- Saint-Romain-au-Mont-d'Or
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Saint-Romain-au-Mont-d'Or Administration Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Lyon Canton Neuville-sur-Saône Code commune 69233 Code postal 69270 Maire
Mandat en coursFrançoise Revel
2008 - 2014Intercommunalité Grand Lyon Site web Site officiel de la commune Démographie Population 1 069 hab. (2007) Densité 408 hab./km² Gentilé Saromagnots[1]. Géographie Coordonnées Altitudes mini. 165 m — maxi. 492 m Superficie 2,62 km2 Saint-Romain-au-Mont-d'Or est une commune française située en banlieue nord de Lyon, dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie
Situation
Cette commune est située sur la rive droite de la Saône à environ 10 km au nord de Lyon, en bordure des Monts d'Or. Le site de Saint-Romain est contraint, en cuvette à la confluence des ruisseaux débouchant des deux vallons. Le village historique se situe à 700 m de la rivière, entre 195 et 220 m d'altitude, soit 30 à 50 m au-dessus de son niveau. Il est coupé de la Saône par la ligne SNCF qui comporte sur ce tronçon quatre voies. Une halte et un passage à niveau existaient jusque dans les années 1950.
Lieux-dits et quartiers
L'habitat est groupé à part les deux hameaux isolés du Nid et du Mont Thou.
Communes limitrophes
Relief
L'altitude s'élvèe sur les pentes du mont Cindre (470 m) et du mont Thoux (609 m.). Le point culminant de la commune est à 492 m, au lieu dit "Pelocet". On note la présence de falaises qui dominent le village et qui sont en fait les fronts de tailles des anciennes carrières. Hauts de 20 m en moyenne, ils dominent des glacis d'éboulis constitués des pierres dépourvues de valeur commerciale pour les carriers.
Hydrographie
Le village est coupé de la Saône par la voix ferrée et la route, mais deux pans inclinés donnent accès à la rivière. Les eaux de ruissellement dévalent en pente raide en direction de la Saône par le vallon d'Arche et le vallon du Pinay, qui abritent des ruisseaux permanents. La source de l'Arche soutenait le débit de l'aqueduc des monts d'or et donne naissance au ruisseau d'Arche, celle du Pinay à celui du Pinay, qui alimentent la fontaine de la Coquille. Après leur confluence, ces deux ruisseaux sont souterrains dans la traversée du village, et alimentent le lac du parc de l'institution du Prado ainsi qu'une cascade artificielle qui se déverse rue des eaux vives. D'autres source pérennes existent : une chemin de l'Eperon, dont l'écoulement passe sous les voix SNCF (cours visible rue du Vieux Moulin). une dans le bois de Charézieux, qui s'écoule par un passage sous les voix de chemin de fer une qui existait à la ferme de la Bessée et qui a longtemps permis la culture du cresson. Le village a compté jusqu'à récemment un lavoir de plus à la place de l’actuelle caserne des Pompiers. Dans le vieux village, l'eau est à entre trois et dix mètres sous le niveau du sol (profondeur moyenne des puits) : elle est de bonne qualité, avec la présence d'invertébrés caractéristiques d'un faible niveau de pollution (constat fait sur une parcelle près de la rue du Charroi).
Voies de communication et transports
Desserte routière
La desserte routière est assurée par la départementale 51 qui longe la Saône, et par la départementale 89 (route de Collonges). La départementale 51 est pourvue de bandes cyclables rétrécies par un îlot central, rendant le dépassement des cyclistes impossible sur plusieurs centaines de mètres. Il n'y a pas de doubles sens cyclables sur la commune alors que le plan de circulation et le gabarit de certaines rues le permettrait. Une dizaine de personnes au minimum se déplacent régulièrement à vélo sur la commune, notamment en direction de Lyon.
Transports en commun routiers
La ligne 43 des bus des transports en commun lyonnais (TCL) desservent le village, avec six dessertes par jour au centre bourg (rue du Lavoir), et une toutes les demi heures en heure creuse sur le quai de Saône à 700 m du vieux bourg, de 5h à minuit.
Desserte ferroviaire
Les gares SNCF les plus proches sont Couzon-au-Mont-d'Or (à 1,5 km) et Collonges-Fontaines (à 2,5 km), desservies par les TER Villefranche-Lyon-Vienne.
Histoire
Préhistoire et antiquité
En 1866, A. Falsan rapporte la découverte du site de la profonde grotte de la Luée, cachée dans les replis de la falaise, au-dessus d'une source. Il estime qu'elle constitue bon abri et point d'observation[réf. nécessaire]. On y découvre des débris de silex et de foyers. Il mentionne aussi trois haches en jadéite et serpentine, trouvées à Tupoly et Chanelette, outils de pionniers du Néolithique, partis à la conquête de terres nouvelles. Ces derniers pratiquent des activités agro-pastorales, de chasse et de pêche, d'ailleurs conservées par les populations de la fin de l'âge du Bronze dont on a exhumé des traces en fondant l'extension du bourg. À l'époque romaine, une villa semble avoir existé sur les pentes du Mont Thou. Par ailleurs, l'aqueduc des Monts d'or contourne la combe et coupe la route du mont Thoux à la cote 300. La source du vallon de l'Arche contribuait à son alimentation.
Moyen Age
Jusqu'au XVIIe siècle, on parle de « Saint-Romain de Couzon » car le village, tout en étant possession des archevêques de Lyon, dépend du château de Couzon. Refusant de contribuer à l'entretien et à la garde de ce dernier, les habitants obtiennent le droit en 1403, de se réfugier au cœur du bourg, dans la tour des dîmes, dont la base est toujours debout. À cette époque, les chanoines du chapitre de Saint-Paul font déjà cultiver un fructueux vignoble dont le produit[2] est conduit sous forme de tonneaux au port de Saône. De là, le vin est embarqué sur les longues sapines jusqu'au port Saint-Paul à Lyon, jouxtant les caves de l'église.
Renaissance
En 1584, l'archevêque Pierre IV d'Épinac, en échange d'un hôtel à Paris, cède sa seigneurie à la famille Croppet, originaire de Cologne, détenant le privilège de faire sonner la grosse cloche de la cathédrale Saint-Jean, à Lyon, à l'occasion du décès d'un de ses membres. C'est ainsi que le village, libéré de la tutelle de l'Église, sert de refuge en 1630 à un temple protestant transféré d'Oullins et maintenant détruit. Enfin, au terme d'un long procès entre le châtelain de Couzon et le seigneur de Saint-Romain, le Parlement de Paris établit en 1661 une séparation définitive des juridictions et des territoires. De cette époque datent plans et croquis fixant l'image d'une bourgade d'une soixantaine de constructions. Au milieu, serpente le ruisseau de l'Arche, actionnant trois moulins qui se font concurrence. Plus bas, au-dessus de la Saône, on note un four à chaux, proche d'une tuilerie, ouverte en 1649 et dont une rue a conservé le nom.
Le long du grand chemin de Couzon à Lyon, actuellement chemin de l'Éperon, André Merlat obtient en 1651, le permis de clore son domaine de la Fréta. C'est la naissance d'un lieu où, un siècle plus tard le naturaliste Pierre Poivre, suite à son long périple jusqu'en Chine, vient finir ses jours. Il fait alors appel à l'architecte en vogue Soufflot, pour dessiner un jardin extraordinaire. À cette même époque, au côté du premier moulin en amont s'élève un grand château occupé par la famille de Murard.
Au XIXe siècle
Au XIXe siècle, l'âge d'or des campagnes, les Saromagnots, au nombre de 268 en 1880, vivent toujours au rythme de leurs moulins, de l'exploitation de la pierre, de la production de fourrage, de céréales et de fromages de chèvre. Le vignoble, touché par le phylloxéra à la fin du siècle, cède place aux arbres fruitiers qui font du vallon un verger. On relève enfin l'exploitation éphémère d'une mine de fer au Chavant, dont le minerai était livré à Givors par la Saône, ainsi qu'une fabrique de cordes et une blanchisserie de lin, chanvre et lin étant autrefois cultivés en alternance. L'abondance des lavoirs, quatre dans le centre, maintient les blanchisseuses en activité jusqu'au XXe siècle. Le chansonnier d'origine lyonnaise Pierre Dupont (1821-1870) qui a passé son enfance à Rochetaillée de l'autre côte de la Saône venait souvent à Saint Romain. Il fut amoureux d'une jeune fille du village, et a laissé deux chansons évoquant la beauté du village et de son site.
Aujourd'hui
Saint-Romain-au-Mont-d’Or était il y a 30 ans un village du mont d’or lyonnais, vivant encore au rythme des saisons et replié sur lui-même malgré la proximité de Lyon, à 10 km. Les anciens disaient entendre le bourdon de la basilique de Fourvière, brisé en 1919, les jours de grande fête religieuse et par vent du midi, mais les communications avec la grande ville étaient moins fréquentes, et la commune n’était pas une commune urbaine selon l’INSEE (2/3 des actifs se dirigeant vers la ville centre pour travailler). Saint-Romain fonctionnait davantage avec le val de Saône qu’aujourd’hui, et conservait 5 fermes en activité, tout en restant une villégiature de bourgeois lyonnais attirés le calme et la fraîcheur l’été si près de Lyon.
L'histoire de ce petit bourg, immobilisé « tel un décor de pastorale » selon Josse[réf. nécessaire], mais revendiquant son indépendance et son identité, se place aujourd'hui sous le signe de la résistance. Une voie nouvelle détourne la circulation et dessert une salle polyvalente intégrée à un quartier d'habitation qui prolonge les cheminements du village. Depuis l'an 2000, la vigne disparue en 1988 regagne les anciennes friches. Le fond de la cuvette mesure à peine 150 m de large, et tout de suite, les versants s’élèvent en pentes fortes en direction des crêtes qui commandent le vallon d’une hauteur pouvant atteindre 200 m. Les parties les moins pentues ont été peu à peu urbanisées, tout d’abord par des pavillons dans les années 1970-80 (les Séguines), puis dans les années 2000 à l’occasion de la ZAC du Nouveau Bourg, opération qui divisa le village en son temps. La ZAC a revitalisé le village en accueillant de nouveaux habitants, en créant une salle polyvalente, et amélioré son fonctionnement en créant une déviation de l'étroite et sinueuse rue de la République où le croisement des véhicules est difficile.
Actuellement, il reste une seule ferme en activité à Saint-Romain, située rue du Charroi. Les commerces sont : une épicerie ouverte six jours sur sept, qui fait aussi bureau de tabac, relais postal, dépôt de bouteilles de gaz, une taverne qui vend notamment des produits biologiques, un bar restaurant et un institut de beauté ouverts tous deux à l'été 2010, et sur le quai, en lien avec la route départementale, un restaurant, un carrossier, une entreprise de bâtiment, un vendeur de combustibles de chauffage.
Au centre du village se trouve La Demeure du Chaos, une création controversée de Thierry Ehrmann, face à laquelle un voisin a créé "la Maison de l'Eden".
Administration
Liste des Maires successifs
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 2008 Françoise Revel SE 1989 2008 Pierre Dumont DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Lieux et monuments
- Église de Saint-Romain-au-Mont-d'Or
- Maison d'enfants à caractère social Les Alizés
- Demeure du Chaos et la Maison de l'Éden
Personnalités liées à la commune
- Pierre Poivre, administrateur colonial et agronome français, fut propriétaire du Château de la Freta
- Florence Foresti habite ici a coté de sa mere et sa sœur
Voir aussi
Notes
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- 120 ânées, charges d'un âne correspondant chacune à 93 litres
- jardin botanique Sir Seewoosagur Ramgoolam de Pamplemousses dans le
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 12 janvier 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2007 sur INSEE. Consulté le 12 janvier 2010
Liens externes
- site officiel de la commune
- Saint-Romain-au-Mont-d'Or sur le site de l'insee
- Saint-Romain-au-Mont-d'Or sur le site du Grand Lyon
Catégories :- Commune du Rhône
- Commune du Grand Lyon
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