Republique de macedoine

Republique de macedoine

Macédoine (pays)

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Република Македонија (mk-Cyrl)
Republika Makedonija (mk-Latn)
République de Macédoine
ancienne république yougoslave de Macédoine
(fr)
Drapeau de la Macédoine Armoiries de la Macédoine
(Détails) (Détails)
Devise nationale : Aucune
carte
Langues officielles macédonien[1]
Capitale Skopje
42° 0′ 0″ N 21° 26′ 0″ E
Plus grande ville Skopje
Forme de l’État
 - Président
 - Premier ministre
République
Gjorge Ivanov
Nikola Gruevski
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 144e
25 713 km²
Négligeable
Population
 - Totale (2008)
 - Densité
Classé 140e
2 061 315 hab.
80 hab./km²
Indépendance
 - Date
De l’Empire ottoman
De la Yougoslavie
30 mai 1913
8 septembre 1991


Gentilé Macédonien(ne)s


Monnaie Denar (MKD)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national Denes Nad Makedonija
Domaine internet .mk
Indicatif
téléphonique
+389


La Macédoine, connue sous les noms de République de Macédoine (en macédonien : Република Македонија, Republika Makedonija ; en albanais : Republika e Maqedonisë) ou d'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM ou FYROM en anglais)[2], est un État d’Europe du Sud situé dans la péninsule des Balkans. Elle est entourée de la Grèce, de la Bulgarie, de la Serbie, du Kosovo[3] et de l’Albanie. La république de Macédoine est candidate à l'adhésion à l’Union européenne depuis le 22 mars 2004, statut reconnu par le Conseil européen du 17 décembre 2005.

Malgré des négociations qui durent déjà depuis des années, la question du nom du pays n'est pas encore réglée, la Grèce s'opposant à ce que le pays porte le nom de « Macédoine ». Son adhésion à l’Union européenne semble devoir être conditionnée par le règlement du problème du nom.

Sommaire

Origine et débats autour du nom

L'église Saint-Jean de Kaneo à Ohrid

Le nom Macédoine est la forme latine (Macedonia) d’un toponyme grec ancien (Μακεδονία) nommant cette partie des Balkans. Le terme de Macédoine renvoie au royaume de Philippe II de Macédoine et d’Alexandre dans l’Antiquité. Sous l’Empire byzantin, il a servi à désigner des divisions militaires et administratives d’ailleurs mouvantes (« thèmes »), dans une région où depuis le VIe siècle s’étaient installés des Slaves, tandis que les Grecs restaient groupés près de la côte. Englobée de 893 à 927 dans l’empire bulgare de Siméon (sauf sa capitale Salonique), la Macédoine revient à l’Empire Byzantin vers 1015.

Le Souverain serbe Stefan Milutin s’en empare à son tour 1284. Elle restera serbe jusqu’en 1371 et la défaite de Vukašin Mrnjavčević lors de la bataille de la Maritza. Dans un premier temps Marko Kraljević la gouvernera sous l’autorité de la Porte, puis les Ottomans l’intégrent à l'empire jusqu’en 1912. Pour eux, pendant cinq siècles, tout l'ouest de l'actuelle Macédoine était le Kosovo du Sud, celui-ci a été partitionné par la Fédération Yougoslave. C'était pendant l'Empire ottoman le vilayet (région administrative ) de Üsküp (Skopje : actuelle capitale de la Macédoine). Tandis que le sud de la Macédoine était une partie du vilayet de Manastır (dont le nom albanais a été modifié en Bitola par les yougoslaves). C'est d'ailleurs à Manastır qu'a été choisi l'alphabet de la langue albanaise.

En 1913 la Serbie, la Bulgarie et la Grèce, qui revendiquaient chacune la Macédoine (dont la population était alors fort bigarrée) chassent les Ottomans et se partagent le pays. À Paris, selon la légende, un cuisinier invente un plat de légumes mélangés qu’il baptise du nom de cette région. Après la première guerre mondiale, la Serbie est intégrée au nouvel État devant réunir les populations slaves de la région : la Yougoslavie.

Au cours du XXe siècle la Yougoslavie devient une fédération, au sein de laquelle la république de Macédoine est une composante indépendante de la république de Serbie.

Avec la fin de la Yougoslavie, en 1991, les dirigeants de la République de Macédoine — qui vient de gagner son indépendance — cherchent une identité locale forte qui évite leur absorption par la Bulgarie (le parler slave de Macédoine est très proche du bulgare) ou par l’Albanie (le district de Tetovo, au nord-ouest, est peuplé d’Albanais). Pour cela, non seulement ils conservent le nom Macédoine, mais ils adoptent les emblèmes de la Macédoine antique ("Soleil de Vergina" dans la tombe de Philippe II). La Grèce conteste cette appropriation d’un passé grec bien antérieur aux Slaves, et cette dénomination[4]. Diverses dénominations sont proposées : « Vardarie » (du nom du principal fleuve du pays), « Macédoslavie », « Macédoslavonie », « Nouvelle Macédoine » ou encore « Slavomacédoine », mais les dirigeants macédoniens refusent tout nom où ne figurerait pas le radical « Macédo » et les Grecs, tout nom où il figure.

En l’absence de compromis, la plupart des organisations internationales et des États étrangers appellent officiellement ce pays par son nom constitutionnel : République de Macédoine. Seule la Grèce et ses alliés, dans les relations officielles, appellent le pays par l’acronyme ARYM (Ancienne République yougoslave de Macédoine). L’acronyme anglais est FYROM (Former Yugoslav Republic of Macedonia). Il est toutefois fait largement usage, par commodité, dans les textes moins officiels (communiqués, liens de navigation des sites des ministères des Affaires étrangères) des termes Macédoine et République de Macédoine. 113 pays dans le monde utilisent le nom constitutionnel (« République de Macédoine ») et reconnaissent officiellement le nom "Macédoine". Parmi ceux-ci : la Turquie, les États-Unis d’Amérique, la Russie, la Pologne, la Slovénie, la Chine[5] et la Bulgarie[6] ont reconnu unilatéralement le nom de « République de Macédoine ».

La Grèce craint que si le nom « République de Macédoine » est utilisé, la Macédoine pourrait nourrir des prétentions territoriales vis-à-vis de la province grecque de Macédoine. Cependant l’amendement 2 de la constitution macédonienne interdit à l’État macédonien d’envahir d’autres territoires.

Lors du sommet de l'OTAN à Bucarest en avril 2008, alors que l’Albanie et la Croatie ont été officiellement invitées à rejoindre l’organisation, la candidature de la Macédoine n’a pas été acceptée suite au veto de la Grèce. Le secrétaire général de l’OTAN a déclaré que le pays sera le bienvenu lorsqu’il aura réglé le problème de son nom officiel (Macédoine) que la Grèce refuse toujours de reconnaître[7].

Histoire

La République de Macédoine est issue de la partition de l’ancienne Yougoslavie, dont elle était une république fédérée sous le nom de République socialiste de Macédoine. Pour affirmer son identité et sa cohésion face à l’irrédentisme bulgare ou albanais, elle choisit de conserver le nom de "Macédoine" et la définition de Krste Petkov Misirkov[8] de sa langue majoritaire ("macédonienne"); pour symbole national, face au lion bulgare et à l’aigle albanais, elle adopta brièvement en 1992 un drapeau portant l’étoile de Vergina, symbole associé à Alexandre le Grand. Géographiquement, la république représente 38 % de la superficie et 44 % de la population de la région géographique et historique connue sous le nom de Macédoine, le reste étant divisé entre ses voisins grecs (un peu plus de la moitié du total) et bulgares (moins d’un dixième). Le choix de la dénomination de "Macédoine" par un état à majorité slave entraîna les véhémentes protestations de la Grèce, qui considère que cette dénomination héritée de l’Antiquité appartient à son histoire et non à celle des slaves, d’autant que la langue d’Alexandre le Grand était le grec de la koinè. Elle conteste donc à la nouvelle république le droit d’utiliser ces références à l’Antiquité et a obtenu qu’elle modifie son drapeau en 1995. Cependant l' aéroport de Skopje a été rebaptisé "Alexandre le Grand" ce qui peut être perçu comme une provocation par les Grecs. C’est pourquoi l’ONU ne la reconnaît que comme « ancienne République yougoslave de Macédoine » (ARYM - en anglais FYROM pour Former Yugoslav Republic of Macedonia[9]) et que le pays adopta en 1995 un nouveau drapeau avec huit rayons au lieu des seize rayons de l’ancienne étoile de Vergina. Après de nombreuses propositions repoussées par le gouvernement de Skopje ("Vardarie", "Vardaroslavonie", etc.) ou par celui d’Athènes ("Macédoslavie", "Macédoine du Nord", etc.), une nouvelle proposition d’« appellation à ne pas traduire » (comme "Belarus", "Moldova" ou "Myanmar"): Republika Makedonija-Skopje, a été avancée par les Nations unies et semble pouvoir être acceptée par la Grèce.

La République de Macédoine resta à l’écart des violents conflits nationalistes qui secouèrent les anciennes républiques yougoslaves de Bosnie-Herzégovine et Croatie en 1991-1995, mais l’afflux de 360 000 réfugiés albanais du Kosovo voisin en 1999 suite à la Guerre du Kosovo faillit déstabiliser la république. Avec l’aide internationale, elle sauvegarda cependant sa cohésion, son indépendance et la paix civile.

La stabilité politique et une longue frontière commune avec l’Union européenne (Bulgarie et Grèce) aident au développement économique de la Macédoine.

Relations avec l’Union européenne

Vue de Prilep depuis les montagnes, sous la chaleur estivale des Balkans

Malgré les nombreuses avancées réalisées ces dernières années dans le sens de l’adhésion à l’Union européenne, pour l’instant (2007), les difficultés politiques ont mené à la paralysie du Parlement et en conséquence la stagnation des réformes. Il apparaît improbable que le pays réussisse à entamer les négociations avant 2009. Ci-dessous les étapes déjà parcourues :

  • 9 avril 2001 : signature de l’Accord de stabilisation et d'association;
  • 27 avril 2002 : transmission auprès du Secrétariat général de l’Union européenne des moyens de ratification de l’Accord de stabilisation et d’association;
  • 22 mars 2004 : présentation de la question d’adhésion;
  • 1er avril 2004 : entrée en vigueur de l’Accord de stabilisation et d’association ;
  • 17 décembre 2005 : le Conseil européen lui reconnaît le statut de pays candidat.
  • Partenariat pour l'adhésion avec l'ancienne République yougoslave de Macédoine : ce partenariat identifie les domaines prioritaires pour lesquels des réformes et des efforts doivent être réalisés. Il repose sur la décision n° 2008/212/CE du Conseil du 18 février 2008, abrogeant la décision n° 2006/57/CE.

Politique

Une brève guerre civile a lieu en 2001, à laquelle prennent part des rebelles albanais de l’ouest du pays, revendiquant l’emploi de la langue albanaise dans l’administration et l’enseignement, et les forces de l’ordre. Elle se termine par l’intervention d’une petite force de l’OTAN devant surveiller le cessez-le-feu.

Sous l’égide de l’OTAN et de l’Union européenne, les représentants des composantes albanophones et slavophones signent le 13 août 2001 les accords d’Ohrid prévoyant des droits plus étendus pour la minorité albanaise. Ces droits renforcés pour les minorités sont concrétisés par des amendements constitutionnels votés en novembre 2001.

Depuis 2002, l’Union européenne a pris la relève de l’OTAN en Macédoine et signe ainsi sa première opération avec des moyens de l’Alliance.

En 2008 la Grèce bloque l'adhésion de la Macédoine à l'OTAN sous l'appellation "Macédoine", et annonce que les négociations avec l'UE seront figées tant qu'une appellation satisfaisant les demandes de la Grèce ne sera pas trouvée.

Subdivisions

Il existe 8 régions qui ne possèdent aucun rôle administratif (uniquement juridique et statistique) :

Découpage des régions.

Depuis août 2004, ces régions sont divisées en 85 municipalités (opštini; au singulier opština), dont 10 forment le Grand Skopje. Avant le redécoupage de 2004, il y avait 123 municipalités. Elles avaient été créés en septembre 1996. Avant cela, le gouvernement local était organisé en 34 districts administratifs.

Géographie

Carte de la République de Macédoine

La Macédoine possède quelques cavités naturelles [1]

Économie

Démographie

Évolution de la démographie entre 1992 et 2003 (chiffres de la FAO, 2005). Population en milliers d’habitants.

Répartion ethnique

Résultat du recensement de 2002

Population  %
TOTAL 2 022 547 100
Macédoniens 1 297 981 64,18
Albanais 509 083 25,17
Turcs 77 959 3,85
Rroms 53 879 2,66
Serbes 35 939 1,78
Valaques 9 695 0,48
Autres 38 011 1,88

Culture

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an
6 janvier Veille du Noël Orthodoxe
7 janvier Noël Orthodoxe
14 janvier Nouvel An Orthodoxe
8 mars Journée des femmes
Date mobile Pâque Orthodoxe
Date mobile Lundi de Pâques Orthodoxe
1er mai Fête du Travail
24 mai Saint Cyrille et Saint Méthode
Date mobile Jour férié
2 août Ilinden (Fête Nationale) commémore la révolte en 1903 de Macédoine face aux Ottomans
28 août Assomption Orthodoxe
8 septembre Fête de l'Indépendance
Date mobile Début du Ramadan fêté par la communauté musulmane seulement
11 octobre jour férié (deuxième fête nationale)
Date mobile jour férié
Date mobile Fin du Ramadan fêté par la communauté musulmane seulement
23 octobre jour férié
2 novembre Fête des Défunts
8 décembre Saint Clément d'Ohrid saint patron de la Macédoine
Date mobile Aïd el-Kebir fêté par la communauté musulmane seulement

Codes

La République de Macédoine (ancienne République yougoslave de Macédoine) a pour codes :

Voir aussi

Références

  1. (en) Languages Law passed in Parliament sur macedoniaonline.eu. Consulté le 21 juin 2009. « Using the Badenter principles, the Parliament had passed the use of languages law that will touch all ethnicities in Macedonia. The law doesn't allow for use of Albanian or any other minority language as a second official language on Macedonia's territory. »
  2. Site du ministère de affaires étrangères
  3. Frontière revendiquée par la Serbie mais la Macédoine a reconnu officiellement le Kosovo et elle s'est engagé dans un processus de reconnaissance de la frontière avec les autorités de Pristina (voir (en) Macedonia 'Waiting' Over Kosovo Border, 11 mars 2008, et (en)Serbia Disputes Kosovo-Macedonia Border, 24 avril 2008, sur www.balkaninsight.com
  4. Floudas, Demetrius Andreas; "Pardon? A Name for a Conflict? FYROM's Dispute with Greece Revisited”, in: Kourvetaris et al (eds.), The New Balkans, East European Monographs: Columbia University Press, 2002, p. 85
  5. Voir http://english.people.com.cn/english/200106/18/eng20010618_72901.html
  6. Ivanov, Lyubomir et al. Bulgarian Policies on the Republic of Macedonia, Sofia: Manfred Wörner Foundation, 2008. 80 pp. (Publication trilingue en bulgare, macédonien et anglais) ISBN 978-954-92032-2-6
  7. (en) NATO Blames Macedonia For Bid Rejection, BalkanInsight, 4 avril 2008.
  8. http://macedonia.auburn.edu/zmrConcordance/zmr.txt1.htm
  9. Voir Admission of the State whose application is contained in document A/47/876-S/25147 to membership in the United Nations

Liens externes

Catégorie Macédoine de l’annuaire dmoz

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