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Saint-Même-les-Carrières
Saint-Même-les-Carrières Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Segonzac Code Insee 16340 Code postal 16720 Maire
Mandat en coursJean-Claude Brun
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Jarnac Latitude
LongitudeAltitude 13 m (mini) – 86 m (maxi) Superficie 15,14 km² Population sans
doubles comptes1 078 hab.
(2004)Densité 71 hab./km² Saint-Même-les-Carrières est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont appelés les Saint-Mémiens et Saint-Mémiennes.
Sommaire
Géographie
Saint-Même-les-Carrières est située à l'extrémité est du canton de Segonzac et limitée au nord par la Charente; son territoire est situé en Grande Champagne, premier cru de cognac.
Géologie
Près de la Charente se trouve la zone du lit majeur du fleuve puis du nord-est au sud-ouest la basse terrasse, la dépression santonienne, la cuesta turonnien abrupt qui descend par un revers calcaire Coniacien vers la moyenne terrasse à l'est et la dépression santonienne au sud. Le bourg de Saint-Même est construit au bord de la cuesta en position dominante. L'étage Turonien Moyen donne une belle pierre blanche légèrement ocrée[1]. C'est une pierre coquillière où l'on retrouve surtout des bivalves, des gastéropodes, des conus et des physas. Sous les bancs se trouve une couche d'argile imperméable d'où le grand nombre de sources à la ligne de niveau des 30 mètres et l'inondation saisonnière des carrières les plus profondes.
Près du fleuve se trouve la zone des sablières, de Saintonge jusqu'à la gare. Ces sablières qui datent de la période de la glaciation du Würms renferment de nombreux restes d'animaux et tout spécialement des dents, des os et des défenses de plusieurs espèces d'éléphants, dont Elephas antiquus[2].
Le village de Saint-Même-les-Carrières est sur le Crétacé supérieur de la rive gauche de la Charente sur la zone de calcaires blancs et durs très épaisse qui a été exploitée au cours des siècles.
Hydrologie
La limite nord-est de la commune est constituée par la berge du fleuve Charente. Le fleuve est à cet endroit divisé en de nombreux bras, forme des îles et le lit mineur est large d'un kilomètre mais situé sur les communes de Bassac et Triac-Lautrait. Toute la partie nord de la commune est dans le lit majeur du fleuve et donc en zone inondable.
De très nombreuses sources apparaissent à la limite de la courbe de niveau des 30 mètres, jonction du socle argileux et de la couche de calcaire.
La source de Beauchaire alimente un lavoir puis rejoint le ruisseau d'Anqueville qui était suffisant pour faire tourner un moulin et se jette dans la Charente. La Smaronne, qui prend sa source au dolmen, est maintenant un ruisseau intermittent. La source du bourg était anciennement aménagée avec un lavoir et un bassin triangulaire pour les chevaux puis canalisée.[2]
Climat
La région de Cognac, située à l'ouest de la Charente a un climat océanique.
Données météorologiques de Cognac de 1961 à 1990 Mois Jan Fév Mar Avr Mai Jui Jui Aoû Sep Oct Nov Déc Année Températures minimales (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8 Températures maximales (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,1 Températures moyennes (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5 Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2024,9 Pluviométrie (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6 Localisation et accès
Saint-Même-les-Carrières est limitrophe des communes de Bouteville et Mainxe à l'ouest, Gondeville au nord, Bassac, Triac-Lautrait, Graves-Saint-Amant à l'est, Segonzac et Saint-Preuil, au sud.
Saint-Même-les-Carrières est traversée par la D10, entre Châteauneuf-sur-Charente à 9km à l'est et Cognac à 17 km à l'ouest par la D10 puis la RN141. Jarnac se trouve à 7,5 km au nord, par la D10 puis la D736.
Le TER Angoulême-Cognac ne s'arrête plus à la gare de Saint-Même-les-Carrières et la gare la plus proche est celle de Jarnac à Gondeville.
Villages et lieux-dits
Au nord de la commune se trouvent La Barde, et, près de la Charente, Vinade et Saintonge. Plus au sud, s'échelonnent d'ouest en est, Bauchais, chez Bouet, puis autour de Saint-Même, le Renfermis, chez Breton, chez Débat, les Jacquemain, le Dorland, la Tuilerie, chez Butté, le Breuil, la Cure du collège, et plus à l'est, chez Faumet, chez Boisdon, chez Durand, le Grollet, chez Marchand, enfin, Texier, Bauchaire et Anqueville en limite de commune.
Parmi les lieux-dits de la commune, Saintonge se caractérise bien sûr par son nom cocasse pour un lieu justement situé en Saintonge. De plus, ce hameau, assez important, est excentré par rapport au bourg. Enfin, les panneaux de signalisation indiquent la direction du hameau Saintonge comme si celui-ci était une commune à part entière.
Histoire
Préhistoire
Les bords de la Charente et de ses affluents ont été des zones d'habitat préhistorique. L' abri sous roche d'Anqueville, au pied du château a livré des grattoirs, des poinçons et des pointes de flèches en silex qui signent une occupation durant la fin du paléolithique.
Le néolithique est marqué par un gisement à Anqueville. Et des signes de peuplement durant l'âge de bronze existent dans les balastières de Saintonge[2].
Un dolmen, proche du chemin boisné a été érigé sur l'ancienne source de la Smaronne. Ce nom de Smaronne est pré-celtique, du temps où les sources étaient divinisées.
Époque romaine
L'ancien chemin romain dit Chemin boisné Saintes-Périgueux qui passe au sud de la commune suit sans doute le tracé d'une piste gauloise. Il n'existe pas de signe de villa ou d'autre occupation durant cette période.
Moyen-âge
Il se crée un habitat dispersé sur des essarts et la vigne prend une grande place ainsi que l'exportation du vin par la Charente.
Les carrières de Saint-Même sont des carrières de pierre de taille de calcaire doux et dur. Ce matériau a été utilisé pour la construction des églises des deux Charentes. Les carrières sont mentionnées au XIIe siècle pour la construction de l'église Saint-Léger et du pont de Cognac[3].
Puis, durant les périodes troublées, l'habitat se regroupe; le vieux château de Saint-Même collé à l'église, et le château fortifié d'Anqueville sont construits. Anqueville est mentionné dans un aveu de 1245 d'Arnaud de Montausier au comte d'Angoulême. Cette terre passe ensuite aux Giraud puis aux Méhée. Durant la guerre de Cent Ans, la Charente sert de frontière, la contrée est ravagée, les habitants ont fui et les terres sont en friche. Au XVe siècle la vallée se repeuple en partie par l'immigration depuis le Limousin et le Bas-Poitou[2].
De la Renaissance à la Révolution
Les Fouilloux et les Grollet sont cités comme ayant été seigneurs de Saint-Même, mais les premières archives sûres concernent Jean III de Laroche, le premier des la Rochebeaucourt connu par son aveu au seigneur d'Angoulême en 1526[4]. Il a été un des plus puissants seigneurs de la cour de François Ier et son fils François fut gouverneur de l'Angoumois et sénéchal de Saintonge.
Le protestantisme apparait vers 1550 et les Méhée d'Anqueville se convertissent tout comme Jean IV de Laroche. Un baptême est attesté en 1570. Après l'Édit de Nantes en 1598 vient une période calme et le temple protestant de Saint-Même est construit en 1615 mais rasé en 1682. Le culte, interdit à partir de 1664, se déroule au désert, dans la Combe des Loges au début du XVIIIe siècle. En 1788, il restait 22 protestants à Saint-Même[2].
Dès 1663, il existe une trace de Josué Guibert, maître d'école, puis il y a eu des instructeurs et des régents de la jeunesse au XVIIIe siècle. Le 23 mai 1779, les habitants réunis par le syndic votent contre l'imposition pour le salaire du maitre d'école et pour son départ.
La pierre était exportée par voie fluviale, sur les gabares et sa réputation était telle qu'elle a été exportée jusqu'au Canada [5]. Le socle de la statue de la Liberté à New York est réalisé en pierre de Saint-Même[6]. Le lieu-dit la tuilerie doit son nom à une tuilerie installée là, sur un gisement d'argile de modeste dimension, dont on a la trace dans un acte de 1742 entre le marquis de Culan et Pierre Mazeau, tuilier. Des tuiliers vont s'y succéder jusques vers 1914.
Le port de Saintonge ne possédait qu'un empierrement en pente douce et des quais d'usage local alors que celui de Vinade, avec ses quais de pierre permettait le chargement. Jusqu'à la construction du pont suspendu en 1842 puis du pont de pierre en 1884, au même endroit se trouvait le bac et c'est le seigneur de Gondeville qui percevait le droit de passage[2].
Temps modernes
L'extraction s'est faite presque toujours à ciel ouvert jusqu'au XVIIe siècle en bordure du bourg dont certaines maisons se retrouvent perchées sur le vide. Puis l'extraction a continué en carrières souterraines autour de la partie déjà exploitée à ciel ouvert. Le piqueroc, de forme entre le marteau et la hachette, au tranchant plat ou en queue d'hirondelle,est l'outil traditionnel. La scie devient utilisable pour les pierres tendres vers 1840 du fait des progrès des aciers, elle s'utilise sous l'eau fournie par un bassin d'enfiche. Puis vers 1900, la barre d'enfiche d'utilisation moins technique remplace le piqueroc. Il n'est plus utilisé que par le carrier expérimenté qui extrait le premier bloc d'une paroi et pratique ce qui est nommé à Saint-Même un « miroir ». La lampe à pétrole a alors remplacé la lampe à huile[1].
La loi du 21 avril 1810 qui définit des règles est peu respectée et les accidents se multiplient. Pourtant, l'arrêté des carrières de Saint-Même prorogé par l'ordonnance royale du 20 Juillet 1838 va servir de modèle de règlementation aux autres carrières de Charente[1]. En 1837 une partie des caves noires s'écroule en janvier, une autre en décembre,le tout sur 1 hectare. En 1839 c'est au tour des caves de chez Dorland et le maire prend un arrêté interdisant l'accès des caves noires et des caves de chez Dorland, qui n'est pas respecté. Le 14 décembre 1848 une galerie où l'extraction était interdite s'effondre en deux temps provoquant neuf morts, six hommes et trois enfants (un de 7 ans et deux de 10 ans)[7]. Les effondrements vont se multiplier,en 1896, 1926, 1943 au passage d'un avion et le dernier en 1970 coupant un chemin.
Jusqu'au début du XIXe siècle les hommes n'avaient pas une monoactivité, ils étaient agriculteurs et carriers. Puis ils seront tâcherons avec des salaires différents suivant s'ils sont chambreurs (c'est-à-dire pratiquent la coupe horizontale ou chambrure), manœuvres ou rouliers. Lors du mouvement de grève des carriers charentais de 1907, ceux de Saint-Même, mieux payés et disposant d'une caisse de secours et d'un syndicat n'y participent pas[1]. Vers 1900, il y avait environ 50 entreprises occupant environ 120 personnes. Quand la société Rocamat a fermé en 1975 elle n'employait plus que huit carriers et quinze tailleurs de pierres.
Un témoignage de 1922 nous parle d'une embauche à 12 ans pour 3 ans d'apprentissage durant lesquels il sera manœuvre. La ligne de chemin de fer Cognac-Angoulême créée par la compagnie des Charentes est ouverte au trafic voyageur le 22 octobre 1867 et au trafic marchandises fin mars 1868 mais la gare n'était pas encore construite. En 1881 c'est 10 000 tonnes de pierre de Saint-Même qui sont réceptionnées en gare d'Angoulême. En 1903, la gare, agrandie, comportait les doubles voies et six voies de service équipées d'un treuil roulant et d'une grue roulante.
En 1834, le premier instituteur laïque a 35 élèves mais pas d'école. Des locaux sont loués. En 1874, il y a deux instituteurs.
Pour les filles, les religieuses tiennent l'école communale avec 70 élèves en 1859 et il existait aussi une institution libre fréquentée en particulier par les protestants. En 1882, les institutrices religieuses sont remplacées par des institutrices laïques et les religieuses se consacrent à l'école enfantine jusqu'à leur départ en 1904. Une école privée pour pensionnaires rouvre à partir de 1906.
Il faudra attendre 1964 pour que l'école publique devienne mixte.
En 1936, le premier champignonniste s'est installé dans des salles des carrières, suivit de plusieurs autres.
Administration
Situation administrative
La commune de Saint-Même-les-Carrières a été créée en 1793 sous le nom de Carrières à la place de celui de Saint-Même, dans le canton de Segonzac, le district devenu arrondissement de Cognac et le département de la Charente. Bien que faisant partie du canton de Segonzac elle s'est associée comme Bourg-Charente et Gondeville à la communauté de communes de Jarnac. Celle-ci appartient au Pays Ouest-Charente Pays du cognac (qui ne se recoupe pas avec la circonscription législative).
La sous-préfecture est à Cognac. Le SIVOM, syndicat intercommunal, a gardé les compétences d'entretien de la Soloire, des fossés du pays bas, de l'ancien syndicat de cylindrage, de l'eau et de l'assainissement. Le SVDM, syndicat départemental, lui a repris la compétence déchets ménagers (collecte et traitement).
Liste des maires successifs[8] Période Identité Parti Qualité 2008 Jean-Claude Brun SE Chef d'équipe 1995 2008 Andrée Chadoutaud 1989 1995 Daniel Robaraud 1983 1989 Françis Tatou 1977 1983 André Hériard-Dubreuil liste des maires (depuis 1792)' Période Identité Parti Qualité 1962 1977 Henri Achapt 1961 1962 ? 1955 1961 Jean-Marie Fourgeaud 1947 1955 Ernest Menuet 1945 1947 Robert Benoit 1944 1945 ? 1939 1944 Ernest Menuet 1919 1939 Adrien Chadoutaud 1911 1919 René Croizet 1904 1911 Léon Croizet 1884 1904 Jean Mocquet 1865 1884 Eugène d'Asnières 1848 1865 Alexandre Beau 1847 1848 ? 1843 1847 Simon Croizet 1842 1843 ? 1839 1842 Pierre Fournier 1838 1839 ? 1826 1838 Robert d'Asnières 1825 1826 ? 1816 1825 Pierre-André Prévereau 1815 1816 ? 1806 1815 Pierre Bitaudeau 1800 1806 Alexandre Raymond 1799 1800 ? 1798 1799 N.Bitaudeau 1797 1798 ? 1797 1797 Charles Bonnin 1796 1797 ? 1793 1796 Jacques Fournier 1792 1793 ? 1792 1792 Charles Bitaudeau Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité
La fiscalité en 2007 est d'un taux de 13,65% sur le bâti, 40,15% sur le non bâti, et 4,88% pour la taxe d'habitation.
La communauté de communes de Jarnac prélève la taxe professionnelle au taux 10,26%.
Urbanisme
La commune comporte 508 logements dont 496 sont des logements individuels et seulement 12 sont des logements collectifs. Ce sont 436 résidences principales et seulement 20 résidences secondaires et 6 logements occasionnels .Il y a 46 logements vacants soit 9,1 % ce qui est important mais en régression de 19,3 % par rapport au études précédentes.
Les résidences principales sont majoritairement de construction ancienne, 280 ont été construites avant 1949. Depuis, 64 ont été construites entre 1949 et 1974, 68 entre 1975 et 1989 et 24 entre 1990 et 1999 [9].
Jumelage
- Avelãs de Caminho (Portugal) , voir Avelãs de Caminho (pt)
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[10])1800 1851 1886 1901 1921 1936 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 864 1 279 1 566 1 492 1 196 1 033 1 189 1 213 1 248 1 171 1 108 1 052 1 078 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Saint-Même-les-Carrières a connu un fort accroissement (+ 80%) de sa population durant le XIXe siècle puis une perte de 30% au début du XXe siècle de 1901 à 1936 suivie d'une stabilisation.
Économie
Sur la commune, au recensement de 1999, il y avait 11,7% de chômeurs et 405 actifs ayant un emploi, 331 salariés et 74 non salariés. Parmi eux, 139 travaillaient et résidaient dans la commune [11].
Si la dernière carrière de pierre a fermé en 1977 il reste encore deux tailleurs de pierres et Saint-Même a des sablières qui sont exploitées pour le sable et pour le gravier. La viticulture et la distillation sont une activité importante, le territoire est en Grande Champagne. Plusieurs viticulteurs font de la vente direct de pineau des Charentes et de cognac.
Il y a toujours un champignonniste qui produit des champignons de Paris.
La plupart des commerces sont présents à Saint-Même : supérette, boulanger, boulanger-pâtissier, fleuriste, coiffeurs, ainsi que des artisans, garagiste, maçon, plâtrier-carreleur, électricien, plombier-chauffagiste, serrurier, négoce de bois, entreprise de travaux agricoles, coursier. La SA Rémy-Martin a une distillerie au Grollet et le cognac Croizet est aussi installé sur la commune
Le tourisme avec les chambres d'hôtes de la ferme "les cascades de Saintonge" et du château d'Anqueville, gite à Bellevue cul d'anon.
Équipement et services
Enseignement
L'école primaire publique se trouve rue des écoles, à l'emplacement de l'ancienne école de filles. Le collège est à Jarnac.
Santé
Saint-Même-les-Carrières dispose d'un médecin généraliste, d'un dentiste, d'une pharmacie et d'un cabinet de deux infirmières.
L'hôpital le plus proche est à Cognac et la clinique la plus proche à Châteaubernard.
Sport
Il y a un terrain de football et un terrain de tennis.
Le club athlétique de Saint-Même-les-Carrières et l'aéro-club de la pierre levée sont les principaux clubs.
Les enfants ont une école de basket-ball.
Culture et Patrimoine
Tout est centré sur la pierre calcaire, l'histoire de Saint-Même, ses carrière et son patrimoine bâti.
Culture
La SMPATRIM, ou Saint-Même Patrimoine, association qui, en plus du site des carrières, emblématique du village, a entrepris la sauvegarde des salles voutées du vieux château de Saint-Même et de l'immeuble du four banal. Elle organise des fêtes, rencontres et soirées théâtrales.
La BCD (bibliothèque - centre de documentation) de l'école est ouverte à tous les habitants.
Patrimoine religieux
Église Saint-Même
L'église Saint-Même, de l'ancien diocèse de Saintes, date du troisième tiers du XIIe siècle. Elle a été consacrée à Saint Maximus, puis son nom a évolué en Maxime. On ne sait si l'évolution a continué en Mesmin puis Même ou si elle a été dédiée à Saint Même qui fonda un monastère à Chinon au Ve siècle[2]. Elle a beaucoup souffert pendant les guerres de religion et a été restaurée en 1680. La nef possède deux travées, sous voutes d'ogives portées par des colonnes sur dosserets. La première date de 1731 et une clé de voûte porte cette date et les armes d'Alexandre de Culant, seigneur de Saint-Même à cette période. Un transept suivait et une crypte gothique existait sous le croisillon sud dont on voit les ruines; il ne subsiste que le carré, plus étroit que la nef, sous le clocher. Il est couvert d'une coupole sur pendentifs. Des fenêtres sont percées de chaque côté des travées de la nef.
L'abside, semi-circulaire, est ornée d'une arcature à sept ouvertures, sur colonnes, dont trois sont percées de fenêtres à colonnettes.
La façade, du XVIIIe siècle, est précédée d'un porche sous berceau. Le mur nord de la nef a reçu des contreforts longs et plats. Le clocher, à souche carrée, a un étage refait, à une ouverture en plein cintre sur les faces; sur un cordon, s'élève une flèche conique en pierre, à écailles, et accostée, sur les angles, de quatre pinacles modernes, formés d'un petit pilier, surmonté d'une boule.[12],[13].Elle possède une crypte classée monument historique.
Une porte murée du coté nord devait permettre l'accès direct depuis le château qui jouxtait l'église.
Chapelle d'Anqueville
Le château d'Anqueville possédait une chapelle dédiée à Notre-Dame qui a disparu[2].
Patrimoine civil
Les carrières
Les carrières forment un labyrinthe et les plus connues se nomment Grand'caves, Caves-noires, Macray et Hanqueville[14].
Une des carrières souterraines est d'une longueur d'environ 10 km et possède plusieurs entrées. Les « caves », d'une hauteur de cinq à sept mètres sont soutenues par des piliers tous les dix à quinze mètres[2].
Dolmens
Il existe un dolmen « tombé de ses supports », au sud de la commune, sur l'ancien fief de Semaronne. Il y aurait deux dolmens, celui de la Pierre Levée et celui du lieu-dit la Courade.
Châteaux
Du coté nord de l'église se situait le premier château féodal, ou vieux château. Un procès-verbal du 26 mars 1727 nous décrit, joignant l'église, une tour carrée de vingt pieds à trois étages toute « acrevassée » et une petite tour dont la charpente est aussi à refaire. En 1801 il reste des débris de la tour sur une cave voutée, il ne reste plus que les salles basses voutées[2]. Il a été remplacé comme habitation du seigneur de Saint-Même par le logis de Grollet construit une première fois au XVIe siècle, reconstruit au XVIIe siècle, en ruine à la révolution, puis incendié et reconstruit en 1899.
Le château d'Anqueville, établi sur un éperon rocheux qui dominait le ruisseau, l'étang et le moulin. Ce château médiéval ruiné durant le guerre de cent ans et reconstruit au XVe siècle a été en partie démoli au XIXe siècle. Il reste un donjon rectangulaire du XIIIe siècle,flanqué d'une tourelle polygonale du XVe siècle ainsi que des restes de fortifications avec chemin de ronde, tourelles et courtines. La fuie a disparu et le moulin à eau a été détruit par une tempête en 1768. Le château d'Anqueville fait chambre d'hôtes.
Du logis de la Barde il ne reste que le portail fortifié de machicoulis, l'habitation a été reconstruite au XIXe siècle.
L'actuel logis de Vinade du XVIIe siècle possède un portail flanqué de tourelles daté de 1851 Châteaux manoirs logis, la Charente,p188,9 éditions Patrimoines et médias 1993, ISBN 2-910137-05-8.
Le logis de Saintonge, lui aussi bâti en bordure de la Charente a été construit au XVIe siècle et XVIIe siècle et le bâtiment, aux arcades primitives en partie murées, se prolonge en pente douce jusqu'au quai. Le porche d'entrée surmonté d'un parapet festonné de sculptures et le pavillon d'angle sont très particuliers[15] .
Autres bâtiments
L'habitation nommée « grange aux dîmes » serait du XIIe siècle, elle possède une voute en berceau.
Le plus ancien moulin était le moulin d'Anqueville qui fut emporté par le violent orage du 16 aout 1768. Il y a eu quatre moulins sur la Charente, ou deux moulins à deux roues, tous à Saintonge, deux qui appartenaient au seigneur de Saint-Même, le moulin blanc et le grand moulin et les moulins de Virpaille, le moulin bâtard et le moulin blanc qui appartenaient aux seigneurs de Fief Nouveau. Plusieurs maisons sont du XVIe siècle, des fermes et le manoir de la Vinade du XVIIe siècle. Plusieurs manoirs sont du XVIIIe siècle
Le four banal de Saint-Même qui a été restauré en 1974 présente une salle voutée en berceau brisé du XVe siècle.
La prison jouxtait le four banal. Elle se présente sous la forme d'un cachot, une salle voutée qui est la cave de la maison qui la surmonte. La halle située au centre du bourg a été détruite entre 1793 et 1813 tout comme le parquet où l'on rendait justice qui lui était attenant..
L'auberge actuelle porte la date de 1599. Elle est proche de la fontaine.
Les puits couverts sont en tour carrée surmontée soit d'un dôme, soit d'une pyramide, en tour ronde recouverte d'une pyramide, ou inclus dans des murs.
Des lavoirs existent à la fontaine du bourg, à Bauchaire, chez Boisdon et dans de nombreux autres lieux.
Patrimoine environnemental
Les rives de la Charente qui sont zone Natura 2000.
Le circuit des carrières forme un sentier de randonnée de 15,5 km.
Personnalités liées à la commune
- l'abbé Eugène Cousin qui a écrit « l'histoire de Cognac, Jarnac, Segonzac...des temps préhistoriques jusqu'en 1882 ».
- Jean Fontenaud dit Joan Alfonso, cosmographe de François Ier qui après son voyage comme pilote de Jean-François de La Rocque de Roberval en 1542, a rédigé en 1545 une cosmographie conservée à la BN.
- François de La Rochebeaucourt, maitre d'hôtel ordinaire de François Ier sénéchal de Saintonge.
- Jean IV de La Roche, gouverneur de Saint-Jean d'Angély, participe au siège de Brouage.
- Hélène Nebout (1917-), résistante.
Voir aussi
Liens externes
Notes et références
- ↑ a , b , c et d Les derniers carriers traditionnels du Val de Charente, Jacques Gaillard, mémoire 2004ISBN 2-909165-57-4
- ↑ a , b , c , d , e , f , g , h , i et j Saint-Même-les-Carrières, Saint-Même Patrimoine, 2003
- ↑ Histoire de Cognac, abbé Cousin,1882, réédition 2007, ISBN2.84618.496.8
- ↑ Histoire de Cognac, abbé Cousin,1882, réédition 2007, ISBN2.84618.496.8
- ↑ pierre de Saint-Même
- ↑ inventaire patrimoine
- ↑ Le Charentais du 20 décembre 1848
- ↑ G. Ibergay, D. Renux, op. cit., p. 233.
- ↑ Saint-Même-les-Carrières sur le site de l'Insee
- ↑ Saint-Même-les-Carrières sur le site de l'Insee
- ↑ Saint-Même-les-Carrières sur le site de l'Insee
- ↑ Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, imprimerie Coquemard et Cie, Angoulême, 1915-1917
- ↑ Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, imprimerie Chasseignac, Angoulême, 1894
- ↑ Histoire de Cognac, abbé Cousin,1882, réédition 2007, ISBN2.84618.496.8
- ↑ Châteaux manoirs logis, la Charente, p189, éditions Patrimoines et médias 1993, ISBN 2-910137-05-8
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