- Preaux (Mayenne)
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Préaux (Mayenne)
Pour les articles homonymes, voir Préaux.Préaux Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Laval Canton Grez-en-Bouère Code Insee abr. 53184 Code postal 53340 Maire
Mandat en coursRoland Foucault
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Meslay-Grez Démographie Population 170 hab. (2006 [1]) Densité 18 hab./km² Gentilé Préauxois, Préauxoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 47 m — maxi. 82 m Superficie 9,58 km² Préaux est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Histoire
En 802, Charlemagne rend et confirme à l’Eglise du Mans. Préaux : De villa Pradellis [2]. En 832, Charles le jeune, son fils, en assure les revenus au clergé : De villa Pradellis [3].
On trouve le nom de Préaux dans une foule de titres et documents anciens ; mais l’attribution des textes à la paroisse de Préaux paraît difficile.
S'il faut en croire l’avocat de M. de Hardouin, partie adverse de M. René de Chantepie, voici quelle serait l'origine du titre des seigneurs de Préaux que les membres de cette famille s'attribuaient, 1706. [4]
Les seigneurs de Laval ont été les premiers seigneurs de Préaux, et qu'ils vendirent leurs droits aux de Chantepie. Les de Chantepie portaient depuis longtemps le titre de sieurs sinon de seigneurs de Préaux. Au cours du XVIe siècle ils avaient fait construire une chapelle attenante à leur château, joignant d'un autré côté l’église, avec laquelle on l'avait mise en communication, et qui leur servait de lieu de sépulture. Ils étaient seigneurs de paroisse avec les droits honorifiques que ce titre suppose, et avaient la haute justice.
L'abbé Angot ne sait si la famille de Chantepie qui se trouve à Préaux aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles tire son nom du fief voisin de Chantepie en Saulges. Il ignore également si Jean de Chantepie qui rend aveu en 1464 au seigneur des Trées de la même paroisse, était sieur dudit lieu, et s'il est un des ancêtres des sieurs de Préaux. Celui-ci eut pour héritiers Lancelot, Colin et Jean Chantepie qui figurent en 1484 dans un aveu au fief de Pincesme en Ballée.
Ce sont les registres paroissiaux qui fournissent les premiers renseignements certains que l'abbé Angot connaît sur les Chantepie, sieurs du Bu et de Préaux.
Les seigneurs de Préaux (Mayenne)- Jean de Chantepie, sieur du Bu, semble signalé comme le plus anciennement connu. Françoise Rallier, sa veuve, vivait encore en 1588. Elle était dame du Bu dès 1569.
- Pierre de Chantepie, sieur du Bu, qui demeurait à Laval, au Pont de Mayenne, était époux de Marie Gougeon. Jeanne leur fille était marraine à Préaux en 1581, et de nouveau en 1617. Pierre de Chantepie, sieur du Bu et de la Pommeraie, s'excuse en 1598 de ne pouvoir comparoir aux assises de Ballée à cause de sa maladie [5]. La même année il fait avec Marguerite de Launay, veuve du sieur du Vau, un échange de terrain au Pré de la Guerche, en Ballée [6].
- Guillaume de Chantepie, est le premier qualifié sieur de Préaux, en 1579. L'abbé Angot le suppose frère du précédent et crois qu'ordinairement le cadet de la famille à cette époque prenait le titre de sieur de Préaux, tandis que l’aîné était sieur du Bu. Guillaume fut prêtre, il résidait à Préaux et y exerça souvent diverses fonctions du ministère paroissial. En 1603 il fut parrain d'une cloche en l'église de Préaux.
- Jacques de Chantepie, sieur du Bu en 1617, rend aveu à la seigneurie de Chemeré pour sa métairie de Contée, par Jean de Chantepie, son fils. Il avait épousé demoiselle Renée Marest, et fut receveur de l'élection de Laval. En 1652 sa veuve fit démission de ses biens en faveur de ses deux fils, Jean et René qui suivent [7].
- René de Chantepie prend le titre de sieur du Bu avant 1637 [8].
- Jean de Chantepie est sieur de Préaux en 1628. Il était conseiller du roi et président en l'élection de Laval.
- Roland de Chantepie prend aussi le titre de sieur de Préaux en 1642 ou plus tôt. Précédemment en 1633 il était sieur de la Touche. Il était prêtre résidant à Préaux, du moins il y fut enterré comme le montre l'acte suivant [9]
- Noble homme Jacques de Chantepie est dit sieur de Préaux en 1678 et 1684. Également en 1686 Renée de Biseul est qualifiée dame de Préaux. Sans doute que devenue veuve de Jacques de Chantepie elle aura pris alliance avec Augustin du Rivau, car en 1695 elle soutint sous ce nom un procès contre plusieurs membres de la famille de Chantepie [10]
- René de Chantepie était sieur de Préaux avant 1693, conseiller du roy et président au siège de l'élection de Château-Gontier. S'il n'habitait pas Préaux d'une manière ordinaire, il paraît au moins souvent dans les actes de baptêmes en qualité de parrain. [11] Il arriva à René de Chantepie une affaire dont nous ne voyons aujourd'hui que le côté plaisant, mais qui dut lui être fort désagréable [12] L'abbé Angot ne sait si toutes les satisfactions requises furent accordées au malheureux seigneur de Préaux, et il lui importe peu de le savoir. Il ne voulait que rappeler ce trait de mœurs sans le donner comme caractéristique pour l'époque. On comprendra que dans l'exposé des mêmes faits produit par l'avocat de M. de la Girouardière la note est différente. [13]
- Renée de Chantepie, soeur de René de Chantepie, épousa avant 1695 Pierre François de la Barre, sieur du Buron, qui de ce chef eut à la mort de son beau-frère la seigneurie de Préaux. Ils eurent deux enfants : 1° Pierre qui épousa, avant 1723, Louise-Catherine de Champaigné du Teilleul. 2° René, chevalier, seigneur de Préaux, époux de dame Marie-Anne-Renée de Lantivy ; il possédait les fiefs de Préaux, le Bu, les Ruallonnières en Préaux, Vaucenay, en Epineux, et les Epéchères en Ballée. Il eut de son mariage : 1° René-Louis-Pierre, qui suit. 2° N. ondoyé le 11 septembre 1734 et qui reçut le supplément des cérémonies du baptême le 22 septembre de l'année suivante par M. Urbain Epinard, curé de Beaumont ; parrain, René de Cherbonnier, chevalier, seigneur de Monternault, Bedain et autres lieux ; marraine, Louise-Gabriel de Champagné. L'acte est encore signé de Charbonnier de Lesrat, de Lesrat des Briottières, Gallichon, L. Gallichon. 3° N. qui ne fut qu'ondoyé et qui fut enterré en 1736 dans le chœur de l'église de Préaux. René de la Barre est cité pour diverses affaires d'intérêts dans les archives de la Mayenne B 29, 83, 483, 1349. Il était veuf en 1763, et fut parrain à une bénédiction de cloches à Préaux.
- René-Louis-Pierre de la Barre, né le 30 décembre 1730, fut ondoyé le même jour. Il reçut solennellement les cérémonies du baptême le 30 avril 1739, dans l'église de Préaux, par le ministère de vénérable et discret maître René d'Héliand d'Ampoigné, chevalier, seigneur d'Ampoigné, curé de Saint-Denis-d'Anjou. Il eut pour parrain messire Pierre de la Barre, chevalier, seigneur du Teilleul, et pour marraine dame Louise Langlois de Lantivy. Signent en outre au baptême : du Boisjourdan, Darrot de Lulière, Renée Martel, Françoise Bugnardière, Catherine Mogoro (sic), L. de Boisjourdan, Leridon Moquereau. Il nomma une des deux cloches de Préaux en 1754. Il épousa demoiselle Renée du Tertre de Sancé. Ils vendirent ou plutôt cédèrent pour une rente viagère, en 1782, à Michel Julien Dubois et Renée-Sophie Moraine de la Motte la terre et domaine de Préaux.
Administration
Maires
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 2001 2008 Roland Foucault Toutes les données ne sont pas encore connues. N. Chantelou 1791-René Painnetier 1793,1795-Jean Baillif 1798-René Chanteloup-Durocher 1801,1808-René Ledoux 1808-1813 - André ledoux 1813-1817 - Joseph Delhommeaux 1817,1830 - Nicolas Chantelou 1832,1843 - Michel Lebaillif 1843, 1859 - Liboire Cussot 1858-1866 - Joseph Delhommeaux 1865,1897 - Trouillard 1900 -
Curés
Les Curés de Préaux (Mayenne)- GUY CHALLEU. 1455-1468. Son nom est aussi écrit Challou et Chaillou. Mais il signe Challeu. En 1455 il rend aveu au fief du Plessis-Fresnel pour la Courtillerie de la Tousche, et une pièce de terre au dessous de Savigné. Il était dû 2 sols pour chacun de ces articles, et 2 sols 2 deniers pour la Rechonnière sur laquelle le curé et la fabrique avaient des droits. En 1468, le 15 avril, il signe à la requête et comme procureur de Guillemette La Bitouse, veuve de Fouquet de Coulonge, dame du Plessis.
- FRANÇOIS LE BRETON. C'est lui qui commence en 1568 le premier registre paroissial conservé à Préaux. Il est incomplet, souvent même, selon l'abbé Angot, rédigé après coup. Cette famille Le Breton était de Préaux, on trouve, en effet, plusieurs alliances des membres de cette famille avec les de la Haie et le curé est parrain d'un de leurs enfants auquel il donne son prénom en 1579. Il est parrain le 18 mai 1580. L'abbé Angot indique ne pas avoir trouvé la date ni l’acte de son décès.
- MARTIN BELLIART. 1595-1605. Il paraît d'abord à Préaux comme sous-diacre le 5 mars 1579. Il y était comme prêtre en 1582. On le trouve fréquemment parrain. C'est le 18 février 1595 qu'il est signalé la première fois comme curé. Il n'y a aucun acte porté sur les registres aux années 1585, 1590, 1591, un seul baptême en 1592. Ce désordre provient sans doute des troubles des guerres de religion. Il y eut des alliances entre les Belliart et les Guérin de Cissé. Martin Belliart fut inhumé dans l’église de Préaux le 17 ou 18 mai 1605.
- JEAN PORTIER. 1607 à 1628. L'intérim de deux ans qui suivit le décès de Martin Belliart fut rempli pour les fonctions curiales par Me Gervais Chardon. J. Portier était à Préaux comme prêtre dès 1602. Le premier acte où il paraisse comme curé est du 8 février 1607. De son temps le clergé de Préaux se composait outre le curé, de Gme de Chantepie, Gervais Chardon, Julien Seignieux ; plus tard on trouve Nicolas Chantelou. La famille Portier était de Préaux ; le curé y enterra sa mère, Mathurins Garot, 1611, son père [14], F. Portier en 1615. Son frère, Anne Portier, qui devint curé de Bouessay en 1620, résida plusieurs années à Préaux exerçant activement le ministère. Une note placée sur un des registres entre le 4 et le 5 novembre 1628 nous apprend que c'est à cette date que Me Portier quitta le presbytère et laissa le titre et les fonctions de curé à Me Jacques Rousseau, son successeur. Il revint plusieurs fois à Préaux appelé par diverses familles souvent des plus notables pour baptiser leurs enfants. Il ne s'était pas éloigné d'ailleurs de Préaux puisqu'il s’était retiré en une maison qu'il possédait près de la chapelle de N.-D. de Mariette. Il donna sans doute une nouvelle importance à cet antique et pieux sanctuaire par sa présence et la fondation qu'il y fit. Il fut enterré en cette chapelle, et l'inscription suivante [15] qu'on y voit encore assez bien conservée dira, en l'honneur de cet excellent prêtre et curé. La pierre qui forme le marchepied de l'autel offre elle-même quelques vestiges d'une épitaphe se rapportant au même personnage, mais presqu'entièrement illisible. C'était sans doute sa vraie pierre tombale. Un autre souvenir de M. Portier dans la chapelle de Mariette est un tableau de l'Annonciation qui n’est pas sans valeur et qui mériterait une restauration. Il porte en un angle une légende qui répète presque dans les mêmes termes une partie de ce que nous apprend l'inscription lapidaire [16] ;
- JACQUES ROUSSEAU, entre en fonctions le 5 novembre 1628 par le baptême de René, fils de Urbain de Saint-Rémy. En 1641, il soutint un procès contre Robert Du Val, fermier général de la terre de Favry, pour en obtenir la continuation d'une rente de six boisseaux de seigle au bénéfice de la cure. En 1648, il était parrain, en l'église de Saint-Brice, de Catherine, fille de Hélie Pertué et de Marie Rosée. Cette circonstance pourrait faire supposer un lien de parenté entre lui et les deux prêtres du nom de Rosée qui furent successivement curés de Préaux. Après trente-cinq ans d'exercice du ministère paroissial, Me Jacques Rousseau mourut et fut inhumé dans l'église de Préaux le 17 mai 1663, sous le crucifix, par Me Mathieu Beauplet, curé de Chemeré. Il légua 2 livres 10 s. de rente à la cure, et 5 s. à la fabrique pour un service le jour Saint-Jacques. Il avait également fait à l'Hôtel-Dieu Saint-Julien de Laval un don plus considérable, sur lequel une rente de 3 livres devait être prélevée en faveur de la cure de Préaux.
- CHRISTOPHE LE BRETON. 1664-1707. Il commence son ministère à Préaux le 10 juillet 1664. Cette famille était de Laval. Le curé enterra dans l'église de Préaux une parente nommée Françoise Le Breton qui l'avait accompagné. Le 15 juillet 1676 il assiste en l'église de la Cropte à la sépulture de messire René de Cervon, sr du Rocher. Il légua à la cure 12 s. 6 d. et 10 s. à la fabrique pour sa recommandation au prône, sur les Richardières en la Bazouge. Il devint infirme de la goutte dans les huit ou dix dernières années de sa vie, et ne sortait plus de son presbytère que pour se rendre ou se faire conduire à l'église. [17],[18]
- NICOLAS CHANTELOU. 1707-1709. Il fit la sépulture de son prédécesseur et le remplaça immédiatement. On le trouve résidant à Préaux et fréquemment cité sur les registres de l'église depuis 1682. Il appartenait à une des plus anciennes familles de la paroisse qui s'y est conservée presque jusqu'à nos jours. Le prénom de Nicolas était toujours porté par quelque membre de la famille. Un autre Nicolas Chantelou fut vicaire à Préaux et mourut en 1653. Nicolas Chantelou ne fut que deux ans et sept mois curé de Préaux.[19] Me Nicolas Chantelou était recommandé au prône de la messe paroissiale jusqu'à l'époque de la Révolution française.
- CLAUDE ROSÉE. 1710-1724. En 1683, il était prêtre, puis vicaire à Bouessay ; son premier acte comme curé de Préaux est du 13 avril 1710. Nicolas Rosée qui lui succéda arriva en même temps que lui à Préaux. C'est en sa faveur qu'il donna sa démission en 1724. Il reparut ensuite la même année et l'année suivante avec le titre d'ancien curé de Préaux pour le mariage de sa nièce et le baptême de leur premier enfant. Il fit des dons d'une certaine valeur pour l'ornementation de l'église.
- NICOLAS ROSÉE. 1724-1746. Il était sans doute frère ou neveu du précédent avec lequel il vint à Préaux. Son séjour n'y fut pas toutefois continu. On l'y retrouve en 1718, et le 8 mars 1724 il signe curé de Préaux ; son dernier acte est du 23 décembre 1746 ; il reparaît une fois en mars 1747 comme « antien curé. » Son écriture est détestable, son orthographe des plus négligées et qui laisse soupçonner une prononciation vulgaire et vicieuse. Ces vétilles ne l'empêchèrent pas d'être un curé soigneux de son administration paroissiale. Il fit plusieurs dons d'ornements à son église et en a consigné la mention sur les registres aussi bien que celle des générosités de son prédécesseur. A l'époque de sa démission, le procureur fiscal exigea de lui des frais de réparations au presbytère [20].
- RENÉ VÉRITÉ. 1747-1755. Le premier acte de Me René Vérité est du 30 janvier 1747. De son temps, le chœur de l’église fut « construit et réédifié sur les anciens fondements » et la bénédiction solennelle en fut faite, le 29 décembre 1748, par Me Jacques Morice, curé de Saulges. Il est probable que les travaux avaient été au moins commencés par M. Nicolas Rosée, et qu'une partie du mérite de cette restauration doit lui être attribuée. Il y eut sous le même curé deux bénédictions de cloches l'une le 2 juillet 1754 par M. Jacques Christophe Garnier, curé de Ballée, l'autre, le 16 septembre de la même année par M. François Thieslin, curé de Saint-Denis-du-Maine, d'une des familles notables de Préaux, M. Vérité était absent à l'époque de cette seconde cérémonie ; il mourait l’année suivante après le 15 juin.
- MAURICE-JOSEPH-JACOB FANOUILLAIS. 1756-1771. Il ne paraît pas à Préaux avant le 20 août 1756. Dans l'intervalle entre lui et son prédécesseur M. L. Fautrat, vicaire, fait toutes les fonctions. Il appartenait à une honorable famille de Laval. Son père, Jacob Fanouillais, était notaire à Laval ; sa mère, demoiselle Anne Lancro, se retira à Préaux où elle mourut le 19 septembre 1763. Louis, frère du curé, prit alliance dans la famille Chantelou de Préaux et s'y fixa comme marchand tissier, en 1760. Il assista à la sépulture de Me F. Le Mercier, curé du Buret, le 19 avril 1763. [21] On trouvera dans la liasse 109 série B des Archives de la Mayenne, l’acte d'apposition des scellés qui eut lieu après la mort de M. Fanouillais.
- PIERRE-CLAUDE-GEOFFROY DE VILLENEUVE. 1771-1785. L'abbé Angot ne sait d'où était la famille de ce curé, qui laissa après lui par ses travaux et ses bienfaits de nombreuses traces de son administration. Il était curé de Préaux le 8 août 1771. Il inscrivit lui-même à la fin des actes de chaque année une note commémorative des travaux ou des œuvres qui s'étaient accomplis sous sa direction. C'est ainsi qu'en 1774 il organisa la fabrique et lui procura des ressources en installant dans l’église des bancs, qui furent affermés à un prix rémunérateur tout en étant modéré. Et il fit cette réforme toujours difficile et souvent odieuse avec tant de tact et d'habileté qu'elle obtint l'approbation générale. En 1775 il fit ouvrir une grande croisée au bas de l'église ; en 1776 le maître-autel fut refait et une autre croisée ouverte dans le chœur ; la sacristie fut construite, le lambris de la nef refait ainsi que la table de communion. M. de Villeneuve enterra un prêtre de réaux qui y avait longtemps exercé les fonctions de vicaire et de sacriste M. Louis Fautrat. Il mourut lui-même âgé de 64 ans le 16 juin 1786. [22]
- N… LE BOSSÉ. 1786-1787. Il commence son ministère à Préaux le 21 juin 1786 et le finit le 7 avril 1787. Il devint alors curé de la Conception dans le Passais. Il avait laissé de lui dans l'esprit de certaines personnes une opinion peu sympathique.
- JEAN HÉROUX. 1787-1796. Le Rév. Père Dom Piolin a consacré quelques pages à M. J. Héroux . L'abbé Angot ajoute quelques mots qui s'autorisent des souvenirs de M. Huaumé vicaire d'abord, puis successeur de Pierre-Jean Heroux, frère, filleul et successeur lui-même du martyr de 1796. « Un quatrième prêtre de notre diocèse mérita de recevoir la couronne du martyre dans les mêmes jours, c'est-à-dire durant la semaine sainte, Pâques étant cette année le 27 mars. Il se nommait Jean Héroux, et il était curé de Préaux depuis le mois de mai 1787 [23]. ll était né à la Baroche-Gondouin, en 1748, avait fait de fortes études à Angers [24] et y avait pris ses degrés en théologie. Aussitôt après avoir reçu le sacerdoce, il remplit les fonctions de vicaire à la Chapelle-au-Riboul, puis à Conlie, à Saint-Mars-la-Bruyère, à Torcé et en 1778 à Montenay. Il fut successivement proposé pour les cures de Ponthouin et de la Conception-en-Passais mais il ne fut jamais pourvu canoniquement de ces deux bénéfices. Il mérita constamment l'estime de ses supérieurs, qui le considéraient, selon leurs propres expressions, comme « un prêtre pieux, aimant le travail et fort zèlé. » Il ne mérita pas moins le respect et l'affection des populations auprès desquelles il remplit le saint ministère. La considération que sa science et sa vertu lui avaient conquise en peu de temps dans le pays le désignaient à la haine des révolutionnaires de la contrée ; il dut se retirer à Laval après avoir refusé le serment, ainsi que son vicaire ; et ils furent déportés à l'île de Jersey. Il passa de là en Espagne, et il reçut un accueil très favorable de la part du vénérable évêque de Placentia en Estramadure, don Joseph Gonzalès Laso. Ce pieux et savant prélat logea le curé de Préaux dans son propre palais, où il avait également recueilli l'archevêque d'Auch, Louis-Apollinaire de la Tour-du-Pin-Montauban. Malgré ces avantages Jean Héroux ne perdait point de vue ses paroissiens ; jour et nuit il était occupé du danger que couraient leurs âmes, principalement sous le rapport de la foi. Peu de temps après la première pacification, en avril 1795, il quitta Placentia et il arriva dans le diocèse du Mans vers le mois de juillet ou d'août de la même année. Il brûlait du désir de rentrer dans sa paroisse ; mais l'approche lui en était interdite par le voisinage de Ballée, dont l'exaltation démagogique était redoutée dans tous ces parages. Jean Héroux prit un moyen-terme : il parcourut les campagnes les plus rapprochées, et surtout il se tint dans la ville de Sablé [25], où ses paroissiens venaient le trouver les jours de foire et marché. Durant les mois d'octobre et de novembre il réconcilia un nombre considérable de pécheurs. Infatigable dans son zèle, il visita tous les hameaux dans un rayon fort étendu. La nuit comme le jour il allait de village en village, de cabane en cabane ; il n'attendait pas que l’on vînt réclamer son ministère : il volait au-devant des âmes égarées : et Dieu bénissait ses travaux par des fruits innombrables. Il continua ce pénible et consolant apostolat sans rencontres fâcheuses jusqu'à la fin du carême de 1796. Le retour des fêtes pascales lui donnait une ardeur nouvelle pour ses fonctions ; et il préparait un grand nombre de fidèles à remplir leurs devoirs, lorsqu'il tomba entre les mains d'un détachement de la garde nationale de Château-Gontier [26]. Il fut conduit en cette ville et renfermé en prison. Château-Gontier n'avait qu'un tribunal civil et un juge de paix. on le fit comparaître devant l'un des juges et subir un interrogatoire, pour décider si l'on devait le traduire au tribunal criminel du département de la Mayenne, siégeant à Laval. Le magistrat lui demanda s'il avait prêté le serment prescrit par la loi ; il lui déclara que sa conscience le lui avait interdit. « Que faisais-tu dans ce pays ? » lui dit le juge. - « Depuis ma rentrée en France, répliqua le saint confesseur, j'enseignais le catéchisme à la jeunesse, et je réconciliais les pécheurs avec Dieu. » - « Tu as donc émigré ? » - « Non ; j'ai été déporté en vertu de la loi du 26 août 1792. » - « Pourquoi es-tu rentré ? » - « Je m'y suis cru obligé en conscience, pour remplir mes devoirs de ministre de Jésus-Christ. » - « Que prétendais-tu ? » - « Prêcher la paix, l'union et la concorde, les commandements de Dieu et de l’Église. » Ces réponses furent traitées d'insolentes et de séditieuses ; et on lui appliqua l'épithète alors plus banale que jamais de fanatique. Il fut décidé qu'il devait être traité comme émigré rentré, et renvoyé à Laval pour être jugé par le tribunal criminel. Le lendemain J. Héroux partit pour Laval, suivi d'un jeune homme de dix-sept ans, qui s'était attaché à lui par vénération pour sa vertu, et qui ne voulut jamais consentir à le quitter. Ils marchaient à pied, le curé de Préaux ayant les menottes aux mains comme un criminel. Arrivés à une demi-lieue de la ville de Château-Gontier, l'escorte fit une halte, déclara aux deux serviteurs de Dieu que leur heure suprême était sonnée, et les fusilla sur-le-champ [27]. Les deux cadavres étaient restés sur le chemin ; le lendemain un laboureur du voisinage les chargea sur sa charrette, et les conduisit dans le cimetière de l'Hôtel-Dieu de Château-Gontier, où ils furent jetés dans la fosse commune.
Vicaires, Sacristains, Chapelains
Vicaires, Sacristains, Chapelains de Préaux (Mayenne)L'abbé Angot range sous un titre commun les titulaires de ces divers bénéfices auxquels on pourrait ajouter les prêtes habitués, sans leur assigner d'autre ordre que celui qu'indique la chronologie, parce que souvent leurs fonctions se sont confondues au point qu'il est assez difficile de savoir quel nom et quel titre donner à chacun.
- PIERRE GUÉRIN. Il est qualifié de noble et discret maître (1569). Sieur du Cloux-Meslin (1571-1596). Il est parrain de Françoise, fille de noble Jean Guérin, sieur de Cissé (1581). En 1602, le même Jean Guérin, héritier de Pierre Guérin, prêtre, rendait aveu à la seigneurie de Ballée, pour un clos de vigne près de Pincesmes [28].
- GUILLAUME DE CHANTEPIE. Il paraît assez fréquemment à Préaux de 1580 à 1608 pour qu'on suppose qu'il y résidait ordinairement. Il est toujours qualifié sieur de Préaux. Il fut parrain le 30 mars 1608 d'une cloche bénite à Préaux par M. Portier, curé.
- GERVAISE CHARDON. Il était diacre en 1582, prêtre en 1587. Il résidait à Préaux et y exerçait le ministère. Dans l'intervalle de près de deux ans entre M. Belliart et Jean Portier, curés, il fit seul tous les actes. Il mourut le 21 décembre 1611 et fut inhumé dans le cimetière [29].
- JULIEN SEIGNIEUX ou SEGNEUST. Il fait son premier baptême le 14 février 1607. Il fut vicaire et segretain. Son dernier acte est du 16 mars 1625. « Le 13 may 1625 décéda vénérable et discret maistre Julien Seignieux, prestre, et fut inhumé le 14 may. »
- NICOLAS CHANTELOU. On le trouve à Préaux comme diacre en 1619. Il était prêtre en 1621, et prend le titre de vicaire en 1624. Il fut inhumé dans l'église de Préaux, « près la Boueste » le 10 mars 1653 par v. et d. Me François Raison, curé de la Cropte. Il fit en faveur de la paroisse des fondations que je ne connais pas, mais qui lui valurent d'être recommandé au prône jusqu'en 1790.
- JEAN LANGLOIS, prêtre à Préaux en 1633.
- ETIENNE BOUVIER appartenait à une des familles les plus anciennes de Préaux. Il était prêtre et exerçait à Préaux les fonctions de sacriste dès 1627. « Le 20 janvier 1672, messire Etienne Bouvier, prestre, sacriste de l'église de Préaux, âgé d'environ 70 ans, est décédé au bourg dud. Préaux. Duquel le corps a été inhumé en l'église le jour ensuivant, par moy curé du Buret, soussigné, en présence de Julien Bouvier frère, Etienne Bouvier, neveu dudit défunt, qui signent avec nous. Yves Huchelou. »
- JEAN BARBOTTE paraît pour la première fois le 14 janvier 1654 ; il prend le titre de vicaire en 1663, puis celui de sacriste. Il fait un baptême en cette qualité à la Cropte en 1682. C'est la dernière date où l'abbé Angot le trouve mentionné.
- GERVAISE FRANÇOIS, d'une famille nombreuse et ancienne dans la paroisse. Il fut parrain et signe comme prêtre en 1656, en 1668 il était chapelain de la Goyardière, bénéfice qu'il garda jusqu'à sa mort. On le qualifie quelquefois à cause de cela sieur de la Goyardière. Il habitait la Foucaudière.
- JEAN TROTERY d'une famille de Préaux ou de Chemeré. Né en 1672, son titre sacerdotal est des Chauvinières en Préaux (1696)(Angot 1). Il paraît à Préaux en 1697. Il devint ensuite sacriste à Saint-Denis-du-Maine puis revint en la même qualité dans sa paroisse natale vers 1712. Chapelain d'Emtrames, il décède le 7 janvier 1717 et est inhumé dans l'église de Chémeré.
- N*. LASNIER, exerce les différentes fonctions du ministère paroissial à Préaux depuis le mois de février 1699 jusqu'en septembre 1701.
- N*. GILLARD, paraît à Préaux au cours de l'année 1703 comme prêtre habitué. Il fit un mariage qui fut déclaré, pour erreur sur le domicile, nul et revalidé dans l'église de la Cropte.
- G. FOUIN. Il prend le titre de vicaire, mais ne resta à Préaux que moins d'une année en 1705.
- OLIVIER SALLÉ paraît en 1707 et fit comme prêtre habitué en 1709 le 9 décembre la sépulture de M. Nicolas Chanteloup, son curé.
- JEAN-BAPTISTE PRINGENT, exerça le ministère à Préaux pendant une partie des années 1713 et 1714.
- M. HUARD, prêtre et vicaire de 1714 à 1715.
- AMBROISE CHAILLOU est qualifié en 1725, prêtre sacriste, il en fait encore les fonctions pendant les cinq années suivantes.
- LOUIS FAUTRAT est dit simple prêtre en 1729, sacriste en 1730, vicaire en 1732. Il garda ses fonctions durant cinquante ans et sous quatre curés successifs à Préaux et fit seul des intérim assez longs. Il assiste à toutes les cérémonies et à tous les actes importants qui s'accomplissent à Préaux et dans les paroisses voisines. Il est témoin à la consécration du nouveau chœur de l'église en 1748, à deux bénédictions de cloches en 1753. Il mourut en 1776. Le 24 mai son corps fut inhumé dans le cimetière de la paroisse par M. J.-R. Cosnard, vicaire à cette époque du Buret, assisté de tout le clergé des environs. M. Huaumé savait pour l'avoir appris de personnes qui avaient connu M. Louis Fautrat qu'il avait la réputation d'un saint prêtre, qu'il confessait tout le clergé des paroisses voisines. Il vivait très retiré, et avait le plus grand zèle pour catéchiser les enfants. Il fut aveugle pendant ses dernières années. Sa famille qui était de la Suze, l'avait suivi en partie. Il enterra à Préaux Bernard Fautrat, son frère, marchand tissier au Plessis, et sa mère, honnête femme Madeleine Clopejob. Deux de ses sœurs vivaient avec lui, l'une d'elles, Marguerite, lui survécut et se retira à la Suze, où elle mourut à l'âge de 103 ans. M. Fautrat ne paraît plus pour aucune fonction depuis 1772.
- CHARLES ROUSSIN succéda au précédent et sauf un intervalle de plus d'un an pendant lequel il alla vicaire du Buret, et fut remplacé à Préaux par M. J. Feron, sur lequel l'abbé Angot n'a aucun renseignement, il fut jusqu'à la Révolution vicaire de Préaux. Son premier acte est du 15 septembre 1777. On le trouve au Buret du 10 juillet 1787 au 15 avril 1789, et il reparaît presque immédiatement à Préaux. À l'époque de la Révolution, d'accord avec son curé M. Héroux, le futur martyr, il chercha à donner toutes les preuves de conciliation que sa conscience pouvait lui permettre. Il fit pendant quelque temps les fonctions de greffier de la municipalité nouvellement fondée, et les registres auraient gagné à être toujours rédigés de sa main. Il y inscrit la mention de toutes les lois nouvellement décrétées jusqu'au 29 décembre 1790. Le 17 octobre 1790 il enregistre le bail à ferme du temporel de la cure ; le 30 du même mois l'inventaire des titres de la cure et de la fabrique, mais sa rédaction s'arrête au milieu de cet acte. Il fait lui-même le dépôt des titres de la chapelle de Saint-Pierre de Courcelle, desservie en la chapelle du même nom à Nuillé-sur-Vicoin, dont il était titulaire. Le 15 novembre il rédige encore le procès-verbal d'une nouvelle constitution de la municipalité, et le 5 décembre la nomination d'un garde-champêtre. Le dimanche, 13 février 1791, il refusa, comme son curé, de prêter le serment schismatique sans restriction. À quelque temps de là se trouvant à Ballée il se laissa aller, grâce aux insinuations perfides de Me Anjubault Laroche, à faire le serment, celui-ci en prit acte immédiatement, et alla aussitôt à Château-Gontier faire part au district de sa victoire, disant avec emphase : « La plus belle cure du district pour M. Roussin, vicaire de Préaux, il a fait le serment hier soir chez moi. » Mais les membres du district lui montrèrent par une lettre de rétractation déjà parvenue à Château-Gontier que son triomphe avait été bien éphémère. Monsieur Héroux pour faire rentrer en lui-même son malheureux vicaire n'avait eu qu'à lui dire ces mots en réponse à l'aveu de sa faute : « Je vous laisse, car je sais bien que votre conscience ne vous laissera tranquille que quand vous vous serez rétracté, et je ne veux pas qu'on dise que vous ne l'avez pas fait de vous-même et librement. » En effet M. Roussin ne voulut pas s'endormir avant d'avoir réparé officiellement son égarement d'un jour, et Anjubault fut plus irrité encore contre lui que contre son curé à cause de la déconvenue qu'il lui avait fait subir. M. Roussin partit pour l’exil, rentra à la pacification et fut nommé canoniquement curé de Saint-Charles-la-Forêt où il mourut en 1813.
Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[30])1962 1968 1975 1982 1990 1999 141 189 160 135 130 156 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Eglise
L'église actuelle de Préaux occupe l'emplacement de l'ancienne, elle a les mêmes proportions à quelque peu près. Avant la reconstruction entreprise et parfaite par M. Huaumé, elle présentait l'aspect d'une simple nef et d'un chœur roman, reconstruit au XVIIIe siècle.
La chapelle du château placée un peu irrégulièrement avait été après coup mise en communication avec l'église ; elle datait du commencement du XVIe siècle, d'après une inscription gravée sur une pierre blanche encastrée dans la muraille.
L'abbé Angot a retranscrit les notes trouvées sur les registres paroissiaux ; elles donneront l'idée des réparations qui, à diverses époques du XVIIIe siècle, furent faites à l'édifice primitif :
Cimétière
Les sépultures dans l'église étaient rares jusqu'au milieu du XVIIe siècle. Les prêtres eux-mêmes étaient inhumés au cimetière. L'usage prit à cette époque, à Préaux comme presque partout, d'enterrer un grand nombre de personnes dans l'église, même en dehors du clergé et des seigneurs ; cet usage dura jusque vers l'an 1760.
- Cimetières : Le cimetière a toujours été une dépendance de l'église et primitivement il en était une annexe. Il y en avait presque partout deux, soit qu'un seul fût devenu insuffisant, soit pour marquer la séparation des sépultures d'enfants. À Préaux, il n'y en eut jamais qu'un seul ; il entourait l'église en partie. Il fut remplacé par un nouveau, qui sert encore aujourd'hui, à la fin du XVIIIe siècle [34]
Un monument placé d'abord dans l'ancien cimetière, transporté dans le nouveau, a été conservé à sa place jusqu'à nos jours, et mérite d'être signalé. C'est une croix de Malte en fer forgé et massif préparée pour recevoir son épitaphe et pour surmonter sa tombe, par un pieux et industrieux maréchal de Préaux, membre de cette famille Bouvier dont il a été question dans la liste du clergé [35].
Fabrique
Il a été question des ressources de la fabrique dans les notes de M. de Villeneuve au sujet de la nouvelle construction et organisation des bancs de l'église. La municipalité fit faire sur l'ordre du district de Château-Gontier, en 1790, le dépouillement de tous les titres existants dans la paroisse. Ce travail donna pour la fabrique le résultat suivant [36].
Cure et prebytère
La déclaration que M. J. Héroux, curé de Préaux, fit à la municipalité le 25 février 1790 des revenus et charges de sa cure, et l'inventaire qui fut fait des titres le 30 octobre suivant donneront sur cette partie tous les renseignements voulus [37].
André René Le Paige estime la cure à 600 livres. Les archives départementales de la Mayenne contiennent des pièces suivantes concernant le presbytère de Préaux et le temporel de la cure [38]
Chapelles
Il y avait à Préaux deux chapelles fondées sur lesquelles les renseignements suivants tirés sont presque tous du Pouillé du diocèse.
- LA CHAPELLE DE SAINT-RÉMI, dite de la Tousche, dont le temporel consistait en la terre de ce nom, située en la paroisse du Buret. Elle était desservie dans la chapelle du château du Pin. Le présentateur était le seigneur du Pin, le collateur, l'évêque. Le chapelain était tenu à deux messes par semaine. La première nomination à ce bénéfice mentionnée au pouillé du Mans est de 1658. En 1757 le titulaire était François Defay, principal du collège de Chantenay.
- LA CHAPELLE DE LA GOUYARDIÈRE, dite la chapelle de Préaux. Le seigneur de paroisse présente, l'évêque confère. Elle fut fondée en 1517 par Jean Edin, prêtre. En 1664 et 1673, Gervaise François, prêtre de Préaux, était titulaire ; en 1746 on trouve comme chapelain Guillaume Salbert, d'Angers ; en 1781 M. de la Barre, du même diocèse. Le lieu de la Gouyardière qui dépendait de cette chapelle était en Préaux. Les charges étaient aussi de deux messes par semaine.
Il y avait à Préaux plusieurs autres fondations de moindre importance qui se trouvent signalées çà et là dans ce travail. Les Templiers possédaient à Préaux un lieu nommé la Templerie, qui devint la propriété de la commanderie de Thévalle.
Cicé
Cicé est actuellement une ferme sur la route de Préaux à Chemeré, sur la gauche. On y voit encore l'ancienne chapelle accolée au bâtiment principal, qu'on ne reconnaît qu'à la forme de son toit aigu. L'intérieur très élevé avait autrefois une sorte de voûte en lattis. Cet antique sanctuaire sert au début du XXe siècle de cellier et de grenier, grâce à un plancher qui en divise la hauteur. La terre et le fief de Cicé appartient à une des branches de la famille de Guérin. Les sieurs de Cicé étaient recommandés au prône du dimanche, nommément Jean de Guérin.
Seigneurs de Cicé- Jean de Guérin était sieur de Cicé en 1570, il épousa Marguerite Le Roy qui était veuve en 1598. Jean Le Roy, écuyer, sieur de la Gatelière [39], était curateur de leurs enfants. Renée et Anne Le Roy sont aussi citées dans les registres de Préaux, ce qui fait croire que cette famille était du pays. Jean Guérin eut pour enfants Christophette et Jean.
- Jean II de Guérin, avait épousé avant 1577 Jacquine d'Aubigné. Ils eurent :
- Marguerite, baptisée en septembre 1577, son parrain fut noble René de Cordon, sieur de Boisbureau, ses marraines delles Anne Le Roy et Marguerite… dame de la Treuschère (?).
- Jeanne, baptisée le 20 septembre 1578, son parrain fut noble Jean de Coulonges, sr du Plessis.
- Jean, qui suit.
- Françoise, née en 1581, elle eut pour parrain Pierre Guérin, prêtre, sr du Clos-Meslin, et pour marraines Marguerite de Launay, épouse de noble F. de Bouschet, et Renée Le Roy.
- Elisabeth, qui eut pour marraine, le 2 avril 1583, delle Elisabeth de Vignoles.
- Christophe, baptisé le 29 avril 1584. L'abbé Angot trouve aussi delle Olive Guérin qui vivait en 1618, mais sans autre désignation.
- Jean III de Guérin, né en 1580, eut pour parrains Jean des Vaux, sieur de Clivort, et N… sr de la Bachelotière, et pour marraine delle Barbe Daunière (?), dame du Coudray. Il épousa dans l'église de Peuton, le 20 février 1624, Louise de Hardouin, dame de la Rivière, fille de Eustache de Hardouin, seigneur de la Girouardière, et de Françoise de Champagné. Ils eurent :
- Jean de Guérin, qui sans doute ne vécut pas, né le 20 février 1625 ; parrain noble N. de S. Rémy, sieur du Pin, marraine delle Louise de Quatrebarbes, épouse de M. de la Lande.
- Radegonde, qui suit.
Jean de Guérin et Louise de Hardouin sont à chaque page cités sur les registres paroissiaux. Celle-ci fut inhumée le 6 juin 1642 dans l'église de Préaux. Son époux, qualifié de noble et d'écuyer, lui survécut jusqu'en 1655 et eut aussi sa sépulture en l'église. Me F. Raison, curé de la Cropte, présida à la cérémonie à laquelle assistèrent un grand nombre de prêtres.
- Radegonde de Guérin fut baptisée le 19 septembre 1627 par Me J. Portier. Parrain noble Claude de Lorme, sieur du Vau, marraine noble dame Radegonde des Rotours, dame de la Feillée, en Alexain. Elle épousa François de la Dufferie, seigneur de la Mottehusson, fils de Gilles de la Dufferie et de Anne du Bois. Ils eurent :
- Jacques, qui suit.
- Gilles,
- Radegonde,
- Françoise,
- Louise,
- Marie.
Radegonde de Guérin qui après son mariage est qualifiée delle de la Motte, sans doute à cause de la Mottehusson que possédait son mari, est très souvent citée dans les registres de l'église de Préaux. Elle vivait encore en 1681. La tradition du pays porte qu'une des dames de Cicé fut tuée par un taureau qui se jeta sur elle en poursuivant son petit chien qu'elle cherchait à défendre. F. de la Dufferie vivait encore en 1662 et rendait aveu pour la Gremillère à la seigneurie de Ballée (?).
Le Pin
Article détaillé : Château du Pin de Préaux.Le Plessis
Article détaillé : Logis du Plessis de Préaux.Le Vau-Favry, Favry
Article détaillé : Manoir de Favry de Préaux.Personnalités liées à la commune
- Pierre Claude Lebaillif, militaire
Voir aussi
Liens externes
- Préaux sur le site de l'Institut géographique national
- Préaux est l'un des 20 villages de la paroisse st pierre du maine (voir les peintures en voûte de l'église st Martin)
Notes et références
- ↑ http://www.insee.fr/fr/ppp/bases-de-donnees/recensement/populations-legales/departement.asp?dep=53#dep_B Populations légales 2006 publiées par l’INSEE le 1er janvier 2009
- ↑ Gesta Pontificum Cenomanensium.
- ↑ Thomas Cauvin, Géographie ancienne du diocèse du Ham.
- ↑ « Ledit de Chantepie, fils de bourgeois et habitant de cette ville de Laval, après le décès de sa mère, crainte d'estre imposé au sel et à la taille, comme luy et ses ancêtres avoient toujours esté, mesme d'une famille assez médiocre, pour ne pas dire basse, s'estoit retiré à la campaigne, au bourg de Préaux, où il avoit une maison et quelque peu d'héritage, où il avoit demeuré longtemps oiseux ; qu'à la fin son ambition à acquérir noblesse l’avoit porté à achepter du seigneur comte de Laval ce qu'il pouvoit avoir de droits ou fief en ladite paroisse de Préaux, s'imaginant par là aller de pair avec toute la noblesse. Estant donc revestu des droits du seigneur comte de Laval, avoit commencé à deffendre la chasse en l'estendue de ladite paroisse et lieux circonvoisins, déclaré aux habitants qu'ils eussent à lui obéir et à le reconnaistre pour premier seigneur, que autrement il les ruisneroit en procès, et qu'ils eussent à luy apporter le premier le pain benist. À quoy les habitants avoient eu la complaisance d'obéir. »
- ↑ Remembrances de Linières et Ballée.
- ↑ Ibid.
- ↑ Archives de la Mayenne, B 46. - Remembrances de la seigneurie de Chemeré.
- ↑ L'abbé Angot trouve en 1650 Adnette de Chantepie, demoiselle du But, demeurant à Laval.
- ↑ « Le 7 juin 1644 fut inhumé en la chapelle de Préaux le corps de vénérable et discret maistre Roland de Chantepie, prestre et seigneur de Préaux, par maistre François Raison, curé de la Cropte. »
- ↑ Archives de la Mayenne, B 766.
- ↑ Voici son acte de sépulture : « Le 17 septembre 1727 René de Chantepie, seigneur de Préaux, âgé de 55 ans, a été inhumé dans la chapelle de Préaux du côté du chœur par vénérable et discret maître Renaudeau, curé de Ballée, en présence de messieurs les curés de Beaumont, Chemeré, Saint-Loup, le Buret, la Cropte ; et de René et Pierre de la Barre, seigneurs du Teilleul, ses neveux. »
- ↑ Voici le fait raconté par l’avocat du sieur ou seigneur de Préaux. « René de Hardouin, sieur de la Girouardière, jaloux des prérogatives que la seigneurie de paroisse assurait à René de Chantepie, auroit cherché à luy faire querelle et affin que l'outrage fût plus grand il auroit voulu commettre l’insulte dont il s'agist en la maison et en la présence du sieur curé de ladite paroisse de Préaux ; et pour y parvenir avoit pris prétexte de luy faire un présent d'un oiseau qui ne valoit pas cinq sols, affin d'avoir lieu de dire que si le présent estoit modique, il estoit empêché de luy en faire un plus grand parce que ledit demandeur tuoit tout le gibier de son taillis de Bois-Robert. L'affectation et le dessein prémédité du deffendeur estoient très visibles, ayant envoyé son fermier chez ledit sieur curé pour s'assurer si ledit demandeur y estoit ; car c'estoit une imagination de dire qu'il avoit envoyé son fermier pour sçavoir si ledit sieur curé estoit à la maison, puisque tout le monde sçavoit que son infirmité de la goutte l’empêchoit d'en sortir depuis plus de dix ans si ce n'estoit pour aller à l’église qui joint son presbitaire. Outre cette circonstance il y en avoit une qui justifioit le dessein prémédité du deffendeur, qui ne fut pas plus tôt entré en la maison qu'il avoit commencé son compliment audit sieur curé par une apostrophe qu'il faisoit au demandeur en le traittant de petit monsieur et de petite beste ; que s'il estoit venu à la maison du sieur curé pour luy faire une visite de civilité il n'auroit pas débuté par des parolles telles qu'elles estoient informées en l'instance : « Tenez, mon curé, voilà une bécasse que je vous donne, c'est la dernière car ce petit monsieur et cette petite beste (en montrant le demandeur de la main qui estoit assis auprès du feu) a un coquin de vallet qui les tue toutes. Mais si je le luy trouve aussi bien que luy, je luy donnerai des coups de canne et luy casseray son fusil sur la teste ». Que cette insulte avoit donc esté commise avec un dessein prémédité contre le demandeur qui estoit le seigneur de la paroisse et en la maison dudit curé ; qui estoint trois circonstances qui rendoient l'outrage plus grave ; qu'à l'injure et aux menaces avoint succédé les voyes de fait, car le défendeur s'était jetté incontinent sur le demandeur, et l'avait renversé dans un chaudron plein d'eau, et ne l'avoit relaissé qu'à la prière dudit curé et de ses domesticques, que ledit demandeur n'avait pas plus tôt esté relevé que le deffendeur avait continué ses menaces et fait un deffy audit demandeur de se trouver le lendemain en son taillis de Bois-Robert et qu'il y attendroit ; que ce deffy estoit de la nature de ceux que les édits du roy avoint reprouvez avec des peines très sévères et dont il avoit voulu que les autheurs fussent puniz ou de mort ou de prison perpétuelle, et concluait à ce que ledit deffendeur feust condamné réparer d'amende honorable et proffitable les injures et outrages faits audit demandeur et les voyes de fait commises en sa personne de guet apent ; ce faisant tenir prison pendant quatre mois et, après qu'il en serait sorty, il feust tenu de demander pardon au demandeur en présence de quatre personnes que le demandeur voudroit indiquer. »
- ↑ Celui-ci reconnaît la matérialité des faits, mais s'il est allé faire son présent au curé c'est sans dessein de vengeance, il voulait faire au curé une visite de politesse, manger même peut-être sa bécasse avec lui ; si le sieur de Chantepie était tombé dans le chaudron ce n'était pas par la violence du défendeur, qui l'avait seulement voulu ranger fort doucement du dos de la main, mais bien plutôt par peur ou par malice ; d'ailleurs le demandeur qui veut imiter la noblesse n'aurait pas dû avoir la faiblesse et la lâcheté de donner connaissance au public de cette bagatelle. Ceci se passait en 1705.
- ↑ Dans un acte de 1630, Me J. Portier prêtre est qualifié sieur de la Fournetière. - Registre de Bouessay.
- ↑ CY . GIST . LE . CORPS . DE . DEFFVNCT MISIRE . JEAN . PORTIER . PRESTRE . VI . VANT . CVRE . DE . PREAUX . QVI . A . FON . DE . EN .CETTE . CHAPELLE . NOSTRE . DAME . DE . MARIETTE . A . PERPETVITE . DEVX . MESSES . PAR . CHASQVE . SEP . MAINNE . LVNNE . AV . LVNDY . L’AV . TRE . AV . SAMEDI . AVEC . VN . COLLE . GE . A . FIN . QVE . LA . JEVNESSE . Y . SOIT . INSTRVITE . PAR . FONDATION . PASSEE . DEVANS . GVILLAVME . CHAR . DON . NOTTAIRE . ROYAL . DEMEVRANT . AV . BVRET . EN . DATTE . DV . 15me . MARS. 1638 . QVI . DECEDA . LE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . VOVS . DIREZ . S.IL . VOVS . PLAIST A . SON. INTENTION .PATER . ET . AVE . REQVIESCAT . IN . PACE .
- ↑ MISIRE . IEHAN . PORTIER. PBRE . CYDEVAT . CVRE . DE . PREAVX . A . FONDE . A . IAMAIS . EN . CESTE . CHAPPELLE . DEVX . MESSES . PAR . SEPM . AINE . AV . LVNDY . ET . SABMEDY . PAR . FONDATION . PASSEE . PAR . GVILAVME . CHARDON . NOT . AIRE. ROYAL . DEMERANT . AV . BIEVRET . EN . DATTE . DV . 15 . IOVR . DE . MARS . MIL. SYX . CENST . TRANTE . ET . HVIT . S’IL . VOVS . PLAIST . VOVS . DIREZ. A . SON . INTENTION . PATER . ET . AVE . REQVIESCAT . IN . PACE . AMEN
- ↑ Voici son acte de décès et son épitaphe qu'on conserve encore gravée sur une petite plaque de cuivre et qui était placée dans l'église. « Le 21 mai 1707, Me Christophe le Breton, prestre, curé de Préaux, est décédé étant âgé de quatre-vingts ans ou environ ; dont le corps a esté inhumé au cimetière de céans, le 23 dudit mois, par moy, prestre soussigné en présence de J. Chamaret, J. Salmon et quantité d'autres habitants. N. Chantelou. »
- ↑ CY . GIST LE . CORPS . DE . DEFFVNCT . VENERABLE . ET . DISCRET . Me . CHISTOPHLE . LE . BRETON . PRESTRE . VIVANT . CURE . DE.CESTE . PAROISSE . DECEDDE . LE . 21 .MAY . 1707 . REQVIES- CAT . IN . PACE .
- ↑ « Le 9 décembre 1709 a été inhumé en l'église de Préaux la personne de Me Nicolas Chanteloup, prestre, en son vivant curé de cette paroisse, par moy Olivier Sallé, prestre habitué en ladite paroisse, en présence des parents dud. défunt. »
- ↑ Archives de la Mayenne, B 682.
- ↑ « Le 3 mars 1771, a été inhumé dans le chœur de cette église le corps de vénérable et discret maître Maurice-Joseph-Jacob Fanouillais décédé d'hier, âgé de 57 ans, en son vivant curé de cette paroisse, par nous maître Firmin Caret de Courmons, curé de Ballée ; en présence de MM. Charles Hérisson, curé de Beaumont, Jean-Baptiste Buisson, curé du Buret, Charles Monnier, curé de la Cropte, Pierre Moriceau, vic. de Ballée, F. Trigori, vic. de la Cropte, Haran Desroches, clerc tonsuré. »
- ↑ La maxime suivante qu'il avait écrite lui-même ou fait écrire pour lui en lettres dorées, et qu'il voulait avoir sous les yeux encadrée sous verre avec tous les symboles qui rappellent la pensée de la mort, fait son éloge et montre la sainteté de ses dispositions et de ses intentions mieux que les épitaphes les plus louangeuses. « Un jour viendra que Dieu me faisant rendre compte de tout le bien et le mal que j'aurai fait me demandera surtout si je n'ay point eu égard à la qualité des personnes contre mon salut dans mon ministère ; et ce sera alors qu'on dira de moi comme des autres : PIERRE-CLAUDE-GEOFFROY DE VILLENEUVE EST MORT. »
- ↑ Il ne paraît sur les registres paroissiaux que le 2 août 1787.
- ↑ Son diplôme de maître ès-arts de l'Université d'Angers est du 4 janvier 1771.
- ↑ Ce fut son frère plus que lui qui exerça le saint ministère près de Sablé. M. Jean Heroux bientôt alla aux environs de Château-Gontier, surtout à Mesnil.
- ↑ M. Jean Héroux était petit, il avait surtout les jambes très courtes et semblait toujours courir. Son jeune frère lui disait de modérer cette sorte de précipitation, car il se ferait soupçonner, ayant toujours l'air de vouloir fuir. Quand il se vit reconnu il dit au jeune homme qui l'accompagnait de s'enfuir. Mais celui-ci refusa disant qu'il l'accompagnerait jusqu'à la mort. Alors M. Héroux se tourna vers ceux qui le poursuivaient et leur dit avec la dignité d'un prêtre et d'un martyr : « Je suis le curé catholique de Préaux. »
- ↑ On simula, paraît-il, une attaque des Chouans et les gens de l’escorte dirent aux prisonniers : On veut vous délivrer mais vous allez mourir.
- ↑ Il légua 14 s. à la cure et 3 s. à la fabrique sur la vigne de la Pinçonnière en Ballée, pour être recommandé au prône de chaque dimanche. Un autre Jean Guérin, prêtre, on ne sait à quelle époque, fonda un Subvenite avant la procession, léguant pour cela 20 s. de rente à la cure, l’huile pour l’entretien de la lampe pendant l’office divin, et deux cièrges d'une demi-livre pour la nuit de Noël. Il fonda également une messe par semaine affectée sur la cinquième partie du lieu de la Gremillère.
- ↑ Il légua 15 s. de rente à la cure et 5 s. à la fabrique, affectés sur la pièce des Fontenelles pour être recommandé tous les dimanches au prône.
- ↑ Préaux sur le site de l'Insee
- ↑ « Nous, Jacques Morice, prêtre, curé de Sauges, en vertu de la commission à nous adressée par M. de Romsecy, vicaire général de Monseigneur l'Illustrissime et Révérendissime évêque du Mans, du 29 octobre 1748, nous sommes transportés dans l'église de Préaux aux fins de visiter le chœur d'icelle nouvellement construit, et réédifié sur les anciens fondements, et comme il nous a paru sur le rapport de plusieurs paroissiens ; y avons donné la bénédiction en la forme prescrite par le rituel du diocèse, ensuite transféré le Très-Saint Sacrement de l'autel de la Sainte vierge au grand autel, ès présence et assistance de maître René Vérité, curé dudit Préaux, L. Fautrat, vicaire dudit lieu, et François Jodelais, vicaire de Chemeré-le-Roy avec nous soussignés, audit Préaus, 28 décembre 1748. » Quelques paroissiens signent avec les prêtres précités.
- ↑ « En l'année 1774 on a commencé à réformer et refaire à neuf les bancs de l'église ; et auparavant il n'y avait que quelques vieux bancs avec quantité de bancelles mal rangées, qui ne produisaient presque rien, au lieu que par la nouvelle construction les revenus de la fabrique ont été considérablement augmentés, puisque les bancs n'étoient payés que dix sols par an et les bancelles cinq sols et mal payées. M. P.-C. Geoffroy de Villeneuve, curé de Préaux, qui a fait cette réforme des bancs, a obtenu l'agrément de tous les paroissiens de les faire payer 10 sols chaque banc. (Registres paroissiaux.) La grande croisée du bas de cette église en entrant par le grand portail à main droite a été bâtie dans le courant du mars de l'an 1775, par les soins de Me P. Cl. Geoffroy de Villeneuve, curé de Préaux (Ibid.). Le maître autel de cette église a été fait à la romaine au mois de mars de l’an 1776 et en même temps on a fait une grande croisée en place de deux petites qu’il y avait, en entrant à main gauche dans le chœur (Ibid.). En cette même année 1776 la sacristie a été bâtie et faite par Pierre Gruau, maçon, demeurant à la paroisse de Meslay, ainsi que tous les autres ouvrages de maçonnerie (Ibid.). En la même année 1776 le lambry de la nef a été fait ainsi que la table de communion, par Michel Bouleau, menuisier, demeurant au Plessis de cette paroisse, et l'ouvrage ayant été commencé au 13e jour du mois de may a été fini le 22e jour du mois de juin. Et tous ces ouvrages ci-dessus et toutes les décorations de cette église ont été faites par les soins de Me Claude-Géoffroy de Villeneuve, curé de Préaux, et Etienne Gruau, fermier de la Sorinière étant procureur de la fabrique (Ibid.).
- ↑ « Ce jourd'huy, trente et unième jour de mars 1608, a esté bénie une cloche par moy, Jean Portier, prestre, curé de Préaux, tenue et nommée par maistre Guillaume de Chantepie, prestre, sieur de Préaux, et par noble René de Saint-Remy, sieur du Pin, et Françoise du Tremblay, femme de M. du Plessis (Ibid.). « Le deux juillet 1754, en vertu de la permission accordée par monseigneur l'évêque du Mans, en date du 24 juin, signée Baudron, vicaire général, nous Jacques-Christophe Gasnier, curé de Ballée, nous avons béni en cette église une cloche, nommée Barbe-Suzanne-Renée, par haut et puissant seigneur messire René de la Barre, chevalier, seigneur de la paroisse et terre de Préaux, veuf de haute et puissante dame Marie-Anne-Renée de Lentivy, et par haute et puissante dame Anne-Suzanne-Henriette-Victoire de Broc, épouse de haut et puissant seigneur messire de Hardouin, chevalier, seigneur de la Girouardière, Chantenai et autres lieux assisté de messieurs le curé et vicaire qui ont signé avec nous (Ibid.). « Le 16 septembre 1754, en vertu de la permission accordée par monseigneur l'Evêque du Mans, en date du 24 juin dernier, signée Baudron, vicaire général, nous François Thieslin, curé de Saint-Denis-du-Maine, avons béni en cette église une cloche nommée Renée-Marie par René-Louis-Pierre de la Barre, de Préaux, chevalier, sieur de la Perrière, fils de messire René de la Barre, chevalier, seigneur de Préaux, et de dame Marie-Anne-Renée de Lantivy, son épouse ; et par dame Marie-Françoise Georget de la Porles (?), épouse de René-Godefroy Thieslin-Duplessis, assisté de Me Louis Fautrat, vicaire, en l'absence de M. le curé (Ibid.). Les notes suivantes de Me Nicolas Rosée ont trait encore au même article. « Je soussigné, Nicolas Rosée, curé de Préaux, certifie avoir donné à l'église de Préaux la moitié de la belle chape à fleurs. « Plus, j'ay donné la moitié de la chasuble rouge. « Plus, j'ay donné la moitié du dais rouge pour le sacre, pour engager messieurs les curés et prestres à prier Dieu pour les… « Je reconnais que Claude Rosée, curé de Préaux, a donné Saint-Martin, et la niche où il est. « Plus, ledit Rosée a donné la clôture du chœur, et les stalles. « Plus, ledit Claude Rosée a donné vingt écus pour fonte des cloches. « J'ay marqué ceci pour prier messieurs les curés de donner à l'église. M. Rosée, curé de Préaux, fait le 25 juin 1740 » (Ibid.).
- ↑ « En l'année 1777 le 25e jour du mois de mai, dit M. de Villeneuve, qui était le dimanche de la Trinité, le nouveau cimetière dont le champ a été donné par messire René de la Barre, seigneur de Préaux, a été avec la permission de Mgr l'évêque du Mans, qui était M. de Grimaldi, béni par vénérable et discrète personne Me Pierre Claude Geoffroy de Villeneuve, curé de Préaux, après les vêpres, ès présence des notables de la paroisse et autres, avec les cérémonies les plus magnifiques ». (Ibid.). « La première sépulture s'y fit le 8 juin 1777, dit encore-le même curé. »
- ↑ CY . GIST . LE . CORPS . D'ETIENNE . BOUVIER . MARECHAL . ANCIEN . SYNDIC . DECEDE . LE . 13 . MARS . 1782 . PRIEZ . DIEU . POUR LE REPOS DE SON AME .
- ↑ « Une pièce unique du 25 may 1518 qui est bail à rente d’une portion de terre nommée le Vigneau, située près les terres de la Hodairie de la Cropte, pour 6 sols de rente dus à la fabrique. » On ajoute ensuite que les autres revenus de la fabrique sont constatés par les mêmes titres de la cure. On les y trouvera est effet. « De plus la fabrique possède : « 1° Une rente de 4 boisseaux de seigle affectés sur le lieu de la Chantellière. 2° Quinze livres de rente nouvellement constituée, dues par André Le Doux, dont 10 livres à la fabrique, 4 livres à la cure et 20 sols pour le vicaire pour un Subvenite. Cette constitution est inscrite dans le registre de la municipalité en date du 11 juillet 1790. 3° Les deux tiers du champ de l'Aumône de Cicé ; l’autre tiers à la cure. Le tout affermé 7 livres 15 sols. 4° Une rente de 9 sols 4 deniers affectée sur la closerie de la Petite-Touche du temporel de la cure. 5° Une autre rente de 13 sols affectée sur la métairie de la Hérissière. 6° Une autre rente de 5 sols sur la maison de la Clamaillère, du temporel de la cure. 7° Une autre rente de 5 sols sur le lieu de la Nevoyère qui fut à Guillaume le Duc (Registre rédigé par Me Roussin, vicaire de Préaux.).
- ↑ « Je soussigné, Jean Héroux, prêtre, curé de Préaux, y demeurant, déclare avec vérité devant messieurs les officiers municipaux de Préaux que ma cure consiste : 1° Dans une maison composée d'une salle, cabinet à côté, une cuisine, une laverie, un caveau, trois cabinets au-dessus, une grange, une étable, deux cours, une écurie, un toit à porcs, un pressoir, un jardin dans lequel il y a une étude ; lesquels objets j'estime de ferme 100 livres. 2° Une closerie composée d'une maison, un cellier, un grenier, une grange, deux vastes jardins, une cour, une cave, une étude, un toit à porc, quinze ou seize journaux de terre, quatre pommées de pré ; laquelle closerie est affermée 100 écus ; mais il faut remarquer que le closier ne paie point de dîmes, ladite closerie a un droit dans les landes de Clérice. 3° Quinze journaux de terre labourable, trois hommées de pré, une portion de bois taillis dont la coupe produit 200 fagots tous les neuf ans. Lesquels objets je fais valoir et j'estime de ferme cinquante écus. 4° Une petite maison et une petite portion de jardin, situé paroisse de la Cropte, affermé 18 livres. 5° Une portion de dîmes de gros grains que je perçois avec le prieur de Bouère et l'abbesse d'Etival, les novales, toutes vertes dîmes, presque tous les grains, seize boisseaux de méteil pris sur le monceau commun, pesant 72 livres, pour l'entretien de l'huile de la lampe qui doit être toujours allumée pendant qu'on dit le service de l'église et les réparations et reconstructions de la grange dîmeresse, six boisseaux de froment, un de méteil, pris sur le monceau de l'abbesse d'Etival, pour les mêmes charges, lesquels boisseaux pèsent chacun 65 ou 66 livres, six boisseaux que fait à la cure la ferme de Vaufavry, quatre que fait à ladite cure la ferme de la Chantellière, lesquels dix boisseaux doivent être de seigle et pèsent chacun 70 ou 72 livres ; une petite portion de champ affermée 52 ou 53 sols ; vingt livres de rente que le seigneur de Préaux fait à la cure pour des services et messes chantées, lesquelles portions de dîmes et rente j'estime valoir quinze cents livres. Charges dont madite cure est grevée : 1° Un boisseau et demi de seigle, 72 livres le boisseau ; deux boisseaux d'avoine, mesure de Laval ; une demi poule blanche, rétribué 12 sols ; un rachat de ladite maison et portion de jardin ; un rachat aussi de six boisseaux de seigle de Vau-Favry, à chaque prise de possession de curé, une reconnaissance desdites rentes. Le tout auxdits seigneurs. 2° Cinquante écus de décimes ; quatre-vingts livres pour une rétribution volontaire à M. le vicaire ; trente cinq sols que je dois à la fabrique. 3° Vingt personnes différentes que je recommande au prône tous les dimanches. Car il est à remarquer que le terrain attaché à ma cure a été donné principalement pour ces recommandations. » Les autres décimateurs de la paroisse étaient l'abbesse d'Etival-en-Charnie, pour une part que je ne connais pas ; et l'abbaye de Marmoutier, ou plutôt le prieur du prieuré de Bouère, membre de cette abbaye, qui estimait la sienne neuf cents livres. L'inventaire des titres de la cure fit connaître les pièces suivantes : 1° Une liasse de trente-deux pièces, qui sont les titres de la rente des six boisseaux, mesure de Ballée, affectée sur le lieu de Favry. - Consentement des habitants de Préaux pour la démolition de la vigne de la cure. - Titre de 20 s. de rente légués à la cure par Pierre Britais et Jeanne Halgrin. - Autre titre de 17 sols 6 deniers de rente à la cure et 5 sols à la fabrique, légués par Léonard Tezé. - Déclaration à la châtellenie de Meslay par laquelle appert que la cure de Préaux a droit de pacage dans les landes de Clérisse, paroisse du Buret, à la charge de payer un boisseau d'avoine à ladite châtellenie. 2° Une autre liasse de quatre pièces qui sont des testaments à temps et exécutés. 3° Une autre liasse contenant quinze pièces qui sont aveux de partie du domaine de la cure au fief des Courbes. 4° Une autre liasse de six pièces qui sont titres au soutien de la rente de 20 livres due à ladite cure par M. de la Barre pour prières qui se doivent dire en l’église de Préaux. Il y a reconnaissance du 29 juillet 1656. 5° Liasse de quatre pièces. Testament de Gervais Chardon, prêtre. Testament de Pierre Britais qui fonda trois messes chantées avec vigile, un pain à bénir, et sa recommandation tous les dimanches. La rétribution en est affectée sur le lieu des Loges. Transaction sur les novales entre le curé de Préaux et celui de Beaumont. 6° Liasse de huit pièces ; - testament de Nicolas Chaloigne pour 10 s. à la cure et 5 mailles à la fabrique sur un closeau de terre près la Chauvinière.- Idem de M. Le Breton, curé de Préaux, pour 12 sols 6 deniers de rente à la cure et 10 s. à la fabrique, sur deux clotaux de terre nommés les Richardières, en la Bazouge, pour sa recommandation. - Idem de Pierre Guérin, prêtre, qui lègue 14 sols à la cure et 3 sols à la fabrique sur la vigne de la Pinsonnière, en Ballée, pour sa recommandation. - Les autres sont reconnaissances de la rente de 16 sols. 7° Liasse de six pièces. - Droit de passage sur les terres du Plessis pour exploitation des prés de la cure. Il paraît par le même titre que les propriétaires du Plessis doivent à la fabrique un boisseau de froment ou seigle, fournissent les rameaux pour la Fête-Dieu et pour Pâques, et exemptent des droits féodaux les terres de la cure et de la fabrique sous la réserve d'une maille de devoir. - Les aultres sont reconnaissance de 10 s. de rente à la fabrique, et une livre de cire jaune pour accroissement d'un banc et 20 sols à la cure. 8° Déclaration faite au roi du temporel de la cure. 9° Testament de Me Jean Guérin, prêtre, qui fonde un Subvenite pour 20 sols à la cure, l'huile pour la lampe pendant l'office divin ; et deux cierges de chacun demi-livre pour la nuit de Noël ; le tout affecté sur le lieu de la Bourgeaiserie ; et une messe par semaine sur la cinquième partie de la Grémillère. 10° Onze pièces qui sont titres de propriété du domaine de la cure, et des droits du prieuré de Bouère et de l'abbaye d'Etival. 11° Sept pièces qui sont déclarations de la cure à la commanderie de Thévalle. 12° Trente-six pièces concernant la rente de six boisseaux de froment ou de blé à défaut de froment, due à la cure sur la dîmerie de la Guyonnière, de Chemeré-le-Roy, dépendant de l'abbaye d'Etival. 13° Neuf pièces concernant la rente de quinze livres due à la cure de Préaux par les cidevant seigneurs du Pin, affectée sur la Chantellière. - Bail à ferme des dixmes et rentes en blé et en argent dues à la cure. 14° Quarante-quatre anciens titres, aveux du domaine de la cure aux anciens seigneurs de fief. 15° Liasse de dix pièces concernant la propriété d'une maison et jardin au village de la Clamaillère, à la Cropte. 16° Testament de Marguerite de Lhommeau qui lègue 10 sols à la cure pour une messe chantée. Aveux du curé de Préaux aux fiefs de Bazougers, de Préaux et du Pin. - Titre de propriété d'une pièce de terre nommée l'Aumône ou Yvron. - Bail de la Petite-Touche. - Reconnaissance de la rente d'une livre et cinq sols de pain à bénir due à la cure. 17° Testament de Me Jacques Rousseau, prêtre, curé de Préaux. 18° Instruction pour ce qui est dû à la cure.- Rentes foncières dues à la cure. 19° Quittances de la rente de 16 sols sur la Pinsonnière. Tous ces titres qui formaient des archives assez respectables furent envoyés au district, lequel sans doute les envoya au feu.
- ↑ Série B, 19 (1755-1759). Remontrances du procureur du roi contre le curé de Préaux au sujet de la réparation de sa cure. M. Fanouillais prit possession en 1756 et resta jusqu'en 1771. B 163 (1752-1756). Rapport d'expert concernant l'état de lieux du presbytère de Préaux. B 165 (1762-1765). Montrée du temporel de la cure de Préaux. B 462 (1759). Le procureur fiscal du comté de Laval contre le curé de Préaux : demande de réparation au temporel de la cure. B 682 (1746). Le procureur fiscal contre Nicolas Rosée, curé de Préaux : demande de réparation au presbytère. B 887 (1762-1776). Demande et réception de réparation à la cure de Préaux.
- ↑ Il y a une terre de ce nom en Ballée.
- ↑ Registres paroissiaux. - Remembrances de Ballée. - Archives de la Mayenne.
Bibliographie
- Abbé Angot, Monographie paroissiale : Saint-Martin de Préaux, diocèse de Laval, suivie des Mémoires du colonel Lebaillif : 1792-1822. Mamers, G. Fleury et A. Dangin, 1884 [1].
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