens, le meurtrier de Malcolm Crowe était caché dans une salle de bain. Et, dans Le Village, Flinton décide de ne plus suivre Ivy dans son périple lorsqu'il se met à pleuvoir. Mais, Shyamalan va plus loin : dans la bande annonce de La Jeune Fille de l'eau, on aperçoit un papillon d'eau, dont la race est surnommé Salmacis[100], au bord de la piscine. Or, Salmacis est une Nymphe grecque, à l'instar de Story, joué par Bryce Dallas Howard.

L'eau prend alors la tournure de métaphore du temps qui passe[101], et des évènements qui se déroulent[101], mais aussi de la malédiction et de la mort.

Préproduction

Selon Shyamalan, la préproduction est l'un des aspects essentiels du tournage[102]. Shyamalan, souvent à la fois scénariste, réalisateur et producteur sur ses tournages, y consacre beaucoup de temps[102]. Pendant cette phase, il réfléchit à tous les aspects du tournage et envisage chaque scène[102]. Ainsi, tous les détails sont prévus et le storyboard est très précis. Pour ce faire, il travaille avec le même storyboarder depuis Sixième Sens : Brick Mason[103].

Durant le tournage, cela lui permet de se concentrer sur la scène sans avoir à ajouter un élément de direction : les acteurs peuvent alors jouer leur rôle, sans avoir à refaire plusieurs fois une scène. Selon Shyamalan, c'est ainsi qu'ils peuvent se « donner à fond »[102].

Esthétique

Cette image du Village est caractéristique du jeu entre les tons noirs et rouges, chers à Shyamalan

Shyamalan opte généralement pour un montage au rythme lent, servant la narration et la montée du suspens[104]. De même, les images des films de Shyamalan sont souvent dans les tons noirs[104], comme dans Sixième Sens ou dans Incassable. Ainsi, cet univers se confond avec les personnages eux-mêmes confrontés aux ténèbres[105].
Les fondus noirs marquent habituellement, au cinéma, une ellipse temporaire, alors qu'ici, ils évoquent la mort[104].

L'ambiance mystérieuse et pesante des œuvres de Shyamalan met en valeur les quelques plans rapides de scènes terrifiantes, comme celui d'une créature sous une tour de guet dans Le Village. M. Night Shyamalan utilisera pour ces plans le hors-champ : les différentes créatures ne font que passer à travers l'écran brièvement, le regard n'est jamais posé sur les blessures, le spectateur peut alors se représenter librement ce qui est suggéré.

À travers ses différents films, l'unité esthétique est basée sur la récurrence de deux couleurs : le rouge et le vert (ou le jaune), couleurs complémentaires. On retrouve le rouge dans les maisons de la Pedestrian Street, à Philadelphie, dans Sixième Sens, ainsi qu'avec la porte de l'église, ou encore les créatures du Village. Ces couleurs sont utilisées selon leur symbolique habituelle : le rouge représente le danger, la peur et le sang ; le vert, l'espoir et la vie[60]. Est alors représenté le combat entre le bien et le mal, thème prédominant dans les films de Shyamalan[94].

La froideur qui se dégage de cette symbolique peut être vue comme une ressemblance avec le style de Kubrick[106]. En effet, ces deux metteurs en scène jouent avec les lignes de fuite et les axes de symétrie. On remarque souvent dans leurs longs métrages la présence d'escaliers symbolisant le passage à un autre niveau de conscience[106] : dans Sixième Sens, un ballon s'envole dans l'escalier, ou dans Signes et Le Village, celui qui mène aux caves. Les escaliers mènent vers un autre lieu, où la vie est meilleure[106]. Dans Phénomènes, les escaliers mènent à la chambre de Elliot, Alma et Jess, tandis que le rez de chaussée se singularise avec la chambre de la veuve, jouée par Betty Buckley. Cette dernière est à la fois étrange et paranoïaque, tandis qu'Elliot est professeur de Science : deux mondes se séparent, l'un repoussant, et l'autre accueillant[107]. Shyamalan, jeune réalisateur hollywoodien, maîtrise l'image et la mise en scène, pour amener le spectateur où il veut.

Repères personnels

Philadelphie, ville d'accueil de Shyamalan

Les éléments biographiques sont relativement peu présent dans les films de Shyamalan mais tout de même notables. Par exemple, les lieux de tournage de ses longs métrages, se situent à Philadelphie, sauf pour Praying with Anger, ville dans laquelle il fut accueilli chaleureusement, après avoir quitté l'Inde[108]. De plus, on retrouve Shyamalan dans chacun de ses films, interprétant un rôle secondaire, sauf pour ses premiers courts métrages et dans La Jeune Fille de l'eau. Il a joué le rôle d'un dealer, d'un médecin, ou encore d'un gardien de zoo. Son rôle de docteur montre d'ailleurs son attachement à sa famille[15] : son épouse est pédiatre, son père et sa mère exercent également dans le milieu médical, ainsi que plusieurs de ses ancêtres.

On remarque aussi deux références à son pays natal, l'Inde. Tout d'abord dans Signes : on peut voir au journal télévisé que l'Inde a été touchée par de nombreux crop circles. Puis dans La Jeune Fille de l'eau : le rôle de Vick Ran qu'il joue fait référence à Vikram Seth[31], un célèbre écrivain indien.

Tout ceci fait preuve d'un travail méticuleux[108], qui rappelle celui d'Alfred Hitchcock ou encore celui de Steven Spielberg, ses modèles. Avant même la sortie de Signes, on l'appelait « The Next Spielberg »[109]. Son attachement à l'œuvre spielbergienne transparaît également par la place qu'occupent les enfants dans ses films. Ils y apparaîssent matures, intelligents, et ils ont la capacité de guider l'adulte pour le révéler à sa vraie nature, par exemple dans Sixième Sens, où c'est l'enfant qui fait à Bruce Willis la révélation-clé du film, ou encore dans Signes, où l'enfant aide le père Hess à retrouver sa foi[110].

Autour de Night Shyamalan

Shyamalan et Disney

Alors, que son long métrage La Jeune Fille de l'eau sort en salle aux États-Unis, le 21 juillet 2006, Shyamalan se dévoile. Michael Bamberger vient en effet de publier la biographie du réalisateur « The Man Who Heard Voices : Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale » ((fr) : L'Homme qui entendait des voix : ou comment M. Night Shyamalan risqua sa carrière pour un conte de fées) aux éditions Gotham Book. Dans ce livre, Shyamalan dévoile son « divorce » avec la Walt Disney Compagnie, et raconte le tournage de La Jeune Fille de l'eau.

Contrairement à d'autres confrères d'Hollywood, M. Night Shyamalan a accepté, avec son épouse Bhavna, de dévoiler des aspects de leur vie privée pour une biographie, rédigée par Michael Bamberger.

Originellement embauché pour le script et le tournage d'Éveil à la vie, en collaboration avec les studios Miramax Films, filiale pour les films indépendants de la Walt Disney Company qui érigeront un studio pour ce film, Shyamalan réalisa son premier film qui fut reçu chaleureusement, aussi bien par la critique que par le public, avec Disney en 1999 : Sixième Sens. C'est David Vogel qui avait décidé, sans consulter ses supérieurs, du tournage du film. Ces derniers n'approuvant pas revendront le projet aux studios Spyglass Entertainment, en gardant une infime part du bénéfice. Cet incident marque le début d'une mésentente entre Disney et Shyamalan.

C'est ensuite sur le tournage du Village, alors que Shyamalan avait déclaré à Nina Jacobson qu'il désirait adapter un conte de fées qu'il avait imaginé pour ses enfants : La Jeune Fille de l'eau[111], que ce désaccord va refaire surface. Malgré les 2 000 000 000 $ engrangés depuis le début de la collaboration avec Shyamalan[111], Disney n'est pas convaincu par le projet, et refuse de le produire. Ce refus plonge Shyamalan dans une sévère dépression[111]. Malgré le contrat signé prévoyant deux tournages : Le Village et le suivant[112], Shyamalan quitte alors les studios. C'est finalement la Warner Bros. qui accepte de produire le projet de la La Jeune Fille de l'eau.

Le mystère de Sci-Fi Channel

En 2004, M. Night Shyamalan s'est retrouvé impliqué dans un canular en rapport avec la chaîne de télévision américaine : Sci Fi Channel. Cet évènement, largement couvert par la presse, a conduit la direction de Sci Fi, NBC Universal, à désavouer la chaîne en dénonçant l'irrespect des règles en vigueur chez la NBC, et en déclarant ne pas vouloir offenser le public[113].

En août 2004, alors que Le Village sort en salle en France, la chaîne Sci Fi Channel annonce la production d'un documentaire sur la vie privée de Shyamalan, intitulé « Le Secret enfoui de Night Shyamalan »[114].

Tout a commencé un an plus tôt, en décembre 2003, alors que Shyamalan donne son accord pour participer au documentaire biographique prévu pour sortir huit mois plus tard[114], en même temps que son nouveau long métrage : Le Village.

Sci Fi Channel affirme dans son documentaire, tourné sur le plateau du Village, qu'au cours de son enfance, Shyamalan est passé pour mort pendant une demi-heure suite à un accident de baignade à l'issue duquel on l'avait cru noyé. Le documentaire déclare ensuite que durant cet épisode, Shyamalan a eu le temps de communiquer avec les esprits... Le documentaire contient donc des informations exclusives et inédites sur la vie privée de Shyamalan. Et même, en cours de tournage, la chaîne annonce officiellement le retrait de Shyamalan du projet, car celui-ci considère que les questions sont trop personnelles.

En réalité, M. Night Shyamalan a collaboré avec Sci Fi pour la mise au point de ce canular. La chaîne lui a fait signer un contrat secret moyennant 5 000 000 $ : l'épisode de l'accident de baignade survenu au cours de l'enfance de Shyamalan est totalement fictif. La chaîne a aussi transmis de fausses informations biographiques à l'Associated Press[115].

Finalement, lors d'une conférence de presse, Bonnie Hammer, Président Directeur Général de Sci Fi Channel, admet le canular, en l'assimilant à une sorte de guerilla marketing pour la promotion du film Le Village. Shyamalan déclare ensuite dans une dépêche pour l'Associated Press : « J'étais, bien sûr, impliqué dans la production de ce projet, mais je n'avais aucun rapport avec le département marketing. Sci Fi Channel n'avait qu'un objectif de vente, elle manquait totalement d'enthousiasme[113]. »

Malgré tout, le 18 juillet 2006, le documentaire est diffusé sur les télévisions américaines. Cette diffusion suscite de nombreuses interrogations, comme celle de l'implication éventuelle de Shyamalan dans cet évènement publicitaire destiné à promouvoir son film.

MNS Foundation

Logotype de la Foundation

En octobre 2001, M. Night Shyamalan et sa femme, Bhavna, ont créé la M. Night Shyamalan Foundation, plus couramment appelée la MNS Foundation[116] dans le but d'amoindrir la pauvreté dans le monde, et plus particulièrement à Philadelphie. La Foundation, depuis sa création, supporte diverses organisations, et programme des activités pour parvenir à abaisser les injustices sociales.

La Foundation, dont le slogan est « Empowering lives — Believing anyone can change the World »[117] que l'on peut traduire par « Donner du pouvoir à la vie — Croire que chacun peut changer le Monde », se base ainsi sur la conviction que chaque individu a le droit de vivre avec des opportunités : « nous recherchons un monde où chaque vie humaine est valorisée, et où nous partageons la responsabilité de s'assurer que chaque individu est capable d'atteindre son plein potentiel »[116].

À sa création, la Foundation s'est concentrée sur l'amélioration des conditions de vie des défavorisés vivant à Philadelphie, dont nombre des subventions ont servie pour l'éducation et le logement. Plus récemment, les deux fondateurs se sont plus amplement impliqués sur l'éducation publique en Amérique. La Foundation a également élargi sa visée à l'injustice sociale et à la pauvreté. Elle a lancé un projet basé sur le développement économique d'une communauté pauvre de Nagpur (Inde).

American Express

Succédant à Kate Winslet[118] et Robert De Niro, M. Night Shyamalan joue dans un film publicitaire pour l'American Express qu'il réalise lui-même et retransmis lors de la 79e cérémonie des Oscars. Le spot publicitaire se déroule dans une salle de restaurant où plusieurs évènements angoissants surviennent alors qu'il est assis à une table : un berceau de bébé avance seul jusqu'à la table de ses parents, une femme, par son regard, étouffe son mari, ou encore une serveuse qui est subitement prise d'un malaise. Après coup, une serveuse s'approche de Shyamalan, le tire du rêve dans lequel il semble être plongé et lui dit à quel point elle aime ses films. Shyamalan, par le biais d'une voix off, dit : « Ma vie consiste à trouver le temps de rêver, c'est pourquoi ma carte est une American Express[119] » :

« My life is about finding time to dream. That’s why my card is American Express. »

Dans cette publicité, le réalisateur représente ses rêves, son imagination[120],[121]. Pourtant, l'ambiance du film paraît froide : un verre se casse, une dame réprimande son mari, un homme enlève sa capuche, laissant apparaître des tatouages lugubres, ce qui déstabilise en faisant oublier le critère de vente habituellement chaleureux dans les publicités.

Références à Shyamalan dans les autres médias

M. Night Shyamalan a été à plusieurs reprises parodié dans la série télévisée Robot Chicken. Dans l'épisode numéro 9, l'un des segments intitulé The Tweest, est une fiction présentée comme écrite et dirigée par Shyamalan et où il apparaît avec la voix doublée par Seth Green. Il s'agit d'une intrigue faite d'une succession de rebondissements ponctués par l'exclamation « What a tweest ! » dite par Shyamalan, allusion à sa « marque de fabrique », son interjection de surprise caractéristique.

Dans la parodie Ebert & Roeper également, on retrouve parfois Shyamalan lançant son « What a tweest ! » à la fin d'un épisode et on le voit même en critique cinématographique aux côtés de Roger Ebert, utilisant des variantes de cette phrase pour émettre ses remarques sur les films.

Dans le premier épisode de la série Code Monkeys, un jeune Shyamalan nommé « Manoj » (son prénom de naissance) achetait pour 30 dollars le ticket de Dave pour la première du film E.T. l'extra-terrestre et exécutait des taches avilissantes comme faire 200 abdominaux ou faire dans son pantalon. Dave appelait Manoj « M. » et lui donnait l'idée du Sixième Sens.

Publicité pour Phénomènes au Festival de Cannes (2008)

Shyamalan fut aussi le sujet de plusieurs allusions de la part de divers comédiens dans l'épisode de l'émission hebdomadaire Best Week Ever de la chaîne câblée VH1 qui fut programmée le week-end de la présentation de La Jeune Fille de l'eau. L'un d'eux déclara qu'il souhaitait voir le film uniquement pour avoir l'occasion de dire : « That's it? That's the twist? Fuck you, M. Night Shyamalan! » (C'est ça ? C'est ça le retournement final ? Allez vous faire foutre, M. Night Shyamalan !)

Dans l'épisode Les deux font le père des Simpson, Homer Simpson, apprenant que le nom de son père biologique commence par un M, demande : « Who could my father be? Moleman? Mr. Burns? (gasps) M. Night Shyamalan? That would be a twist worthy of his increasingly lousy films! » (Qui peut être mon père ? Moleman ? M. Burns ? (gasps) M. Night Shyamalan ? Ce serait le pire twist de ses films de plus en plus nuls !)

Dans l'épisode No Meals on Wheels de la cinquième saison des Griffin (Family Guy), Shyamalan a été accusé par Peter Griffin d'être impliqué dans les attentats du 11 septembre 2001.

En 2006, dans Scary Movie 4, une référence lui est faite, ou plus particulièrement au Village, avec un personnage ressemblant à celui d'Ivy Walker joué par Bryce Dallas Howard. En effet, une fille vêtue de jaune, et portant un écriteau, comme celui de la bande originale du film de Shyamalan, est postée dans le bas de l'affiche[122]. On retrouve aussi une allusion à Signes dans Scary Movie 3, avec des agroglyphes en arrière-plan de l'affiche.

Shyamalan est apparu également dans l'épisode intitulé Sorry, Harvey. (Désolé, Harvey.) de la série télévisée Entourage le 8 juillet 2007 : Shyamalan rencontre Ari Gold au cimetière où il est en train de filmer un spot publicitaire pour l'American Express. Il donne à Ari un script de 200 pages à lire pour le lendemain matin et le menace de l'interroger. Le lendemain matin, il donne à Ari un script corrigé et l'oblige à le lire sur le champ.

Dans la série télévisée South Park, il est caricaturé dans l'épisode 10-11, Imagination land. Lorsque l'imagination des américains est attaquée par des terroristes islamistes, le gouvernement se tourne vers Shyamalan en vue d'imaginer une contre-attaque. Son plan consiste finalement à transformer les terroristes en loups-garous du futur, eux-mêmes terrorisés par des extra-terrestres. Finalement, il s'avère que l'humanité entière est déjà morte. Ces épisodes reprennent Le Village, Signes et Sixième Sens pour mettre en valeur le fait que Shyamalan est capable d'écrire des scénarios plus inattendus.

Revenus

Lors de la réalisation de ses films, Shyamalan s'emploie toujours à choisir une distribution hors du commun, composé essentiellement de célébrités : Bruce Willis, Sigourney Weaver, Bryce Dallas Howard, et Joaquin Phoenix entre autres. Peut-être source de son succès, ses films font la plupart du temps partie du box-office national américain, français, et mondial[123]. Ainsi, il a acquis une certaine renommée, et des revenus élevés[124] : pour Signes en 2002, il a remporté 12 500 000 $, pour Incassable (2000), 10 000 000 $ et pour Sixième Sens (1999), 3 000 000 $[125]. D'ailleurs, c'est depuis Incassable que Bruce Willis exige un salaire supérieur à 20 000 000 $[126], et que Haley Joel Osment a pu jouer avec Steven Spielberg pour A.I. Intelligence artificielle.

Critiques

Shyamalan signant des autographes

Une critique classique au sujet de Shyamalan est qu'il est meilleur réalisateur que scénariste. Certains critiques ont suggéré qu'il aurait plus de succès s'il embauchait un scénariste pour l'aider à traduire ses histoires sur grand écran[127],[128]. Il a aussi été qualifié de « one-trick pony »[129] pour son incessante utilisation du « twist » dans ses scénarios[130]. Après la sortie du Village, Michael Agger du magazine Slate écrivit que Shyamalan suivait un « modèle inconfortable »[131] pour faire des films fragiles, fignolés qui s'effondraient une fois exposés à une logique extérieure[132].

Durant ces dernières années, M. Night Shyamalan a été accusé de plagiat. On a remarqué que Sixième Sens ressemble à la nouvelle Enfants perdus (Lost Boys) de Orson Scott Card[133]. Robert McIlhinney, scénariste d'origine pennsylvanienne, a intenté un procès à Shyamalan en raison de la similitude de Signes avec son script non publié Lord Of The Barrens[134]. Margaret Peterson Haddix, auteur de thrillers et de romans de science-fiction, envisagea une action en justice après avoir constaté que Le Village contenait plusieurs passages pris dans son roman pour enfants Running Out of Time[134]. Mais aucun des procès n'a abouti à cause des quelques différences séparant l'histoire du film par rapport aux œuvres littéraires[135]. Pourtant, le terme de plagiat est déterminé selon le fait que :

« Le plagiat est un terme à connotation morale et esthétique, par lequel on désigne en littérature le fait qu'un texte reprend, de façon non avouée et plus ou moins fidèlement, un élément textuel provenant d'un autre auteur. Ce terme n'a pas cours en droit, où l'on parlera plutôt de contrefaçon et d'infraction à la loi du droit d'auteur (copyright)[136]. »

Une grande partie de l'œuvre de Shyamalan ressemble énormément à divers épisodes des séries classiques d'anthologie La Quatrième Dimension de Rod Serling[137],[138].

On reproche aussi à M. Night Shyamalan d'écrire des histoires prévisibles[139]. Dans le Sixième Sens, par exemple, la mort du personnage joué par Bruce Willis paraît, aux yeux de certains, évidente. Pourtant, l'histoire suit son cours avec Bruce Willis dans son rôle de psychologue. Dans Le Village, ce sont les créatures qui deviennent prévisibles. Néanmoins, certains critiques écrivent au sujet des scénarios de Shyamalan : « il dissimule un élément capital du récit et le réserve pour la fin du récit[140] ». De plus, deux des films de Shyamalan sont classés dans les dix meilleurs films des Cahiers du cinéma[141].

On reproche aussi à Shyamalan de ne pas être plus explicite dans ses métaphores : dans Le Village, un fauteuil à bascule occupe le cadre alors qu'Ivy et Lucius s'embrassent puis ce même fauteuil réoccupe le cadre un peu plus tard, sans raison valable[140]. Apparaît alors un cinéma étrange dont son auteur ne dévoile pas le secret.

Autour de son œuvre

Distinctions

M. Night Shyamalan fut souvent remarqué pour sa réalisation, ou son scénario. Plusieurs fois nommé aux Oscars, au Golden Globes ou aux BAFTA Awards, il n'a que très rarement remporté un prix : on lui a attribué le prix du pire réalisateur et du pire scénariste au Razzie Awards pour La Jeune Fille de l'eau, le Prix Bram Stoker et un Empire Award pour Sixième Sens. Voici ses principales participations aux festivals internationaux[142] :

Année Cérémonie Prix Film
1999 Young Artist Award Nommé au prix du meilleur film dramatique Éveil à la vie
2000 Writers Guild of America Nommé au prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Empire Award Prix du meilleur réalisateur Sixième Sens
2000   Science Fiction and Fantasy Writers of America   Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Palm Springs International Film Festival Prix Visionary Sixième Sens
2000 Annie Award Nommé au Prix du meilleur scénario Stuart Little
2000 Prix Bram Stoker Nommé au Prix du meilleur scénario Incassable
2000 Oscars Nommé au Prix du meilleur réalisateur Sixième Sens
2000 Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 BAFTA Awards Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Nommé au Prix David Lean (réalisation) Sixième Sens
2000 DGA Awards Nommé au Prix de la meilleure réalisation Sixième Sens
2000 Golden Globes Nommé au Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2000 Académie des films de Sci-Fi Nommé au Saturn Award Sixième Sens
2000 Prix Amanda Nommé au Prix du meilleur film Sixième Sens
2000 Prix Bram Stoker Prix du meilleur scénario Sixième Sens
2001 Science Fiction and Fantasy Writers of America Nommé au prix du meilleur scénario Incassable
2002 Prix Bram Stoker Nommé au Prix du meilleur scénario Signes
2003 Young Artist Award Nommé au prix du meilleur film fantastique Signes
2003 Empire Award Nommé au prix du meilleur réalisateur Signes
2005 Nommé au prix du meilleur réalisateur Le Village
2006 ShoWest Convention Meilleur cinéaste de l'année
2007 Razzie Awards Nommé au Prix du pire scénario La Jeune Fille de l'eau
2007 Prix du pire réalisateur La Jeune Fille de l'eau
2007 Prix du pire acteur dans un second rôle La Jeune Fille de l'eau
2009 Nommé au Prix du pire réalisateur Phénomènes
2009 Nommé au Prix du pire scénariste Phénomènes
2009 Nommé au Prix du pire film Phénomènes

Box-office

Film Pays Box-office Budget
Éveil à la vie (1998) Crystal Clear app package network.png Mondial    282 175 $[143] (en 2 sem.)    6 000 000 $[143]
Drapeau des États-Unis États-Unis 282 175 $[143] (en 2 sem.)
Sixième Sens (1999) Crystal Clear app package network.png Mondial    672 806 292 $[144] (en 8 sem.)    40 000 000 $[144]
Drapeau des États-Unis États-Unis 293 506 292 $[144] (en 8 sem.)
Drapeau de France France 7 799 130 entrées[145] (en 6 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 4 100 000 entrées[146] (en 6 sem.)
Incassable (2000) Crystal Clear app package network.png Mondial    248 118 121 $[147] (en 8 sem.)    75 000 000 $[147]
Drapeau des États-Unis États-Unis 95 011 339 $[147] (en 8 sem.)
Drapeau de France France 3 382 163 entrées[148] (en 7 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 2 400 000 entrées[146] (en 7 sem.)
Signes (2002) Crystal Clear app package network.png Mondial    408 247 917 $[149] (en 8 sem.)    72 000 000 $[149]
Drapeau des États-Unis États-Unis 227 966 634 $[149] (en 8 sem.)
Drapeau de France France 2 059 812 entrées[150] (en 8 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 2 500 000 entrées[146] (en 7 sem.)
Le Village (2004) Crystal Clear app package network.png Mondial    256 697 520 $[151] (en 8 sem.)    60 000 000 $[151]
Drapeau des États-Unis États-Unis 114 197 520 $[151] (en 8 sem.)
Drapeau de France France 2 430 910 entrées[152] (en 7 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 1 800 000 entrées[146] (en 7 sem.)
La Jeune Fille de l'eau (2006) Crystal Clear app package network.png Mondial    72 785 169 $[153] (en 8 sem.)    70 000 000 $[153]
Drapeau des États-Unis États-Unis 42 285 169 $[153] (en 8 sem.)
Drapeau de France France 428 351 entrées[154] (en 7 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 100 000 entrées[146] (en 6 sem.)
Phénomènes (2008) Crystal Clear app package network.png Mondial    163 303 912 $[77] (en 7 sem.)    57 000 000 $
Drapeau des États-Unis États-Unis 64 028 078 $[77] (en 7 sem.)
Drapeau de France France 1 292 029 entrées[75] (en 7 sem.)
Drapeau d'Allemagne Allemagne 500 000 entrées[146] (en 7 sem.)

Notes et références

  1. (fr+en) Internet Movie Database, « Biographie », consulté le 27 août 2007
  2. Michael Bamberger, « The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale », Gotham Books, New York (2006) (ISBN 1592402135), page 5
  3. a et b Narf : ce terme désigne, dans le film La Jeune Fille de l'eau, la nymphe ou fée aquatique.
  4. (fr) DVD Critiques, « La Jeune Fille de l'eau », consulté le 12 septembre 2007
  5. a et b (fr) Alessandro Di Giuseppe, « Le quotidien du cinéma », consulté le 31 octobre 2007
  6. (fr) Le Nouvel Observateur, « « La jeune fille de l'eau » : grandeurs et misères du cinéma de M. Night Shyamalan », édité en août 2006, consulté le 13 octobre 2007
  7. (en) Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, Gotham Books, New York, 2006, (ISBN 978-1592402472), p. 150
  8. (en) Chennai Online, « Chennai Online The Making of Shyamalan », consulté le 27 août 2007
  9. JIPMER : Jawaharlal Institute of Postgraduate Medical Education and Research (Institut Supérieur Jawarharlal d'Études et de Recherche médicales, ancienne École de Médecine de Pondichéry créée en 1823 par les colons français, voir le site India education.net
  10. a et b (en)Bamberger, ibid., p. 15
  11. (en) Site internet de la Waldron Mercy Academy
  12. (en) Voir l'article de la Wikipédia anglophone The Episcopal Academy
  13. [image] CBO Box-office, « Affiche du Village », consulté le 5 septembre 2007
  14. (en) NNDB, M. Night Shyamalan, consulté le 27 août 2007
  15. a et b Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, Gotham Books, New York, 2006, page 46 (ISBN 1592402135)
  16. a, b et c (fr+en) Internet Movie Database, « Trivia (Shyamalan) », consulté le 27 août 2007
  17. (fr+en) Internet Movie Database, « Anecdotes au propos de Shyamalan », consulté le 28 septembre 2008
  18. Bamberger, ibid., p. 19
  19. (fr+en) Internet Movie Database, « Poste de Nelliate C. Shyamalan et Poste de Jayalakshmi Shyamalan », consulté le 15 octobre 2007
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  21. a, b et c (fr) Commeaucinéma.com, « Biographie de M. Night Shyamalan », consulté le 9 septembre 2007
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  23. (en) « Lire en ligne » le script original du film Labor of Love
  24. (fr+en) Internet Movie Database, « Wide Awake (Trivia) », consulté le 28 août 2007
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  27. D'après le site (fr) Première (magazine) : « Stuart Little - 10 rats de cinéma », et (fr) TVMag : « Stuart Little devient une série » (consulté le 6 août 2008)
  28. (en)The Christian Science Monitor (28 juillet 2004) : « A Different Take: Self-directed filmmaker M. Night Shyamalan forges his own sub-genre: suspenseful movies with revealing twists. How a confident Hollywood outsider keeps his focus on family and faith », de Stephen Humphries
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  37. (en) Michael Fleming, « Fox lands Shyamalan movie », Variety, consulté le 7 mars 2009.
  38. http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news/les-chroniques-de-la-nuit-nouveau-cycle-de-m-night-shyamalan-5897596-760.html
  39. (de) Thomas Schultze, « M. Night Shyamalan : « Mir kam es auf die emotionale Wahrheit an » », Kino.fr, 8 septembre 2004, consulté le 7 mars 2009
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  42. (en) Danel Griffin, « Review: Wide Awake », uashome.alaska.edu. Consulté le 29 août 2007
  43. Dans Phénomènes (2008), il ne fait pas véritablement une apparition, cependant, dans la version originale, il joue le rôle d'un collègue de travail de Zooey Deschanel. Ce personnage n'est jamais vu, cependant, on l'entend au téléphone dire « Hello »
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  60. a, b et c (fr) Fluctuat, « Le petit chaperon jaune aux bois de la peur rouge », consulté le 13 septembre 2007
  61. D'après la date de décès du garçon durant le début du film : 1890 - 1897
  62. (en) Movie Spoiler, « Spoiler from The Village », consulté le 16 octobre 2007
  63. On aperçoit une voiture lors de la fin du film, avec une échelle coulissante fonctionnant grâce à un mécanisme moderne.
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  69. (fr) D'après le DVD, HD-DVD, ou Blu-ray de ce film sorti : « Film Journal International review: Lady in the Water », consulté le 1 septembre 2007
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  95. Voir la section Jeu sur les reflets de l'article
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  105. Malcolm, dans Sixième Sens, est un fantome / Lucius Hunt est proche de la mort dans Le Village / Des extra-terrestres envahissent la planète Terre dans Signes / Les Tartoutiks dans La Jeune Fille de l'eau veulent la mort de la jeune narf
  106. a, b et c (fr) Nicolas Plaire, « Shyamalan, un style », Film de Culte, consulté le 11 novembre
  107. Alma et Elliot ont « adopté » Jess, alors que ses parents sont morts du phénomène
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  122. [image] « Affiche de Scary Movie 4 », consulté le 10 novembre 2007
  123. Voir la partie de cet article dédiée au box-office : #Box-office
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  128. (en) The Village, 2 août 2004, The Radford Reviews, consulté le 1er septembre 2007
  129. Littéralement, poney à un seul tour, expression typiquement américaine, intraduisible en français, qui désigne un poney qui ne sait et ne fait qu'exécuter toujours la même ruade pour désarçonner son cavalier.
  130. (en) Dailybulletin.com (20 juillet 2006): « Is M. Night Shyamalan a genius or an egomaniac? »
  131. « uncomfortable pattern »
  132. « making fragile, sealed-off movies that fell apart when exposed to outside logic » in (en)« The case against M. Night Shyamalan », 30 juillet 2004, Slate.com, consulté le 1er septembre 2007
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Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • (en) M. Night Shyamalan, The Sixth Sense, New York, Sagebrush, 2000 (ISBN 0613366727) 
  • (en) M. Night Shyamalan et Peter Lerangis, The Sixth Sense, New York, Sholastic, 2000 (ISBN 0439201632) 
  • M. Night Shyamalan, Kitty Richards et Gregory J Brooker, La Course de bateaux, Paris, Broché, 2000 (ISBN 2290305197) 
  • M. Night Shyamalan, Kitty Richards et Gregory J Brooker, Stuart rentre à la maison, Paris, Broché, 2000 (ISBN 2290305189) 
  • M. Night Shyamalan, Daphne Skinner et Gregory J Brooker, Les Aventures de Stuart Little, Paris, Broché, 2000 (ISBN 2290305170) 
  • (en) M. Night Shyamalan et Greg Booker, Stuart and the Stouts, Londres, HarperFestivam, 2001 (ISBN 0694015695) 
  • (en) Alex Roff, M. Night Shyamalan, et Geoff Spear, Mythology : The Dc Comics Art of Alex Ross, Londres, Pantheon Books, 2003 (ISBN 0375422404) 
  • (en) M. Night Shyamalan, Lady in the Water: A Bedtime Story, Londres, Brown Young Readers, 21 juin 2006 (ISBN 0316017345) 
  • (en) Michael Bamberger, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale, New York, Gotham Books, 2006 (ISBN 1592402135) 
  • (en) Michael Bamberger et David Bordwell, The Man Who Heard Voices: Or, How M. Night Shyamalan Risked His Career on a Fairy Tale and Lost, New York, Gotham Books, 2007 (ISBN 159240247X) 

Articles connexes

Liens externes

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