- Bouteville
-
Bouteville
Château de Bouteville
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Châteauneuf-sur-Charente Code commune 16057 Code postal 16120 Maire
Mandat en coursJacques Deslias
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région de Châteauneuf Démographie Population 336 hab. (2008[1]) Densité 28 hab./km² Gentilé Boutevilliens ou Boutevillois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 34 m — maxi. 152 m Superficie 12,07 km2 Bouteville est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Boutevillois et Boutevilloises ou les Boutevilliens et Boutevilliennes [2].
Sommaire
Géographie
Bouteville est située rive gauche de la Charente à l'ouest du canton de Châteauneuf-sur-Charente entre Segonzac et Châteauneuf, au sud de Jarnac; son territoire est situé en Grande-Champagne, premier cru de cognac.
Localisation et accès
La route D.699 de Châteauneuf à Archiac (Charente-Maritime) limite la commune de Bouteville au sud-est.
Le bourg de Bouteville, à sept kilomètres ouest de Châteauneuf et à vingt-trois kilomètres de Cognac, s'étend au pied du mamelon qui supporte le château.
Hameaux et lieux-dits
Les principaux hameaux de la commune sont, près du bourg, le Prat et les Gauthiers.
Douvesse est sur les collines qui couvrent le nord de la commune.
Le Maine des Champs est sur le chemin Boisné et Armelle au nord.
Peuchaud et La Brousse sont près de la route de Châteauneuf, Chadebois, limitrophe de la commune de Châteauneuf et le Figeroux, sur le chemin d'Angeac-Charente.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Bouteville est sur le Crétacé supérieur de la rive gauche de la Charente sur la zone de calcaires, qui forme une double cuesta, l'une située au sud du bourg et culminant à 150 m d'altitude, et l'autre au nord à environ 80 m d'altitude surplombant la vallée de la Charente et qui passe à Saint-Même-les-Carrières. Toutes deux regardent vers le nord-est. Leurs sommets forment des collines assez hautes, surtout au sud, et sont boisées.
Entre ces deux cuestas se trouve la plaine viticole, formant un palier d'environ 60 m d'altitude, et c'est là que passe l'ancienne voie romaine Saintes-Périgueux, le chemin Boisné, longeant parfaitement ces reliefs.
Climat
Bouteville a le climat de la région de Cognac, qui, comme une grande partie de la Charente est de type océanique aquitain.
Données climatiques mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,0 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14,0 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8 Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5 Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7 Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9 Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80,0 783,6 Histoire
Édifié au sommet d'une colline élevée, d'où l'on aperçoit les remparts d'Angoulême, situé à proximité du chemin Boisné, voie romaine de Saintes à Périgueux, qui était autrefois le chemin le plus fréquenté de la contrée, le château de Bouteville joua un rôle des plus importants dans l'histoire de la région.
Haut Moyen Âge
Le château primitif fut construit à l'époque des invasions normandes, dans le but de protéger la contrée contre les incursiosn des Barbares. Après la mort du comte d'Agnoulême, Turpion en 863, tué dans un combat contre Maurus, chef des Normands, le château fut occupé par Landry, comte de Saintes, qui protégeait les envahisseurs. Émenon, successeur de Turpion, voulant récupérer ce château, déclara la guerre à Landry et le provoqua en combat singulier. Le combat eu lieu le 14 juin 866, et il coûta la vie aux deux adversaires; les Normands profitèrent de la situation pour reparaître dans la contrée, dont ils furent définitivement chassés par Guillaume II Taillefer.
Quelques années plus tard, la seigneurie de Bouteville devint la propriété de Maynard le Riche, seigneur d'Archiac, dont la fille Pétronille, épousa Geoffroi, second fils de Guillaume II Taillefer. Geoffroi étant devenu comte d'Angoulême à la mort de son frère, la seigneurie de Bouteville se trouva rattachée au comté d'Angoulême.
C'est à Geoffroi et Pétronille que l'on doit la fondation du prieuré de Bouteville, ainsi que la continuation de l'église, commencée par Ildegarde, mère de Pétronille. Le tombeau de cette dernière se voit encore dans l'église[4].
Bas Moyen Âge
Les comtes d'Angoulême firent de nombreux séjours dans la seigneurie de Bouteville, l'une des plus importantes parmi leurs possessions. C'est au château de Bouteville que mourut, le 16 novembre 1140, le comte Vulgrin II d'Angoulême, entre les bras de l'évêque Lambert. Après son mariage avec Isabelle Taillefer, le roi d'Angleterre, Jean-sans-Terre, fit plusieurs voyages en Angoumois et séjourna à Bouteville, notamment en 1202 et 1214.
Les Lusignan, qui succédèrent aux Taillefer dans le comté d'Angoulême, aimaient beaucoup la seigneurie de Bouteville. À la mort du comte Hugues XI, sa veuve Yolande de Dreux, reçut en douaire la terre de Bouteville. Elle vint habiter le château et y vécut de longues années, loin du bruit et du monde.
Après la réunion de l'Angoumois à la couronne (1208), Bouteville passa successivement entre les mains de Jeanne de Navarre, mariée au comte Philippe d'Evreux, qui la conserva jusqu'à sa mort, puis d'Aimeri III de La Rochefoucauld, qui la reçut du duc de Berry, lieutenant-général du roi en Languedoc, en récompense des grands services rendus au roi dans la guerre contre les Anglais.
Pendant la Guerre de Cent ans, le château de Bouteville joua un rôle des plus importants. Les Anglais s'en étant emparés, en firent une place-forte redoutable; aussi la garnison anglaise, commandée par Héliot de Plassac, résistait-elle encore en 1369, alors que toutes les places environnantes étaient reprises par les Français.
Héliot de Plassac s'étant aventuré jusque dans les environs de Cognac à la tête de six cents lances, il fut surpris par les troupes de Jacques de Surgères et Renaud VI, sire de Pons, sa troupe taillée en pièces, lui-même fait prisonnier et le château repris par les Français.
L'année suivante, les Anglais ayant reçu des renforts, s'emparèrent de nouveau de Bouteville, qui fut donné par le roi d'Angleterre, Richard II, à Archambaud de Grailly, oncle du captal de Buch.
Les Anglais devaient se maintenir à Bouteville pendant de nombreuses années. Le maréchal de Sancerre, ayant été envoyé en Angoumois, poursuivit dans leurs derniers retranchements le reste des bandes anglaises, et démolit les châteaux qui leur avaient servi de repaires: Merpins, Bourg-Charente, Jarnac, La Rochandry; puis il vint mettre le siège devant le château de Bouteville.
Appelé à La Rochelle pour s'opposer à un débarquement des Anglais, le maréchal dut lever le siège, et ce ne fut qu'en 1392 que Bouteville fut repris par les Français.
Deux ans plus tard, Bouteville fit partie de l'apanage donné par le roi Charles VI, dit Charles le Bien-Aimé, puis Charles le Fol, à son frère Louis, duc d'Orléans et, entre autres, comte apanagiste d'Angoulême. Après l'assassinat de ce dernier par les gens du duc de Bourgogne, le comté d'Angoumois dans son ensemble revint à son plus jeune fils, Jean, qui, livré en otage, resta prisonnier en Angleterre pendant trente-deux ans.
À son retour de captivité, en 1444, le comte Jean fit réparer le château de Bouteville et y séjourna souvent. C'est ici qu'il y perdit son fils aîné, Louis, filleul du roi Charles VII, dit le Victorieux ou encore le Bien Servi; âgé alors de trois ans, l'enfant fut inhumé dans l'église du prieuré de Bouteville.
Charles d'Orléans, qui succéda au bon comte Jean, son père, habita souvent Bouteville avec son épouse, Louise de Savoie. Le couple eut deux enfants: Marguerite d'Angoulême, qui joua joue un rôle capital au cours de la première partie du XVIe siècle, et François Ier, qui devint roi de France à la mort du roi Louis XII. À peine roi, François Ier érigea le comté d'Angoulême en duché-pairie, en faveur de sa mère, Louis de Savoie[4].
Époque moderne
À la mort de cette dernière, en 1531, le duché d'Angoulême revint à la couronne; mais la terre de Bouteville en fut rapidement distraite.
En effet, la longue guerre menée par François Ier contre l'empereur Charles Quint, avait appauvri le trésor, et, on dut aliéner une partie des biens de la couronne; c'est ainsi que le domaine fut engagé, sous faculté de rachat, à Claude de Montmorency, seigneur de Fosseuse, lieutenant-général de la Marine.
'François de Montmorency, l'un des fils de Claude, fut le premier de la famille qui prit le nom de seigneur de Bouteville. Il habita la vieille forteresse féodale qui avait été relevée de ses ruines par le comte Jean d'Angoulême.
Les troubles de la gabelle n'eurent aucune répercussion sur le château de Bouteville; mais il n'en fut pas de même pour les guerres religieuses, qui ensanglantèrent la dernière moitié du XVIe siècle. Lors des débuts du protestantisme, le prieur de Bouteville se fit Réformé[5]. Pendant cette période, le château fut tour-à-tour occupé par les catholiques et par les protestants.
En 1573, le château était occupé par les catholiques; les protestants les surprirent et ils furent obligés de se rendre.
Deux ans plus tard, la garnison était commandée par le capitaine Bretauville, un des plus actifs parmi les chefs protestants de l'Angoumois. En juillet, comme l'assassin de l'amiral Coligny, Besme, revenait d'Espagne, il fut arrêté et tué, près de Jarnac, par une partie de la garnison de Bouteville.
Pendant la lutte du roi Henri IV contre les Ligueurs, le fils aîné du seigneur de Bouteville, François II de Montmorency-Hallot, fut un des plus chauds partisans du roi; il se comporta vaillamment à Arques et à Ivry, et assista au siège de Paris. Blessé grièvement au siège de Rouen, il se rétablissait lentement à Vernon, lorsqu'il fut assassiné par le marquis d'Allègre, à l'âge de trente-six ans.
Son frère cadet, Louis de Montmorency-Bouteville, fut un digne représentant de cette famille, l'une des plus illustres de France. À l'âge de vingt-neuf ans, il prit la ville de Senlis, alors entraînée dans le parti de la Ligue par son évêque, Guillaume Rose; pour conserver au roi la possession de cette ville, il fit venir à son secours son cousin, Guillaume de Montmorency-Thoré, accompagné de quelques gentilshommes de l'Île-de-France et de la Picardie.
Les ligueurs, ayant à leur tête le duc d'Aumale, vinrent mettre le siège devant Senlis, au nombre de douze mille. Les munitions venaient à manquer, lorsque les partisans du roi furent secourus par François de La Noue, qui infligea aux Ligueurs une sanglante défaite.
Le roi Henri III récompensa Louis de Bouteville en lui donnant le gouvernement de Senlis, ainsi qu'une compagnie de cinquante hommes d'armes (1589).
L'année suivante, lors du siège de Paris par le roi Henri IV, les Ligueurs tentèrent de nouveau de s'emparer de Senlis, tentative déjouée par la vigilance de son gouverneur. Lors de l'entrée d'Henri IV dans Paris, ce fut Louis de Montmorency-Bouteville qui pénétra le premier dans la ville à la tête des lansquenets. Il fut nommé vice-amiral de France et représenta la noblesse de Senlis aux États généraux de 1614, qui aboutirent, entre autres, à la publication du Concile de Trente, et à l'abolition de la paulette.
De son mariage avec Charlotte-Catherine de Luxé, Louis laissa cinq enfants, dont le cadet, François de Montmorency-Bouteville prit le titre de seigneur de Bouteville. Ce dernier est surtout célèbre pour s'être battu en duel contre le marquis de Beuvron, ce qui lui valut d'être condamné à mort et exécuté en place de Grève, le cardinal de Richelieu s'étant montré inflexible.
Cependant, si les Montmorency continuaient à porter le titre de seigneurs de Bouteville, la châtellenie était sortie depuis longtemps de leur maison. Dès l'année 1559, cette terre avait été engagée à Galéas Pic de la Mirandole, seigneur italien qui avait rendu de grands services) l'armée française et qui était ensuite venu se fixer en France.
Ayant remboursé aux héritiers de Galéas la somme que ce dernier avait payée lors de l'engagement, le roi Henri IV ordonna, en 1593, la revente du domaine de Bouteville, qui fut acquis par Bernard de Béon du Massès, moyennant le paiement d'une somme de 50 577 écus 53 sols.
Ce seigneur épousa en secondes noces Louise de Luxembourg, fille aînée de Jean de Luxembourg, comte de Ligny et de Brienne. C'était un homme remarquable, qui fut conseiller du roi en ses Conseils d'État et privé, lieutenant-général des armées, gouverneur des provinces d'Angoumois, Aunis et Saintonge, et chevalier du Saint-Esprit.
La terre de Bouteville demeura plus d'un siècle dans la famille de Béon du Massès. Le 31 janvier 1726, elle fut acquise par M. de Bruzac-Hautefort, major des gardes du corps, qui dut rembourser une forte somme aux héritiers de M. du Massès et, de plus, verser au Trésor royal la somme de 60.000 livres.
À la Révolution, la terre faisait partie de l'apanage du Charles X, comte d'Artois, futur Roi de France, qui l'avait acquise quelques années auparavant. Elle fut mise sous séquestre, ainsi que tous ses autres biens, lorsqu'il eut émigré. En 1804, le château fut acheté par M. Marcombe, dont la famille l'a possédé jusqu'au début du XXe siècle. C'est ensuite M. Ravaud, qui l'acheta et y entreprit d'importantes réparations[4].
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Charente.Administration
La commune de Bouteville appartient au département de la Charente depuis sa création en 1793, elle fait partie du district de Cognac devenu arrondissement de Cognac en 1801 mais alors qu'elle appartenait au canton de Segonzac en 1793, Bouteville est passée dans celui de Châteauneuf en 1801 (devenu Châteauneuf-sur-Charente en 1891)
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité depuis 1989 Jacques Deslias SE Responsable sécurité environnement Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Bouteville depuis cette date :
Pyramide des âges
Remarques
Bouteville a une population en constante diminution depuis 1806. En 200 ans la baisse est de 58%.
Économie
L'économie est avant tout agricole et viticole avec des viticulteurs et de la vente de cognac, pineau des Charentes et vin de pays charentais.
Il y a un seul artisan, un plombier, et aucun commerce.
Au pied du Château, se trouve la Vinaigrerie du Château, qui produit notamment le Baume de Bouteville, un condiment balsamique à base de moût de raisin.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Bouteville, Angeac-Charente et Bonneuil. Bouteville accueille l'école maternelle et Angeac-Charente et Bonneuil les écoles élémentaires[11].
Santé
Cabinets médicaux et pharmacies sont à Saint-Même-les-Carrières, Segonzac et Châteauneuf-sur-Charente.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
La première église de Bouteville, dite chapelle, était dédiée à saint Nicolas et se trouvait au nord du château, dans la vallée. Elle aurait été fondée par Hélie Roy ou son père, entre la croix Constantin et le ruisseau Foucard, et aurait été détruite, selon l'Abbé Nanglard, en 1248[12].
Une seconde église, la Chapelle Saint-Nicolas-des-Champs, qui pourrait avoir été un baptistère, appelée chapelle de Rioufoucard jusqu'au XIVe siècle, avait été construite, à une date inconnue, près de la fontaine qui est au bas du bourg actuel; elle disparaît du cadastre en 1834[13].
Enfin, en 1025, Ildegarde, dame de Bouteville, fit construire l'église prieurale, devenue aujourd'hui paroissiale.
La fille de la fondatrice, Pétronille, épouse du comte d'Angoulême, ajouta à l'église construite par sa mère un transept, dont le croisillon du midi subsiste encore.
Pétronille fut enterrée devant l'église et on peut encore lire son épitaphe à droite de la porte.
Au XIIe siècle on ajouta la chapelle du sud, édifiée sur une crypte[4].
L'église Saint-Paul, ancien prieuré du diocèse de Saintes fut donnée à l'abbaye de Savigny, près de Lyon. L'église comprenait deux nefs juxtaposées; celle du sud suivie d'un transept, avec clocher sur le carré, et d'une abside semi-circulaire. Cette nef fut détruite par les Anglais, à la fin du XIVe siècle; les protestants ravagèrent l'autre partie; le clocher et la nef s'écroulèrent en 1682. Des réparations furent faites à diverses époques, au XVe siècle, et jusqu'en 1624 par Louise de Luxembourg, veuve de Bernard III de Béon du Massès seigneur de Bouteville[14]., et dans le cours du XIXe siècle[15],[16].
Patrimoine civil
Château de Bouteville
Article détaillé : Château de Bouteville.Le premier château, élevé sur une colline dominant le Chemin Boisné, date peut-être des invasions normandes.
Le château comtal appartenait dès le XIe siècle à la famille Taillefer. En 1176, il fait partie des nombreuses places fortes remises au Roi d'Angleterre, Richard Cœur de Lion. En 1356, Bouteville, toujours aux mains des Anglais, le Prince noir fit consolider les murs d'enceinte. La restitution fut obtenue en 1392. Après être passé successivement dans les mains du comte d'Angoulême, de Charles d'Orléans et des Montmorency-Bouteville, il se retrouva en 1550 être en ruines[17].
Le château actuel, qui a remplacé la forteresse médiévale, a été reconstruit entre 1594 et 1624 par Bernard de Béon du Massès et Louise de Luxembourg. La famille du Massès l'a conservé jusqu'en 1725. Il passe alors à Henri de Bruzac-Hautefort. Cette famille le conserve à son tour jusqu'en 1787 date à laquelle la seigneurie de Bouteville est incorporée à l'apanage du Comte d'Artois (Charles-Philippe, futur Charles X). Mis sous séquestre lors de l'émigration du comte d'Artois il a alors servi de prison et n'a été vendu comme bien national qu'en l'an XI. L'acquéreur, Antoine Marcombe, est issu d'une famille bourgeoise de Bouteville. Après la famille Marcombe, qui l'a gardé pendant tout le XIXe siècle, se succèdent, au XXe siècle, plusieurs autres possesseurs dont les Ravaud, puis De Joyet, et de nos jours la commune.
Château d'Anqueville
Article détaillé : Château d'Anqueville.Le château d'Anqueville, établi sur un éperon rocheux qui dominait le ruisseau, l'étang et le moulin. Il est situé en limite des communes de Saint-Même-les-Carrières et Graves-Saint-Amant. Ce château médiéval ruiné durant le guerre de cent ans et reconstruit au XVe siècle a été en partie démoli au XIXe siècle. Il reste un donjon rectangulaire du XIIIe siècle,flanqué d'une tourelle polygonale du XVe siècle ainsi que des restes de fortifications avec chemin de ronde, tourelles et courtines. La fuie a disparu et le moulin à eau a été détruit par une tempête en 1768. Le château d'Anqueville fait chambre d'hôtes.
Personnalités liées à la commune
Le château de Bouteville a appartenu à de nombreuses personnes illustres, et parmi elles certaines ont particulièrement marqué Bouteville car elles y ont vécu :
Notes et références
- Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 28 juin 2011
- Gentilé des habitants de la Charente
- Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] sur infoclimat.fr. Consulté le 28 octobre 2010
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. II : Arrondissement de Cognac et Barbezieux, L.Coquemard, Angoulême, 1915 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 512 p. (ISBN 2-878022-8-07)
- Histoire de Cognac, Jarnac et Segonzac, Abbé Cousin,1882, réédition 2007, ISBN2.84618.496.8
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Bouteville en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Site de l'inspection d'académie de la Charente
- Chapelle Saint-Nicolas, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Chapelle Saint-Nicolas-des-Champs, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Histoire de Bouteville, Maître Maurice Guérive, Bulletin et mémoires de la Société Archéologique de la Charente, 1946, Tome II
- Abbé Martin, Annales paroissiales de Châteauneuf, 1912
- Abbé Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, Tomes III et IV.
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sépulchre, 1993 (réimpr. 2005), 893 p.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Bouteville sur le site de l'Institut géographique national (archive)
- Bouteville (patrimoine immobilier), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Bouteville (objets mobiliers), sur la base Palissy, ministère de la Culture
Catégorie :- Commune de la Charente
Wikimedia Foundation. 2010.