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Pont-à-Mousson
Pont-à-Mousson
La Moselle et l'abbaye des Prémontrés à Pont-à-Mousson.
En arrière plan, l'église Saint-Martin
DétailAdministration Pays France Région Lorraine Département Meurthe-et-Moselle Arrondissement Nancy Canton Pont-à-Mousson Code Insee abr. 54431 Code postal 54700 Maire
Mandat en coursJacques Choquenet
2009-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Pont-à-Mousson Site internet www.ville-pont-a-mousson.fr Démographie Population 13 879 hab. (2006) Densité 643 hab./km² Aire urbaine 26 948 hab. Gentilé Mussipontain(ne)s Géographie Coordonnées Altitudes mini. 172 m — maxi. 382 m Superficie 21,60 km² Pont-à-Mousson est une ville et une commune du nord-est de la France, chef-lieu de canton du département de Meurthe-et-Moselle, dans la région Lorraine. Ses habitants sont appelés les Mussipontains.
Tour à tour place forte, ville avancée ou pays frontière, Pont-à-Mousson eut souvent à souffrir des rigueurs de la guerre.
Sommaire
Géographie
Pont-à-Mousson se situe en Lorraine, traversée par la Moselle, en Meurthe-et-Moselle, à mi-chemin entre Nancy et Metz, au pied de la butte de Mousson (382 m), ancienne place forte des comtes puis ducs de Bar.
Armoiries
La ville porte : de gueules au pont de trois arches d’argent flanqué de deux tours crénelées couvertes du même, le tout posé sur des ondes de sinople mouvant de la pointe et surmonté d’un écusson d’azur semé de croisettes recroisetées au pied fiché d’or, chargé de deux bars adossés du même brochant sur le tout et d’une bordure aussi d’or.
Le pont fait référence à celui sur la Moselle—qui a donné son nom à la ville et qui est à l’origine de son développement—et l’écu est celui des comtes de Bar qui furent aussi seigneurs de Mousson, puis marquis de Pont-à-Mousson.
Histoire
Moyen-Âge
Dans l’Antiquité, la principale voie commerciale franchissant la Moselle était située plus au Sud, au niveau de Dieulouard (à l’époque Scarpone). Ce pont précurseur disparut sans laisser de traces.
Au début du Xe siècle, le site appartient aux seigneurs de Mousson, qui sont aussi comte de Bar. Ceux-ci font construire un pont sur la Moselle au pied de la butte de Mousson, et ce lieu de passage, l’un des rares entre l’évéché de Toul, Nancy, capitale des ducs de Lorraine et l’évêché de Metz, voit une ville s’y développer. La ville prend alors le nom de la colline de Mousson, proche du pont.
En 1353, l’empereur Charles IV érige la ville en marquisat, au profit de Robert Ier de Bar. Pont-à-Mousson est ensuite donné en apanage à divers princes de la maison de Bar, puis de la maison d’Anjou (qui hérite du Barrois en 1430) et de la maison de Lorraine (qui hérite du Barrois en 1480). À cette date, Pont-à-Mousson est rattaché au duché de Lorraine, et le titre de marquis de Pont-à-Mousson est parfois concédé au fils aîné du duc de Lorraine.
Temps modernes
En 1572, le cardinal Charles de Lorraine y fonde une université qu’il confie aux jésuites. Aux portes de l’Allemagne protestante, encore terre d’Empire en passe de basculer dans le giron français, le pays mussipontain et la Lorraine en général prenaient ainsi position dans les guerres de religion et la Contre-réforme.
Au XVIIe siècle, l’université de Pont-à-Mousson se développa rapidement pour compter jusqu’à 2000 étudiants venus de tous les pays d’Europe. Cette université comptait cinq formations : théologie, droit rural, droit, médecine, lettres. Des étudiants venus de toute l’Europe occidentale et centrale viennent y parfaire leurs études. Une rivalité oppose alors la rive Est (quartier Saint-Martin sous la houlette des jésuites) à la rive Ouest (quartier Saint-Laurent réputé plus « chahuteur »). Ces divergences atteignent leur paroxysme lors de la violente querelle des imprimeurs, visant à savoir s’il fallait dire « Ponti Mussoni » ou « Mussiponti ». C’est cette dernière qui triompha, et les habitants du Pont sont désormais appelés les Mussipontains.
XVIIIe et XIXe siècles
La Lorraine et le Barrois devenus français, en 1768, l’Université fut transférée par Louis XV (devenu duc de Lorraine) à Nancy au grand dam des mussipontains et du marché de l’immobilier. La ville ne conserva qu’un collège et une école militaire de renom.
Pont-à-Mousson continue cependant de rayonner dans les arts à travers une imagerie réputée qui rivalise longtemps avec celle d’Épinal. Une fabrique de papier mâché contribua également au développement culturel de la cité.[précision nécessaire]
Détruite pendant la guerre de Trente Ans, occupée en 1814 et 1815, elle fut en 1870 le théâtre de sévères combats de rue.
XXe siècle
Pont-à-Mousson et sa région furent le lieu de redoutables et tragiques combats durant la Première Guerre mondiale. Le Bois-Le-Prêtre, la Croix des Carmes, le Xon, le Grand-Couronné évoquent les terribles batailles entre soldats français et allemands. Le cimetière du Pétan nous rappelle le prix payé par les belligérants durant cette guerre. La ville fut à nouveau gravement endommagée en 1944, avant d’être libérée par la troisième armée américaine du général Patton aidée par une résistance locale active.
La ville a reçu de la main du président Raymond Poincaré, en 1921, la Croix de guerre 1914-1918 avec palme et peu après, de Désiré Ferry, député, la croix de la Légion d'honneur. La ville est également titulaire de la Croix de guerre de 1939-1945 avec étoile d’argent.
Économie
Sidérurgie
L’usine de Pont-à-Mousson, fondée en 1856, a été rapidement dotée de deux hauts fourneaux (1857 et 1858) marchant tantôt au bois, tantôt au coke. Deux autres hauts fourneaux complètent ce premier ensemble fin 1861 et sans doute en 1867 avec des productions faibles de l’ordre de cinq à six tonnes par jour et par haut fourneau.
En 1869, la production est de 24 000 tonnes de fonte brute et de 7 000 tonnes de moulées. En 1894, cinq hauts fourneaux sont à feu, et ce jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. L’usine est alors gravement endommagée puis redémarre progressivement, l’un des hauts fourneaux étant remis à feu en présence de Raymond Poincaré. Entre octobre 1924 et février 1925, les monte-charges des hauts fourneaux sont remplacés par des transporteurs aériens.
L’usine compte cinq hauts fourneaux avant et après la Seconde Guerre mondiale, et ce jusqu’en 1964, où elle n’a plus alors que quatre hauts fourneaux. Actuellement, trois hauts fourneaux assurent la production.
Autres activités
- Métallurgie
- Constructions mécaniques
- Brasserie
L’entreprise Saint-Gobain PAM (ex Pont-à-Mousson SA), maintenant dans l’activité Saint-Gobain Canalisations, filiale de Saint-Gobain, fabrique des canalisations en fonte qui équipent de nombreux réseaux d’eau, notamment d’égouts en France. Elle est célèbre pour ses plaques d’égout qui ne représentent pourtant qu’une petite partie de sa production.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité Trouard de Riolles Gaston Laurent 1989 Bernard Guy 1989 1995 Yvon Tondon PS mars 1995 juin 2009 Henry Lemoine UMP élection invalidée[1] juin 2009 Jacques Choquenet UMP Démographie
Lieux et monuments
- l’abbaye des Prémontrés de Pont-à-Mousson XVIIIe siècle
- l’église Saint-Martin de Pont-à-Mousson, XIVe et XVe siècles
- l’église Saint-Laurent de Pont-à-Mousson, XVe, XVIIIe , XIXe siècle. Elle possède un beau retable du XVIe siècle et un Christ montant au calvaire de Ligier Richier : à voir également, un splendide chandelier pascal en bois doré.
- la maison des sept péchés capitaux XVIe siècle. "Le Château d’Amour", bâtiment du XVIe siècle, résidence ducale sur la place Duroc, vaste triangle ceinturé de maisons à arcades.
- la place Duroc XVIe au XVIIIe siècle
- la Fontaine Rouge doit son nom à l’eau ferrugineuse qui coule depuis des siècles au même débit soit 250 litres heure et à 11 ° C de température. Richelieu, venu araser la place-forte de Mousson, ne manqua pas de profiter des vertus curatives de cette source.
- la Cour d’Honneur de l’ancienne université (début XVIIe siècle), aujourd’hui lycée
- l’Hôtel de Ville est une élégante construction de style Louis XVI, œuvre de Lecreulx, réalisée par Claude Mique de 1786 à 1791
- le musée local retrace toute l’histoire de la ville et présente notamment une large collection de meubles et objets d’art en papier maché, caractérisés par leurs décorations fortement inspirées par la mode des « chinoiseries » (courant parallèle à l’Art Nouveau de l’École de Nancy).
Personnalités liées à la commune
- Marguerite d'Anjou (1429-1482), reine d’Angleterre, née à Pont-à-Mousson
- Charles Bocquet, luthiste, compositeur au service des ducs de Lorraine.
- Paul Claudon (1919-2005), producteur de cinéma (« Le Soupîrant » de Pierre Etaix, « Les Valseuses » de Bertrand Blier, « Se souvenir des belles choses » de Zabou Breitman, etc.).
- Roger Marage, artiste peintre et graveur né à Pont à Mousson en 1922
- Nicolas Florentin, footballeur, joueur du Stade Malherbe de Caen
- Louis-Camille Maillard (1878-1936), chimiste qui a donné son nom à la réaction de Maillard.
- Deux officiers de l’Empire sont fils de Pont-à-Mousson : le général Fabvier, qui s’est illustré au siège d’Athènes et le maréchal d’Empire Duroc, duc de Frioul, maréchal du Palais. La maison natale de celui-ci est rue Saint-Laurent (no 39) où l’on peut voir quelques façades intéressantes. Géraud Christophe Michel Duroc, premier aide de camp, général de division et grand maréchal du palais de Napoléon Ier, fut blessé mortellement par un boulet en Silésie (Pont-à-Mousson 25 octobre 1772 - Niedermackersdorf 23 mai 1813) sa dépouille repose aux Invalides.
- Jacques Marquette (1637-1675), grand homme religieux, sa famille très pieuse éveille en lui une vocation apostolique. Après ses études dans les écoles mussipontaines, Jacques Marquette entre à dix-sept ans dans la Compagnie de Jésus. Moins d’une année après avoir terminé ses études, il est ordonné prêtre à vingt-neuf ans et sollicite d’être envoyé en mission « ad exteras nationes ». Il découvrit le Mississippi en Amérique.
- Jean-Pierre François (1965-…), footballeur à Dijon puis à l’AS Saint-Étienne, reconverti dans la chanson avec le titre Je Te Survivrai
Notes et références
- ↑ Décision du Conseil d’État du 29 mai 2009, voir Le Monde du 5 juin, p. 13
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ Insee : Population depuis le recensement de 1962
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ville de Pont à Mousson dans la Communauté de Communes du Pays de Pont-à-Mousson
- Site historique et touristique sur Pont-à-Mousson et sa région
Bibliographie
- Bazaille Manuel, Souvenirs de l’occupation à Pont-à-Mousson », in La Revue lorraine populaire, no 169, décembre 2002
- Bazaille Manuel, Une enfance sous l’occupation à Pont-à-Mousson », in La Revue lorraine populaire, no 179, août 2004
- Bazaille Manuel, Le canton de Pont-à-Mousson à l’amende », in La Revue lorraine populaire, no 203, août 2008
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